La baisse du climat des affaires est surtout liée aux à une chute sensible dans l’industrie. Le climat de l’emploi se dégrade pour sa part nettement.
Climat des affaires en berne cet été
Le climat des affaires, à 99 en août, est passé en-dessous de à sa moyenne de long terme (100), un plus bas depuis avril 2021. Cette baisse est surtout notable dans l’industrie (96 en août contre 101 en juillet) et dans une moindre mesure dans les services (baisse de 2 points) et dans le commerce de gros (baisse de 1 point).
L’indicateur du climat de l’emploi a décroché de 5 points en août, une évolution de mauvais augure pour les chiffres à venir de l’emploi et du chômage. À 101, il reste cependant légèrement supérieur à sa moyenne de long terme. Les indicateurs conjoncturels devraient rester médiocres dans les mois à venir. Cependant, certaines évolutions incitent à un optimisme mesuré, comme la poursuite attendue de la baisse de l’inflation.
Objectif 1 % de croissance en 2023
Les perspectives conjoncturelles des mois à venir sont plutôt moroses. Certes, la croissance du deuxième trimestre a favorablement surpris, à 0,5 %, et la prévision du gouvernement d’une croissance de 1 % en 2023 semble désormais atteignable. Cependant, l’inflation, toujours forte quoiqu’en baisse, a conduit à une baisse du pouvoir d’achat qui se répercute sur la consommation des ménages.
L’investissement des entreprises, qui avait été dynamique en sortie de crise sanitaire, donne des signes d’essoufflement, probablement du fait de la hausse des taux d’intérêt. La construction est également fortement pénalisée par la remontée des taux. Enfin, des politiques budgétaires globalement plus restrictives que les années précédentes pèseront sur l’activité.
Vers une normalisation de l’inflation ?
La baisse franche de l’inflation apporte cependant une pointe d’optimisme. Après un pic à plus de 6 % en février, l’inflation a baissé à 4,3 % en juillet, une tendance qui devrait se poursuivre malgré la hausse du prix de l’électricité en août et le léger rebond du prix du pétrole. Couplée à des hausses de salaires dynamiques, il devrait en résulter une hausse du pouvoir d’achat en fin d’année et début 2024.
À partir de l’année prochaine, une normalisation de l’inflation — c’est-à-dire une inflation qui repasserait sous la barre de 3 %, l’objectif des banques centrales étant assez arbitrairement fixé à 2 % — devrait conduire à une reprise de la consommation et, à terme, à une détente des politiques monétaires. La croissance française devrait ainsi retrouver sa tendance de long terme, entre 1 et 1,5 %.