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Le mois d’octobre ouvre le bal de la période de défiscalisation. Depuis le 1er septembre dernier, l’entrée en vigueur de la réforme des retraites redonne de l’élan au marché de l’épargne retraite. Ce contexte bénéficie au Plan Epargne Retraite (PER), un produit créé en 2019 par la loi Pacte. D’après Bercy, 7 millions de Français étaient déjà titulaires d’un PER à fin 2022 pour un encours supérieur à 80 milliards d’euros. Comment cet outil permet-il d’abaisser la pression fiscale ? Quels paramètres prendre en compte pour le choisir ? Nathalie Duchêne, PDG et cofondatrice de Kwiper, répond en exclusivité aux questions du Courrier Financier.
Le Courrier Financier : Qu’est-ce qui caractérise l’enveloppe fiscale du PER ? A quel(s) profil(s) d’épargnant(s) ce produit s’adresse-t-il ?
Nathalie Duchêne : Le PER est un outil de capitalisation qui permet d’anticiper le départ à la retraite, tout en réalisant un objectif de défiscalisation et de transmission. Le PER s’adresse à tous les profils, dans la mesure où c’est une enveloppe qui a pour vocation de créer un complément de revenus pour la retraite — sous forme de rente, ou de capital.
Dans les faits, le mécanisme de déduction à l’impôt sur le revenu (IR) des sommes versées le rend plus attractif pour les personnes qui ont un taux marginal d’imposition élevé. Ce dernier a vocation à baisser lors du départ à la retraite.
C.F. : Comment trancher entre PER assurantiel et PER bancaire ? Quels sont les points de vigilance à surveiller ?
N.D. : Le PER assurance offre une certaine sécurisation de votre épargne. Il permet d’avoir accès au fonds en euros et à certaines garanties de prévoyance. L’épargne retraite, versée sous forme de capital en cas de décès, est également moins fiscalisée. En cas de décès, Le PER assurance jouira des mêmes avantages que l’assurance vie. Ce n’est pas le cas pour le PER compte-titres.
Le PER compte-titres, de son côté, vous permettra une gestion plus dynamique. Les frais prélevés ont vocation à être moins importants sur le long terme. Les frais sur encours sont moins élevés, et il n’y a pas de frais sur versement par exemple.
C.F. : Comment la plateforme Kwiper accompagne-t-elle les épargnants en leur proposant des diagnostics patrimoniaux ?
N.D. : Kwiper, notre logiciel de gestion de patrimoine, a été conçu pour simplifier la création de documents patrimoniaux complets et sur mesure, destinés à tous les professionnels du conseil. Son objectif est d’aider les conseillers en épargne à formaliser leurs recommandations patrimoniales, afin d’assister leurs clients dans la compréhension des implications juridiques, fiscales et financières des suggestions fournies.
La réalisation d’un diagnostic patrimonial représente une étape cruciale pour prendre des décisions éclairées. Il est essentiel de bien comprendre les aspects juridiques et fiscaux de chaque opération patrimoniale, plutôt que de se limiter à une vision purement fiscale ou financière des conséquences.
