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Les marchés ont bien récupéré depuis le sell off de début septembre 2020, malgré que le président américain ait été annoncé positif au coronavirus, que le congrès ne parvienne pas à trouver un accord sur le nouveau plan d’aide aux Etats-Unis ou encore que l’épidémie contraigne de nombreux pays à imposer de nouvelles restrictions, notamment en Europe.
Au-delà des conditions générales des marchés, les investisseurs seront attentifs, à partir de cette semaine, aux résultats des entreprises pour le troisième trimestre, avant les élections américaines le 3 novembre.
Estimer le rebond économique
La saison du troisième trimestre donnera aux marchés une estimation du rebond économique, suite à un second trimestre en partie confiné. Comme durant les résultats du trimestre précédent, les investisseurs devraient se satisfaire de résultats meilleurs que prévus, même s’ils seront très probablement inférieurs aux précédentes estimations — avant Covid.
Comme à l’accoutumé, ce sont les institutions financières américaines qui ouvriront le bal avec J.P. Morgan, Citigroup ainsi que Blackrock demain puis Bank of America, Wells Fargo et Goldman Sachs mercredi. Les banques devraient réduire l’effet négatif des taux d’intérêts au plancher, grâce à une marge de trading importante.
Nous suivrons avec attention leurs perspectives de résultats pour les trimestres à venir ainsi que les montants des dépréciations pour risques de défauts clients. Johnson & Johnson publiera également ses résultats du troisième trimestre demain et sera particulièrement suivi en cette période d’épidémie.
Etats-Unis, quid du budget ?
Pendant que les investisseurs surveillent les résultats, le congrès américain va — de nouveau — tenter de résoudre ses différends, afin de définir le plan d’aide à la population et à l’économie US.
Les écarts semblent se réduire, alors que les démocrates proposent 2 200 milliards de dollars, la dernière proposition du président américain semblait s’approcher des 1 800 milliards de dollars.
Le président américain, qui la semaine dernière demandait d’arrêter les discussions sur le plan d’aides jusqu’aux élections présidentielles, s’était ravisé deux jours plus tard et propose maintenant une enveloppe plus importante que celle suggérée par les républicains auparavant.
Chine, la locomotive asiatique
En Asie, les marchés semblent toujours tirés par le rebond économique en Chine — et plus récemment par les réductions de restrictions dans certains pays. La Chine voit ses niveaux d’activité accélérer leurs rebonds depuis plusieurs semaines et cela contribue au soutien des marchés financiers.
Par ailleurs la banque populaire de Chine (PBOC) a annoncé qu’elle réduisait le montant des réserves requis pour des échanges en devises étrangères, afin de garantir la stabilité de leur devise et favoriser les transactions.
Risques politiques à surveiller
Durant la semaine, nous serons également attentifs aux rallyes du président américain pour l’élection, alors que celui-ci était positif au coronavirus la semaine dernière. De nombreux autres résultats d’entreprises auront lieux également au cours des prochaines semaines.
Enfin en Europe, au-delà du risque de voir d’autres restrictions de déplacements ou d’ouverture des commerces, nous serons attentifs à la poursuite des discussions autour du Brexit, alors que la date butoir était à l’origine programmée le 15 octobre à l’occasion du prochain sommet européen.
