Karl Guillot — KG Patrimoine : multi family office, « chaque client est suivi par un conseiller qui lui est propre »

Investisseur privé - En novembre 2023, KG Patrimoine ouvre un cabinet de proximité à Sucé-sur-Erdre (Loire-Atlantique). Quelle approche du Multi Family Office l'équipe va-t-elle développer ? Karl Guillot, CGP et cofondateur de KG Patrimoine, répond en exclusivité aux questions du Courrier Financier.

Depuis 2019, KG Patrimoine développe un réseau national de conseillers en gestion de patrimoine (CGP) de proximité. En novembre 2023, le réseau ouvre un cabinet à Sucé-sur-Erdre (Loire-Atlantique) près de Nantes, à destination d’une clientèle de cadres supérieurs et de chefs d’entreprise. Son équipe réunit cinq conseillers, qui développeront une « offre globale » en gestion de patrimoine. Objectif, déployer « un véritable service sur mesure de family office ». Qu’est-ce qui caractérise leur approche du Multi Family Office ? Karl Guillot, CGP et cofondateur de KG Patrimoine, répond en exclusivité aux Courrier Financier.

Le Courrier Financier : Chez KG Patrimoine, qu’est-ce qui caractérise votre approche de la gestion de patrimoine ? Quelle est votre philosophie de gestion ?

Karl Guillot — KG Patrimoine : multi family office, « chaque client est suivi par un conseiller qui lui est propre »
Karl Guillot

Karl Guillot : Notre approche globale en conseil en gestion de patrimoine consiste à prendre en compte l’ensemble des aspects du patrimoine d’un client — à savoir sa situation familiale et professionnelle, ses actifs financiers, ses actifs immobiliers, ses actifs personnels et professionnels, ses objectifs et ses besoins.

Pour cela, nous pensons qu’il est essentiel de proposer un interlocuteur unique disposant de quatre pôles d’expertise pour accompagner nos clients sur tous leurs projets patrimoniaux : placements, finance, assurance, investissement immobilier ainsi que la transaction.

Cette approche vise à proposer des stratégies patrimoniales personnalisées et adaptées à la situation et aux objectifs de chaque client. Elle permet de prendre en compte les interdépendances entre les différents éléments du patrimoine ainsi que le contexte familial, de manière durable.

C.F. : Depuis 2019, vous avez développé un réseau de plus de 200 CGP sur l’ensemble du territoire français. Quelle place le bureau que vous venez d’ouvrir à Sucé-sur-Erdre (Loire-Atlantique) prend-il dans ce nouveau maillage territorial ?

K.G. : KG Patrimoine est aujourd’hui le premier réseau de conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI) à avoir regroupé des conseillers en gestion de patrimoine (CGP) sur une même plateforme web dès 2019, avec un principe fondateur qui est la proximité.

Le siège social était installé depuis la création à La-Chapelle-sur-Erdre, son rayon d’action s’étendant sur les Pays-de-la-Loire majoritairement. Nous avons décidé en 2023 de déménager notre cabinet à Sucé-sur-Erdre. Cela nous permet de nous rapprocher de notre cœur de clientèle, à savoir la Vallée de l’Erdre, et de couvrir toute la Loire-Atlantique.

Nous constatons depuis début 2023, une demande de plus en plus forte pour des rencontres physiques avec nos clients. La gestion de patrimoine est avant tout une question de confiance sur le long terme. Le maillage du réseau KG Patrimoine est donc un atout.

C.F. : Comment la digitalisation permet-elle de moderniser le métier de CGP ? Dans la décennie qui vient, comment voyez-vous l’avenir de votre profession ?

K.G. : La digitalisation des métiers du conseil — et a fortiori en gestion de patrimoine — a fait évoluer rapidement le métier. Elle nous permet de renforcer l’expertise et de simplifier l’analyse de patrimoine complexe de nos clients. Nous sommes dotés des meilleurs outils du marché afin d’assurer à nos clients une précision maximale dans nos études. 

Quant à l’avenir de la profession, nous voyons une différenciation dans la proposition de valeur entre le conseil à distance de plateformes (en ligne ou téléphoniques) d’une part et l’accompagnement durable d’un cabinet en gestion de patrimoine de proximité. Ces deux approches sont différentes et ne répondent pas au même besoin.

Nous pensons que les clients qui disposent d’un patrimoine important privilégient la rencontre physique, surtout dans le contexte incertain que nous vivons.

C.F. : KG Patrimoine compte à ce jour plusieurs centaines de familles en portefeuille. Quel est le profil-type des clients que vous accompagnez ? Combien d’encours gérez-vous actuellement pour eux ?

K.G. : Nos clients sont tous différents par essence. Nous ne ciblons pas de clientèle particulière. Nos clients peuvent démarrer dans la vie professionnelle et vouloir créer un patrimoine équilibré et anticiper dès que possible leur avenir, mais aussi être des personnes plus âgées soucieuses de faire un bilan patrimonial pour anticiper leur retraite ou leur succession.

Actuellement le cabinet de gestion de patrimoine de Sucé-sur-Erdre compte 200 clients en accompagnement global sur l’ensemble des sujets patrimoniaux (placements, immobilier, finance, assurance). De plus, le réseau de CGP indépendants KG Patrimoine au national compte au global environ 10 000 clients et gère un encours de 500 millions d’euros.

C.F. : Qu’est-ce qui caractérise votre approche du Multi Family Office ? Comment KG Patrimoine va-t-il développer son activité de Family Office à horizon 2024 ?

K.G. : Le multi family office définit bien notre manière d’aborder la gestion de patrimoine pour nos clients. Selon nous, cela représente un multi-spécialiste ayant développé plusieurs expertises de pointe dans des domaines différents. Nous pouvons ainsi affirmer notre expertise pointue en matière de placements, de finance, d’investissement immobilier ainsi que de transaction et de chasse immobilière.

Par ailleurs, la notion d’interlocuteur unique est au centre de notre démarche. Chaque client est suivi par un conseiller qui lui est propre, et cela durablement. C’est le gage d’une relation de confiance réciproque sur le long terme, en totale confidentialité.

C.F. : D’après les derniers chiffres publiés par la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), le secteur de l’immobilier neuf est en crise. Comment adapter sa stratégie d’investissement locatif ? Quel conseil donneriez-vous aux investisseurs ?

K.G. : Tout d’abord, il faut rappeler que l’immobilier est une valeur refuge dans un contexte global chahuté comme celui que nous vivons. Dans la période actuelle, un prêt à taux fixe et des revenus locatifs revalorisés au fil des ans, constituent un véritable pare-feu anti-inflation. Il faut retenir que les prix de l’immobilier ont été multipliés par trois en l’espace de 25 ans, d’après les données du réseau Seloger.

Paradoxalement, donc, malgré la hausse des taux depuis un an, l’immobilier locatif est un must-have pour tout investisseur. Il faut aussi rappeler que l’investissement immobilier est un placement sur le long terme. Depuis un an, la hausse des taux a eu un impact sur les enveloppes et les rendements. Toutefois, le fait d’acheter à taux fixe est un vrai avantage (et une exception française !) car il permet de figer la mensualité et l’investisseur pourra renégocier son crédit en cas de baisse des taux. Il ressort forcément gagnant de son opération.

Nous conseillons vivement aux investisseurs de s’appuyer sur les conseils d’un CGP pour leur projet d’investissement locatif. La sélection d’un bien locatif est primordiale pour réaliser une belle opération patrimoniale. Lors de nos préconisations, nous analysons tous les critères, à savoir en premier lieu les objectifs du client, sa situation fiscale, sa capacité d’investissement, puis nous allons sélectionner plusieurs biens qui sont le plus en phase avec ses besoins au niveau de l’emplacement, du prix et des prestations, du potentiel d’évolution ainsi que bien sûr du dispositif sous-jacent sélectionné.

La philosophie du cabinet : nous présentons systématiquement des biens immobiliers dont nous sommes nous-mêmes totalement convaincus, et que nous achèterions à titre personnel !

Mathilde Hodouin - Le Courrier Financier

Rédactrice en chef (janvier 2019 - février 2024)

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