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Concernant le virus Covid-19, les investisseurs gardent espoir du fait d’un discours positif de la part de l’administration américaine et d’un nouveau calcul mettant en évidence une baisse importante des perspectives du nombre de décès aux Etats-Unis à environ 60 000, contre une anticipation de 100 000 à 240 000 auparavant.
Propagation du Covid-19 aux USA
La communication rassurante sur le fait que le pic pourrait être atteint dans les prochains jours permet de soutenir la tendance. Plus de 30 000 nouveaux cas ont été enregistrés aux Etats-Unis durant les dernières 24 heures. Malgré cette communication positive sur le pic de l’épidémie, les Etats de New York et du New Jersey — les plus touchés par le virus — ont tous deux enregistrés un nombre de décès supérieur à celui constaté la veille.
Par ailleurs, au moins sept autres Etats confirment plus de 10 000 cas et la tendance ne semble pas se réduire. De plus, dans le milieu médical un certain nombre se plaint de devoir s’occuper de patients, alors qu’ils ont eux même des symptômes mais ne peuvent être testés. Enfin, la ville de New York estime à plus de 200 par jour le nombre de décès de personnes à leur domicile et donc non comptabilisés par les agences de santé.
Tensions autour du pétrole
Le marché du pétrole continue d’être soutenu par l’espoir de voir la Russie, l’Arabie Saoudite et d’autres pays producteurs reprendre les négociations ce jeudi 9 avril, pour tenter de stabiliser le prix du pétrole. Un accord sur une baisse de la production de l’OPEP+ et des autres pays producteurs au niveau mondial est attendu à l’issue de la réunion de ce jeudi.
En revanche les Etats-Unis — premier producteur mondial de pétrole — refusent toujours de participer à l’effort collectif. Ils font pression sur leur allié, l’Arabie Saoudite, en menaçant de retirer leurs troupes et leurs missiles anti aériens du Royaume si les Saoudiens n’abaissent pas leur niveau de production. Ce dernier a par ailleurs progressé de 9,7M à 12M de barils par jour depuis l’entrée en conflit avec la Russie.
L’OPEP+ confirme sa volonté de réduire la production mondiale, mais précise que sans les Etats-Unis, un accord n’est pas possible. Bien que ces derniers aient un moyen de pression sur l’Arabie saoudite, cela paraît moins évident de faire plier la Russie. La conférence prévue ce jeudi pourrait permettre de trouver un accord sur une réduction, probablement conditionné à la participation de la première puissance mondiale.
Le jour d’après la pandémie
Au-delà de l’espoir de voir l’épidémie se réduire ou celui concernant le marché du pétrole, le président américain voit un boom économique suite à cette crise sanitaire. Cette perspective n’est pas pour déplaire au marché mais les plus grands gérants de fond — comme BlackRock ou Pimco — anticipent une reprise lente, après une contraction d’environ 30 % du PIB au second trimestre.
La Réserve fédérale américaine (Fed) qui publiait ses minutes ce mercredi. Elle confirme un retour lent à l’activité du fait des craintes d’un retour de l’épidémie ; mais également parce que la population sera probablement plus fébrile à consommer à nouveau de façon importante. De nombreux emplois seront détruits. De nombreuses incertitudes sur le maintien de l’économie devraient mettre sous pression la consommation des Américains, alors que celle-ci compte pour environ 70 % du PIB du pays.
Statistiques à surveiller
Coté statistiques ce jeudi 9 avril, nous surveillerons une nouvelle fois les inscriptions hebdomadaires au chômage, qui sont attendues en hausse de plus de 5 millions, ainsi que l’évolution de l’emploi au Canada. Nous étudierons également le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la BCE en début d’après-midi.
Enfin, nous resterons attentifs à la réunion de l’Eurogroupe cet après-midi, destinée à trouver un accord de soutien économique en zone Euro, après l’échec d’hier suite à 16h de négociations.
