Deuxième vague du coronavirus : les acteurs financiers pessimistes

Actualités - Cette semaine, Luxembourg for finance publie un sondage sur le ressenti des entreprises de services financiers, quant à l'impact économique de la crise sanitaire mondiale du coronavirus.

Luxembourg for finance (LFF) — Agence pour le développement du centre financier — publie ce lundi 9 novembre un sondage (en anglais) mené en octobre 2020 auprès de 400 dirigeants et cadres supérieurs, employés d’entreprises internationales de services financiers — grandes banques, gestionnaires d’actifs, assureurs et sociétés de capital-investissement — afin de collecter leur sentiment sur la situation macroéconomique.

Volatilité et incertitude économique

À la suite d’un précédent sondage mené en mai 2020 par LFF, cette dernière enquête révèle notamment la morosité des entreprises de services financiers — qui dû revoir à la baisse leurs attentes de revenus pour 2020 et à réduire les budgets opérationnels pour l’année à venir. Un quart des réponses montre l’incertitude et la volatilité de l’environnement :

  • 60 % prévoient désormais des recettes inférieures aux prévisions pour fin 2020 ;
  • 75 % des personnes interrogées ne s’attendent à aucune augmentation des investissements internationaux en 2021. Dans le détail, 31 % s’attendent même à une diminution ;
  • parmi les points positifs de leurs perspectives, 55 % des personnes interrogées se disent « plutôt confiantes » quant à la croissance des recettes en 2021, et 9 % supplémentaires se disent « absolument confiantes ». Cela pourrait être lié au fait que plus de la moitié (56 %) prévoient de réduire leurs budgets opérationnels pour 2021.

Evolution des méthodes de travail

Le sondage interroge les entreprises sur les nouvelles méthodes de travail prenant en compte la distanciation sociale et les mesures de confinement. À la question de savoir ce qu’elles feraient si les restrictions étaient levées et si la situation se normalisait en 2021, près des trois quarts (74 %) ont répondu qu’elles continueraient à adopter le télétravail au moins un jour par semaine, voir deux à trois jours par semaine pour 32 % d’entre elles.

« L’année 2021 s’annonce difficile, avec de nombreuses réductions des budgets opérationnels et une diminution de leurs investissements mondiaux. Toutefois, il est rassurant de constater que la confiance est grande quant au retour de la croissance du chiffre d’affaires l’année prochaine. Il est également clair que le travail à distance sera un héritage durable de cette crise », , commente Nicolas Mackel, directeur général de LFF.

« C’est un moment critique pour les décideurs politiques nationaux. Ils doivent travailler ensemble pour faire en sorte que le secteur financier puisse continuer à jouer son rôle de soutien aux économies réelles et de stimulation de la croissance et de l’emploi sur les marchés mondiaux. Il est essentiel que le secteur financier puisse soutenir le programme Build Back Better, et plus particulièrement l’audacieux Green Deal de l’Europe », conclut-il.

La Rédaction - Le Courrier Financier

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