Gestion collective : l’ AMF publie son troisième rapport sur les approches extra-financières

La Rédaction
Le Courrier Financier

L’Autorité des marchés financiers (AMF) annonce ce lundi 14 décembre la publication de son rapport sur les grandes tendances du marché en France des fonds présentant une approche extra-financière. Il vient compléter la position-recommandation n° 2020-03 sur les informations à fournir pour les placements collectifs intégrant ce type d’approches.

Intégration ESG plus technique

Dans un contexte de développement important de la finance durable et de gammes de fonds intégrant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), le régulateur constate un accroissement de la technicité et de la diversité des approches utilisées.

En conséquence, les contrôles opérés par les sociétés de gestion de portefeuille (SGP) sur la qualité des données extra-financières utilisées se doivent d’être proportionnés à l’utilisation qui en est faite. Ce rapport vise en premier lieu à fournir aux SGP une série de recommandations et de bonnes pratiques pour que l’information à destination des investisseurs soit claire, exacte et non trompeuse.

Mesurer l'empreinte carbone

Concernant les informations relatives aux émissions de gaz à effet de serre (GES), une grande majorité des SGP interrogées calculent une empreinte ou une intensité carbone pour au moins un des fonds qu’elles gèrent. L’empreinte carbone attribue un montant estimé d’émissions carbone à partir des investissements dans le portefeuille tandis que l’intensité carbone est une métrique qui apprécie la moyenne des émissions des émetteurs en portefeuille rapportées à leur chiffre d’affaires.

Cette donnée est appelée à prendre de l’importance avec la mise en œuvre de certains textes européens dont le règlement Disclosure concernant les indicateurs d’incidences négatives en matière de durabilité qui pourront être précisés par la Commission Européenne. L’AMF précise ses attentes concernant les communications des SGP, comme par exemple la nécessité d’informer les investisseurs sur les limites méthodologiques liés à l’utilisation de ces données.

Recommandations de l'AMF

Le rapport souligne que la mise en place d’un dispositif de contrôle approprié est essentiel afin d’assurer la qualité et la cohérence des données. En général, les SGP s’appuient sur les services de prestataires pour la collecte de données carbone mais l’AMF estime qu’il serait nécessaire d’effectuer davantage de diligences dans la sélection d’un prestataire.

Le régulateur recommande également la mise en place de contrôles réguliers ex-post pour les données d’émissions de GES. Les sujets suivants sont également présentés dans le rapport :

  • l’état des lieux du marché qui inclut un descriptif des différents labels européens ;
  • des premières analyses sur le fonctionnement des approches relatives à des classes d’actifs spécifiques tels que le capital investissement, l’immobilier et les fonds monétaires ;
  • l’impossibilité dans le contexte actuel de communiquer de façon centrale sur les aspects extra-financiers pour des fonds à réplication synthétique ;
  • un bilan de conformité des SGP aux exigences règlementaires de l’article 173 relatives à la publication de la prise en compte des critères extra-financiers dans leur gestion.

Dans un contexte de grande diversité des labels nationaux qui ont des exigences différentesLe régulateur encourage le développement de la finance durable et souligne que la grande diversité des approches requiert davantage de pédagogie auprès des investisseurs, et plus particulièrement envers les épargnants, afin d’assurer les conditions de la confiance.Les positions et recommandations présentées dans ce rapport feront l’objet d’une mise à jour de la doctrine de l’AMF. 

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Gouvernement d’entreprise : l’AMF publie son rapport annuel 2020

La Rédaction
Le Courrier Financier

Dans le contexte exceptionnel de pandémie liée à la Covid-19, l’Autorité des marchés financiers (AMF) publie ce mardi 24 novembre son rapport annuel 2020 sur la tenue des assemblées générales (AG) à huis clos. L'AMF analyse l’information publiée par les sociétés cotées sur les rémunérations des dirigeants avec un focus sur les rétributions variables et exceptionnelles. Pour la première fois cette année, le régulateur consacre également des développements aux conseillers en vote. 

Depuis la loi de sécurité financière du 1er août 2003, l’AMF procède chaque année à une revue de la transparence des sociétés cotées sur les thématiques de gouvernement d’entreprise et de rémunération des dirigeants. L’occasion d’émettre de nouvelles recommandations à destination des entreprises, et des pistes de réflexion pour renforcer les bonnes pratiques. L’édition 2020 est marquée par le contexte de crise sanitaire, qui a conduit les autorités à prendre des mesures de confinement.

Assemblées générales, un bilan contrasté

Si les sociétés cotées ont déployé des efforts importants pour assurer leur déroulement, l’AMF dresse un bilan contrasté de la saison 2020 des assemblées générales (AG). Celles-ci se sont très largement tenues à huis clos (110 sur les 118 sociétés de l’échantillon retenu), portant de fait atteinte à certains droits des actionnaires : par exemple, celui de poser des questions orales pendant l’assemblée ou celui de déposer des résolutions nouvelles ou de révoquer des administrateurs en séance.

Toutefois, la stabilité de la participation aux assemblées par rapport à 2019, toute comme la progression sensible du taux de contestation des résolutions témoignent d’une implication soutenue des actionnaires. Plus de 80 % des 118 sociétés de l’échantillon ont offert à leurs actionnaires une retransmission en direct et/ou en différé de l’AG.

A l’inverse, certaines sociétés n’ont assuré aucune retransmission, en dépit de l’impossibilité pour les actionnaires d’assister à l’AG. Un peu plus d’un quart de l’échantillon a accordé un délai supplémentaire pour permettre aux actionnaires de poser des questions écrites en amont de l’AG. Certaines sociétés ont mis en place des plateformes internet pour recevoir des questions et commentaires des actionnaires en direct pendant l’assemblée.

Développement des outils digitaux

De nombreuses sociétés ont permis à leurs actionnaires de voter sur internet avant l’assemblée générale, via une plateforme sécurisée. Cependant, contrairement à certains émetteurs européens, aucun émetteur français n’a donné la possibilité d’exercer ce vote électronique en direct pendant l’AG. Pour un peu moins d’une vingtaine de sociétés, seuls les votes par correspondance ou par procuration ont été possibles cette année. 
L’AMF rappelle son attachement à l’effectivité de l’exercice de l’ensemble des droits des actionnaires en assemblée générale.

À l’ère du numérique, il importe que les actionnaires des sociétés cotées puissent, au-delà du droit d’assister « en présentiel » à l’assemblée, se voir offrir des modalités de vote et de participation à l’assemblée générale leur permettant d’exercer leurs prérogatives — à distance et en direct — dans des conditions analogues à celles dont ils disposent, en séance, dans le cadre des assemblées générales.

De tels progrès requièrent un travail en commun, sur la durée, des différentes parties prenantes, dont les établissements centralisateurs, sur les modalités techniques mais aussi les coûts. Le rapport 2020 est par ailleurs l’occasion pour le régulateur de faire d’autres constats sur des thématiques telles que la prise en compte de l’abstention, l’activisme actionnarial, la mixité des instances dirigeantes, les résolutions climatiques ou encore la raison d’être des sociétés, introduite par la loi Pacte.

Vote sur les rémunérations...

En matière de rémunérations, l’AMF a analysé l’information publique d’un second échantillon de 58 émetteurs. Ces derniers indiquent, dans leur politique de rémunération, l’importance respective des éléments fixes, variables et exceptionnels et leurs critères de détermination. L’information sur le niveau de réalisation des critères de performance n’est, toutefois, pas toujours détaillée. Le rapport pointe également la non-conformité d’une trentaine de sociétés à la recommandation du code AFEP-MEDEF concernant la règle de présence d’un administrateur salarié au comité des rémunérations. L’AMF invite le Haut comité de gouvernement d’entreprise (HCGE) à suivre le sujet.

Quelques rares sociétés prévoient, dans leur politique pour 2020, de revoir la rémunération fixe d’un de leurs dirigeants, notamment dans le contexte d’un rapprochement avec d’autres entreprises. A ce sujet, le régulateur recommande que des explications circonstanciées soient apportées. L’AMF souligne, par ailleurs, qu’il est parfois difficile de distinguer ce qui est rétribué à travers la rémunération variable annuelle et ce qui l’est via la rémunération exceptionnelle. 

S’agissant des éléments de rémunération variable long terme en actions attribués à un dirigeant mandataire social, l’AMF indique que la pratique consistant à exclure de la sanction de non versement ces rémunérations – en cas de désapprobation par l’AG des éléments de rémunération pour l’exercice écoulé (say on pay ex post) – pose question au regard du code de commerce et de l’intention du législateur.

...et l'importance de la transparence

Le contexte exceptionnel de crise sanitaire de l’année 2020 pourrait conduire des sociétés cotées à modifier certains éléments de rémunération ou certains critères de performance préétablis. Or, la politique de rémunération approuvée par l’AG est contraignante. Selon le code de commerce, une société ne peut attribuer ou verser d’éléments de rémunération non conformes à cette politique, sauf circonstances exceptionnelles et dans les conditions prévues par la loi.

Toute modification importante de la politique de rémunération doit conduire la société à la soumettre à l’approbation de l’AG. Le code AFEP-MEDEF incite par ailleurs les émetteurs à mettre en place des critères de performance préétablis pour les rémunérations variables annuelles et pluriannuelles, ces derniers ne pouvant être modifiés qu’en cas de circonstances exceptionnelles, qui maintiennent l’alignement des intérêts des actionnaires et des bénéficiaires.

Nouveauté du rapport gouvernement d’entreprise des sociétés, le ratio d’équité permet de mesurer le rapport entre la rémunération du dirigeant et la rémunération moyenne des salariés d’une part, et la rémunération médiane des salariés d’autre part. Compte tenu de ses premières observations, l’AMF recommande aux émetteurs d’être les plus transparents possible sur les éléments de rémunération pris en compte dans le calcul du numérateur, mais également de préciser et de justifier le périmètre retenu pour le calcul du dénominateur.

Conseillers en vote

La loi Pacte a introduit en France des dispositions pour encadrer les pratiques des conseillers en vote. Ces derniers sont tenus de publier des informations concernant leurs éventuels conflits d’intérêt, la préparation de leur recherche, conseils et recommandations de vote. Outre les informations fournies sur leur site, l’AMF invite les conseillers en vote à présenter l’ensemble de ces informations au sein d’un document annuel. Elle recommande un dialogue avec les émetteurs et estime important que ceux-ci puissent avoir accès aux données les concernant pour pouvoir signaler d’éventuelles erreurs factuelles ou omissions. 

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RSE : les principales leçons du dernier rapport du Haut Comité de Gouvernement d’Entreprise

François Lett
Ecofi
Le Haut Comité de Gouvernement d’Entreprise (HCGE) vient de publier son septième rapport. Quels sont les éléments clés à retenir en terme de politique RSE en France ? Le point avec François Lett, Directeur du département éthique et solidaire chez Ecofi.
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Grandes entreprises : les défaillances doivent-elles inquiéter les TPE-PME ?

La Rédaction
Le Courrier Financier

Euler Hermes — spécialiste mondial de l'assurance-crédit pour les entreprises — a publié le 16 juillet dernier une note d'analyse (en anglais) sur la situation des grandes entreprises (chiffre d’affaires supérieur à 50 M€) à travers le monde, suite à la crise économique liée au coronavirus. D'après Euler Hermes, le nombre de défaillances de grandes entreprises a très significativement augmenté dans le monde au T2 2020.

Décalages d'un secteur à l'autre

Le spécialiste de l’assurance-crédit relève 147 défaillances de grandes entreprises dans le monde au T2 2020, soit 73 cas de plus qu’au T2 2019 (+ 99 %). Le chiffre d’affaires cumulé des grandes entreprises défaillantes au T2 2020 atteint quant à lui, 106,9 Mds€ à l'échelle mondiale, soit une hausse de + 138 % par rapport au T2 2019. La majeure partie de la vague de défaillances n’arrivera qu’au S2 2020 en France et dans le monde, mais pour les grandes entreprises, elle est visiblement déjà arrivée.

« Certains secteurs sont plus directement exposés à la crise Covid-19, et l’ont donc subi bien plus fortement. Mais plus généralement, le choc d’activité lié à la crise a joué — et continue de jouer — un rôle d’accélérateur des fragilités structurelles de bon nombre de grandes entreprises. Et malheureusement, les mesures temporaires de soutien mises en place par les autorités ne sont pas suffisantes pour empêcher leur défaillance », explique Maxime Lemerle, Directeur des recherches sectorielles d’Euler Hermes.

Quels secteurs sont les plus affectés ?

La distribution occupe la première place, avec 37 défaillances relevées au T2 2020 (+28 cas par rapport au T2 2019). Suivent les services (24 cas au T2 2020, +17 par rapport au T2 2019), l’automobile (13 cas, +12) et l’énergie (17 cas, +8). Côté régions, les plus affectées par cette tendance sont l’Amérique du Nord (52 cas, +36) et l’Europe de l’Ouest (64 cas, +33). La tendance observée à l’échelle mondiale, et plus particulièrement dans ces secteurs et régions, a-t-elle de quoi faire trembler les TPE et PME ?

« Derrière cette résurgence des défaillances de grandes entreprises se cache le risque d’effet domino. Les plus petits fournisseurs sont souvent dépendants de quelques gros clients, et ils pourraient rapidement être affectés par les difficultés de leurs principaux partenaires commerciaux. Dans un contexte où la trésorerie de très nombreuses entreprises est sous pression, un seul incident de paiement pourrait fragiliser les plus petites structures. De quoi déclencher un scénario de défaillances en chaine, et un nouveau renforcement du risque d’impayés », précise Maxime Lemerle.

Et la France dans tout ça ?

Sur les 147 défaillances de grandes entreprises relevées à l’échelle mondiale au T2 2020, 20 proviennent de France. Une part conséquente (14 % du total), d’autant qu’il s’agit là aussi d’un chiffre en croissance. Euler Hermes relève 16 défaillances de grandes entreprises de plus au T2 2020 qu’au T2 2019. Le chiffre d’affaires des grandes entreprises françaises défaillantes au T2 2020 est également en croissance : il atteint 4,4 Mds€, contre moins de 650 M€ au T2 2019.

Au niveau sectoriel, la distribution occupe également la première place en France, avec 8 défaillances de grandes entreprises au T2 2020. Suivent les services (7 cas) puis l’automobile (2 cas) et les équipements ménagers (2 cas). Pour rappel, Euler Hermes estime qu’au global, entre 2019 et 2021, les défaillances d’entreprises devraient croître de + 35 % à l’échelle mondiale et de + 25 % en France.

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La SCPI Pierre Expansion Santé cède un actif parisien

La Rédaction
Le Courrier Financier

Au terme d’une consultation restreinte, PIERRE EXPANSION SANTÉ a cédé un hôtel particulier d’environ 1 000 m² et ses dépendances, anciennement à usage de maison de retraite, au groupe DELTA IM, dans le cadre d’un projet de réaménagement en établissement d'enseignement.

Cette cession permet à la SCPI de dégager une plus-value conséquente sur un actif détenu depuis 1996, et à l’acquéreur d’associer un bâtiment historique à un programme neuf en cours de construction sur une parcelle contiguë.

Le site est intégralement pré-loué à un prestigieux établissement d’enseignement italien dans le cadre d’un bail de longue durée.

La SCPI PIERRE EXPANSION SANTÉ était conseillée par les sociétés Flabeau et BNP Paribas Real Estate, ainsi que par l’Etude Michelez Notaires.

L’acquéreur était conseillé par l’étude Monceau Notaires.

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L’ANACOFI Finance d’Entreprise innove avec son Observatoire des Signaux Faibles

La Rédaction
Le Courrier Financier

La section s’est renforcée par la mise en place d’une Commission Finance d’Entreprise pilotée par Jean-Louis PICOLLO qui s’appuie sur le soutien du Président Confédéral David CHARLET.

Composé d’une dizaine de professionnels reconnus, qui rencontrent au total près de 500 chefs d’entreprise par an, elle se réuni tous les 4 mois et elle apporte aux adhérents une réflexion et une visibilité sur leurs métiers, sur les bonnes pratiques, sur les formations, et initie des contacts qui viennent ainsi enrichir notre écosystème.

Pour 2024, la section Finance d’Entreprise innove avec son OBSERVATOIRE des SIGNAUX FAIBLES.
Loin des prévisions aléatoires et des statistiques utopiques, cet OBSERVATOIRE basé sur nos remontées du terrain, a pour objectif de donner une information rapide et synthétique à nos adhérents et aux clients de nos adhérents sur des indices naissants pouvant influencer les prises de décisions des prochains mois.

Les membres de la Commission Finance d’Entreprise :

  • Fabienne GRETEAU- COFINGEST
  • Sébastien ROUZAIRE – KERIUS FINANCE
  • Ludovic SARDA – PYTHAS CAPITAL
  • Guy COHEN – INGÉNIERIE SOCIALE
  • Florent GUIGUE – EMERGEANCES
  • Nathalie DESSEAUX et Franck MAGNE – EAVEST
  • Julien DRAY – UNCONFLICTED MANAGEMENT
  • Edouard SEGUIN – PIMENT & Co
  • Jean-Louis PICOLLO – RESOLVYS
    Invités : David GANDAR et Nébojsa SRECKOVIC.
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France : crise sanitaire, le PIB chute de – 13,8 % au deuxième trimestre

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
La crise sanitaire du coronavirus en 2020 a plongé l'Hexagone dans la crise économique. D'après l'Insee, le PIB français recule de - 13,8 % au deuxième trimestre. Comment de temps la récession va-t-elle durer ? Les investisseurs peuvent-ils s'attendre à un rebond au troisième trimestre ? Les explications du Courrier Financier.
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Changement climatique : Invesco publie son premier rapport

La Rédaction
Le Courrier Financier

Invesco — société de gestion d’actifs mondiale — publie ce lundi 27 juillet son rapport sur le changement climatique (en anglais), première évaluation complète des stratégies de gestion ESG de l’entreprise. Ce document est conforme au cadre de la Task force on climate disclosure (TFCD).

La TFCD est un groupe de travail mis en place fin 2015 par le Conseil de stabilité financière du G20, lors de la COP21. Il vise à mettre en avant la transparence financière liée aux risques climat afin de rendre les marchés plus efficaces, les économies plus stables et résistantes. Invesco anticipe que ce type de rapport devienne un standard de référence.

Feuille de route pour Invesco

Avec la publication de ce rapport, Invesco concrétise son engagement en matière d’action climatique. La société de gestion y évalue une partie importante de ses portefeuilles, en ce qui concerne leur impact en matière de volume d’émissions de gaz à effet de serre, de courbe de température, et d’analyse des scénarios climatiques.

« Ce rapport inaugural décrit notre approche de l'évaluation et de la gestion des risques climatiques dans l'ensemble de notre processus d'investissement et de nos activités commerciales (...) Ce premier rapport d'Invesco sur le changement climatique définit la période mars 2019-mars 2020 comme notre année de référence, et fixe nos ambitions pour l'avenir », déclare Martin L. Flanagan, président et directeur général d'Invesco.

« Les investisseurs font partie de la solution au changement climatique, par leur soutien et leur influence auprès des entreprises qui s'adaptent, opèrent leur transition et allouent des capitaux en vue d'assurer l'avenir de notre planète. En tant qu'entreprise, nous sommes passionnés et motivés par notre engagement à apporter un changement durable. C'est important pour nos clients », ajoute Cathrine De Coninck-Lopez, responsable mondiale des questions ESG chez Invesco.

ESG, une approche en trois étapes

Le premier rapport ESG est divisé en trois grandes sections :

  • l'approche d'Invesco en matière de gouvernance et de stratégie, y compris la manière dont les principes environnementaux, sociaux et gouvernance (ESG) sont intégrés dans l'ensemble de l'entreprise, l'engagement auprès des clients, l'approche de la défense des intérêts et les solutions d'investissement ;
  • une analyse de l'interaction entre le changement climatique et la gamme d'investissements en actions et en obligations d'Invesco dans le cadre de plusieurs scénarios d'émissions et d'augmentation de la température. Invesco fait partie des gestionnaires d'actifs à inclure une analyse quantitative des scénarios climatiques ;
  • une évaluation du changement climatique au niveau opérationnel, comprenant des mesures couvrant le risque opérationnel, d'investissement et réglementaire, et conclue par des objectifs spécifiques pour l'avenir.

Leadership et action collective

Dans le cadre de son engagement, Invesco s'est associé à des organisations qui se consacrent à la lutte contre le changement climatique. Invesco co-dirige une entreprise dans le cadre du programme Climate Action 100+ (CA100+) et soutient cinq autres engagements CA100. Objectif, impulser des changements significatifs et réels dans les comportements des entreprises.

Invesco est un partenaire de la Climate Bond Initiative, qui aide à développer un marché d'obligations vertes et climatiques, à travers des projets de sensibilisation et d'éducation — axés sur la croissance de marchés d'obligations vertes solides et durables, qui contribuent à l'action climatique et à l'investissement à faible intensité de carbone. Invesco Indexing propose désormais un indice obligataire Green Horizons, qui s'appuie sur cet ensemble de données.

En tant que gestionnaire d'investissement, Invesco conduit l'initiative de gestion d'actifs One Planet Asset Management Initiative. Objectif, faire progresser la compréhension des risques et des opportunités liés au climat dans les portefeuilles d'investissement à long terme, en partageant ses pratiques d'investissement avec les fonds souverains membres de One Planet et en publiant des recherches pertinentes. Grâce à ses engagements, Invesco a également rejoint l'IIGCC (Institutional Investor Group for Climate Change), et la CCRI (Coalition for Climate Resilient Infrastructures).

Importance des scénarios climatiques

La compréhension des implications du risque climatique, parallèlement à l'alignement actuel des investissements sur l'intensité des émissions et la courbe de température, est un élément essentiel de ce rapport. Le projet pilote d'analyse de scénario alimente la réflexion d'Invesco, qui cherche à élaborer une stratégie climatique plus complète pour l'avenir.

Ce travail aidera les équipes chargées des investissements et des risques à mettre au point des outils d'analyse climatique prospectives, dont Invesco espère qu'ils permettront d'intégrer les questions ESG, en particulier les préoccupations climatiques, dans tous les produits et solutions d'investissement d'ici à 2023.

« Notre exercice d'analyse de scénarios a fourni des preuves et des orientations claires pour aborder les risques et les opportunités liés au changement climatique pour nos clients et leurs investissements », déclare Maria Lombardo, responsable des stratégies climatiques ESG d'Invesco pour la région EMEA.

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Courtage en crédit : crise sanitaire, le monde d’après

La Rédaction
Le Courrier Financier

Plus de deux mois après le déconfinement, Eloa — plateforme collaborative de distribution de crédits et assurances B2B2C — a souhaité comprendre comment les courtiers IOBSP et MIOBSP ont géré la crise sanitaire. La plateforme publie ce jeudi 30 juillet les résultats de sa dernière étude.

Eloa s’est intéressée aux problématiques rencontrées ainsi qu’à leurs conséquences réelles et effectives. L’objectif de cette étude consiste à identifier les nouveaux besoins des courtiers IOBSP et MIOBSP pour appréhender l’évolution future du courtage en crédit.

Métier de courtier, une activité aux multiples services

Une clientèle exigeante, un contexte économique incertain, les courtiers IOBSP et MIOBSP doivent diversifier leur activité. Désormais le cœur de métier des sondés ne repose plus sur un seul et unique service.

Si le crédit immobilier apparaît comme le produit incontournable pour 100 % des sondés, 32 % s’orientent aussi vers le rachat de crédits et 36 % vers la renégociation de crédits.

Mais ce n’est pas tout, parmi les courtiers ayant répondu à l'enquête 72 % proposent des services additionnels, dans 97 % des cas il s’agit de l’assurance emprunteur et dans 35 % des cas du crédit consommation.

Courtiers, comment acquérir de nouveaux prospects

Pour pérenniser et développer leur activité, l’objectif principal des professionnels est d’accroître leur portefeuille clients. Les courtiers n’échappent pas à cette règle et sont 98 % à bénéficier des recommandations de leurs clients pour acquérir de nouveaux prospects.

Mais ils ne s’arrêtent pas là et multiplient les stratégies pour obtenir des leads : 4 % des répondants utilisent la prospection téléphonique, 30 % la prospection terrain, 38 % leur site internet, 9 % l’emailing et 83 % ont recours à un réseau d’apporteurs d’affaires.

Si la taille et la notoriété de la structure auront un impact sur le nombre de dossiers traités, la mise en place de ces différentes actions commerciales influencera le développement de l’entreprise. De ce fait, la quantité moyenne de projets réalisés est assez hétérogène selon les courtiers. Chaque mois, 21 % des sondés traitent en moyenne entre une et cinq demandes, 40 % entre cinq et dix, et 38 % plus de dix.

Baisse d’activité pendant le confinement

Comme on pouvait l’imaginer pendant le confinement la majorité des courtiers (60 %) ont vu leur activité ralentir ou même parfois s’arrêter (30 %). Non sans conséquence puisque 43 % ont connu le chômage partiel et 62 % estiment devoir faire face à des problèmes de trésorerie dans les mois à venir.

Seulement 10 % des répondants sortent du lot et considèrent ne pas avoir été impactés par la crise sanitaire. Cela leur a été bénéfique puisque 74 % d’entre eux ont eu l’opportunité de traiter de nouveaux dossiers. Pendant ces deux mois de confinement, les Français ont eu le temps de se consacrer à leurs projets personnels et ont commencé à entreprendre des démarches.

Relation client et manque d’outils digitaux

Les mesures de distanciation sociale ont obligé les courtiers poursuivant leur activité à repenser leurs interactions. Pour entretenir la relation client, ils n’ont pas eu le choix de renouer avec la relation à distance et mobiliser différents canaux de communication. L’ensemble des sondés affirment avoir eu recours aux emails, 87 % aux rendez-vous téléphoniques, 52 % aux conversations en visio et 19 % aux dossiers papiers.

Nous nous apercevons que seulement 13 % ont pu proposer une véritable expérience digitale à leurs clients, par le biais d’une plateforme intégrée. La transformation digitale des services financiers est en marche, mais il reste encore un long chemin à parcourir. D’ailleurs, le manque d’outils digitaux s’est faire ressentir, puisque 29 % des courtiers ont rencontré des problèmes pour collecter les pièces justificatives et 40 % pour signer ces documents.

Seule la moitié des sondés a eu recours à la signature électronique, un outil qu’ils considèrent aujourd’hui comme indispensable pour gagner en productivité et réactivité. Cependant, ce ne sont pas les seuls freins auxquels ils ont dû faire face pour poursuivre les projets de leurs clients. 36 % des répondants ont eu du mal à accompagner leurs clients et apporter des conseils personnalisés.

Relation entravée entre courtiers et partenaires

Pendant le confinement, cette problématique fut accentuée pour 39 % des courtiers, pour qui la relation avec l’ensemble des partenaires nécessaires au projet de leurs clients (notaires, agents immobiliers, banquiers, etc.) n’a pu être maintenue.

Parmi les 61 % qui ont pu rester en contact avec leurs partenaires, 95 % ont décidé de privilégier les mails et les rendez-vous téléphoniques tandis que 35 % se sont tournés vers la conversation vidéo. Toutefois, 25 % d’entre eux jugent que la relation avec les établissements bancaires n’a pas été efficace. Ils estiment que le manque de réactivité et de disponibilité pour signer des documents a porté préjudice à la poursuite de leur activité.

Cependant, les difficultés connues par les courtiers IOBSP et MIOBSP n’émanent pas seulement des établissements bancaires. 62 % ont rencontré des complications suite à l’arrêt des visites immobilières, 46 % ont ressenti des difficultés pour transmettre les informations liées au dossier d’un client commun, 77 % pour suivre l’évolution de leurs dossiers et 85 % pour signer les actes authentiques.

Arrêt brutal de l’activité pour certains professionnels

Si certains courtiers ont pu continuer à exercer, on peut se demander pourquoi d’autres ont connu un ralentissement de leur activité ou ont été contraints de s’arrêter. Les raisons sont diverses et variées :

  • 57 % de leurs clients ont décidé de stopper ou reporter leur projet ;
  • 14 % des courtiers ont préféré préserver la trésorerie de l’entreprise.

Les sondés ont alors décidé d’optimiser leur temps. 79 % d’entre eux se sont concentrés sur la formation IOB obligatoire et se sont mis à jour dans leurs documents administratifs. Par ailleurs, 14 % ont anticipé la reprise de leur activité en effectuant de la prospection téléphonique.

Crise sanitaire, quel impact sur l’activité des courtiers ?

Face à la crise sanitaire, nombreux sont les courtiers à avoir été confrontés à d’importantes difficultés pour exercer leur activité et prévoient d’utiliser davantage d’outils digitaux. Pour optimiser leur activité, plus de la moitié des répondants estiment devoir se concentrer sur trois éléments clés :

  • La digitalisation de leurs parcours : dépôt de pièces, signature électronique, etc. ;
  • L’amélioration de la collaboration avec leurs réseaux d’apporteurs d’affaires et leurs partenaires bancaires ;
  • La diversification du chiffre d’affaires : assurance habitation, assurance emprunteur, crédit consommation, etc. ;

Face à ce constat, ils sont prêts à modifier leur façon de travailler. Dans les mois à venir, 74 % des répondants envisagent d’utiliser des outils digitaux pour entretenir leur relation client à distance, 83 % pour simplifier le traitement de leurs dossiers et 70 % pour collaborer avec leurs partenaires métiers. Toutefois, le présentiel reste un élément important pour 66 % des courtiers, puisqu’ils n’envisagent pas de réduire les rendez-vous physiques.

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ESG : Mazars publie une étude sur les pratiques des banques responsables

La Rédaction
Le Courrier Financier

Les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), et les pratiques responsables deviennent essentielles pour le secteur bancaire. Dans ce contexte, le cabinet Mazars — spécialiste de l'audit, l'expertise comptable, la fiscalité et le conseil aux entreprises — publie ce mercredi 29 juillet les résultats de son étude (en anglais) sur l'intégration de la durabilité dans les pratiques commerciales des 30 plus grandes banques mondiales.

Lente intégration de l'ESG

Bien que de nombreuses banques déclarent s'efforcer d'intégrer la durabilité, l’étude montre que cela ne se reflète pas toujours dans leur stratégie, leur gouvernance et leurs politiques d'entreprise. Il reste encore beaucoup à accomplir pour que les facteurs ESG soient pleinement intégrés dans le cadre de la gestion des risques des banques. Plus précisément :

  • Seules trois des 30 banques évaluées ont été identifiées comme faisant preuve de meilleures pratiques pour un large éventail de facteurs de durabilité (Leaders). 10 banques sont identifiées comme faisant preuve d'une approche durable pour certains facteurs (partisans) et elles sont 17 à faire preuve d'une approche durable limitée pour la plupart des facteurs (suiveurs) ;
  • La plupart des banques mettent en œuvre des normes de reporting ESG mais elles sont 57 % à n’avoir pas encore pleinement intégré les facteurs ESG dans le cadre de leur gestion des risques ;
  • Si toutes les banques évaluées proposent des produits respectueux de l'environnement, seules 43 % d'entre elles ont mis au point une offre de produits répondant pleinement aux questions socio-économiques ;
  • Elles ne sont que 13 % à avoir mis en place des incitations financières liées à la durabilité pour le conseil d'administration et la direction générale. Parallèlement, seulement 27 % ont fixé des objectifs socio-économiques spécifiques et mesurables, conformes aux cadres de durabilité ;
  • Les banques mondiales ont engagé des milliards de dollars dans des mesures durables et introduisent des plans d'action ESG pour leurs clients qui ne respectent pas les normes.

L'impact du Covid sur l'ESG

« La crise du Covid-19 a réaffirmé le rôle positif que le secteur bancaire peut jouer en travaillant avec les gouvernements et les régulateurs pour maintenir l'économie en marche. Les conclusions de notre rapport devraient rappeler aux banques que la crise est l'occasion de regarder au-delà des priorités immédiates », souligne Leila Kamdem-Fotso, Associée Financial  Services chez Mazars.

C'est aussi l'occasion pour le secteur bancaire « de réévaluer leur objectif et leurs valeurs et d'utiliser certaines des meilleures pratiques décrites pour véritablement intégrer les facteurs ESG dans leurs décisions d'investissement pour le bien de l'entreprise, de leurs clients et de la société », conclut-elle.

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Qonto et Regate unissent leurs forces pour offrir la meilleure solution de gestion financière aux TPE-PME et aux cabinets d’expertise-comptable

La Rédaction
Le Courrier Financier

Cette acquisition permet à Qonto de renforcer ses outils financiers destinés aux PME, d'introduire une offre spécifiquement conçue pour les cabinets d'expertise-comptable et illustre son ambition de devenir la solution de gestion financière de référence pour un million de PME et d'indépendants d'ici fin de 2025.

Une solution de gestion financière renforcée pour les PME européennes

Créée en 2020 et établie à Paris, Regate a développé une plateforme d'automatisation comptable et financière déjà utilisée par 10 000 TPE-PME et 500 cabinets d’expertise-comptable. En unissant leurs forces, Qonto et Regate vont créer l'offre la plus complète du marché à destination des TPE-PME et des cabinets d'expertise-comptable. Plus de 450 000 entreprises recourent déjà à Qonto pour simplifier la gestion de leurs finances, grâce à un compte professionnel en ligne complété par à des outils de gestion financière avancés. L'ajout de Regate à l'écosystème de Qonto apportera des fonctionnalités d’automatisation supplémentaires pour la gestion des comptes fournisseurs et clients, ainsi que pour la pré-comptabilité, garantissant un échange de données efficace et intégré entre les TPE-PME et leurs cabinets d’expertise-comptable.


Une offre dédiée à destination des cabinets d’expertise-comptable

L'intégration du produit et de l'équipe de Regate, permettra à Qonto de proposer une offre spécifique pour les cabinets d'expertise-comptable. Ces derniers bénéficieront d'une interface partagée avec leurs clients, depuis laquelle ils pourront en quelques instants générer leurs écritures comptables. Le tout de manière automatisée, en tirant le meilleur parti de leur outil de production historique tel que
Sage, Cegid ou ACD, leaders du marché européen.

Aujourd'hui, en France, 6 000 cabinets d'expertise-comptable utilisent déjà Qonto économisant jusqu’à deux heures par mois par client géré. Qonto aspire à faciliter encore davantage les échanges entre les PME et les cabinets d'expertise-comptable, notamment lors de l'étape cruciale de la création d'entreprise.

Dans cette optique, Qonto lancera d’ici fin mars 2024 une nouvelle fonctionnalité permettant aux cabinets d'expertise-comptable d’initier le processus de dépôt de capital au nom de leurs clients, rendant la création d’entreprise possible en moins d’une semaine.

La création d’un nouveau département dédié aux cabinets d’expertise-comptable au sein de Qonto L’équipe de Regate, forte de plus de 100 collaborateurs, rejoindra les 1 400 Qontoers pour former un nouveau département dédié aux services financiers à destination des cabinets d’expertise-comptable.

Alexis Renard et Laura Pallier, co-fondateurs de Regate, prendront la tête de ce nouveau département, respectivement en tant que Directeur Général et Directrice Produit.
Qonto a déjà démontré sa capacité à intégrer avec succès de nouvelles acquisitions, comme en témoigne le rachat de Penta, champion allemand de la fintech, en juillet 2022, dont l'intégration a été finalisée fin 2023.

Avec l'acquisition de Regate, Qonto confirme sa position de leader dans la consolidation de la fintech
européenne.

« Ce rapprochement avec Regate nous permet de proposer aux PME et aux cabinets d’expertisecomptable la solution de gestion financière la plus aboutie du marché. Cela va non seulement accélérer notre croissance, mais aussi renforcer significativement notre position de leader sur un marché hautement concurrentiel. Grâce à notre nouvelle offre spécifique, incluant les partenariats existants entre Regate et des acteurs leaders du secteur tels que Sage ou Cegid, nous sommes désormais équipés pour répondre aux besoins des cabinets d’expertise-comptable et devenir un partenaire privilégié pour eux et leurs clients », explique Alexandre Prot, CEO et cofondateur de Qonto. « Nous avons hâte d’accueillir les équipes de Regate – et au vu de leur parcours impressionnant et de leurs ambitions, je suis convaincu de leur très bonne intégration parmi nos 1 400 Qontoers. »

« Nous sommes très enthousiastes à l’idée de rejoindre Qonto et de contribuer ensemble à l'émergence d'un champion européen de la fintech. Je suis convaincue que nous avons un grand rôle à jouer, non seulement à travers le développement de l’offre produit, mais aussi en apportant notre expertise et notre expérience dans les domaines comptables et financiers - une situation gagnante tant pour nos clients que pour ceux de Qonto ! », déclare Laura Pallier, cofondatrice de Regate.

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Cours de l’or : nouveaux records historiques !

La Rédaction
Le Courrier Financier

Ce qu’il faut retenir du mois écoulé


• Nouveaux records à 1931 euros et 2098 dollars en clôture du 4 mars
• Performance 2024 : +4.2% en euros
• La perspective de baisse des taux dope le cours du le métal jaune
• Une demande chinoise robuste
• Géopolitique : enracinement et élargissement des crises


Nouveaux recordsEn ce début de mois de mars, le cours de l’or vient d’établir un nouveau record historique. Le 4 mars, au fixing du soir de Londres, Il a atteint un niveau de 1931.67 euros l’once. Après un mois de février à
l’équilibre, le métal jaune s’apprécie donc de 2.5% en mars.

Au matin du 5 mars, le cours continue même sa hausse et avoisine 1950 euros, soit une progression supplémentaire de 1% environ. A l’heure d’écrire ces lignes, le métal jaune s’apprécie de 4.2% depuis le début de l’année. A titre de comparaison, le CAC 40 s’apprécie de 5.6% depuis le début de l’année.

La photo est similaire pour le cours en dollar, avec une clôture à Londres le 4 mars au plus haut historique (2098 dollars) et une reprise le 5 mars dans le vert avec un cours de 2117 dollars.

Ces records dépassent les pics établis durant les précédentes crises, en 2020 pendant l’épidémie du Covid, en février/mars 2022 lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et fin 2023 alors que le conflit entre Israël et le Hezbollah s’enclenchait.
Pour aller plus loin : Comment est fixé le cours de l’or ?

La perspective de baisse des taux américains booste le métal jaune

L’économie américaine accumule les mauvaise nouvelles ces derniers jours : commandes de biens durables en recul de 6%, confiance des ménages en net repli, inscriptions chômage plus élevées qu’attendues, indice de confiance des directeurs d’achats en berne, etc. Il n’en fallait pas plus pour raviver les attentes d’une baisse des taux directeurs américains. Le marché estime qu’il y a maintenant 4 chances sur 5 que la réserve fédérale abaisse ses taux en juin.
Le cours de l’or est dopé par cette perspective, puisqu’il a tendance à s’apprécier en période d’assouplissement monétaire et de baisse des taux d’intérêt réels. L’histoire récente le confirme : lors des 3 dernières cycles, après la première baisse des taux directeurs (2001, 2007, et 2019), le métal jaune s’est significativement apprécié.

Si beaucoup d’analystes s’attendaient à de nouveaux records en 2024, ils étaient plutôt anticipés pour la seconde moitié de l’année. Le fait que les records soient atteints maintenant, sur de simples anticipations et non après les premières baisses effectives, laisse penser que le cours pourrait aller beaucoup plus haut. Pour mémoire c’est le scénario de JP Morgan, qui anticipe un cours à 2300 dollars début 2025.

Il convient néanmoins de rester prudent à court terme sur ces anticipations de baisse de taux. Lors de son audition prochaine au congrès (6 mars), Jerome Powell devrait réaffirmer sa volonté de maintenir une politique monétaire plus restrictive. Des chiffres économiques meilleurs que prévus, notamment au niveau de l’emploi, pourraient également tempérer l’optimisme du marché.


Une demande chinoise robuste

Selon le World Gold Council, la demande d'or en Chine a atteint un niveau record en janvier, principalement due au réapprovisionnement avant le Nouvel An chinois (festivités entre le 10 et 17 février). Cet événement crucial semble avoir tenu ses promesses : les chiffres préliminaires du ministère du Commerce indiquent que les ventes d’or et de bijoux liées au nouvel an sont en hausse de 24% par rapport à l’an dernier. Parmi les explications de la demande soutenue, la popularité de l’année du dragon, assimilée à la prospérité et au succès.

Malgré le rebond de la bourse chinoise en février, l’or valeur refuge continue d’attirer sur fond de ralentissement économique, de volatilité des marchés, et de fragilité du marché immobilier. Les ETF or chinois ont connu des entrées significatives, atteignant un niveau record de gestion d'actifs (plus de 4 milliards de dollars).

Enfin, la Banque Populaire de Chine a continué ses achats d'or pour le 15ème mois consécutif, augmentant ainsi ses réserves de 10 tonnes.


Géopolitique : enracinement et élargissement des crises.

La confrontation OTAN- Russie s’enracine. En janvier, l’opération Steadfast Defender a été lancé par l’alliance atlantique. Il s’agit du plus grand exercice militaire occidental organisé sur le sol européen depuis la fin de la guerre froide. L’ambition, clairement affichée et exprimée est de se préparer à un conflit avec la Russie. Des exercices qui font écho aux propos de haut gradés européens.

La Russie continue à affirmer sa souveraineté sur la région arctique, soulignant l'importance pour les États arctiques comme le Canada de se préparer aux défis économiques et territoriaux dans cette zone stratégiquement significative. Fin février, des élus séparatistes de Transnistrie ont demandé la protection de la Russie face aux « pression » que subiraient les russophones de ce territoire situé en Moldavie, limitrophe de l’Ukraine.

Un appel qui ressemble à celui des populations du Donbass avant l’invasion russe en Ukraine. Parallèlement, la Chine étend son influence dans l'océan Indien, comme en témoigne un scandale impliquant un prétendu 'navire de recherche' chinois détecté près des exercices militaires Inde-Maldives-Sri Lanka, montrant l'empreinte militaire et diplomatique croissante de la Chine dans la région.

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Direction de l’immobilier : l’Etat publie son rapport d’activité 2019

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le ministère de l'Economie, des Finances et de la Relance publie ce mardi 28 juillet le rapport d'activité 2019 de la Direction de l'immobilier de l'Etat. Le patrimoine immobilier de l'Etat est exceptionnel par son ampleur — 97 millions de m2 bâtis, 191 000 bâtiments, 30 500 terrains — et sa diversité. Il comporte des bureaux, locaux d'enseignements, logements, casernes, monuments historiques, campus, espaces naturels, etc.

Sa gestion s’incarne dans la politique immobilière de l’Etat (PIE) pilotée par la direction de l'immobilier de l'Etat (DIE). Son objectif consiste à valoriser, entretenir et adapter ce parc immobilier aux besoins des services publics : maîtrise des dépenses publiques, transition énergétique et performance environnementale du parc, préservation et valorisation du patrimoine immobilier public, aménagement urbain, nouvelle organisation du travail.

Quatre éléments à retenir

Ce rapport d’activité a pour ambition de mieux faire connaître les objectifs de la politique immobilière de l’État (PIE) et de présenter les principales réalisations 2019 de la DIE en collaboration avec les autres ministères. L’année qui vient de s’écouler a été ainsi marquée par plusieurs événements :

  • l’orientation très forte de la PIE en faveur de la transition énergétique qui se matérialise en particulier, par le lancement de 39 projets de rénovation de cités administratives au titre d’un programme d’investissement doté d’un milliard d’euros sur cinq ans ;
  • la création du site internet dédié à la politique immobilière de l’Etat (PIE) et la rénovation du site des cessions de biens immobiliers ;
  • et nombre de chantiers immobiliers et de modernisation de la politique immobilière de l’Etat qui sont présentés dans ce rapport.

La politique immobilière de l’Etat s’inscrit désormais pleinement au cœur de la transformation publique et de la modernisation de l’administration, notamment au travers des réflexions et des expérimentations sur la transformation de l’immobilier face aux  évolutions des modes de travail.

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Assurance, banque et finance : l’Orias publie son rapport annuel 2019

La Rédaction
Le Courrier Financier

L'Organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (ORIAS) annonce ce mercredi 22 juillet la publication de son rapport annuel 2019. L'organisme y présente ses données statistiques arrêtées au 31 décembre 2019, c'est-à-dire avant la crise du coronavirus.

La troisième partie de ce rapport aborde les évolutions règlementaires entrées en vigueur au cours de l’année 2019, notamment les conséquences sur le registre de la Loi PACTE. Sont également abordées les incidences sur le contrôle de la condition de capacité professionnelle des IOBSP issue de la Directive crédit immobilier.

Hausse des immatriculations

Au 31 décembre 2019, l’ORIAS recensait 64 191 intermédiaires immatriculés en assurance, banque et finance représentant 107 321 catégories d’inscriptions, ce qui correspond à une hausse de 5 % du nombre d’intermédiaires et de 4 % toutes catégories confondues.

Cette augmentation s’inscrit dans la continuité des constats des précédents rapports. Cependant, il est à noter une hausse de 31 % du nombre de mandataires d’intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP) et de la baisse de 12 % des mandataires non exclusifs en opérations de banque et en services de paiement. Il s’agit dans une majorité des cas d’un changement de catégorie.

Cumuls de catégorie

S’agissant des autres catégories, l'ORIAS observe une hausse généralisée du nombre d’inscriptions. Conséquence de ces augmentations, l’activité du Registre a également augmenté et le traitement des dossiers s’est effectué en moyenne dans un délai inférieur à 5 jours.

Le rapport annuel 2019 s’est enrichi d’une information relative aux cumuls des catégories d’inscriptions pour les intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP). Rappelons que le contrôle de ce cumul ne relève pas du périmètre de l’ORIAS.

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