Assurance : l’ACPR publie son rapport sur la gouvernance du risque de changement climatique

La Rédaction
Le Courrier Financier

L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) annonce ce jeudi 17 février la publication de son premier rapport sur la gouvernance du risque de changement climatique dans le secteur de l’assurance.

Synthétiser les bonnes pratiques

Ce rapport, qui a mobilisé 21 groupes d’assurance et de réassurance et trois fédérations professionnelles, synthétise les bonnes pratiques adoptées par le secteur pour s’adapter aux risques associés au changement climatique. Il souligne les avancées réalisées depuis une première analyse conduite en 2019 et constitue une base de travail dans la démarche d’intégration des risques de changement climatique.

« L’intégration quasi systématique de cette thématique au sein de la stratégie des organismes et la place croissance qu’elle occupe, au sein des instances dirigeantes et des directions métiers, démontrent la forte mobilisation de la place autour de cet enjeu, même si beaucoup doit encore être accompli », commente Jean-Paul Faugère, Vice-Président de l’ACPR.

Quatre axes-clés de gestion du risque

Le rapport se concentre sur les risques liés à l’exposition des (ré)assureurs aux risques physiques, de transition et de responsabilité qui découlent du changement climatique. Il s’intéresse aux mesures prises par les organismes pour s’adapter aux risques climatiques et contribuer également à atténuer le changement climatique. La gestion du risque de changement climatique s’articule autour de quatre axes-clés :

  • le déploiement d’une véritable stratégie de long terme avec des étapes intermédiaires pour atteindre un engagement de neutralité carbone en 2050 ;
  • l’utilisation d’outils, de données ESG et d’indicateurs de suivi de qualité pour piloter l’activité ;
  • l’évolution de l’organisation interne pour offrir une place stratégique et transversale à la gestion du risque climatique ;
  • une mobilisation de l’expertise en matière de risque climatique des organismes pour sensibiliser leurs assurés et les entreprises dans lesquelles ils investissent.

Continuer d'améliorer les pratiques

Ce rapport est une première étape. Des progrès sont naturellement possibles, notamment sur la fiabilisation des données et l’utilisation de scénarios climatiques prospectifs comme ceux du NGFS, réseau des banques centrales et des superviseurs pour le verdissement du système financier, basé à Paris. L’ACPR poursuit ses travaux en 2022 avec une attention particulière portée aux aspects liés à la gestion du passif des assureurs.

« Le dialogue amorcé entre l’Autorité et la place permet de partager les meilleures pratiques et de mieux en appréhender les enjeux, collectivement. Cette démarche ouverte sera poursuivie afin d’approfondir ou d’élargir certains sujets et continuer d’avancer sur ce sujet fondamental », indique Dominique Laboureix, secrétaire général de l’ACPR.

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Finance durable : alerte sur le charbon

Cesare Vitali
Ecofi
Dans son rapport « Coal 2021 » publié en décembre dernier, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) pointe l'augmentation de l'utilisation du charbon thermique. Cet usage entraîne des émissions de CO2 record pour la production d'électricité. L'éclairage de Cesare Vitali, Responsable de l'ISR chez Ecofi.
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Actifs alternatifs : J.P. Morgan Asset Management présente ses perspectives 2022

La Rédaction
Le Courrier Financier

J.P. Morgan Asset Management (J.P. Morgan AM) publie ce lundi 31 janvier son quatrième rapport annuel Global Alternatives Outlook (en anglais). Ce document présente ses perspectives à horizon 12-18 mois pour toutes les principales classes d'actifs alternatifs. Il met en avant les points de vue des CEO, CIO et stratégistes de sa plateforme alternative qui gère plus de 200 Mds$ de capitaux.

Le rapport de cette année, intitulé « Voir la forêt et les arbres », invite les investisseurs à considérer les opportunités offertes par les mégatendances dans les diverses classes d'actifs alternatifs, compte tenu de la difficulté croissante de générer des rendements stables basés sur le revenu et l'alpha au sein des seuls marchés cotés.

Opportunités dans l'ESG et la tech

« Notre Global Alternatives Outlook 2022, entend aider nos clients à voir la forêt aussi bien que les arbres, en considérant non seulement les perspectives économiques et de marché à court terme, mais aussi les défis et les opportunités plus larges que présentent les investissements alternatifs. Alors que les investisseurs doivent faire face simultanément aux valorisations tendues des marchés traditionnels et à la faiblesse persistante des rendements obligataires, nous voyons de nombreuses opportunités pour les investisseurs prêts à adopter les mégatendances à travers les alternatifs, notamment dans les domaines de l'ESG et de la technologie », explique Anton Pil, Head of Alternatives chez J.P. Morgan AM.

« Nous sommes optimistes quant aux perspectives économiques globales en ce début d'année 2022, mais nous anticipons que les rendements d'investissement sur les marchés cotés pourraient devenir plus difficiles à générerDans ce contexte, il sera essentiel aux investisseurs d'adopter des stratégies alternatives pour naviguer un environnement caractérisé par des prévisions de rendements modérés, des taux d'intérêt historiquement bas et une volatilité élevée », déclare David Lebovitz, Global Market Strategist chez J.P. Morgan AM.

Le Global Alternatives Outlook 2022 fournit également un cadre pour investir dans des classes d'actifs alternatifs de type hybride — des secteurs et des styles d'investissement qui présentent des caractéristiques semblables à celles des actions et des obligations — pour offrir à la fois un revenu stable et de l'alpha. Voici quelques-uns des principaux thèmes sectoriels révélés dans le Global Alternatives Outlook 2022 :

Hedge Funds

  • de fortes opportunités d'alpha en 2022. Il est peu probable que le VIX retrouve ses niveaux pré-pandémiques de 15-20 dans les 12-18 mois à venir ;
  • l'inflation est à la fois un vent contraire et une opportunité de trading — Si l'inflation représente un défi pour les investisseurs, les gestionnaires de hedge funds pourraient en bénéficier ;
  • les grandes tendances gardent la côte — Biotechnologie, développement durable et cybersécurité sont quelques-uns des thèmes clés mis en œuvre.

Actifs réels

·                 Infrastructures :

  • les gouvernements se sont engagés à assurer la transition vers un monde plus sobre en carbone, ce qui rend les investisseurs encore plus enthousiastes à l'idée d'investir à long terme dans les infrastructures, notamment les énergies renouvelables ;
  • une gouvernance solide, la publication des données sur les émissions de carbone et une amélioration des profils de durabilité devraient être les thèmes clés qui sous-tendront les perspectives en matière d'infrastructures.

·                 Transports

  • les volumes du commerce maritime ont retrouvé leur niveau pré-pandémiques et l'expansion devrait être conforme à la tendance, avec une croissance de 4,4 % prévue en 2021 ;
  • des investissements dans la R&D et les nouvelles innovations technologiques seront nécessaires pour assurer l'évolution des actifs existants, la conception et le déploiement de nouveaux actifs, ainsi que la construction d'une nouvelle infrastructure mondiale capable de prendre en charge de nouveaux types de carburant.

·                 Le bois

  • les exploitations forestières peuvent capturer le carbone — une solution naturelle pour atteindre les objectifs mondiaux en matière d'émissions ;
  • les forêts offrent aux investisseurs d'autres opportunités environnementales, sociales et de gouvernance, de la biodiversité aux emplois ruraux ;
  • la demande soutenue de logements aux États-Unis et les faibles taux d'intérêt stimulent la demande de bois d'œuvre.
  • un portefeuille de terrains forestiers exploitables peut servir de diversification de portefeuille, en générant des revenus à partir de produits du bois tout en servant potentiellement de couverture contre l'inflation.

Crédit privé

  • l'importance des clauses solides — aux Etats-Unis, les prêts aux clauses allégées ont représenté plus de 80 % des émissions de prêts à effet de levier par les acteurs institutionnels en 2021, une part qui n'a cessé d'augmenter depuis la crise. Nous ne sommes pas prêts à renoncer à des normes de souscription exigeantes ;
  • un contexte de crédit privé plus compétitif — Le crédit privé s'est développé pour englober jusqu'aux opérations de premier plan de plusieurs milliards de dollars et le volume des prêts a explosé, créant un marché plus compétitif. 
  • Une préférence constante pour les prêts du marché intermédiaire — Les entreprises de taille moyenne, qu'elles soient cotées en bourse ou privées, constituent un créneau moins encombré et privilégié par beaucoup de nos investisseurs ;
  • La priorité accordée aux prêts hypothécaires en raison des faibles ratios de service de la dette des ménages — La dette immobilière multifamiliale reste populaire, en raison de la stabilité et du potentiel de croissance des loyers en tant que couverture contre l'inflation. 

Capital-investissement

  • Forte demande des investisseurs — Elle est stimulée par l'attente de rendements élevés sur les marchés privés (par rapport aux marchés publics). Les investisseurs rééquilibrent également leurs allocations, étant donné les volumes de distribution élevés, tandis que les investisseurs non traditionnels et hybrides ont augmenté leur participation, en particulier dans les opportunités précédant les introductions en bourse ;
  • Un ensemble d'opportunités en expansion — L'innovation technologique est l'un des moteurs principaux du capital-investissement, du growth equity et des transactions de rachat, non seulement parmi les entreprises technologiques traditionnelles, mais dans presque tous les secteurs ;
  • Le capital-risque, le growth equity et les rachats offrent des opportunités clés — L'innovation et l'adoption technologiques entraînent des valorisations attrayantes pour le capital-risque et le capital de croissance. Des opportunités intéressantes existent dans les fonds primaires et les co-investissements dans les rachats d'entreprises de taille moyenne à petite.

Immobilier

  • La croissance est de retour — et avec elle, l'inflation — Les investisseurs mondiaux, attentifs à la menace d'une hausse des taux d'intérêt, se tournent de plus en plus vers l'immobilier et les actifs réels comme sources alternatives de rendement et de protection contre l'inflation ;
  • La qualité est essentielle — En 2022, nous estimons que de nombreux propriétaires d'actifs auront la possibilité d'augmenter les loyers à un niveau égal ou supérieur au taux d'inflation dans les secteurs immobiliers caractérisés par une offre modérée et des fondamentaux robustes. À l'inverse, les secteurs présentant des taux de vacance élevés et des pipelines d'offre excédentaire pourraient voir les revenus tomber en dessous du taux d'inflation, à moins que les loyers ne progressent au même rythme ;
  • Des opportunités significatives dans les espaces de bureaux européens — Les immeubles de bureaux européens présentent aujourd'hui le plus grand potentiel en matière de réévaluation des prix. La pandémie a perturbé le secteur et accéléré sa transformation, cela dit, il est de plus en plus admis que les bureaux resteront au centre de notre vie professionnelle ;
  • Forte demande résidentielle — Les pénuries structurelles de l'offre et les problèmes d'accessibilité financière continuent de justifier l'investissement dans les actifs résidentiels, qui restent intéressants. Bien que les faibles rendements actuels et les restrictions sur les augmentations de loyer soient susceptibles de limiter la hausse, l'amélioration de la liquidité du secteur et la stabilité des rendements suggèrent que la demande des investisseurs restera forte.
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Investir en actions : les Français plus ouverts au risque, selon l’AMF

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Ce mardi 7 décembre, l'Autorité des marchés financiers (AMF) publie la cinquième édition de son baromètre de l’épargne et de l’investissement. D'après cette étude, les Français semblent plus ouverts aux placements en actions, surtout les plus jeunes. Quelles sont leurs attentes ? Comment les conseillers peuvent-ils les accompagner ? Le point avec Le Courrier Financier.
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Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France après 2 années de R&D.

La Rédaction
Le Courrier Financier

L'innovation d'Empreinte Emploi France réside dans sa méthodologie de collecte de données, de modélisation et d'analyse « ImpacTer ». Le modèle « ImpacTer » permet, principalement, d’évaluer les retombées socioéconomiques engendrées par l’activité d’une entreprise sur sa chaîne de valeur comme la création d’emplois et de valeur générées par l’activité de ses fournisseurs implantés sur le territoire. Il permet également d’estimer les retombées fiscales de ces entreprises ou encore les emplois induits par la consommation locale des employés de toute la chaine de valeur française.

Veuillez trouver ci-dessous le lien vers le communiqué de presse (2 pages) :

Communiqué de presse - Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France - 20.03.2024

Didier Demeestère, Président fondateur de Talence Gestion, déclare : « Nous avons développé une expertise unique et nous nous réjouissons de proposer Empreinte Emploi France à notre clientèle privée et à nos clients institutionnels. Ce fonds ISR et article 9 unique en son genre affiche un objectif d’investissement durable au service des emplois et du territoire français. Désormais, l’investisseur d’Empreinte Emploi France pourra constater les retombées socio-économiques induites par les entreprises du fonds. Cette démarche favorisant les entreprises françaises qui relocalisent en France est une réponse à l'aspiration grandissante de donner du sens à ses investissements, pour la construction d’une économie plus durable. »

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Daniel CARCELES, nouveau directeur général d’INOVÉA

La Rédaction
Le Courrier Financier

Créé en 2017 par Marc ROSTICHER, Gérard PIERREDON, Yannis HOFFMANN, et Emmanuel HARDY, 4 Conseillers en gestion de patrimoine, INOVÉA change de directeur général. Jean-Paul SERRATO qui accompagnait le réseau depuis sa création part à la retraite et passe le relais à Daniel CARCELES. 

“En 7 ans, nous avons réussi à rassembler des professionnels indépendants qui partagent la conviction que la Gestion de Patrimoine ne doit pas être réservée à une élite. Inovéa compte aujourd’hui 2000 adhérents et 65 salariés : une belle aventure humaine profonde et durable !”  explique Jean-Paul SERRATO

Le nouveau directeur général, Daniel CARCELES, 48 ans, va capitaliser sur ses expériences en France et à l’international chez DELL Technologies et American Express GBT pour accompagner le groupe dans son développement et sa croissance.

Ma décision de rejoindre INOVÉA est motivée par trois piliers fondamentaux : le profond ancrage du groupe dans des valeurs humaines essentielles, une stratégie d'accompagnement client qui repose sur une écoute attentive et précise des besoins plutôt que sur une approche exclusivement guidée par une logique de produit, et une ambition inébranlable de rester innovant en intégrant de manière proactive les changements réglementaires et les évolutions numériques. Cela dans le but de continuer à accomplir notre mission pour rendre la gestion de patrimoine accessible à tous.” détaille Daniel CARCELES.

En pleine accélération dans sa transformation numérique, INOVÉA reste néanmoins fidèle à son ADN : permettre au plus grand nombre d’épargnants de bénéficier de conseils professionnels sur mesure pour les aider à atteindre leurs projets de vie.

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L’AMF publie son rapport 2021 sur la gouvernance et la rémunération des dirigeants des sociétés cotées

La Rédaction
Le Courrier Financier

L’Autorité des marchés financiers (AMF) publie ce jeudi 2 décembre son rapport annuel sur le gouvernement d’entreprise et la rémunération des dirigeants des sociétés cotées. Face à la crise sanitaire, l’édition 2021 permet de revenir sur le fonctionnement des assemblées générales (AG) et d’évoquer les thématiques de l’ajustement des rémunérations et des interactions du conseil d’administration avec la direction générale et les actionnaires. Pour la deuxième année consécutive, le rapport examine l’information fournie par les conseillers en vote.

L’AMF n’étudie que certains thèmes jugés d’actualité ou pour lesquels une marge de progression existe encore. Cet exercice est l’occasion de mettre en avant les meilleures pratiques, d’émettre de nouvelles recommandations à destination des entreprises et de nouvelles pistes de réflexion pour l’AFEP, le MEDEF et le Haut comité de gouvernement d’entreprise (HCGE). L’AMF cite par ailleurs nominativement des sociétés qui n’auraient pas appliqué les recommandations du code AFEP-MEDEF, du HCGE ou de l’AMF.

Assemblées générales à huis clos

En 2021, les sociétés cotées ont pour l’essentiel tenu leur AG à huis clos, faculté offerte par le régime d’exception instauré par l’ordonnance du 25 mars 2020 (96 % des sociétés de l’indice SBF 120). Prenant en considération les recommandations de l’AMF dans son rapport 2020, l’ordonnance du 2 décembre 2020 et le décret du 18 décembre 2020 ont complété ce régime d’exception afin de limiter l’atteinte aux droits des actionnaires, dont l’AMF a vérifié l’application par les sociétés du SBF 120 ayant leur siège en France.

Toutes ont proposé une retransmission en direct et en différé de leur AG. A 87 %, elles ont désigné les deux scrutateurs parmi les dix principaux actionnaires. Et 66 % ont publié sur leur site internet les questions écrites des actionnaires et leurs réponses. Cette année, les actionnaires d’une société cotée pouvaient exprimer leur vote à distance et en direct. Les conditions du développement d’une telle procédure de vote font l’objet de travaux menés par les associations professionnelles.

Conseil d’administration, direction générale et actionnaires

La seconde partie du rapport est consacrée à l’information publiée par un échantillon composé des 50 premières sociétés du SBF 120. Parmi les thématiques abordées, figure cette année le choix du mode de gouvernance, entre unicité des fonctions avec un président-directeur général (PDG) et dissociation des fonctions de président du conseil d’administration et de directeur général.

Parmi les 45 sociétés anonymes à conseil d’administration de l’échantillon, 25 sociétés ont opté pour la dissociation dont 5 au second semestre 2020 ou en 2021. Le rapport examine ensuite les mesures mises en place par le conseil pour organiser ses interactions avec la direction générale, assurer l’équilibre des pouvoirs et prévenir et gérer les risques de conflits d’intérêts. S’agissant des interactions avec les actionnaires, l’AMF évoque notamment les résolutions climatiques soumises aux actionnaires en 2021.

L’ajustement des rémunérations

L’année 2020 a été marquée par une baisse des rémunérations versées aux dirigeants mandataires sociaux exécutifs. Dans 35 sociétés sur les 50 composant l’échantillon, un ou plusieurs dirigeants ont renoncé à une partie de leur rémunération 2020.

La majorité des sociétés cotées n’a procédé à aucun ajustement de rémunération par rapport à la politique de 2020. Dans 18 sociétés de l’échantillon, le conseil d’administration a pris la décision d’ajuster, en cours d’exercice 2020 ou en fin d’exercice, les règles de détermination de la rémunération des dirigeants, en modifiant les critères de performance, les objectifs cibles, ou le niveau d’atteinte. Seules six ont soumis ces modifications à l’approbation de l’AG, via un nouveau say on pay ex ante.

L’AMF rappelle que toute modification importante par rapport à la politique de rémunération approuvée nécessite un nouveau vote de l’AG. Les éventuels ajustements doivent rester exceptionnels, être justifiés et leur impact chiffré, et rester exigeants. Pour un dialogue actionnarial de qualité, les sociétés devraient les communiquer le plus en amont possible.

Pour l’exercice 2021, 36 sociétés (contre 23 en 2020) ont introduit dans leur politique de rémunération la possibilité pour le conseil de déroger à cette politique en cours d’exercice. L’AMF recommande aux sociétés de veiller à ce que ces clauses d’ajustement soient rédigées de façon aussi détaillée que possible.

D'importants progrès

Conformément à la loi Pacte, l’AMF a examiné l’information publiée par les conseillers en vote. Elle revient sur les principaux apports du premier rapport du comité de surveillance du Best Practice Principles Group (le BPPG), chargé de superviser la mise en œuvre de son code de conduite.
Sur la base d’un questionnaire adressé aux émetteurs, l’AMF constate que d’importants progrès ont été réalisés quant à la qualité du dialogue entre les sociétés cotées et les conseillers en vote.

Elle rappelle que l’information sur les conflits d’intérêts et leur gestion est un élément clé pour les investisseurs. Elle incite par ailleurs les conseillers en vote à prendre en considération, dans leur nouvelle politique de vote, les spécificités nationales françaises en termes de marché, de législation et de réglementation. Elle recommande enfin que le processus décisionnel des conseillers en vote soit clarifié.

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Transition énergétique : encore trop lente

Cesare Vitali
Ecofi
L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a publié le 13 octobre dernier son rapport sur la transition énergétique. Où en sommes-nous, quelques jours avant la réunion de la COP26 à Glasgow en Ecosse ? Comment respecter la neutralité carbone d'ici 2050 ?
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Climat : la pression s’intensifie sur les pouvoirs publics

François Lett
Ecofi
D'après un récent rapport, la France a encore des progrès à faire concernant ses émissions de carbone. Comment le pays peut-il remplir les objectifs de sa transition vers une économie bas-carbone ? Le point avec François Lett, Directeur du département éthique et solidaire chez Ecofi.
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ACPR-AMF : le Pôle commun Assurance Banque Epargne publie son rapport 2020

La Rédaction
Le Courrier Financier

Dans le contexte de la crise sanitaire, le Pôle commun Assurance Banque Epargne de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et de l’Autorité des marchés financiers (AMF) annonce ce mercredi 16 juin publie son rapport annuel 2020. En 2020, les deux institutions ont poursuivi leurs actions en matière de veille et de contrôle des pratiques commerciales et de lutte contre les escroqueries financières.

Dix ans après sa création, le Pôle commun s’est installé dans le paysage réglementaire comme un lieu de coopération renforcée entre les deux autorités, au service de la protection des clients du secteur financier. Les confinements et mesures sanitaires qui se sont succédés en 2020 ont accéléré la modification du comportement des épargnants et la généralisation de l’usage du numérique dans le secteur financier.

Transformation des usages

Cette transformation des usages est observée de près par les autorités. Elle facilite la fluidité de la relation-client, allège les contraintes de temps et de lieu. Pour autant, elle ne devrait pas amoindrir la compréhension ou la qualité du consentement du client mais au contraire les renforcer.
Face à la recrudescence des offres frauduleuses dans cette période troublée, les équipes du Pôle commun ont intensifié leurs actions de prévention et de communication, en particulier sur les réseaux sociaux.

Des vidéos pédagogiques et des communiqués de presse ont notamment permis d’informer les épargnants des nouveaux risques d’arnaques financières sur internet ou au travers de contacts téléphoniques non sollicités. Cette année, les autorités ont spécifiquement appelé les épargnants à redoubler d’attention face à l’augmentation des usurpations d’identité d’acteurs autorisés. Elles ont ajouté plus de 1 100 acteurs non autorisés sur les différentes listes noires.

Informer les épargnants

Dans un contexte d’incertitudes sur le plan économique et financier, le Pôle commun a répondu aux nombreuses interrogations des épargnants, certains inquiets ou en difficultés, d’autres faisant leurs premiers pas en Bourse. La plateforme téléphonique Assurance Banque Épargne Info Service (ABEIS) a reçu plus de 170 000 appels.

De nouveaux contenus informatifs et des vidéos sur des sujets clés, notamment les projets d’épargne, ont été mis en ligne sur le site Internet qui a enregistré une audience de 1,3 million de visites en 2020, en hausse de 16 % par rapport à 2019. Les autorités ont également organisé à l’automne 2020 un cycle de 40 conférences pédagogiques en ligne, les « Rendez-vous de l’épargne », en collaboration avec la Banque de France.

Lutter contre le Green Washing

En 2020, la veille réalisée sur quelque 1 500 publicités financières a révélé deux tendances marquées : la promotion des contrats d’assurance-vie en unités de compte (UC) et la promotion des produits d’investissement mettant en avant des arguments liés à la finance durable. La proposition d’une épargne plus dynamique s’inscrit dans un environnement macroéconomique de taux d’intérêt durablement bas.

Les autorités attendent des professionnels un accompagnement adapté des clients, dans le respect des promesses faites aux épargnants. Le Pôle commun coordonne les actions des autorités pour lutter contre le « verdissement de façade » des produits financiers. Il accompagne la mise en œuvre du nouveau cadre réglementaire européen sur le recueil des préférences environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) des clients.

Se préparer pour 2022

Le Pôle commun s’est attaché tout au long de 2020 à coordonner les contrôles menés auprès des professionnels du secteur financier par chacune des autorités et à en partager les constats pour améliorer la supervision de la Place. Les travaux thématiques se sont poursuivis sur le parcours digital du client, la déshérence de l’épargne salariale ou l’auto-placement de titres financiers auprès d’une clientèle non professionnelle.

S’agissant de la commercialisation de produits financiers aux personnes âgées vulnérables, à l’issue des échanges du Pôle commun avec la Place au travers de cinq ateliers thématiques, les autorités ont publié en avril 2021 un rapport de synthèse et une communication aux acteurs du secteur financier les appelant à se saisir du sujet pour être en mesure de présenter leurs avancées en 2022. 

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La SCPI Pierre Expansion Santé cède un actif parisien

La Rédaction
Le Courrier Financier

Au terme d’une consultation restreinte, PIERRE EXPANSION SANTÉ a cédé un hôtel particulier d’environ 1 000 m² et ses dépendances, anciennement à usage de maison de retraite, au groupe DELTA IM, dans le cadre d’un projet de réaménagement en établissement d'enseignement.

Cette cession permet à la SCPI de dégager une plus-value conséquente sur un actif détenu depuis 1996, et à l’acquéreur d’associer un bâtiment historique à un programme neuf en cours de construction sur une parcelle contiguë.

Le site est intégralement pré-loué à un prestigieux établissement d’enseignement italien dans le cadre d’un bail de longue durée.

La SCPI PIERRE EXPANSION SANTÉ était conseillée par les sociétés Flabeau et BNP Paribas Real Estate, ainsi que par l’Etude Michelez Notaires.

L’acquéreur était conseillé par l’étude Monceau Notaires.

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L’ANACOFI Finance d’Entreprise innove avec son Observatoire des Signaux Faibles

La Rédaction
Le Courrier Financier

La section s’est renforcée par la mise en place d’une Commission Finance d’Entreprise pilotée par Jean-Louis PICOLLO qui s’appuie sur le soutien du Président Confédéral David CHARLET.

Composé d’une dizaine de professionnels reconnus, qui rencontrent au total près de 500 chefs d’entreprise par an, elle se réuni tous les 4 mois et elle apporte aux adhérents une réflexion et une visibilité sur leurs métiers, sur les bonnes pratiques, sur les formations, et initie des contacts qui viennent ainsi enrichir notre écosystème.

Pour 2024, la section Finance d’Entreprise innove avec son OBSERVATOIRE des SIGNAUX FAIBLES.
Loin des prévisions aléatoires et des statistiques utopiques, cet OBSERVATOIRE basé sur nos remontées du terrain, a pour objectif de donner une information rapide et synthétique à nos adhérents et aux clients de nos adhérents sur des indices naissants pouvant influencer les prises de décisions des prochains mois.

Les membres de la Commission Finance d’Entreprise :

  • Fabienne GRETEAU- COFINGEST
  • Sébastien ROUZAIRE – KERIUS FINANCE
  • Ludovic SARDA – PYTHAS CAPITAL
  • Guy COHEN – INGÉNIERIE SOCIALE
  • Florent GUIGUE – EMERGEANCES
  • Nathalie DESSEAUX et Franck MAGNE – EAVEST
  • Julien DRAY – UNCONFLICTED MANAGEMENT
  • Edouard SEGUIN – PIMENT & Co
  • Jean-Louis PICOLLO – RESOLVYS
    Invités : David GANDAR et Nébojsa SRECKOVIC.
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Investissement responsable : Evli publie son rapport annuel

La Rédaction
Le Courrier Financier

Evli — société de gestion finlandaise — annonce ce lundi 14 juin la publication de son rapport d'investissement responsable annuel. L'occasion de rendre compte des actions mises en œuvre un an après avoir placé la responsabilité au cœur de ses réflexions stratégiques.

En janvier 2020, Evli annonçait donner la priorité à l'investissement responsable dans sa démarche stratégique. Les objectifs visés par ce nouveau positionnement étaient d'améliorer le reporting environnemental, social et de gouvernance (ESG), d'approfondir l'intégration ESG dans la gestion de portefeuille, de lancer de nouveaux fonds d'investissement responsable et de fixer des objectifs en matière d'impact climatique.

Démarche responsable

« La mise en œuvre d'une démarche responsable au sein d'une société est un travail constant. Il n'en reste pas moins que se fixer des objectifs concrets et les réaliser permet d'avancer dans la bonne direction.  La responsabilité est au cœur de notre stratégie et les récentes évolutions de la réglementation continueront à nous pousser vers plus de transparence et vers une approche toujours plus responsable », explique Outil Helenius, Directrice du développement durable chez Evli — récemment élue au conseil d'administration de la société de gestion.

En 2020, la société de gestion finlandaise a fêté ses 10 ans en tant que signataire des PRI et a renforcé son équipe d'investissement responsable avec la nomination de Noora Lakkonen en tant qu'analyste. Evli a aussi renforcé ses critères d'exclusion pour ses stratégies d'investissement obligataires corporate et mis à jours ses Principes pour l'investissement responsable et de lutte contre le changement climatique.

Objectifs climatiques

La société a également lancé en 2020 son premier fonds Green Corporate Bond et a annoncé en 2021 la mise en place d'un rapport annuel d'allocation et d'impact pour cette stratégie. De plus, Evli a mis à jour ses reportings ESG pour l'ensemble de ses fonds. Ces derniers sont accessibles à tous sur le site internet de la société.

Les fonds d'investissement responsable attirent désormais de plus en plus les investisseurs — et ont tendance à surperformer les stratégies d'investissement traditionnelles. Evli souhaite poursuivre son travail de promotion de l'investissement responsable. Selon la classification Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR) de l'Union Européenne (UE),  97 % des fonds de la société sont déjà classés « verts » (article 8 ou 9). Evli travaille actuellement sur ses objectifs en matière d'impact climatique.

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Investissement responsable : Aviva Investors publie son rapport 2020

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier

Aviva Investors — branche de gestion d’actifs d’Aviva — publie ce jeudi 8 mars son rapport annuel sur l’investissement responsable (en anglais). Ce document fait état d’une augmentation sensible de son activité de vote et d’engagement en 2020. Il met en lumière la façon dont Aviva Investors a accordé son approche d'investissement responsable avec les priorités des clients et de la société au sens large.

« L’Histoire retiendra peut-être l'année 2020 comme une année décisive pour les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance. La pandémie a constitué un test ESG grandeur nature pour l’économie mondiale et a montré que les défis actuels ne se cantonneront pas aux frontières nationales. Les investisseurs ont un rôle essentiel à jouer dans l’évolution des grands enjeux de société, du changement climatique à la diversité, en passant par la dégradation de l'environnement et les droits de l'Homme », déclare Mark Versey, Directeur général d’Aviva Investors.

Actionnaires et gouvernance

D'après ce document, Aviva Investors a voté sur plus de 72 025 résolutions lors de 6 457 assemblées générales d’actionnaires à l’échelle mondiale en 2020, soit une progression de 16 % du nombre de résolutions et de 20 % du nombre d’assemblées par rapport à 2019. Aviva Investors a voté en faveur de 98 % des propositions d'actionnaires les plus ambitieuses dans les domaines climatique et social suivies par ShareAction.

Ce sont les questions de rémunération qui ont suscité le plus grand nombre de votes d’opposition de la part d’Aviva Investors, qui a voté contre 43 % des 7 680 résolutions liées à cette thématique. Les autres sujets qui ont entraîné des votes négatifs concernaient l’élection des administrateurs (32 %), les mesures anti-Offre Publique d’Achat (31 %) et les commissaires aux comptes (22 %). 

Développement durable

Aviva Investors a été classé au second rang par ShareAction pour sa politique sur les enjeux environnementaux et a obtenu la note A+ dans le cadre du dispositif de notation des Nations unies en matière d’investissement responsable.

Grâce à ses initiatives bilatérales et collaboratives, l’exercice de ses droits de vote, le dépôt de résolutions d'actionnaires et un dialogue continu avec les autorités de réglementation, Aviva Investors a pu mener à bien 90 initiatives d’engagement. Parmi celles-ci figurent un appel aux plateformes de réseaux sociaux pour qu’elles renforcent leurs contrôles à l’égard des contenus répréhensibles ou encore la demande au gouvernement brésilien de rendre des comptes sur ses pratiques de déforestation en Amazonie.

Initiatives par classe d’actifs

Avec ses équipes ESG, actions et crédit, Aviva Investors a atteint ses objectifs d’engagement auprès de plus de 1 500 entreprises et a participé au dialogue avec 1 900 autres sociétés au travers d'initiatives collaboratives et des communications écrites. Dans le domaine des actifs réels, Aviva Investors progresse sur ses engagements qui visent à octroyer des prêts d’un milliard de livres sterling en lien avec la transition climatique d’ici 2025 — dont 189 millions de livres sterling de prêts durables proposés en 2020.

Depuis 2015, la société a également investi 5 milliards de livres sterling dans l’énergie solaire et éolienne et dans des centres de valorisation des déchets. En 2020, Aviva Investors a investi 172 millions de livres sterling dans le logement social, afin de faciliter l'accès à des logements abordables aux communautés locales dans tout le Royaume-Uni. Pour accompagner ses initiatives d’actionnariat actif, Aviva Investors a renforcé ses capacités de recherche internes ESG. Elle a notamment créé son propre outil de notation ESG et publié plus de 500 notes de recherche ces thématiques.

Les initiatives d’Aviva Investors pour réformer le marché s’inscrivent dans la lignée de sa politique d’intégration et d’engagement actionnarial. La société collabore avec les législateurs pour réformer les marchés et faire face à leurs éventuels dysfonctionnements, aux risques systémiques ou à leur instabilité. Les efforts se portent actuellement sur quatre pistes de réforme — notamment le changement climatique, la biodiversité, la résistance aux antimicrobiens et la diversité.

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