Charbon : Swiss Re est le 1er réassureur à annoncer une sortie totale

La Rédaction
Le Courrier Financier

Swiss Reinsurance Company (Swiss Re) — société d'assurance et de réassurance fondée à Zurich en 1863 — annonce ce mardi 16 mars de nouveaux objectifs en matière de climat. Parmi eux figure un engagement à éliminer totalement le charbon thermique de ses portefeuilles d'assurance et des traités de réassurance, d'ici 2030 (OCDE) et 2040 (reste du monde).

Ce changement de politique devrait marquer une percée dans le secteur de la réassurance. Reclaim Finance appelle SCOR à suivre cet exemple. Plus de 20 assureurs et réassureurs ont adopté des politiques sur le charbon, mais seul AXA a annoncé une politique robuste de sortie du secteur alignée avec un objectif 1.5°C - d'après le Coal Policy Tool — qui évalue et compare les politiques adoptées par tous les acteurs financiers sur le charbon. 

Eliminer le charbon

Actuellement, quatre grands réassureurs mondiaux se sont dotés une politique sur le charbon : Swiss Re, Munich Re, Hannover Re et SCOR. Parmi eux, seul Swiss Re a pris l'engagement d'appliquer sa politique aux traités de réassurance à partir de 2023. Ces derniers constituent une part majeure des contrats de réassurance.

Ces contrats complexes couvrent tous les risques d'un certain type de clients aux profils ou activités diverses. Les autres politiques— dont celle de SCOR — ne s'appliquent pour la réassurance qu'aux couvertures facultatives, lesquelles ne couvrent qu'un risque spécifique.

Swiss Re annonce introduire en 2023 de nouveaux seuils d'exposition au charbon thermique pour les traités de réassurance dans ses branches d'activité biens, ingénierie, risques divers, crédit et caution et fret maritime. Elle abaissera progressivement ces seuils jusqu'à leur élimination complète. Cependant, aucun seuil n'est précisé à l'heure actuelle.

Face à l'urgence climatique

« Swiss Re confirme son ambition d'appliquer sa politique sur le charbon aux traités de réassurance et donne clairement le cap en se fixant des objectifs de sortie totale alignée avec Paris. Nous saluons cette annonce et appelons les autres réassureurs à commencer par le français SCOR à suivre cet exemple », commente Lucie Pinson, fondatrice et directrice de Reclaim Finance.

« L'urgence climatique est là et il n'est plus acceptable de voir les réassureurs, derniers gestionnaires du risque de nos sociétés, fuir leurs responsabilités et se cacher derrière la complexité des traités de réassurance pour continuer de soutenir l'industrie du charbon », ajoute-elle.

« Nous regrettons cependant l'absence de détails sur les critères qui seront appliqués alors que cela fait plus de deux ans que Swiss Re a annoncé l'ambition d'appliquer sa politique sur le charbon aux traités de réassurance. Il ne saurait y avoir de sortie du charbon sans arrêt de son expansion », poursuit Lucie Pinson.

Reclaim Finance appelle Swiss Re à s'engager à exclure les développeurs de nouveaux projets charbon dès l'application de sa politique aux traités de réassurance. « A défaut de pouvoir le faire, nous appelons Swiss Re, SCOR et les autres réassureurs à ne plus signer de contrat de réassurance avec les assureurs qui continuent de couvrir les risques liés à la construction de nouvelles centrales, mines et infrastructures liées au charbon », conclut-elle.

35 % d'intensité carbone

Début mars, le réseau Insure Our Future a écrit à dix des plus grandes compagnies de réassurance du monde, dont Munich Re, Hannover Re, SCOR, Berkshire Hathaway, Lloyd's of London, MAPFRE et Vienna Insurance Group. Il leur a demandé des mesures afin d'exclure le charbon de leurs traités. Swiss Re a annoncé une baisse de 35 % de l'intensité carbone de son portefeuille d'investissement par rapport à son niveau de 2018 d'ici 2025 :

  • AXA et Allianz, également membres de la Net-Zero Asset Owner Alliance ont aussi adopté des cibles de réduction des émissions de CO2 liées à leur portefeuille à l'horizon 2025. Si leurs cibles, respectivement de 20 % et 25 % sont inférieures à celle annoncée par Swiss Re, il est difficile de les comparer étant donné que ces dernières sont en valeur absolue et non pas fondées sur une métrique relative comme l'intensité carbone ;
  • Swiss Re a annoncé vouloir peser sur les entreprises de son portefeuille en les engageant de manière systématique afin de les encourager à adopter une stratégie climat. A l'instar du volet de mesures sur l'assurance, les détails manquent pour évaluer le sérieux de cet engagement ;
  • D'après le Production Gap Report, la production d'hydrocarbures doit baisser de 6 % par an d'ici 2030 et Swiss Re devrait consacrer ses efforts sur les entreprises qui doivent se transformer mais acceptent dès à présent de faire leur transition. Celles qui développent de nouvelles réserves d'énergies fossiles, a fortiori dans les secteurs les plus risqués, et en contradiction avec la recommandation élémentaire des scientifiques sur le climat doivent être immédiatement exclues des portefeuilles.
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Energie : les sociétés pétrolières protègent leurs dividendes

Cesare Vitali
Ecofi
La pression de plus en plus forte des actionnaires influence le secteur pétrolier en faveur de la transition écologique. En 2020, les majors pétrolières ont toutefois versé de généreux dividendes, malgré la crise du secteur. Quel bilan pour les majors cette année ? Quel avenir pour le secteur ? L'éclairage de Casera Vitali, Responsable ISR chez Ecofi.
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Charbon : M&G planifie son retrait progressif des investissements

La Rédaction
Le Courrier Financier

M&G — spécialiste international de l’épargne et de la gestion d’actifs — annonce ce mercredi 3 mars son adhésion au Powering Past Coal Alliance (PPCA). L'entreprise planifie actuellement le retrait progressif de ses investissements dans le charbon thermique, afin d'y mettre fin d'ici 2030 dans les pays développés, et d’ici 2040 pour les marchés émergents.

Le plan de retrait progressif des investissements dans le charbon de M&G s'inscrit dans son objectif de neutralité carbone dans ses portefeuilles (anglais), prévu d'ici 2050 au plus tard. Il contribue également à l’objectif de l'Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré. En tant que garant du capital à long terme de ses clients, M&G entend accélérer la transition vers une économie mondiale plus verte et plus propre.

Adapter les mandats et les fonds

Objectif, cesser tout nouvel investissement dans des mines et centrales au charbon. En tant que détenteur d'actifs, M&G met en œuvre cette approche d’investissement au sein de ses propres actifs dès cette année. En tant que gérant d’actifs, M&G travaille au côté de ses clients pour adapter les mandats et les fonds existants à cette position. 

En parallèle, et au travers du développement de sa gamme de fonds d'investissement durable, M&G donne à ses clients institutionnels et particuliers la possibilité d'investir dans des technologies, des infrastructures et des services qui offrent des performances financières tout en ayant un impact positif sur l'environnement.

Vers l'abandon du charbon

« L’accélération de l’élimination du charbon est essentielle si nous voulons limiter le réchauffement climatique et assurer un avenir durable à notre planète. Nous sommes ravis de rejoindre le PPCA et soutenons pleinement son travail qui vise à promouvoir l’abandon du charbon par les entreprises, les gouvernements et toutes les organisations dans la perspective de la COP 26 », John Foley, directeur général de M&G, s'est exprimé au sommet mondial du PPCA le 2 mars 2021.

« L'élimination progressive du charbon thermique est une première étape essentielle dans la course vers la neutralité carbone. Le PPCA est un pilier important de la campagne de transition énergétique de la COP 26, et il est remarquable de voir l’engagement de M&G au travers de sa participation à la table ronde ministérielle du PPCA co-organisée par le Royaume-Uni et le Canada », ajoute Nigel Topping, COP 26 High Level Climate Champion, saluant l'engagement de M&G au PPCA.

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Marchés financiers : le tube de dentifrice

Igor de Maack
Vitalépargne Paris
Cette semaine, le Groupe Vitalépargne publie sa sixième lettre mensuelle d’informations « La Plume ». Cette lettre est rédigée par Igor de Maack, ancien gérant de fonds chez DNCA, qui a rejoint Vitalépargne pour accompagner les Associés Fondateurs dans la gestion de leurs fonds, renforcer la communication financière du Groupe et développer une clientèle Family Office.
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La SCPI Pierre Expansion Santé cède un actif parisien

La Rédaction
Le Courrier Financier

Au terme d’une consultation restreinte, PIERRE EXPANSION SANTÉ a cédé un hôtel particulier d’environ 1 000 m² et ses dépendances, anciennement à usage de maison de retraite, au groupe DELTA IM, dans le cadre d’un projet de réaménagement en établissement d'enseignement.

Cette cession permet à la SCPI de dégager une plus-value conséquente sur un actif détenu depuis 1996, et à l’acquéreur d’associer un bâtiment historique à un programme neuf en cours de construction sur une parcelle contiguë.

Le site est intégralement pré-loué à un prestigieux établissement d’enseignement italien dans le cadre d’un bail de longue durée.

La SCPI PIERRE EXPANSION SANTÉ était conseillée par les sociétés Flabeau et BNP Paribas Real Estate, ainsi que par l’Etude Michelez Notaires.

L’acquéreur était conseillé par l’étude Monceau Notaires.

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L’ANACOFI Finance d’Entreprise innove avec son Observatoire des Signaux Faibles

La Rédaction
Le Courrier Financier

La section s’est renforcée par la mise en place d’une Commission Finance d’Entreprise pilotée par Jean-Louis PICOLLO qui s’appuie sur le soutien du Président Confédéral David CHARLET.

Composé d’une dizaine de professionnels reconnus, qui rencontrent au total près de 500 chefs d’entreprise par an, elle se réuni tous les 4 mois et elle apporte aux adhérents une réflexion et une visibilité sur leurs métiers, sur les bonnes pratiques, sur les formations, et initie des contacts qui viennent ainsi enrichir notre écosystème.

Pour 2024, la section Finance d’Entreprise innove avec son OBSERVATOIRE des SIGNAUX FAIBLES.
Loin des prévisions aléatoires et des statistiques utopiques, cet OBSERVATOIRE basé sur nos remontées du terrain, a pour objectif de donner une information rapide et synthétique à nos adhérents et aux clients de nos adhérents sur des indices naissants pouvant influencer les prises de décisions des prochains mois.

Les membres de la Commission Finance d’Entreprise :

  • Fabienne GRETEAU- COFINGEST
  • Sébastien ROUZAIRE – KERIUS FINANCE
  • Ludovic SARDA – PYTHAS CAPITAL
  • Guy COHEN – INGÉNIERIE SOCIALE
  • Florent GUIGUE – EMERGEANCES
  • Nathalie DESSEAUX et Franck MAGNE – EAVEST
  • Julien DRAY – UNCONFLICTED MANAGEMENT
  • Edouard SEGUIN – PIMENT & Co
  • Jean-Louis PICOLLO – RESOLVYS
    Invités : David GANDAR et Nébojsa SRECKOVIC.
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Marchés financiers : à la recherche de la valeur cachée

Thomas Planell
DNCA
La transition énergétique s'impose petit à petit sur les marchés financiers. Au point de remettre en cause l'appétit des investisseurs pour les valeurs innovantes ou pour les énergies fossiles ? Les explications de Thomas Planell, Gérant-analyste chez DNCA.
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Transition énergétique : que faire du charbon ?

François Lett
Ecofi
D’après l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le charbon est le combustible qui a le plus contribué au réchauffement climatique. Comment sortir de la dépendance au charbon ?
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Relance verte : une nécessité pour limiter le réchauffement à 2°C

François Lett
Ecofi
La pandémie de Covid-19 a mis entre parenthèse les objectifs de neutralité carbone. Où en sommes-nous des réductions d'émissions de gaz à effet de serre ? Quelles perspectives pour la transition énergétique ? Le point avec François Lett, Directeur du département éthique et solidaire chez Ecofi.
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Sortie du charbon : Ostrum Asset Management renforce sa politique

La Rédaction
Le Courrier Financier

Ostrum Asset Management (Ostrum AM) — affilié de Natixis Investment Managers — annonce ce vendredi 11 décembre mettre à jour sa politique de sortie du secteur charbon et détaille ses engagements pour les années à venir. Consciente de l’urgence climatique et de sa responsabilité en tant qu’investisseur de premier plan, Ostrum AM va réduire son exposition charbon à zéro d’ici 2030 pour l’OCDE et 2040 pour les pays hors OCDE.

Le renforcement de cette stratégie marque « une nouvelle étape de notre contribution au défi climatique et de notre démarche de gérant responsable. Nous accompagnons également nos clients dans la mise en place de leur politique climat, tant par des mesures adaptées que par des propositions de gestion leur permettant de démontrer leurs engagements », déclare Nathalie Pistre, Directrice Recherche et ISR d’Ostrum AM.

4 nouvelles mesures d'exclusion

Après la mise en place de sa première politique d’exclusion charbon dès 2018 renforcée en 2019, Ostrum AM accentue aujourd’hui sa stratégie en prenant de nouvelles mesures et en l’appliquant, selon un calendrier défini, à l’ensemble des fonds ouverts — certaines mesures décrites entreront en vigueur d’ici la fin de l’année 2021 — qu’elle gère et à tous ses mandats et fonds dédiés (sauf indication contraire de ses clients) :

  • Ostrum AM n’investira plus dans les entreprises qui développent de nouveaux projets charbon. Cette politique sera mise en œuvre au 1er janvier 2021 pour les investissements, et avec un délai de 6 mois, dans des conditions normales de marché, pour les désinvestissements du capital des entreprises concernées.
  • Ostrum AM n’investira plus dans les entreprises qui n’auront pas défini, en 2021, un plan de sortie du charbon en ligne avec les accords de Paris. Les entreprises qui n’auraient pas déjà de plan de sortie dès 2020 seront averties de ce délai par le biais de la politique d'engagement individuel d'Ostrum AM. L’arrêt des investissements se fera à partir du 1er janvier 2022, avec un délai de 6 mois prévu pour les sorties de stocks et dans des conditions normales de marché. Cet élément est donc un axe d’engagement et de dialogue fort qu’Ostrum AM entend mener avec les entreprises.
  • Ostrum AM n’investit plus depuis juin 2019, (avec un désinvestissement définitif d’ici juin 2021) dans les entreprises qui tirent plus de 25 % de leurs revenus du charbon. Ce seuil d’exclusion sera par ailleurs revu d’ici fin 2021.
  • Les émetteurs charbon qui ne seraient pas écartés avec les critères précédents seront exclus à partir du 1er janvier 2021 s’ils dépassent les autres seuils mis en place par la GCEL (Global Coal Exit List) 2019 (avec un désinvestissement en 6 mois). La GCEL est une initiative de l'ONG allemande Urgewald qui a constaté les difficultés rencontrées par les investisseurs pour identifier leurs investissements liés au charbon. Le GCEL fournit des informations sur la part des revenus de 2 300 sociétés issus du charbon, la part de la production de charbon, la capacité de charbon installée et la production annuelle de charbon. Des exceptions pourraient être envisagées si une analyse approfondie de l’entreprise permet de montrer un engagement fort dans un scénario de sortie crédible.

Adapter ses seuils d'exclusion

Cette politique n’est pas figée et Ostrum AM adaptera ces seuils d’exclusion dans le temps. Elle s’inscrit dans la continuité de l’engagement de la Place de Paris sur la sortie du charbon et de celui de ses deux groupes actionnaires, Natixis et La Banque Postale.

Société engagée auprès de ses clients et dans son écosystème, Ostrum AM a participé récemment à la réalisation du livre blanc sur la sortie du charbon, initiée par l’AFG, qui incite les sociétés de gestion à mettre en place rapidement une politique en ce sens.

Par ailleurs, Ostrum AM fournit les indicateurs carbone de ses portefeuilles en adéquation avec les recommandations de la TCFD (Taskforce on Climate-related Financial Disclosures) et a développé une méthodologie permettant de montrer l’alignement des portefeuilles avec les scénarios de température du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat).

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Qonto et Regate unissent leurs forces pour offrir la meilleure solution de gestion financière aux TPE-PME et aux cabinets d’expertise-comptable

La Rédaction
Le Courrier Financier

Cette acquisition permet à Qonto de renforcer ses outils financiers destinés aux PME, d'introduire une offre spécifiquement conçue pour les cabinets d'expertise-comptable et illustre son ambition de devenir la solution de gestion financière de référence pour un million de PME et d'indépendants d'ici fin de 2025.

Une solution de gestion financière renforcée pour les PME européennes

Créée en 2020 et établie à Paris, Regate a développé une plateforme d'automatisation comptable et financière déjà utilisée par 10 000 TPE-PME et 500 cabinets d’expertise-comptable. En unissant leurs forces, Qonto et Regate vont créer l'offre la plus complète du marché à destination des TPE-PME et des cabinets d'expertise-comptable. Plus de 450 000 entreprises recourent déjà à Qonto pour simplifier la gestion de leurs finances, grâce à un compte professionnel en ligne complété par à des outils de gestion financière avancés. L'ajout de Regate à l'écosystème de Qonto apportera des fonctionnalités d’automatisation supplémentaires pour la gestion des comptes fournisseurs et clients, ainsi que pour la pré-comptabilité, garantissant un échange de données efficace et intégré entre les TPE-PME et leurs cabinets d’expertise-comptable.


Une offre dédiée à destination des cabinets d’expertise-comptable

L'intégration du produit et de l'équipe de Regate, permettra à Qonto de proposer une offre spécifique pour les cabinets d'expertise-comptable. Ces derniers bénéficieront d'une interface partagée avec leurs clients, depuis laquelle ils pourront en quelques instants générer leurs écritures comptables. Le tout de manière automatisée, en tirant le meilleur parti de leur outil de production historique tel que
Sage, Cegid ou ACD, leaders du marché européen.

Aujourd'hui, en France, 6 000 cabinets d'expertise-comptable utilisent déjà Qonto économisant jusqu’à deux heures par mois par client géré. Qonto aspire à faciliter encore davantage les échanges entre les PME et les cabinets d'expertise-comptable, notamment lors de l'étape cruciale de la création d'entreprise.

Dans cette optique, Qonto lancera d’ici fin mars 2024 une nouvelle fonctionnalité permettant aux cabinets d'expertise-comptable d’initier le processus de dépôt de capital au nom de leurs clients, rendant la création d’entreprise possible en moins d’une semaine.

La création d’un nouveau département dédié aux cabinets d’expertise-comptable au sein de Qonto L’équipe de Regate, forte de plus de 100 collaborateurs, rejoindra les 1 400 Qontoers pour former un nouveau département dédié aux services financiers à destination des cabinets d’expertise-comptable.

Alexis Renard et Laura Pallier, co-fondateurs de Regate, prendront la tête de ce nouveau département, respectivement en tant que Directeur Général et Directrice Produit.
Qonto a déjà démontré sa capacité à intégrer avec succès de nouvelles acquisitions, comme en témoigne le rachat de Penta, champion allemand de la fintech, en juillet 2022, dont l'intégration a été finalisée fin 2023.

Avec l'acquisition de Regate, Qonto confirme sa position de leader dans la consolidation de la fintech
européenne.

« Ce rapprochement avec Regate nous permet de proposer aux PME et aux cabinets d’expertisecomptable la solution de gestion financière la plus aboutie du marché. Cela va non seulement accélérer notre croissance, mais aussi renforcer significativement notre position de leader sur un marché hautement concurrentiel. Grâce à notre nouvelle offre spécifique, incluant les partenariats existants entre Regate et des acteurs leaders du secteur tels que Sage ou Cegid, nous sommes désormais équipés pour répondre aux besoins des cabinets d’expertise-comptable et devenir un partenaire privilégié pour eux et leurs clients », explique Alexandre Prot, CEO et cofondateur de Qonto. « Nous avons hâte d’accueillir les équipes de Regate – et au vu de leur parcours impressionnant et de leurs ambitions, je suis convaincu de leur très bonne intégration parmi nos 1 400 Qontoers. »

« Nous sommes très enthousiastes à l’idée de rejoindre Qonto et de contribuer ensemble à l'émergence d'un champion européen de la fintech. Je suis convaincue que nous avons un grand rôle à jouer, non seulement à travers le développement de l’offre produit, mais aussi en apportant notre expertise et notre expérience dans les domaines comptables et financiers - une situation gagnante tant pour nos clients que pour ceux de Qonto ! », déclare Laura Pallier, cofondatrice de Regate.

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Cours de l’or : nouveaux records historiques !

La Rédaction
Le Courrier Financier

Ce qu’il faut retenir du mois écoulé


• Nouveaux records à 1931 euros et 2098 dollars en clôture du 4 mars
• Performance 2024 : +4.2% en euros
• La perspective de baisse des taux dope le cours du le métal jaune
• Une demande chinoise robuste
• Géopolitique : enracinement et élargissement des crises


Nouveaux recordsEn ce début de mois de mars, le cours de l’or vient d’établir un nouveau record historique. Le 4 mars, au fixing du soir de Londres, Il a atteint un niveau de 1931.67 euros l’once. Après un mois de février à
l’équilibre, le métal jaune s’apprécie donc de 2.5% en mars.

Au matin du 5 mars, le cours continue même sa hausse et avoisine 1950 euros, soit une progression supplémentaire de 1% environ. A l’heure d’écrire ces lignes, le métal jaune s’apprécie de 4.2% depuis le début de l’année. A titre de comparaison, le CAC 40 s’apprécie de 5.6% depuis le début de l’année.

La photo est similaire pour le cours en dollar, avec une clôture à Londres le 4 mars au plus haut historique (2098 dollars) et une reprise le 5 mars dans le vert avec un cours de 2117 dollars.

Ces records dépassent les pics établis durant les précédentes crises, en 2020 pendant l’épidémie du Covid, en février/mars 2022 lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et fin 2023 alors que le conflit entre Israël et le Hezbollah s’enclenchait.
Pour aller plus loin : Comment est fixé le cours de l’or ?

La perspective de baisse des taux américains booste le métal jaune

L’économie américaine accumule les mauvaise nouvelles ces derniers jours : commandes de biens durables en recul de 6%, confiance des ménages en net repli, inscriptions chômage plus élevées qu’attendues, indice de confiance des directeurs d’achats en berne, etc. Il n’en fallait pas plus pour raviver les attentes d’une baisse des taux directeurs américains. Le marché estime qu’il y a maintenant 4 chances sur 5 que la réserve fédérale abaisse ses taux en juin.
Le cours de l’or est dopé par cette perspective, puisqu’il a tendance à s’apprécier en période d’assouplissement monétaire et de baisse des taux d’intérêt réels. L’histoire récente le confirme : lors des 3 dernières cycles, après la première baisse des taux directeurs (2001, 2007, et 2019), le métal jaune s’est significativement apprécié.

Si beaucoup d’analystes s’attendaient à de nouveaux records en 2024, ils étaient plutôt anticipés pour la seconde moitié de l’année. Le fait que les records soient atteints maintenant, sur de simples anticipations et non après les premières baisses effectives, laisse penser que le cours pourrait aller beaucoup plus haut. Pour mémoire c’est le scénario de JP Morgan, qui anticipe un cours à 2300 dollars début 2025.

Il convient néanmoins de rester prudent à court terme sur ces anticipations de baisse de taux. Lors de son audition prochaine au congrès (6 mars), Jerome Powell devrait réaffirmer sa volonté de maintenir une politique monétaire plus restrictive. Des chiffres économiques meilleurs que prévus, notamment au niveau de l’emploi, pourraient également tempérer l’optimisme du marché.


Une demande chinoise robuste

Selon le World Gold Council, la demande d'or en Chine a atteint un niveau record en janvier, principalement due au réapprovisionnement avant le Nouvel An chinois (festivités entre le 10 et 17 février). Cet événement crucial semble avoir tenu ses promesses : les chiffres préliminaires du ministère du Commerce indiquent que les ventes d’or et de bijoux liées au nouvel an sont en hausse de 24% par rapport à l’an dernier. Parmi les explications de la demande soutenue, la popularité de l’année du dragon, assimilée à la prospérité et au succès.

Malgré le rebond de la bourse chinoise en février, l’or valeur refuge continue d’attirer sur fond de ralentissement économique, de volatilité des marchés, et de fragilité du marché immobilier. Les ETF or chinois ont connu des entrées significatives, atteignant un niveau record de gestion d'actifs (plus de 4 milliards de dollars).

Enfin, la Banque Populaire de Chine a continué ses achats d'or pour le 15ème mois consécutif, augmentant ainsi ses réserves de 10 tonnes.


Géopolitique : enracinement et élargissement des crises.

La confrontation OTAN- Russie s’enracine. En janvier, l’opération Steadfast Defender a été lancé par l’alliance atlantique. Il s’agit du plus grand exercice militaire occidental organisé sur le sol européen depuis la fin de la guerre froide. L’ambition, clairement affichée et exprimée est de se préparer à un conflit avec la Russie. Des exercices qui font écho aux propos de haut gradés européens.

La Russie continue à affirmer sa souveraineté sur la région arctique, soulignant l'importance pour les États arctiques comme le Canada de se préparer aux défis économiques et territoriaux dans cette zone stratégiquement significative. Fin février, des élus séparatistes de Transnistrie ont demandé la protection de la Russie face aux « pression » que subiraient les russophones de ce territoire situé en Moldavie, limitrophe de l’Ukraine.

Un appel qui ressemble à celui des populations du Donbass avant l’invasion russe en Ukraine. Parallèlement, la Chine étend son influence dans l'océan Indien, comme en témoigne un scandale impliquant un prétendu 'navire de recherche' chinois détecté près des exercices militaires Inde-Maldives-Sri Lanka, montrant l'empreinte militaire et diplomatique croissante de la Chine dans la région.

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Transition énergétique : elle ne se limite pas à la production d’énergie propre

Mark Lacey, Alexander Monk et Felix Odey
Schroders
La transition énergétique ne vise pas uniquement la production d’énergie renouvelable. Les investissements — et les opportunités de bénéfices — concernent quatre secteurs. Les explications de Mark Lacey, Responsable en matières premières et transition énergétique, d'Alexander Monk et de Felix Odey, Analystes chez Schroders.
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Energie durable : RGreen Invest entre au capital de NW Joules

La Rédaction
Le Courrier Financier

RGreen Invest — société de gestion française — annonce ce lundi 23 novembre une prise de participation dans le capital de NW Joules, spécialiste français du stockage d'énergie. Cette opération va permettre le déploiement en France et en Europe de la « JBox », première solution de stockage d'électricité certifiée par RTE.

« Les JBox de NW Joules constituent une réponse efficace et rapidement activable à l'enjeu majeur du développement des énergies renouvelables que constitue le stockage de l'électricité. Nous sommes depuis plus de 10 ans aux côtés des développeurs de solutions innovantes en faveur de la transition énergétique, portés à la fois par l'urgence à changer nos modèles et par la conviction qu'elles disposent d'un fort potentiel économique », déclare Nicolas Rochon, Président fondateur de RGreen Invest.

34 millions d'euros

Face à la crise liée au Covid-19, le Gouvernement souhaite faire des entreprises françaises des champions de la transition écologique et des vitrines de la capacité d'innovation de la France à l'international. Dans ce contexte, le fonds d'investissement Infragreen IV de RGreen Invest entre au capital de NW Joules, à hauteur de 25% pour 34 millions d'euros.

Cette opération constitue la première réponse à grande échelle au développement des énergies renouvelables dans le mix énergétique — jusqu'ici freiné par l'impossibilité d'emmagasiner puis de restituer en fonction des besoins cette énergie produite de façon intermittente. Objectif, installer en France 250 JBox (soit environ 300 MW) d'ici fin 2022, en initiant un développement rapide du concept JBox multi-services en Europe.

Energie renouvelable

Le système « JBox » consiste en l'installation d'un poste préfabriqué, raccordé directement au réseau public de distribution d'électricité, disposant notamment d'un espace batteries lithium-ion. Cette solution modulable s'adapte aux besoins du territoire sur lequel il est implanté — un enjeu crucial pour les énergies renouvelables. 

Le système est piloté et contrôlé en permanence afin de soutirer et d'injecter de l'électricité selon les besoins. Enfin, tous les éléments d'une JBox sont recyclables, en particulier les batteries en fin de vie. L'association de ce moyen de stockage avec des sources de production décarbonée s'avère moins polluante que la production continue d'énergies fossiles.

Stratégie d'RGreen Invest

La prise de participation d'RGreen Invest à hauteur de 25 % du capital d'NW Joules est opérée à travers le fonds Infragreen IV, labellisé « Greenfin Label France Finance Verte ». Cette opération démontre à nouveau la capacité de la société RGreen Invest à engager rapidement dans des projets concrets et novateurs les montants investis à travers ses fonds. 

Le 3 novembre dernier, RGreen Invest annonçait le troisième closing d'Infragreen IV, portant sa taille totale à 480 millions d'euros. A cette date, plus de 150 millions d'euros étaient déjà investis et engagés dans des projets d'infrastructure européens — notamment français. Il s'agit d'un montant « particulièrement élevé » pour un fonds créé en décembre 2019.

La stratégie Infragreen IV investit en fonds propres et quasi-fonds propres dans des projets d'infrastructure liés à la transition énergétique et climatique. Ces projets greenfield et brownfield sont localisés et opèrent essentiellement dans l'Espace Economique Européen.

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