TPE-PME : crise sanitaire, Bercy annonce l’extension des plans de règlement pour les dettes fiscales

La Rédaction
Le Courrier Financier

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, et Olivier Dussopt, ministre délégué aux Comptes publics, annoncent ce jeudi 1er avril prolonger et étendre les plans de règlement pour dettes fiscales. Ce dispositif permet aux entreprises d’étaler, sur une durée pouvant atteindre 3 ans, le paiement de leurs impôts dus jusqu’au 31 décembre 2020. Il s'agit d'une mesure de soutien aux TPE-PME face à la crise sanitaire.

Quelles entreprises peuvent en bénéficier ?

Ces plans de règlement visent à soutenir les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME), « particulièrement touchées par les conséquences économiques de la crise sanitaire » précise Bercy. Ils s’adressent aux commerçants, artisans et professions libérales qui ont débuté leur activité au plus tard en 2019.

Ces plans de règlement s'appliquent quel que soit le statut (société, entrepreneur individuel, etc.) et le régime fiscal et social (y compris micro-entrepreneurs) de ces professionnels, sans condition de secteur d’activité ou de perte de chiffre d’affaires (CA).

Quels sont les impôts concernés ?

Ce sont les impôts directs et indirects recouvrés par la Direction générale des finances publiques — sauf ceux résultant d’un contrôle fiscal — dont le paiement devait intervenir au plus tard le 31 décembre 2020, le cas échéant avant décision de report au titre de la crise sanitaire. Il s’agit notamment :

  • de la taxe sur la valeur ajoutée ;
  • de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises ;
  • de la cotisation foncière des entreprises ;
  • du prélèvement à la source ;
  • de l’impôt sur les sociétés ;
  • de la taxe foncière des entreprises propriétaires ;
  • de l’impôt sur les revenus des entrepreneurs individuels.

Parmi cette dette fiscale, l’entreprise doit être redevable, au jour de la demande de plan, d’impôts dont la date d’échéance de paiement est intervenue, ou aurait dû intervenir avant décision de report au titre de la crise sanitaire, entre le 1er mars 2020 et le 31 décembre 2020.

Quelles sont leurs caractéristiques et comment en bénéficier ?

Ces plans sont d’une durée de 12, 24 ou 36 mois, calculée par l’administration fiscale en fonction de l’endettement fiscal et social de l’entreprise. Pour les plans d’une durée inférieure ou égale à 24 mois, l’entreprise n’a pas à fournir de garanties.

Afin d'en bénéficier, l’entreprise fait sa demande, au plus tard le 30 juin 2021, à l’aide d’un formulaire de demande de plan de règlement « spécifique covid‑19 » disponible sur le site impots.gouv.fr, depuis la messagerie sécurisée de son espace professionnel, ou à défaut par courriel ou courrier adressé à son service des impôts des entreprises.

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Trésorerie des entreprises : la Cour des comptes tire des leçons de la crise sanitaire

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Ce jeudi 18 mars, la Cour des comptes publie son rapport public annuel 2021. L'institution fait le bilan de la gestion financière de la crise sanitaire, tout en émettant des recommandations pour contrer les risques de fraudes.
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Baromètre des Experts-comptables : quel bilan en 2020 pour les TPE-PME ?

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Cette semaine, l'Ordre des Experts-Comptables présente son Baromètre économique 2020 / TPE-PME. Objectif, dresser une première évaluation par secteurs et par régions de l’impact économique de la crise sanitaire sur ces entreprises. Quel rôle l'expert-comptable va-t-il prendre dans cette configuration ?
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Relance : l’Ordre National des Experts-Comptables demande « un choc de consommation »

La Rédaction
Le Courrier Financier

L'Ordre des Experts-Comptables — ordre professionnel qui regroupe les experts-comptables en France — appelle ce lundi 1er mars à « un choc de consommation » afin de préserver l'économie française. Dans un communiqué officiel, l'association estime que cette stratégie permettrait au Gouvernement de compléter son plan de relance.

Objectif, « préserver l’économie du pays et les emplois » de millions de Français. « La relance de l’économie passe avant tout par un choc de consommation. 200 milliards ont été épargnés par les françaises et les français en 2020, c’est deux fois plus qu’en 2019. Il faut inciter nos concitoyens à consommer pour relancer notre économie », réagit Lionel Canesi, Président de l'Ordre des Experts-Comptables.

Relance par la consommation

L’Ordre National des Experts-Comptables a formulé dès janvier 2021, des propositions pour la relance de l’économie. En ce qui concerne précisément la relance de l’économie par la consommation, l'association prône notamment l’incitation fiscale à utiliser son épargne pour consommer ; mais aussi l’incitation au patriotisme économique en consommant local.

D'après Lionel Canesi, « consommer français et européen, c’est préserver l’emploi des FrançaisConsommer local, c’est préserver le travail de ses parents, ses enfants, ses oncles et tantes. C’est un acte fort lorsqu’on traverse une crise comme celle de la Covid-19 ».

Pour y parvenir, le président de l'Ordre des Experts-Comptables recommande « d'autoriser les déblocages exceptionnels de l’épargne salariale sans condition d’utilisation, ou encore de permettre la donation sans droits et sans conditions d’usage, à hauteur de 50 000 euros, entre ascendants et descendants et collatéraux sans enfants, jusqu’à fin 2021 ».

Au chevet des TPE-PME

Les experts-comptables, « au chevet des TPE/PME depuis le début de la crise sanitaire et économique », ont très tôt alerté les pouvoirs publics, rappelle l'association. « Aujourd’hui, cette épargne ne rapporte rien à personne », s'indigne-t-elle. Plusieurs raisons expliquerait cette situation, selon elle :

  • l’épargnant est pénalisé à cause des taux très faibles ;
  • l’Etat ne touche rien à cause de l’absence de rentrées fiscales ;
  • l’économie enfin, souffre du poids de l’argent qui dort.

« La relance de l’économie passera par un retour de la confiance qui ne passera que par la sortie de la crise sanitaire dont l’issue dépend du succès de la campagne de vaccination en cours. Par la confiance, les ménages consommeront de nouveau et permettront à l’économie de redémarrer », marttèle Lionel Canesi. La profession d'expert-comptable entend continuer à porter des propositions pour une relance rapide de l’économie.

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Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France après 2 années de R&D.

La Rédaction
Le Courrier Financier

L'innovation d'Empreinte Emploi France réside dans sa méthodologie de collecte de données, de modélisation et d'analyse « ImpacTer ». Le modèle « ImpacTer » permet, principalement, d’évaluer les retombées socioéconomiques engendrées par l’activité d’une entreprise sur sa chaîne de valeur comme la création d’emplois et de valeur générées par l’activité de ses fournisseurs implantés sur le territoire. Il permet également d’estimer les retombées fiscales de ces entreprises ou encore les emplois induits par la consommation locale des employés de toute la chaine de valeur française.

Veuillez trouver ci-dessous le lien vers le communiqué de presse (2 pages) :

Communiqué de presse - Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France - 20.03.2024

Didier Demeestère, Président fondateur de Talence Gestion, déclare : « Nous avons développé une expertise unique et nous nous réjouissons de proposer Empreinte Emploi France à notre clientèle privée et à nos clients institutionnels. Ce fonds ISR et article 9 unique en son genre affiche un objectif d’investissement durable au service des emplois et du territoire français. Désormais, l’investisseur d’Empreinte Emploi France pourra constater les retombées socio-économiques induites par les entreprises du fonds. Cette démarche favorisant les entreprises françaises qui relocalisent en France est une réponse à l'aspiration grandissante de donner du sens à ses investissements, pour la construction d’une économie plus durable. »

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Daniel CARCELES, nouveau directeur général d’INOVÉA

La Rédaction
Le Courrier Financier

Créé en 2017 par Marc ROSTICHER, Gérard PIERREDON, Yannis HOFFMANN, et Emmanuel HARDY, 4 Conseillers en gestion de patrimoine, INOVÉA change de directeur général. Jean-Paul SERRATO qui accompagnait le réseau depuis sa création part à la retraite et passe le relais à Daniel CARCELES. 

“En 7 ans, nous avons réussi à rassembler des professionnels indépendants qui partagent la conviction que la Gestion de Patrimoine ne doit pas être réservée à une élite. Inovéa compte aujourd’hui 2000 adhérents et 65 salariés : une belle aventure humaine profonde et durable !”  explique Jean-Paul SERRATO

Le nouveau directeur général, Daniel CARCELES, 48 ans, va capitaliser sur ses expériences en France et à l’international chez DELL Technologies et American Express GBT pour accompagner le groupe dans son développement et sa croissance.

Ma décision de rejoindre INOVÉA est motivée par trois piliers fondamentaux : le profond ancrage du groupe dans des valeurs humaines essentielles, une stratégie d'accompagnement client qui repose sur une écoute attentive et précise des besoins plutôt que sur une approche exclusivement guidée par une logique de produit, et une ambition inébranlable de rester innovant en intégrant de manière proactive les changements réglementaires et les évolutions numériques. Cela dans le but de continuer à accomplir notre mission pour rendre la gestion de patrimoine accessible à tous.” détaille Daniel CARCELES.

En pleine accélération dans sa transformation numérique, INOVÉA reste néanmoins fidèle à son ADN : permettre au plus grand nombre d’épargnants de bénéficier de conseils professionnels sur mesure pour les aider à atteindre leurs projets de vie.

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Reporting ESG : DWS pousse la fondation IFRS à créer une norme cohérente basée sur la double matérialité

La Rédaction
Le Courrier Financier

En réponse à son « Document de consultation sur le rapport de durabilité », DWS — gérant d’actifs mondial — a adressé un commentaire aux administrateurs de l'IFRS, poussant à une norme de rapport ESG cohérente qui va au-delà des données liées au climat et qui est basée sur la double matérialité. Cela signifie qu'il faut divulguer des informations sur l'impact des questions de durabilité sur les entreprises, mais aussi sur la manière dont les entreprises affectent la société et l'environnement.

Norme comptable ESG mondiale

Les lettres complètes de DWS (point 503 et point 528) sont disponibles sur le site web des IFRS. Dans ces documents, Francesco Curto, directeur de la recherche chez DWS, avertit que le cadre ESG actuel est déjà en train de faire défaut aux investisseurs, qui sont nombreux à exiger de plus en plus d'informations sur l'utilisation de leur capital — et pourtant, nous nous heurtons à des obstacles importants pour fournir ces informations.

Les investisseurs s'intéressent de plus en plus à l'évaluation de l'impact du capital sur le monde (inside out), plutôt que d'évaluer uniquement les répercussions externes associées à la question de la durabilité sur une entreprise (outside in), une approche qui était plus courante jusqu'en 2019. En outre, de récentes recherches de DWS indiquent que sans une norme comptable ESG mondiale, l'investissement ESG fera défaut à une grande partie de la communauté des investisseurs.

Les recommandations de DWS

« L'investissement en actions devrait être de nature à long terme, mais les investisseurs à long terme et l'humanité sont confrontés à de nombreux défis urgents parce que les normes comptables n'ont pas suivi le rythme de l'époque », explique Francesco Curto. C'est pourquoi DWS demande à l'IFRS d'agir de toute urgence. De manière plus précise :

  • DWS recommande de mettre l'accent sur la communication d'informations sur la double importance de la durabilité dès le départ. C'est essentiel compte tenu de ce que les investisseurs et les clients exigent ;
  • la société considère que les rapports non financiers doivent être entièrement vérifiables et que les dirigeants doivent rendre des comptes. L'information non financière est aussi importante que l'information financière, c'est pourquoi une approche gradualiste est susceptible d'échouer ;
  • DWS fait également le constat qu’argumenter du fait que la frontière entre l'information financière et non financière est déjà floue, et ne pas tenir ses promesses en matière d'information non financière signifie ne pas atteindre les objectifs définis par l'IASB dans l'article 2 de sa constitution.

« Le reporting est le point de rencontre de toutes les performances et activités de l'entreprise. Il est de plus en plus admis que l'information non financière est aussi importante que l'information financière et, par conséquent, doit également être entièrement vérifiable, la direction devant rendre des comptes », commente Marco Ferber, responsable de l'information intégrée.

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RSE et développement durable : transformer le DAF en Chief Value Officer

Delphine Gibassier
Audencia
Les entreprises se montrent de plus en plus sensibles aux enjeux du développement durable. Comment l'intégration des critères ESG est-elle devenue centrale ? Quels changements pour la fonction de directeur financier ? Les explications de Delphine Gibassier, titulaire de la chaire « performance globale multi-capitaux » et directrice académique de l’Executive MBA Chief Value Officer à Audencia.
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Impôts des entreprises : Gérald Darmanin adapte le paiement des acomptes

La Rédaction
Le Courrier Financier

Gérald Darmanin — ministre de l'Action et des Comptes publics — annonce ce vendredi 29 mai l'adaptation des modalités de paiement des acomptes d'impôt sur les sociétés (IS) et de contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) dans le contexte de reprise progressive de l'activité.

Depuis le début de la crise sanitaire, l'État a mis en place plusieurs mesures de soutien aux entreprises : de nombreux reports d'échéances — tant fiscales que sociales — ont déjà été accordés aux mois de mars et d'avril. S’agissant des impôts, l'ensemble des mesures de soutien représente déjà un effort de 8,1 Mds€ pour l'État.

Moduler ses accomptes

Afin d'accompagner les entreprises dans la reprise progressive de leur activité, les mesures de soutien s’adaptent. L'Etat assouplit notamment les modalités de paiement des acomptes d’IS et de CVAE. Les entreprises peuvent désormais étaler le versement de leurs acomptes d'IS et de CVAE en fonction du résultat prévisionnel de l'exercice. Les marges d'erreur tolérées peuvent aussi être augmentées.

De plus, le paiement des acomptes de juin d'IS et de CVAE, lorsqu'ils sont calculés en fonction des résultats 2019 (dépôt de la liasse fiscale décalé au 30 juin), est reporté du 15 juin au 30 juin, afin que chaque entreprise soit en capacité d'évaluer correctement son acompte. L'ensemble des entreprises qui ont reporté leur acompte d'IS de mars 2020 au 15 juin 2020 bénéficieront d’une dispense de versement de l'acompte de juin et une régularisation sur l'échéance suivante.

Responsabilité des entreprises

Comme c'est déjà le cas pour l'ensemble des mesures de soutien en trésorerie des entreprises, ces nouvelles facultés sont soumises, pour les grandes entreprises — entreprise ou groupe ayant au moins 5 000 salariés ou un chiffre d'affaires supérieur à 1,5 Md€ — au respect de leurs engagements de responsabilité, non-versement de dividendes notamment.

Enfin, le report de 3 mois des échéances de taxe sur les salaires reste possible pour les entreprises en difficulté financière du fait de la crise, jusques et y compris à l'échéance de juin 2020 : pour cela, les entreprises sont invitées à utiliser le formulaire de demande mis en place dans le cadre de la crise sanitaire.

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Experts comptables : la nécessité de la transformation numérique

Thomas Bourgeois
Dhatim
Depuis quelques années, l'intelligence artificielle (IA) transforme le métier d'expert-comptable. La digitalisation de la profession passe par l'automatisation d'un certain nombre de tâches chronophages. Comment embrasser ce changement ? Les conseils de Thomas Bourgeois, PDG de Dhatim.
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La SCPI Pierre Expansion Santé cède un actif parisien

La Rédaction
Le Courrier Financier

Au terme d’une consultation restreinte, PIERRE EXPANSION SANTÉ a cédé un hôtel particulier d’environ 1 000 m² et ses dépendances, anciennement à usage de maison de retraite, au groupe DELTA IM, dans le cadre d’un projet de réaménagement en établissement d'enseignement.

Cette cession permet à la SCPI de dégager une plus-value conséquente sur un actif détenu depuis 1996, et à l’acquéreur d’associer un bâtiment historique à un programme neuf en cours de construction sur une parcelle contiguë.

Le site est intégralement pré-loué à un prestigieux établissement d’enseignement italien dans le cadre d’un bail de longue durée.

La SCPI PIERRE EXPANSION SANTÉ était conseillée par les sociétés Flabeau et BNP Paribas Real Estate, ainsi que par l’Etude Michelez Notaires.

L’acquéreur était conseillé par l’étude Monceau Notaires.

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L’ANACOFI Finance d’Entreprise innove avec son Observatoire des Signaux Faibles

La Rédaction
Le Courrier Financier

La section s’est renforcée par la mise en place d’une Commission Finance d’Entreprise pilotée par Jean-Louis PICOLLO qui s’appuie sur le soutien du Président Confédéral David CHARLET.

Composé d’une dizaine de professionnels reconnus, qui rencontrent au total près de 500 chefs d’entreprise par an, elle se réuni tous les 4 mois et elle apporte aux adhérents une réflexion et une visibilité sur leurs métiers, sur les bonnes pratiques, sur les formations, et initie des contacts qui viennent ainsi enrichir notre écosystème.

Pour 2024, la section Finance d’Entreprise innove avec son OBSERVATOIRE des SIGNAUX FAIBLES.
Loin des prévisions aléatoires et des statistiques utopiques, cet OBSERVATOIRE basé sur nos remontées du terrain, a pour objectif de donner une information rapide et synthétique à nos adhérents et aux clients de nos adhérents sur des indices naissants pouvant influencer les prises de décisions des prochains mois.

Les membres de la Commission Finance d’Entreprise :

  • Fabienne GRETEAU- COFINGEST
  • Sébastien ROUZAIRE – KERIUS FINANCE
  • Ludovic SARDA – PYTHAS CAPITAL
  • Guy COHEN – INGÉNIERIE SOCIALE
  • Florent GUIGUE – EMERGEANCES
  • Nathalie DESSEAUX et Franck MAGNE – EAVEST
  • Julien DRAY – UNCONFLICTED MANAGEMENT
  • Edouard SEGUIN – PIMENT & Co
  • Jean-Louis PICOLLO – RESOLVYS
    Invités : David GANDAR et Nébojsa SRECKOVIC.
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Cotisations et contributions sociales : quelles possibilités de report en mai 2020 ?

La Rédaction
Le Courrier Financier

Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, annonce ce lundi 4 mai la reconduction des possibilités de report des cotisations et contributions sociales décidées au mois de mars et avril derniers, au mois de mai 2020. Dans le cadre du plan de soutien de l’économie face à la crise du Covid-19, cette mesure vise à soutenir les entreprises en difficulté.

Notez toutefois que la contribution sociale de solidarités des sociétés (C3S) — dues au 15 mai prochain par les entreprises dont le chiffre d'affaires 2019 est supérieur à 19 millions d'euros — n'est pas éligible au dispositif de report des cotisations. 

Echéances des 5 et 15 mai

Pour les échéances des 5 et 15 mai, les employeurs de droit privé qui sont dans l’incapacité de payer leurs cotisations et contributions auront de nouveau la possibilité d'en reporter le paiement. Cette possibilité concernera 220 000 employeurs de plus de 50 salariés et 1,5 million d’établissements de moins de 50 salariés en paiement mensuel. Aucune demande préalable n’est nécessaire pour ceux de moins de 5 000 salariés.

Pour les entreprises de 5 000 salariés et plus, les possibilités de reports seront accordées sur demande, après échange préalable avec l'organisme de recouvrement, et en priorité à celles qui n’auraient pas bénéficié d’un prêt garanti par l’Etat (PGE). Pour ces entreprises, les demandes de report des échéances fiscales et sociales sont désormais soumises au non-versement de dividendes et au non-rachat d’actions entre le 27 mars et le 31 décembre 2020 ; s’ajoute la condition de ne pas avoir son siège ou une de ses filiales dans un Etat ou territoire non-coopératif en matière fiscale.

Prélèvements du mois de mai

Les prélèvements prévus les 5 mai et 20 mai seront de nouveau automatiquement reportés pour les 1 028 000 travailleurs indépendants mensualisés. L'échéance du 5 mai pour les 500 000 autres travailleurs indépendants s'acquittant trimestriellement de leurs cotisations est également reportée. Toutefois, les travailleurs indépendants qui le peuvent sont appelés à régler les cotisations dues par virement.

Par ailleurs, 565 000 micro-entrepreneurs pourront également ajuster leur paiement du 31 mai. Les mêmes modalités de report sont applicables pour les employeurs et exploitants du régime agricole en mai, ainsi que pour la totalité des employeurs en paiement mensuel qui acquittent les cotisations de retraite complémentaire le 25 mai.

Remboursements à définir

Dans le contexte actuel, le système de soins et plus largement la protection sociale et l’action de l’Etat sont plus que jamais sollicités. « Il est important que les entreprises qui le peuvent continuent à participer au financement de la solidarité nationale », prévient le Gouvernement. Les entreprises sont appelées à faire preuve de responsabilité, afin que ces facilités bénéficient avant tout aux entreprises qui en ont besoin.

Les reports des échéances sociales des mois de mars et d'avril ont déjà permis un soutien massif aux entreprises. Depuis le 15 mars dernier, les reports de cotisations et contributions représentent 17 Mds€ pour les régimes général, agricole et AGIRC-ARRCO. Ces sommes représentent un volume massif de soutien à leur trésorerie. Les modalités de règlement des cotisations reportées seront prochainement définies afin de prévoir des modalités de remboursement compatibles avec la reprise de l'activité.

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Crise sanitaire : Gérald Darmanin adapte les échéances fiscales de mai 2020

La Rédaction
Le Courrier Financier

Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, annonce ce vendredi 17 avril l'adaptation du calendrier des principales échéances fiscales des professionnels du mois de mai. Objectif pour le Gouvernement, tenir compte de l'impact de la crise sanitaire sur l'activité économique.

Soutenir les entreprises

« Depuis le début de la crise, l'État a fait du soutien aux entreprises une de ses missions prioritaires », assure le ministère de l'Action et des Comptes publics dans un communiqué. Parmi les mesures de soutien, de nombreux reports d'échéances, tant fiscales que sociales, ont déjà été accordés aux mois de mars et d'avril. Sur le champ des impôts directs, l'ensemble des mesures de soutien ont déjà représenté un effort de 3,8 Md€ pour l'État.

Le mois de mai compte plusieurs échéances fiscales : dépôt des « liasses fiscales », solde d'impôt sur les sociétés, solde de CVAE. Afin de donner de la visibilité aux entreprises et aux experts-comptables, en tenant compte de leurs difficultés à rassembler l'ensemble des éléments leur permettant de déclarer correctement leurs impôts dans cette période de crise sanitaire, Gérald Darmanin présente donc un calendrier adapté de ces échéances.

Détails du calendrier

Toutes les échéances de dépôt des liasses fiscales et autres déclarations assimilées du mois de mai sont ainsi décalées au 30 juin. Le calendrier ci-dessous présente le détail de ces reports. Ces délais supplémentaires doivent permettre aux entreprises et aux experts-comptables d'accomplir leurs obligations fiscales annuelles. Les entreprises en difficulté pourront demander le report du paiement des échéances fiscales du mois de mai.

« Calendrier détaillé des nouvelles échéances fiscales des entreprises »
Source : ministère de l'Action et des Comptes publics

Les entreprises qui le peuvent sont toutefois invitées à s’acquitter de leurs obligations déclaratives et de paiement dans le calendrier initial. Enfin, comme déjà annoncé, pour les grandes entreprises et les grands groupes —plus de 5 000 salariés ou d’1,5 Md€ de chiffre d'affaires — les reports d'échéances de paiements ne seront accordés qu'en l'absence de versement de dividendes ou de rachats d'actions jusqu'à la fin de l'année.

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