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Investir dans des valeurs « vertes » par nature aurait été plus simple, mais pas forcément la stratégie la plus responsable. Les investisseurs se positionnent pour la plupart déjà massivement sur ces valeurs dites « green », ce qui est pertinent bien sûr — d’ailleurs nous les ciblons également. Mais l’enjeu est aussi et surtout de transformer des activités les plus carbonées, qui ne sont par définition pas encore vertes aujourd’hui mais dont nous ne pouvons nous passer.
L’exemple de la métallurgie
L’acier est une bonne illustration de cette problématique : il est présent dans de nombreux produits de notre quotidien ainsi que dans de nombreuses applications nécessaires pour l’économie décarbonée de demain. Il est responsable à lui seul de près de 7 % des émissions de CO2. Or, il existe de réels leviers de réduction des émissions dans ce secteur. Citons par exemple, Aperam, fabricant français d’acier inoxydable issu du spin-off d’Arcelor fin 2010, qui ressort comme l’un des meilleurs profils de notre portefeuille en matière de maturité climatique.
La société brille par son excellente prise en compte des enjeux climatiques au sein de la gouvernance, aussi bien dans l’élaboration de la stratégie que dans la gestion des risques ou dans la politique de rémunération. Ce sont les investissements consentis ces 10 dernières années pour améliorer, consolider et moderniser son outil industriel, qui ont permis à Aperam d’avoir une intensité carbone parmi les plus faibles de son secteur.
Accompagner la décarbonation
Nous constatons toutefois que, plusieurs sociétés de notre univers d’investissement sont encore très loin du niveau de maturité d’un Aperam dans la prise en compte des enjeux climatiques. Il en va donc de notre responsabilité d’investisseur de soutenir et d’accompagner les entreprises dans leurs efforts de décarbonation. D’autant plus que certaines disposent de leviers tangibles d’amélioration pouvant fortement contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Avant d’investir dans une valeur, nous identifions les principaux enjeux environnementaux et analysons les solutions envisageables pour dessiner un plan d’actions en faveur du Climat. Nous mobilisons les entreprises en portefeuille à travers notre engagement actionnarial pour atteindre les objectifs fixés et accélérer leur transition. Il s’agit par exemple de publier une mesure du scope 3 robuste ou encore d’intégrer les objectifs climat dans les critères d’attribution de la rémunération variable.
Small Caps et alignement d’intérêt
Pour un nombre d’entreprises très ciblé, investies au sein de notre fonds Sextant Climate Transition Europe, fonds représentatif de notre engagement climat, nous allons jusqu’à activer un pacte d’accompagnement resserré — qui implique la collaboration d’un cabinet de conseil spécialisé pour approfondir l’analyse de maturité climat de l’entreprise et apporter des recommandations concrète en matière de décarbonation. Amiral Gestion est convaincue qu’un tel accompagnement est particulièrement pertinent pour les plus petites valeurs, dans une logique résolue d’alignement d’intérêts.
La capitalisation moyenne des univers d’investissement des fonds climat du marché est en moyenne de 34 milliards d’euros. Les petites et moyennes valeurs sont donc souvent délaissées par les capitaux ciblant la transition. En tant qu’investisseurs sur le segment des petites valeurs depuis plus de 20 ans avec des liens forts avec les équipes dirigeantes, Amiral Gestion bénéficie donc des leviers nécessaires pour accompagner ces entreprises de manière crédible dans leur progression vers une trajectoire bas carbone.
