Les performances sectorielles ont été très contrastées avec une forte dispersion (15% d’écart) entre la technologie et l’énergie. Le secteur de la consommation a profité, par ailleurs, de la bonne tenue des valeurs du luxe. Au niveau des pays, on constate une surperformance des pays dits « risqués » tels l’Espagne au détriment des pays plus défensifs comme le Royaume-Uni.
Les révisions de bénéfices marquent une inflexion positive en Europe depuis six mois. L’inversement de la tendance a d’abord eu lieu sur le marché anglais avant de se propager aux autres marchés européens ce qui constitue un soutien pour les marchés actions. Le consensus prévoit une hausse des résultats de 14.2% en 2017 pour l’ensemble du marché européen (contre une prévision de +13.6% en début d’année) et une poursuite de cette tendance en 2018 avec une anticipation de hausse de 9.9%.
Les mutations démographiques et leurs impacts sur la consommation
Les évolutions démographiques comme le vieillissement de la population peuvent avoir des impacts forts pour identifier les entreprises qui sont exposées aux tendances porteuses sur le moyen terme.
Les projections de la Commission européenne prévoient que le nombre de personnes de plus de 80 ans en Europe passe de 26 millions en 2014 à plus de 60 millions en 2080. Les besoins de résidences pour personnes âgées vont donc se renforcer. Le secteur de la santé va lui aussi profiter du vieillissement de la population et notamment les entreprises possédant une exposition aux anticancéreux. Ainsi, Roche, le leader mondial sur ce segment est particulièrement bien positionné tout comme Ipsen qui profite du développement de son produit phare Somatuline (traitement contre les cancers neuroendocriniens).
L’impact de ces « grandes tendances » sur la profitabilité des entreprises est déterminant. Il est essentiel de bien les identifier en amont et d’en analyser les conséquences le plus précisément possible pour nos investissements.