Début de la saison des résultats du 2ème trimestre

Asset Management - Alors que la semaine dernière a été relativement calme en termes de données économiques, la saison des résultats du deuxième trimestre a démarré, donnant un aperçu de l'activité économique. Bien que les chiffres du secteur de la vente au détail aux États-Unis aient montré une résilience des consommateurs américains (soutenue par un marché de l'emploi solide et un relâchement des pressions inflationnistes), les données économiques publiées par la Chine et le Royaume-Uni ont donné une image légèrement différente.

Les chiffres du PIB de la Chine ont été inférieurs aux attentes et confirment l’idée d’un ralentissement économique dans ce pays, avec des dépenses de consommation relativement faibles à la suite de la réouverture des marchés après la crise du COVID. L’indice des prix à la consommation britannique, bien que toujours élevé, est ressorti inférieur aux attentes, tant pour l’indice global que pour l’indice de base, ce qui a mis fin à une série de surprises à la hausse et a entraîné une baisse des rendements des obligations d’État britanniques. Les produits de base ont été le principal moteur des résultats inférieures aux attentes. Les marchés des contrats à terme (futures) ont réduit les attentes de hausses de taux supplémentaires de la part de la Banque d’Angleterre à moins de 1 %.

Alors que la saison des résultats s’intensifie, nous avons pris connaissance des chiffres des grandes banques américaines et de certaines banques régionales américaines. Les résultats des grandes banques américaines ont montré une relative solidité des activités liées à la consommation des ménages par rapport aux attentes. Les banques régionales américaines ont affiché des résultats plus mitigés ; les marges d’intérêt nettes sont sous pression car les banques ont dû faire face à des coûts plus élevés dans leurs efforts pour conserver les dépôts
des clients. Les inquiétudes persistantes concernant le potentiel de dépréciation des actifs liés à l’immobilier commercial, la marge d’intérêt nette et les exigences accrues en matière de capital entraînant un besoin de financement par l’emprunt, ont pesé sur les marges régionales par rapport aux grandes banques. Les marchés attendent la réunion de la Fed (Réserve Fédérale) et de la BCE (Banque Centrale Européenne) de cette semaine. Les
marchés s’attendent à un consensus fort pour une augmentation de 25 points de base de la part de la Fed la semaine prochaine, suivie d’une pause. Pour la BCE, on s’attend à deux hausses supplémentaires de 25 points de base au cours des deux ou trois prochaines réunions.

Bien que les estimations du consensus sur la croissance économique américaine aient continué à augmenter pour le reste de l’année 2023 depuis le creux atteint en janvier, des sondages menés séparément par Bloomberg auprès d’économistes continuent à contredire cet optimisme en matière de croissance en estimant la probabilité relativement élevée (65%) d’une récession aux États-Unis au cours des 12 prochains mois. Cette contradiction semble s’être développée alors que les prévisions de croissance économique pour 2024 n’ont cessé
de chuter tout au long de l’année, tandis que les effets cumulés du resserrement de la politique monétaire des banques centrales se font sentir. Comme le montre le graphique ci-dessous, les tendances de l’inflation globale aux États-Unis, dans l’UE et au Royaume-Uni ont continué à s’éloigner des sommets atteints après la crise du COVID. Compte tenu de la trajectoire perçue de l’inflation, les marchés à terme estiment que les banques centrales
sont proches des plus hauts niveaux attendus pour le cycle de resserrement actuel (voir les graphiques de la semaine).

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