Externalisation : l’ACPR rappelle les parties prenantes au respect de leurs obligations

La Rédaction
Le Courrier Financier

Dans un contexte de hausse du recours à des prestataires externes pour l’exécution de prestations présentant un caractère essentiel ou critique au sens de la réglementation prudentielle, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) rappelle ce jeudi 22 juillet aux organismes qu’elle supervise leurs obligations en la matière — et notamment la nécessité de contrôler suffisamment les prestations qu’ils ont choisi d’externaliser.

Ces dernières années, un nombre croissant d’acteurs du secteur de la banque, de l’assurance ou des paiements, a confié à des prestataires externes l’exécution de prestations présentant de plus en plus souvent un caractère essentiel ou critique au sens des règlementations prudentielles en vigueur dans ces secteurs. Par exemple, l’externalisation de prestations informatiques essentielles — dont le recours à des services de « cloud » —, de fonctions de contrôle ou divers traitements de « back-office ».

Veiller aux contrôles appropriés

A l’occasion de ses contrôles, l’ACPR a pu constater que les organismes qu’elle supervise n’assuraient pas toujours un contrôle approprié des prestataires externes auxquels ils recourent. De même, elle a eu à connaître des situations où les organismes pouvaient se heurter à des difficultés pour accéder à toutes les informations relatives aux fonctions et activités sous-traitées.

Le principe général qui structure le recours à l’externalisation est que les organismes qui externalisent des prestations essentielles ou critiques demeurent pleinement responsables du respect de toutes les obligations qui leur incombent. En particulier, l’externalisation de prestations essentielles ne saurait conduire à un affaiblissement du système de gouvernance, de la maîtrise du risque opérationnel, de la continuité de l’activité, ni même de la capacité de contrôle du superviseur.

De l'organisme au prestataire

L’externalisation requiert donc la conclusion d’un contrat écrit entre l’organisme et son prestataire définissant clairement les droits et obligations des deux parties et la définition par l’organisme d’une politique formalisée de contrôle de ses prestataires externes. Il est attendu des prestataires auxquels recourent les organismes supervisés qu’ils se conforment aux procédures définies par ces derniers. Ceci concerne l’organisation et la mise en œuvre du contrôle des services fournis.

Cela implique que les organismes puissent, chaque fois que cela est nécessaire, avoir accès, dans des conditions qui leur permettent d’effectuer leurs contrôles avec diligence ou de les faire effectuer par des auditeurs extérieurs, le cas échéant sur place, à toutes les informations sur les services mis à leur disposition. En particulier, les prestataires ne sauraient entraver la conduite de travaux d’audit en leur sein en imposant des conditions ou des restrictions spécifiques.

L’autorité de contrôle peut de plus demander à avoir un accès direct aux informations d’un sous-traitant voire diligenter chez lui une extension d’un contrôle sur place conduit au sein d’un organisme, relativement à l’activité externalisée dont les conclusions sont adressées à l’organisme supervisé par l’ACPR puisque c’est ce dernier qui reste responsable in fine.

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Particuliers en bourse : le regain d’intérêt se confirme au premier trimestre 2021

La Rédaction
Le Courrier Financier

L’Autorité des marchés financiers (AMF) a publié ce vendredi 16 avril sa deuxième édition du tableau de bord des investisseurs particuliers actifs. Ce document montre que le nombre d’épargnants intervenant sur les marchés d’actions s’est maintenu à un niveau élevé au cours des trois premiers mois de l’année. Le flux régulier de nouveaux investisseurs augmente et les volumes de transaction ont atteint un record.

70 000 nouveaux investisseurs

De début janvier à la fin mars 2021, quelques 772 000 particuliers ont acheté ou vendu des actions. Une hausse par rapport au quatrième trimestre 2020 et se situant au plus haut niveau depuis un an. Le premier trimestre 2020 avait connu une forte activité et un afflux d’investisseurs particuliers pendant les turbulences sur les marchés — sans dépasser le pic de l’automne 2019 au moment de l’introduction de la Française des Jeux (FDJ), qui avait rencontré un franc succès auprès des investisseurs de détail.

Plus de 600 000 investisseurs particuliers ont réalisé au moins un achat d’actions au cours du trimestre écoulé, près du double des niveaux observés en 2019 en dehors du quatrième trimestre. Le nombre de nouveaux investisseurs — qui n’ont jamais passé d’ordre de bourse jusqu’ici ou inactifs depuis janvier 2018 — s’est élevé à 70 000, en progression par rapport aux deux trimestres précédents.

18,2 millions de transactions

Le nombre de transactions réalisées par des particuliers en France sur des actions admises aux négociations en Europe a atteint un niveau record au premier trimestre, à 18,2 millions. Ce chiffre s'inscrit dans le prolongement des volumes élevés constatés en 2020 : plus de 60 millions de transactions enregistrées sur l’année, contre 25 millions les années précédentes.

« Nous ne pouvons que nous réjouir de cette évolution qui permet de créer un lien plus direct entre les Français et le développement de nos entreprises, ainsi que de mobiliser nos forces vives pour contribuer au renforcement de leurs fonds propres. Encore faut-il que cette évolution s’inscrive bien dans une perspective de long terme et ne se traduise pas par des prises de risques excessives. Attention aussi à ne pas céder à la magie du « zéro commission » qui est une illusion », se félicite Robert Ophèle, le président de l’AMF.

Directive européenne MIF2

Le nombre d’investisseurs particuliers acheteurs d’actions est redevenu légèrement supérieur au nombre de vendeurs d’actions ce trimestre. Le tableau de bord de l’AMF s’appuie sur les données de transactions détaillées fournies par les établissements financiers français et les succursales en France d’établissements de l’Union européenne (UE).

Cette transmission date de l’entrée en vigueur de la directive européenne sur les marchés d’instruments financiers MIF2 en janvier 2018. Les prestataires de services d’investissement doivent notamment indiquer la date de naissance de la personne ayant passé un ordre sur un instrument financier, le montant et le « sens » de l’ordre (achat ou vente) ainsi que le type d’instrument financier traité.

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Propositions frauduleuses de crédits, livrets d’épargne, paiements et assurances : l’ACPR met à jour sa liste noire

La Rédaction
Le Courrier Financier

L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) publie ce mercredi 14 avril une mise en garde contre les propositions frauduleuses de crédits, de livrets d’épargne, de services de paiement et de contrats assurances. L'ACPR met à jour régulièrement sa liste noire des sites ou entités qui proposent en France ce type de services sans y être autorisés. 322 nouveaux sites internet ou entités ont été ajoutés à cette liste au 1er trimestre 2021.

Attention, la liste noire « crédits, livrets d’épargne, services de paiement et assurances » n'est pas exhaustive — dans la mesure où de nouveaux sites non autorisés apparaissent régulièrement sur Internet. Si le nom d’un site ou d’une entité n’y figure pas, cela ne signifie pas pour autant qu’il est autorisé à proposer des produits bancaires ou des assurances en France.

Comment se protéger des offres frauduleuses ?

Vérifiez systématiquement que votre interlocuteur est autorisé à proposer des produits bancaires ou des assurances en consultant le registre des agents financiers - REGAFI, le registre des organismes d’assurance - REFASSU et le site de l’ORIAS, organisme chargé de tenir le registre des intermédiaires en assurance, en banque ou en financement participatif. 

Soyez vigilant face au risque d’usurpation d’identité d’un professionnel autorisé. En tout état de cause, si la société ou la personne qui vous sollicite n’est mentionnée sur aucun de ces registres, ne répondez pas à sa proposition.

Que faire en cas de fraude ?

Si vous avez été victime d’une fraude, déposez une plainte dans les meilleurs délais. L’ACPR vous recommande également de contacter INFO ESCROQUERIES en appelant le 0 805 805 817 (service et appel gratuits du lundi au vendredi de 09h00 à 18h30) et d’effectuer un signalement, même si vous n’avez pas subi de préjudice. Un signalement peut être utile pour empêcher d’autres tentatives d’escroquerie.

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L’AMF publie sa position sur la revue de la directive Alternative Investment Fund Managers (AIFM)

La Rédaction
Le Courrier Financier

En amont de la révision de la directive Alternative Investment Fund Managers (AIFM) et dans le prolongement de sa réponse à la consultation de la Commission européenne, l’Autorité des marchés financiers (AMF) fait part ce mercredi 17 mars de ses recommandations pour une supervision plus efficace des gestionnaires de fonds d’investissement alternatif.

Identifier les points de fragilités

Depuis sa mise en œuvre en 2013, la directive AIFM a permis l’émergence d’un marché interne des fonds d’investissement alternatifs (FIA) efficient et assorti de standards solides reconnus à l’international. Cependant des points de fragilité demeurent.

C'est le cas de la fragmentation des responsabilités de supervision entre plusieurs autorités compétentes nationales en cas de recours par les gestionnaires de FIA au passeport gestion, le fonctionnement de la délégation ou encore le caractère hétérogène de la disponibilité des outils de gestion de liquidité dans les différentes juridictions, en l’absence de règles harmonisées au sein de l’UE.

Pour une supervision plus efficace

Dans l’objectif de promouvoir une supervision plus efficace et mieux adaptée aux risques clés tels que les risques de liquidité, l’AMF prône un cadre réglementaire amélioré et harmonisé pour la gestion d’actifs, via des amendements à la directive AIFM, qui pourraient être répercutés également dans la directive UCITS lorsque cela permet de réduire les différences inutiles entre les deux directives. Dans ce contexte, l’AMF soutient les propositions suivantes :

  • dans les situations où la supervision est fragmentée entre plusieurs autorités du fait du recours au passeport gestion, un rôle de supervision prépondérant devrait être donné à l’autorité compétente en charge de la supervision du gestionnaire de fonds pour contrôler l’ensemble de ses activités dans l’UE. Cela comprendrait un accès à toute information pertinente à la supervision de cette entité pour tous les fonds gérés ;
  • tout en reconnaissant les bienfaits de la délégation en matière d’organisation et d’expertise, il conviendrait, comme le souligne l’ESMA, d’examiner certains types de délégation extensive – comme ceux qui conduisent les gérants à déléguer l’intégralité de la gestion de portefeuille pour fournir uniquement des services de middle et back-office – afin de vérifier que les gestionnaires AIFM et UCITS restent bien responsables des fonctions et décisions clés ;
  • un examen détaillé des règles de reporting est nécessaire pour améliorer la capacité des régulateurs à superviser les fonds d’investissements et à surveiller les différents types de risques liés à leurs activités, à la fois au niveau micro et macro ;
  • un cadre européen devrait être mis en place pour permettre l’usage des outils de gestion de liquidité dans toutes les juridictions de l’UE et imposer la possibilité de recourir au mécanisme de plafonnement des rachats (gates) ;
  • une harmonisation et une cohérence plus poussées devraient être introduits entre les directives AIFM, UCITS et MIF afin de minimiser les écarts de règles non justifiés pour les entités fournissant les mêmes services.

Concernant cette dernière proposition, l’AMF recommande des règles communes pour les gestionnaires d’actifs en matière de gestion des conflits d’intérêts, de reporting, de délégation, de gestion du risque de liquidité et de définition du levier. 

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Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France après 2 années de R&D.

La Rédaction
Le Courrier Financier

L'innovation d'Empreinte Emploi France réside dans sa méthodologie de collecte de données, de modélisation et d'analyse « ImpacTer ». Le modèle « ImpacTer » permet, principalement, d’évaluer les retombées socioéconomiques engendrées par l’activité d’une entreprise sur sa chaîne de valeur comme la création d’emplois et de valeur générées par l’activité de ses fournisseurs implantés sur le territoire. Il permet également d’estimer les retombées fiscales de ces entreprises ou encore les emplois induits par la consommation locale des employés de toute la chaine de valeur française.

Veuillez trouver ci-dessous le lien vers le communiqué de presse (2 pages) :

Communiqué de presse - Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France - 20.03.2024

Didier Demeestère, Président fondateur de Talence Gestion, déclare : « Nous avons développé une expertise unique et nous nous réjouissons de proposer Empreinte Emploi France à notre clientèle privée et à nos clients institutionnels. Ce fonds ISR et article 9 unique en son genre affiche un objectif d’investissement durable au service des emplois et du territoire français. Désormais, l’investisseur d’Empreinte Emploi France pourra constater les retombées socio-économiques induites par les entreprises du fonds. Cette démarche favorisant les entreprises françaises qui relocalisent en France est une réponse à l'aspiration grandissante de donner du sens à ses investissements, pour la construction d’une économie plus durable. »

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Daniel CARCELES, nouveau directeur général d’INOVÉA

La Rédaction
Le Courrier Financier

Créé en 2017 par Marc ROSTICHER, Gérard PIERREDON, Yannis HOFFMANN, et Emmanuel HARDY, 4 Conseillers en gestion de patrimoine, INOVÉA change de directeur général. Jean-Paul SERRATO qui accompagnait le réseau depuis sa création part à la retraite et passe le relais à Daniel CARCELES. 

“En 7 ans, nous avons réussi à rassembler des professionnels indépendants qui partagent la conviction que la Gestion de Patrimoine ne doit pas être réservée à une élite. Inovéa compte aujourd’hui 2000 adhérents et 65 salariés : une belle aventure humaine profonde et durable !”  explique Jean-Paul SERRATO

Le nouveau directeur général, Daniel CARCELES, 48 ans, va capitaliser sur ses expériences en France et à l’international chez DELL Technologies et American Express GBT pour accompagner le groupe dans son développement et sa croissance.

Ma décision de rejoindre INOVÉA est motivée par trois piliers fondamentaux : le profond ancrage du groupe dans des valeurs humaines essentielles, une stratégie d'accompagnement client qui repose sur une écoute attentive et précise des besoins plutôt que sur une approche exclusivement guidée par une logique de produit, et une ambition inébranlable de rester innovant en intégrant de manière proactive les changements réglementaires et les évolutions numériques. Cela dans le but de continuer à accomplir notre mission pour rendre la gestion de patrimoine accessible à tous.” détaille Daniel CARCELES.

En pleine accélération dans sa transformation numérique, INOVÉA reste néanmoins fidèle à son ADN : permettre au plus grand nombre d’épargnants de bénéficier de conseils professionnels sur mesure pour les aider à atteindre leurs projets de vie.

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L’AMF présente la nouvelle composition du Haut conseil certificateur de Place

La Rédaction
Le Courrier Financier

L’Autorité des marchés financiers (AMF) annonce ce lundi 1er mars dans un communiqué la nouvelle composition du Haut conseil certificateur de Place. Le dispositif de vérification du niveau de connaissances des collaborateurs des prestataires de services d'investissement et des conseillers en investissements financiers s'appuie sur les services de l'AMF et sur le Haut conseil certificateur de Place (HCCP). Ce dernier, placé sous la présidence de Jacqueline Eli-Namer, vient d'être en partie renouvelé.

Les missions du HCCP

Institué en 2009, le HCCP rend des avis à la demande de l’AMF sur le dispositif de vérification des compétences professionnelles. Ses avis permettent à l’AMF de :

  • définir le contenu des connaissances minimales et veiller à son actualisation ;
  • définir et vérifier les modalités des examens ;
  • délivrer, après analyse de leur dossier, une certification aux organismes de formation qui en font la demande.

Mis en place en juillet 2010 et placé sous l’autorité du HCCP, le dispositif de vérification du niveau de connaissances minimales des collaborateurs ou futurs professionnels des prestataires de services d’investissement (PSI) a été étendu en 2017 aux conseillers en investissements financiers (CIF). Du 1er juillet 2010 au 31 décembre 2020, près de 90 000 personnes ont passé avec succès les épreuves de l'examen de certification professionnelle auprès de l'un des 14 organismes de formation certifiés par l'AMF. 

Les membres du HCCP

Le HCCP se compose d’au moins sept membres désignés par l’AMF, dont un membre du Collège de l’AMF, qui préside le HCCP, au moins quatre membres pour leur compétence professionnelle ainsi que deux personnalités indépendantes, compétentes dans les domaines de l'enseignement ou de la formation professionnelle en matière financière. Ses membres sont nommés pour un mandat de trois ans renouvelable.

L’AMF a nommé quatre nouveaux membres du HCCP à compter du 1er mars 2021, Anne-France Demarolle, Karen Fiol, Marie-Pierre Peillon et Sébastien Pouget, en remplacement de Christophe Couturier, Elisabeth Decaudin, Catherine Fauquet et Xavier de La Maisonneuve, dont le second mandat arrive à son terme. L’AMF tient à remercier ces derniers pour leur implication dans les travaux du HCCP au cours des six dernières années. 
Nouvelle composition du Haut conseil certificateur de Place :

Présidente :

  • Mme Jacqueline Eli-Namer, membre du Collège de l’AMF.

Membres :

  • Mme Anne-France Demarolle, responsable conformité Banque de grande clientèle et solutions investisseurs de Société Générale ;
  • Mme Karen Fiol, vice-présidente de la Chambre nationale des conseillers en gestion de patrimoine et associée du cabinet Fortunexpert ;
  • M. Vincent Fleurquin, directeur des parcours clients du groupe Crédit Agricole ;
  • M. Yann Lejolivet, directeur produits bancaires chez Crédit Mutuel Arkéa ;
  • M. Florian Marsaud, directeur de la gouvernance des risques du groupe BPCE ;
  • M. Bertrand Merveille, directeur général délégué de La Financière de l’Echiquier ;
  • Mme Marie-Pierre Peillon, directrice de la recherche et de la stratégie ESG à Groupama Asset Management ;
  • M. Sébastien Pouget, professeur de finance à la Toulouse School of Management, co-directeur de l’initiative de recherche Finance durable;
  • Mme Myriam Roussille, professeur agrégé de droit à Le Mans Université.
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Activisme actionnarial : l’AMF propose plusieurs mesures ciblées

La Rédaction
Le Courrier Financier

L’année 2019 a donné lieu en France à de nombreux débats sur les fonds dits « activistes » et la nécessité de mieux les encadrer. En prolongement des rapports publics sur le sujet, l’Autorité des marchés financiers (AMF) publie ce mardi 28 avril un rapport sur l'activisme actionnarial. Ce document propose des mesures ciblées pour améliorer la transparence vis-à-vis du marché et le dialogue entre émetteurs et actionnaires. 

Face à l'activisme actionnarial

Les différents travaux réalisés en 2019 sur l’activisme actionnarial ont donné lieu à plusieurs recommandations, dont certaines portent sur les moyens ou les pouvoirs de l’AMF. Au regard des enjeux qui en résultent pour la Place financière, l’Autorité apporte aujourd’hui sa contribution au débat dans une communication.

L’engagement actif des actionnaires dans la vie des sociétés cotées est une condition de leur bon fonctionnement et d’une saine gouvernance. A cet égard, l’AMF considère qu’il doit être encouragé. Pour le régulateur, la problématique n'est donc pas d'empêcher l'activisme mais d'en fixer les limites et de se donner la capacité à en maîtriser les excès.

Quatre objectifs principaux

En l’état de la réglementation, l’AMF considère qu’il n’est pas nécessaire de faire évoluer de manière importante le cadre juridique applicable. Les propositions de l’AMF visent à : 

  • améliorer l’information sur la montée au capital et la connaissance de l’actionnariat, en abaissant le premier seuil légal de déclaration et en rendant publiques les déclarations faites à la société sur le franchissement des seuils fixés dans ses statuts ;
  • assurer une meilleure information au marché sur l’exposition économique des investisseurs, en complétant les déclarations de positions courtes par une information sur les instruments de dette également détenus (obligations, credit defaults swaps par exemple). L’AMF soutiendra ces propositions au niveau européen ;
  • promouvoir un dialogue ouvert et loyal entre les sociétés cotées et leurs actionnaires : l’AMF complètera son guide sur l’information permanente et la gestion de l’information privilégiée afin d’y ajouter des développements sur le dialogue actionnarial. Elle complètera également sa doctrine afin de préciser que les émetteurs peuvent apporter toute information nécessaire au marché en réponse à des déclarations publiques les concernant, même en cours de périodes de silence, sous réserve du respect des règles sur les abus de marché. Elle recommandera, par ailleurs, à tout actionnaire qui initie une campagne publique de communiquer sans délai à l’émetteur concerné les informations importantes qu’il adresserait aux autres actionnaires ;
  • accroître les capacités d’analyse et de réaction de l’AMF afin de lui permettre d’apporter des réponses rapides et adaptées lorsque les circonstances l’exigent : à travers, par exemple, l’instauration d’un pouvoir d’astreinte en matière d’injonction administrative et d’une faculté d’ordonner à tout investisseur, et non plus seulement à un émetteur, de procéder à des publications rectificatives ou complémentaires en cas d’inexactitude ou d’omission dans ses déclarations publiques. 
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AMF : coronavirus, comment se comportent les particuliers en bourse ?

La Rédaction
Le Courrier Financier

En cette période de Covid-19, l’Autorité des marchés financiers (AMF) publie ce lundi 27 avril une étude sur le comportement des particuliers en bourse. Les circonstances actuelles exceptionnelles sont synonymes de forte volatilité sur les marchés actions. L'AMF a observé une activité très soutenue entre le 24 février et le 3 avril dernier. Plus de 150 000 nouveaux investisseurs sont intervenus sur les valeurs appartenant à l’indice SBF120.

MIF2, des données plus fines

Chargée de veiller au bon fonctionnement des marchés financiers, l’AMF les suit de près dans leur ensemble. En parallèle, elle assure une veille des tendances et des comportements des différents intervenants. A la suite des forts mouvements de marchés observés courant mars dans le contexte de crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, le régulateur s'est penché sur le comportement des investisseurs particuliers durant cette période.

Pour son analyse, l’AMF s’est appuyée sur les données fournies par les établissements financiers français et leurs succursales à l’étranger dans le cadre du reporting des transactions. Depuis l’entrée en application du cadre révisé sur les Marchés d’instruments financiers (MIF2), ce reporting est plus détaillé et permet au régulateur une analyse plus fine.

Quel profil d'investisseur ?

L’étude permet ainsi de constater que si, au tout début de la chute des cours à partir du 24 février, les transactions réalisées par les investisseurs particuliers ont été synonymes de ventes nettes sur la première semaine, le solde est devenu positif dès la semaine suivante. Il l’est resté durant cinq semaines d’affilée jusqu’au 3 avril (date de fin de l’étude).

Au total, sur ces cinq semaines, les achats d’actions françaises par des particuliers ont été multipliés par 4 par rapport à la période équivalente en 2019, pour un montant net total de 3,5 milliards d’euros, dans un marché lui-même marqué par des volumes multipliés par 3.

Si certains des particuliers étaient déjà actifs en bourse dans les mois qui ont précédé la crise liée au coronavirus, plus de 150 000 investisseurs ont fait leur entrée sur le marché, pour la première fois depuis janvier 2018. L’étude permet également de découvrir leur profil, différent de celui des investisseurs habituels tant en termes d’âge que de montants investis.  

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Etats-Unis : bientôt le retour de la régulation financière ?

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Cette semaine, nous revenons sur une tendance qui resurgit aux Etats-Unis, à la veille de l'élection présidentielle de 2020. Au pays du libre-échange et du libéralisme économique, de plus en plus de voix se lèvent pour demander plus de régulation financière. Quels effets à retardement la crise de 2008 a-t-elle sur les débats économiques ?
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La SCPI Pierre Expansion Santé cède un actif parisien

La Rédaction
Le Courrier Financier

Au terme d’une consultation restreinte, PIERRE EXPANSION SANTÉ a cédé un hôtel particulier d’environ 1 000 m² et ses dépendances, anciennement à usage de maison de retraite, au groupe DELTA IM, dans le cadre d’un projet de réaménagement en établissement d'enseignement.

Cette cession permet à la SCPI de dégager une plus-value conséquente sur un actif détenu depuis 1996, et à l’acquéreur d’associer un bâtiment historique à un programme neuf en cours de construction sur une parcelle contiguë.

Le site est intégralement pré-loué à un prestigieux établissement d’enseignement italien dans le cadre d’un bail de longue durée.

La SCPI PIERRE EXPANSION SANTÉ était conseillée par les sociétés Flabeau et BNP Paribas Real Estate, ainsi que par l’Etude Michelez Notaires.

L’acquéreur était conseillé par l’étude Monceau Notaires.

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L’ANACOFI Finance d’Entreprise innove avec son Observatoire des Signaux Faibles

La Rédaction
Le Courrier Financier

La section s’est renforcée par la mise en place d’une Commission Finance d’Entreprise pilotée par Jean-Louis PICOLLO qui s’appuie sur le soutien du Président Confédéral David CHARLET.

Composé d’une dizaine de professionnels reconnus, qui rencontrent au total près de 500 chefs d’entreprise par an, elle se réuni tous les 4 mois et elle apporte aux adhérents une réflexion et une visibilité sur leurs métiers, sur les bonnes pratiques, sur les formations, et initie des contacts qui viennent ainsi enrichir notre écosystème.

Pour 2024, la section Finance d’Entreprise innove avec son OBSERVATOIRE des SIGNAUX FAIBLES.
Loin des prévisions aléatoires et des statistiques utopiques, cet OBSERVATOIRE basé sur nos remontées du terrain, a pour objectif de donner une information rapide et synthétique à nos adhérents et aux clients de nos adhérents sur des indices naissants pouvant influencer les prises de décisions des prochains mois.

Les membres de la Commission Finance d’Entreprise :

  • Fabienne GRETEAU- COFINGEST
  • Sébastien ROUZAIRE – KERIUS FINANCE
  • Ludovic SARDA – PYTHAS CAPITAL
  • Guy COHEN – INGÉNIERIE SOCIALE
  • Florent GUIGUE – EMERGEANCES
  • Nathalie DESSEAUX et Franck MAGNE – EAVEST
  • Julien DRAY – UNCONFLICTED MANAGEMENT
  • Edouard SEGUIN – PIMENT & Co
  • Jean-Louis PICOLLO – RESOLVYS
    Invités : David GANDAR et Nébojsa SRECKOVIC.
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Climat et Finance durable : quels objectifs pour la Commission AMF ?

La Rédaction
Le Courrier Financier

L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) publie ce mardi 23 juillet le mandat et le fonctionnement de sa Commission Climat et Finance Durable. Cette structure — présidée par Thierry Philipponnat, membre du Collège de l’AMF — a été créée le 2 juillet dernier, dans le cadre d’une communication collective des autorités et de la Place. Elle doit aider le régulateur sur les thématiques liées à la finance durable et contribuer aux travaux réalisés avec l’Autorité de contrôle prudentiel (ACPR) pour le suivi et l’évaluation des engagements pris par les acteurs financiers sur le climat.

Développer la finance durable

L’AMF a fait de la finance durable un axe majeur de son plan stratégique #Supervision 2022. Le régulateur souhaite faire évoluer les pratiques, accroître la transparence et faciliter la prise en compte des enjeux de durabilité et la mobilisation des capitaux au profit d’une économie durable. L’AMF va renforcer l’accompagnement des acteurs et de l’innovation, en vue des évolutions réglementaires prévues par le Plan d’action de la Commission européenne pour la finance durable, et la supervision.

Outre la contribution aux travaux sur le suivi et l’évaluation des engagements, la Commission sera aussi chargée de fournir une expertise technique et d’offrir un forum d’échanges et de travail en faveur du développement de la finance durable. Elle rassemblera des membres sélectionnés pour leur expertise en matière de risque climatique et de finance durable, représentant différents segments du marché et de la société civile. La composition de la Commission sera annoncée en septembre prochain, au moment du lancement de ses travaux.

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Brexit, Bitcoin et Finance durable : l’AMF présente son rapport 2018

La Rédaction
Le Courrier Financier

L'Autorité des Marchés Financiers (AMF) a publié ce mardi 7 mai son rapport d'activité 2018. A cette occasion, son Président Robert Ophèle a évoqué les priorités pour la prochaine mandature européenne, du point de vue du régulateur. Il est également revenu sur les nouvelles responsabilités confiées à l’AMF dans le cadre du projet de loi PACTE.

Des mesures financières pour anticiper le Brexit

2018 fut d'abord l’année de mise en pratique pour les établissements financiers comme pour le régulateur de textes européens structurants, comme le nouveau cadre des marchés d’instruments financiers. C’est aussi une année au contexte particulier, celui d’une mobilisation dans la perspective de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Les équipes ont travaillé pour permettre aux établissements de se préparer au mieux en prenant en compte l’ensemble des scénarios possibles.

Les autorités nationales et européennes ont également veillé à prendre les mesures nécessaires pour minimiser les effets d’un Brexit sans accord. « Par-delà ses conséquences immédiates, le Brexit, avec la sortie du périmètre de l’Union de son principal centre financier, interpelle en profon­deur l’Europe sur son projet en matière d’Union des marchés de capitaux », selon Robert Ophèle, le président de l’AMF.

Une conviction européenne forte

En 2018, les activités de l’AMF à l’international ont été nourries par une conviction européenne profonde, la nécessité d’une convergence renforcée de la supervision dans l’Union. L’AMF a soutenu une réforme ambitieuse des autorités européennes de supervision, dont l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF ou ESMA en anglais). Ce projet donnait aussi l’occasion à l’Europe de parler d’une seule voix vis-à-vis des pays tiers. L’AMF a également appuyé l’importance d’un plus grand rôle confié à l’ESMA en matière de supervision des chambres de compensation dans la cadre de la réforme d’un règlement européen EMIR.

Les avancées obtenues restent limitées, en raison des résistances très fortes exprimées dans la plupart des Etats membres contre toute tentative de renforcement de l’intégration européenne. Pour l’AMF, la prochaine mandature européenne devra être l’occasion de formuler des propositions concrètes et réalistes pour favoriser le développement des marchés de capitaux de l’Union à 27. Tandis que l’AMF finalise ses propositions, Robert Ophèle a souligné quatre priorités à traiter au niveau européen :

  • Mettre en place une stratégie digitale pour les services financiers ;
  • Concrétiser l’ambition en matière de finance durable ;
  • Revisiter l’architecture des textes sur la gestion d’actifs ;
  • Rendre plus efficace l’information des épargnants.

Accompagner l’innovation dans un cadre sécurisé

L’an passé, l’AMF a poursuivi son ambition d’accompagner l’innovation. Après une année 2017 de rencontres des porteurs de projets et d’étude des levées de fonds via émission de jetons — Initial Coin Offering ou ICO — l’AMF a remis ses conclusions en février 2018 sur le cadre règlementaire approprié pour ces opérations. Ces travaux ont très largement nourri le projet de loi Pacte qui a été adopté par l’Assemblée nationale le 11 avril dernier. Cette réforme crée notamment un visa optionnel pour les émissions et un agrément optionnel pour les prestataires de services sur actifs numérique.

Les services de conservation et d’achat/vente de crypto-actifs contre monnaie ayant cours légal devront faire l’objet d’un enregistrement obligatoire, au titre des règles de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Une fois le texte promulgué, il reviendra à l’AMF de le mettre en œuvre. Le texte de loi dotera par ailleurs l’AMF de nouveaux outils pour protéger les investisseurs. Le démarchage sera ainsi interdit pour toute émission de jetons et à tout prestataire n’ayant pas reçu le visa ou l’agrément de l’autorité. L’AMF pourra également demander le blocage de l’accès aux sites internet frauduleux.

S’engager pour une finance durable

Axe fort de son plan stratégique 2018-2022, le régulateur a dévoilé à l’automne dernier sa feuille de route en matière de finance durable. Dès 2018, les équipes ont organisé au niveau français le suivi de la mise en œuvre de l’article 173 de la Loi pour la transition énergétique et la croissance verte, et la montée en compétences sur les sujets de reporting extra-financier. Au niveau européen, l'AMF s'est investi pour réfléchir aux modalités d’intégration des critères ESG dans la gestion des risques, les stratégies d’investissements et les préférences des clients.

En 2019, l’AMF publiera son troisième rapport sur l’investissement socialement responsable dans la gestion collective. A cet égard, avec la loi PACTE, ses missions s'étendent. Le régulateur doit désormais veiller à la qualité de l’infor­mation fournie par les sociétés de gestion sur leur stratégie en matière de finance durable. Le régulateur publiera également ses constats et recommandations en ce qui concerne l’information en matière de responsabilité sociale, sociétale et environnementale des sociétés cotées.

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