L’AMF alerte le public sur des offres frauduleuses d’investissement par le biais de robots de trading

La Rédaction
Le Courrier Financier

L’Autorité des marchés financiers (AMF) appelle le public ce jeudi 2 mars à la plus grande vigilance à l’égard d’offres de trading automatisé sur le Forex, qui sont issues de sociétés n’étant pas autorisées à proposer des services d’investissement en France. Ces offres s’appuient également sur des programmes de parrainage et ciblent particulièrement les DOM-TOM.

Ces derniers mois, l’AMF a reçu plusieurs signalements d’épargnants et d’institutions d’outre-mer concernant des offres frauduleuses d’investissement sur le marché du Forex — le marché des devises — par le biais d’un logiciel automatisé et d’une prétendue plateforme de trading partenaire, qui ne dispose pas de l’agrément requis. Ces propositions sont relayées dans des vidéos sur les réseaux sociaux et présentées lors de conférences promotionnelles, dans des salles louées pour l’événement, ou via des groupes fermés de messagerie.

Taux de rendement irréalistes

Plusieurs offres à l’argumentaire très semblable font miroiter des taux de rendement irréalistes (« 5 % à 15 % par mois », « jusqu’à 400 % par an ») grâce à un « robot de trading automatique » qui nécessite la souscription d’une licence, mensuelle ou annuelle, pouvant atteindre plusieurs centaines ou milliers d’euros. Les épargnants intéressés sont invités à ouvrir un compte auprès d’un broker désigné comme partenaire exclusif, nullement autorisé à proposer ce type de services à un public français, les dépôts et retraits s’effectuant uniquement en crypto-actifs.

Plutôt que de retirer leurs gains potentiels trop tôt, sous peine de frais, les épargnants sont encouragés à générer des revenus d’affiliation, en recrutant de nouveaux abonnés, sous la forme de bonus ou commissions de différents niveaux, avec un mode de fonctionnement similaire aux structures de marketing multi-niveaux (MLM), dont l’AMF avait dénoncé les pratiques agressives dans la vente de packs de formation au trading en juin 2020. Les mots clés utilisés, tels que « liberté financière » ou « revenus passifs », sont d’ailleurs les mêmes.

Règles de vigilance à observer

L’AMF rappelle que seules les sociétés agréées comme prestataires de services d’investissement en Europe sont autorisées à proposer des services de courtage tels que le trading, automatisé ou non, sur le Forex. L’AMF a engagé plusieurs actions de manière à faire cesser les agissements de ces sociétés non autorisées. D’une manière plus générale, l’AMF rappelle au public les règles de vigilance avant tout investissement :

  • méfiez-vous des promesses irréalistes de sites de trading garantissant des gains rapides ;
  • évitez le Forex, le marché des devises non régulé, où les risques de perte en capital supérieure à la somme investie sont élevés ;
Lire (3 min.)

Edouard Narboux — Aether Financial services : OCABSA, « cette typologie de financement continuera à évoluer »

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Le 14 février dernier, l'Autorité des marchés financiers (AMF) demandait aux sociétés cotées de mieux informer leurs investisseurs sur « les risques encourus à l'occasion d'opérations de financement dilutives ». Pourquoi cette mise au point sur les OCABSA ? De quoi s'agit-il ? Edouard Narboux, PDG d’Aether Financial services, répond en exclusivité au Courrier Financier.
Lire (6 min.)

Sanctions de l’AMF : H2O Asset Management se débat dans la tempête

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Ce mardi 3 janvier, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a prononcé une sanction financière record à l'encontre d'H2O AM et de ses ex-dirigeants. La société de gestion va déposer un recours devant le Conseil d'Etat. Retour sur l'affaire avec Le Courrier Financier.
Lire (6 min.)

Epargne financière : les Français plutôt frileux pour investir en actions

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Ce lundi 19 décembre, l'Autorité des marchés financiers (AMF) publie l'édition 2022 de son Baromètre de l'épargne et de l'investissement. Qui sont les Français qui investissent en actions ? Sous quelles conditions se tournent-ils vers ce type de placement ? Plus de détails avec Le Courrier Financier.
Lire (5 min.)

Assurtech : Finovox signe un partenariat avec Sunlight Solutions

La Rédaction
Le Courrier Financier

Finovoxstartup française spécialisée dans la détection de faux documents — annonce ce jeudi 16 mars la signature d'un partenariat avec Sunlight Solutions, progiciel qui couvre l'ensemble des processus métiers de l'assurance. Les deux entités entendent mutualiser leurs compétences pour permettre à l’ensemble de l'écosystème de l’assurance d’optimiser et de sécuriser leurs opérations en luttant contre la fraude notamment.

Digitaliser l'administratif

Les acteurs du monde de l’assurance sont aujourd’hui confrontés à de nouveaux défis liés au besoin d’innovation : flexibilité et fiabilité, collecte et analyse des données, modernisation du service client, détection de la fraude, etc. Finovox et Sunlight Solutions s’associent afin d’offrir une solution clé-en-main et sur-mesure.

Objectif, gagner en temps et en efficacité en réalisant à travers une seule interface leurs tâches administratives et leurs vérifications documentaires. Tous les utilisateurs du système de gestion de Sunlight Solutions ont donc désormais accès au logiciel de détection de falsifications documentaires de Finovox, directement via leur système back-end.

En France et aux Etats-Unis

Pour Finovox, déjà présente sur le marché auprès de plusieurs acteurs de l’assurance (dont Luko et Parachut), ce partenariat représente également une opportunité d’accélérer son développement commercial en France et aux Etats-Unis.

« Nous sommes ravis de nous associer à Sunlight Solutions pour proposer un produit inédit et clé en main à tous les assureurs. Aujourd’hui, intégrer la technologie (blockchain, IA, etc.) est essentiel pour proposer des produits et des services performants et adaptés aux demandes des assurés, notamment pour les acteurs traditionnels du secteur. » déclare Marc de Beaucorps, CEO et co-fondateur de Finovox.

Lire (2 min.)

Partenariat : DWS et Nippon Life prolongent leur alliance stratégique

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le Groupe DWS — gérant d'actifs mondial, avec 821 milliards d’euros sous gestion — annonce ce jeudi 16 mars le prolongement son alliance stratégique avec Nippon Life pour cinq années supplémentaires, à compter du 11 mars 2023. Ce pilier important pour les deux entreprises permettra d'ancrer leur croissance dans des domaines de collaboration bien définis.

« La signature de notre accord d'alliance stratégique en 2018 a été motivée par la conviction que nous allions former un partenariat fructueux au bénéfice de nos clients et de nos parties prenantes. Les cinq dernières années témoignent des forces et des atouts de ce partenariat. Nous sommes donc fiers de pouvoir prolonger cette collaboration pour cinq années supplémentaires, d'intensifier notre engagement commun et de viser à créer encore plus de valeur pour les deux entreprises », commente Stefan Hoops, PDG de DWS.

Plusieurs initiatives

Dans ce cadre, DWS et Nippon Life continueront à étendre la portée de la distribution, l'innovation en matière de produits et l'acuité de la recherche. Les initiatives comprennent :

  • l’identification des fonds que chaque société et ses filiales chercheront à distribuer dans leurs canaux de distribution respectifs ;
  • l'introduction d'un plus grand nombre d'ETF auprès des investisseurs japonais ;
  • une collaboration plus étroite entre DWS et Nippon Life dans les domaines du conseil et des solutions d'assurance pour les filiales de cette dernière, ainsi que pour les clients tiers ;
  • l’intégration des capacités de recherche les plus performantes de l'une et de l'autre afin de répondre aux besoins de compréhension et de cultiver les talents de recherche des deux entreprises.

Poursuivre l'alliance

« Cette alliance stratégique nous permettra de travailler sur des initiatives qui, au fil du temps, porteront leurs fruits. En combinant les forces de chacun et en travaillant sur des aspects tels que le renforcement des investissements, la distribution, le partage des connaissances et la collaboration en dehors du Japon, cet accord permettra aux deux entreprises de se positionner favorablement pour développer leurs activités de gestion d'actifs à l'échelle mondiale », explique Minoru Kimura, directeur général de Nippon Life Insurance Company.

L'accord d'alliance stratégique a été signé pour la première fois en mars 2018, et avait suscité un solide consensus à tous les niveaux des deux entreprises. Au cours des cinq dernières années, l'alliance a vu une augmentation des investissements réalisés par Nippon Life dans les solutions de produits de DWS, la distribution conjointe de produits grâce à l'établissement d'un réseau mutuel, et une nouvelle collaboration commerciale avec les affiliés du groupe Nippon Life.

Lire (3 min.)

Cryptomonnaies : l’AMF rappelle son rôle de gendarme boursier

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Cette semaine, l'Autorité des marchés financiers (AMF) recevait les acteurs de la Place lors des traditionnels « Entretiens de l'AMF ». L'occasion pour le régulateur de revenir sur l'affaire FTX. Comment réguler l'univers des cryptomonnaies ? Le point avec Le Courrier Financier.
Lire (5 min.)

Transition énergétique : l’AMF met en garde contre les offres frauduleuses d’investissement

La Rédaction
Le Courrier Financier

Suite à de nombreux signalements d’épargnants, l’Autorité des marchés financiers (AMF) appelle ce lundi 21 novembre à la plus grande vigilance à l’égard de propositions d’investissement dans des « éco-parkings » ou parcs solaires. Les fraudeurs usurpent généralement l’identité de grands groupes. 

D’après les témoignages recueillis par la plateforme AMF Epargne Info Service et les constats de l’AMF issus de sa veille publicitaire, de nombreuses offres frauduleuses proposent aux particuliers d’investir dans la transition énergétique. Par exemple par le biais d‘un « livret hydrogène » — parfois décliné en version « pétrole » ou « solaire » — ou dans des places de stationnement avec bornes de recharge électrique — présentées comme des « éco-parkings » — ou dans des centrales photovoltaïques en Espagne, au Portugal, en France ou en Belgique.

Fraude et usurpations d'identité

Ces offres frauduleuses s’appuient généralement sur l’usurpation d’identité de groupes connus du secteur de l’énergie ou de la grande distribution, d’opérateurs immobiliers — mais aussi de professionnels de la finance, sociétés de gestion ou conseillers en investissements financiers. Elles prétendent aussi parfois bénéficier d’une soi-disant garantie de capital de l’ACPR, de la Banque de France ou de la Banque centrale européenne (BCE).

Les fausses brochures commerciales font valoir qu’il s’agirait d’un « placement écoresponsable » ou « durable, à haut potentiel et sécurisé », avec un « taux de rendement élevé » (6 % à 12 % par an). Elles proposent à l'investisseur de « survolter son épargne », parfois sous la forme de « contrats de financement participatif ».

Les épargnants sont généralement sollicités par mail ou par téléphone, après avoir renseigné leurs coordonnées dans des formulaires de contact sur Internet. Certaines victimes de ces fraudes indiquent avoir découvert l’offre sur les réseaux sociaux. Il n’y a aucune réalité derrière ces offres frauduleuses. Peu après avoir effectué les virements, les victimes ne parviennent plus à joindre les faux conseillers ni à récupérer leurs fonds.

70 000 euros de préjudice moyen

Depuis le début de l’année, l’AMF a reçu plus d’une centaine de réclamations et signalements et plus d’une cinquantaine de demandes d’épargnants concernant ce type de propositions d’investissements. Les pertes déclarées par les épargnants ayant contacté l’AMF après avoir souscrit ce type d’offres frauduleuses sont élevées, avec un préjudice moyen de 70 000 euros.

L’AMF rappelle que le conseil en investissement est une activité réglementée. Seuls des prestataires de services d'investissement agréés, figurant sur le registre Regafi ou des intermédiaires autorisés dans la catégorie des conseillers en investissement financier (CIF immatriculés à l’Orias) y sont habilités. L’AMF recommande aux épargnants de ne pas donner suite aux sollicitations des personnes les incitant à investir sans avoir vérifié que ces personnes disposent des garanties ou des autorisations nécessaires.  D’une manière générale, l’AMF invite les épargnants à appliquer des règles de vigilance avant tout investissement :

  • attention aux publicités que vous voyez sur internet et particulièrement sur les réseaux sociaux : ce sont les terrains de prédilection des escrocs pour hameçonner leurs futures victimes ;
  • ne communiquez pas vos coordonnées personnelles (téléphone, mail, pièces d’identité, RIB, IBAN, justificatifs de domicile, etc.) à des sites dont vous ne pouvez attester la fiabilité ;
  • méfiez-vous des promesses de gains rapides sans contreparties. Il n’y a pas de rendement élevé sans risque élevé ;
  • ne prenez pas pour argent comptant les informations données par les sociétés, que cela soit à l’oral ou à l’écrit. Les usurpations sont fréquentes, nombreuses et faciles à réaliser ;
  • ne cédez pas à l’urgence ou aux pressions de votre interlocuteur, prenez le temps de la réflexion. 
Lire (4 min.)

L’AMF invite les dépositaires de fonds d’investissement à renforcer leurs dispositifs d’entrée en relation et de suivi des sociétés de gestion

La Rédaction
Le Courrier Financier

À l’occasion d’une série de contrôles courts des pratiques des professionnels menés auprès de cinq dépositaires de placements collectifs, l’Autorité des marchés financiers (AMF) constate des différences notables dans la qualité des dispositifs examinés. Dans un document de synthèse publié le 12 octobre dernier, elle fait état des bonnes et des mauvaises pratiques observées.

Cinq points d'attention

Avec l’objectif d’offrir un niveau élevé de protection des investisseurs, les directives européennes OPCVM V et AIFM sur les organismes de placements collectifs de valeurs mobilières (OPCVM) et sur les gestionnaires de fonds d’investissement alternatifs (FIA) et leurs textes d’application ont défini les missions des dépositaires de fonds d’investissement et les règles qu’ils doivent respecter.

Au quotidien, un dépositaire de fonds est chargé de la conservation des actifs des fonds qui lui sont confiés par une société de gestion mais aussi du contrôle de la régularité des décisions du gestionnaire concernant le fonds, comme par exemple le respect des règles d’investissement et de composition de l’actif, la périodicité de la valorisation du fonds ou encore les règles d’établissement de la valeur liquidative.

Enfin, le dépositaire assure le suivi des flux de liquidité. Pour cette série de contrôles SPOT, l’AMF a sélectionné cinq établissements dépositaires d’OPCVM et de FIA de toutes tailles pour lesquels elle a analysé le dispositif d’entrée en relation et de suivi des sociétés de gestion clientes. L’AMF a porté son attention sur : 

  • l’organisation et la gouvernance de l’activité du dépositaire ;
  • les étapes préalables à l’acceptation d’une nouvelle société de gestion et la mise en place d’une convention régissant les relations avec cette société de gestion ;
  • les diligences menées dans le cadre du suivi et du contrôle des sociétés de gestion ;
  • les diligences effectuées en matière de conflits d’intérêts et d’indépendance préalablement à une entrée en relation et tout au long de la relation avec les sociétés de gestion, avec une attention particulière lorsque la société de gestion et le dépositaire appartiennent à un même groupe ;
  • et le dispositif de contrôle.

Conformité perfectible

Plusieurs années après l’entrée en application de la réglementation, l’AMF a constaté que la conformité des établissements contrôlés demeure perfectible, avec des écarts notables dans la qualité des dispositifs analysés. Elle a ainsi relevé des différences dans la robustesse du corps procédural des dépositaires du panel. Elle a également identifié une fréquence et une qualité des diligences mises en œuvre variables d’une entité à l’autre, qui ont toutefois pu être affectées par le contexte de crise sanitaire.

Le régulateur a, par ailleurs, observé un recours très inégal au dispositif d’alerte mis en œuvre en réaction aux anomalies constatées. Enfin, pour la majorité des établissements contrôlés, l’AMF a observé des insuffisances dans l’application des règles d’indépendance et de prévention des conflits d’intérêts en présence de lien de groupe entre la société de gestion et le dépositaire. Avec l’objectif d’encourager les dépositaires de fonds à renforcer leurs dispositifs, l’AMF publie la synthèse de ses observations, en faisant état des bonnes et des mauvaises pratiques relevées.

Lire (3 min.)

Financements dilutifs : l’AMF étudie l’évolution du cours de bourse des sociétés qui ont recours à des OCABSA ou des equity lines

La Rédaction
Le Courrier Financier

L’Autorité des marchés financiers (AMF) publie ce jeudi 13 octobre une étude sur l’évolution du cours de bourse des sociétés ayant recours à des financements dilutifs sous forme d’OCABSA ou d’equity lines. L'AMF a analysé le comportement en Bourse de 69 sociétés qui ont eu recours à des financements de type fortement dilutif. Au regard des résultats, elle réitère ses mises en garde à l’attention des différents acteurs de la Place et des investisseurs individuels.

Hausse des signalements

L’AMF a constaté ces dernières années une recrudescence des signalements et des réclamations qui émanent de particuliers — plus de 250 en 2021 soit une hausse de 232 % par rapport à 2020 et déjà plus de 200 en 2022 — ayant perdu une partie significative de leur investissement dans des sociétés cotées ayant recours à des financements sous forme d’equity lines ou d’OCABSA (obligation convertible en actions avec bon de souscription d’actions).

A la recherche de financements en fonds propres, certaines sociétés cotées peuvent recourir à des financements consistant en des augmentations de capital réservées libérées en plusieurs fois et étalées dans le temps au profit d’un investisseur financier qui n’a pas vocation à rester durablement actionnaire. Ces montages peuvent, par exemple, prendre la forme de programmes d’augmentation de capital par exercice d’options (PACEO ou equity lines) ou d’émissions d’obligations convertibles en actions avec bons de souscription d’actions (OCABSA).

Qu'est-ce que les OCABSA ?

Les OCABSA se composent de deux titres financiers émis ensemble mais pouvant être négociés séparément :

  • les obligations convertibles en actions (OCA) donnent droit à un nombre d'actions nouvelles calculé en fonction du cours de bourse à la date de conversion. La conversion s'opère à une valeur inférieure au cours de bourse, ce qui permet à l'intermédiaire financier (unique souscripteur de ces obligations) de réaliser une plus-value en revendant l'action très rapidement dans le marché au cours de bourse ;
  • des bons de souscription d'actions (BSA) qui sont attachés aux OCA. Ces bons donnent à leur porteur le droit de souscrire à une ou plusieurs actions à un prix déterminé, jusqu'à une date d'échéance.

Double risque de ce financement

Les actions issues de la conversion des OCA sont revendues très rapidement sur le marché par l’investisseur. Elles peuvent alors être achetées par des investisseurs particuliers. Le marché et notamment les actionnaires individuels supportent un double risque associé à ce financement : une dilution significative et — très souvent — une forte pression baissière sur le cours.

Pour chaque société appartenant à un échantillon de 69 entreprises, l’AMF a analysé différents indicateurs boursiers — parmi lesquels l’évolution du cours de bourse entre la première opération de financement dilutif identifiée et le 31 décembre 2021. Il ressort que :

  • 57 sociétés, soit 83 % de l’échantillon, ont vu leur cours de bourse évoluer à la baisse, avec un recul moyen de 72 % ;
  • le cours de bourse de 20 d’entre elles, soit 29 % de l’échantillon, a perdu plus de 90 % ;
  • seulement 12 sociétés, soit 17 % de l’échantillon, ont vu leur cours de bourse progresser.

Pour les entreprises dont les titres ont le plus fortement varié à la hausse ou à la baisse (+ ou – 99 %), l’AMF a étudié le nombre d’opérations réalisées, le nombre d’investisseurs impliqués dans ces opérations et les instruments financiers auxquels elles ont eu recours. L’étude montre que les sociétés dont le cours a le plus reculé ont procédé en moyenne à plus d’opérations, multiplié les contreparties différentes et eu recours à un nombre instruments financiers différents plus important par rapport aux sociétés dont le cours de bourse a le plus progressé.

Plusieurs mises en garde de l'AMF

L’étude montre également que les émetteurs dont le cours s’est le plus déprécié ont multiplié les opérations portant sur leur capital, telles que les opérations de regroupement d’actions et de réduction de la valeur nominale. Forte de ces constats, l’AMF réitère ses mises en garde et :

  • invite les émetteurs et leurs mandataires sociaux à être particulièrement vigilants avant de recourir à ce type de financement et attire leur attention sur la responsabilité qui leur incombe dans le choix et la mise en œuvre de ces instruments. Il est précisé, par ailleurs, que le recours aux procédures d’augmentation de capital au profit de catégories de personnes ou d’investisseurs ne doit pas avoir pour objet d’éluder les dispositions applicables aux augmentations de capital à une ou plusieurs personnes nommément désignées ;
  • rappelle aux émetteurs, au regard des obligations d’information du marché qui leur incombent, que les caractéristiques de ces financements et les risques associés, notamment le caractère potentiellement hautement dilutif, doivent être clairement exposés dans leur communication financière et donner une présentation équilibrée de leur situation opérationnelle et financière ;
  • rappelle aux actionnaires que ces financements sont généralement mis en place sur le fondement de délégations de compétence consenties par l'assemblée générale au conseil d'administration. Les actionnaires sont donc invités à être vigilants lors de la publication de l'ordre du jour sur les résolutions qui seront débattues et votées lors des assemblées générales, particulièrement celles visant à supprimer leur droit préférentiel de souscription ;
  • met en garde les épargnants vis-à-vis des risques spécifiques associés aux investissements dans des sociétés ayant recours à ce type de financement et notamment le risque particulièrement élevé de perte du capital investi. L’AMF invite tant les épargnants personnes physiques que tous les autres investisseurs à être particulièrement vigilants avant de prendre la décision d’investir dans les titres de sociétés cotées qui réalisent des opérations de financement dilutif successives. 
Lire (6 min.)

Girardin : Meyon propose en 2023 des rentabilités de 10 % à 13 %

La Rédaction
Le Courrier Financier

Meyonapplication de conseil en investissement — lance ce jeudi 16 mars son offre de placements Girardin, en partenariat avec InterInvest et Ecofip. Les rentabilités de ces produits iront de 13 % pour l’enveloppe classique à 10 % pour l’enveloppe assortie d’une garantie de bonne fin financière et fiscale.

Pourquoi investir en Girardin ?

La loi Girardin codifiée aux articles 199 undecies B et C du Code Général des Impôts (CGI) permet aux contribuables d'obtenir une réduction d'impôt au titre de leurs investissements dans les secteurs prioritaires du développement économique, énergétique et social des départements et collectivités d'outre-mer. Les résidents fiscaux français bénéficient ainsi d'une réduction d'impôt sur le revenu (IR) dès l'année suivante, s'ils investissent dans des matériels industriels neufs ou des logements sociaux neufs.

Si les conditions sont bien respectées, la réduction d'impôt obtenue est supérieure au montant de l'investissement. Cet investissement n'est pas exempt de risques. Si l'entreprise ultramarine ne respecte pas les conditions du dispositif ou si le matériel n'est pas loué pendant les cinq années requises, l'administration fiscale peut remettre en cause cette réduction d'impôt. Il est donc essentiel de sélectionner avec soin son investissement.

Jusqu'à 13 % de rentabilité

Meyon propose des opérations structurées par des acteurs locaux, capables de mutualiser et de suivre les investissements pour le compte de ses clients. Les rentabilités en début d’année iront de 10 %, pour profiter de la garantie de bonne fin financière et fiscale qui assure à l’investisseur ses gains même en cas de remise en cause du dispositif par l’administration, à 13 % pour ses enveloppes « classiques ». Les enveloppes d’investissement sont limitées, et les rentabilités des souscriptions pourraient baisser en cours d’année.

Après un parcours 100 % digital et un entretien obligatoire avec un conseiller Meyon, les clients accèdent à leur investissement pouvant procurer jusqu’à 60 000 euros de réduction d’impôt. « Nous sommes très heureux de proposer aux épargnants français cet investissement Girardin performant et compétitif dans un cadre maîtrisé et sécurisé. Nous offrons une expérience utilisateur unique en ligne et accompagné d’un conseiller pour garantir la parfaite adéquation du placement avec la situation fiscale de nos clients », déclare Ludovic Farnault, CEO de Meyon.

Conseil en gestion de patrimoine

En complément de cette offre Girardin, Meyon propose un véritable service de conseil en gestion de patrimoine ainsi qu’un accès à une offre complète et lisible de placements. Objectif, permettant aux épargnants d’optimiser leur épargne en investissant dans des secteurs tels que l’immobilier, les innovations technologiques, la transition énergétique, le private equity et les produits structurés.

Certains sont accessibles 100 % en ligne d’autres nécessitent de passer par un conseiller Meyon. Ces entretiens peuvent se faire chez Meyon, chez les clients ou en visioconférence. Meyon permet de bénéficier de conseils en investissement ainsi que d’une gamme de placements innovants depuis son ordinateur ou son smartphone tout en étant accompagné par des vrais conseillers !

Lire (3 min.)

La CNCEF lance son Académie de l’économie durable

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le Groupe Chambre Nationale des Conseils Experts Financiers (CNCEF) — première organisation professionnelle créée en 1957 — annonce ce vendredi 17 mars le lancement de son Académie de l’économie durable. Cette structure s’adresse à tous les professionnels libéraux qu’elle regroupe dans les domaines du patrimoine, de l’assurance, du crédit, de l’immobilier de placement et du développement de l’entreprise. La CNCEF considère que ces experts financiers ont un rôle important à jouer face à trois défis contemporains : 

  • le renforcement de la souveraineté économique ;
  • la promotion d’une économie durable ;
  • L’amélioration de l’éducation et de la formation par la pédagogie financière. 

8 000 membres de l'Académie

Espace d’échanges et d’initiatives s’inscrivant dans le temps long, l’Académie se donne pour objectif de réfléchir aux évolutions profondes des métiers de la finance et souhaite apporter sa contribution au service de l’intérêt général et national — plus largement, du client final. Elle souhaite aussi s’adresser à la jeunesse (étudiants, universitaires, jeunes professionnels, etc.) pour favoriser la transmission et le dialogue entre les générations. 

L’Académie de l’économie durable est pilotée par les administrateurs de la CNCEF et animée par Pierre-Jean Gaudel. Elle regroupe les 8 000 adhérents de la CNCEF auxquels s’adressent prioritairement les événements qu’elle organise. Ces derniers sont également ouverts aux personnalités extérieures, notamment aux universitaires ainsi qu’aux nouveaux entrants dans la profession financière. 

Les initiatives de l’Académie 

L’Académie organise, chaque année, un concours destiné aux étudiants de France sur un sujet économique d’intérêt général. En 2023, le sujet était : « La sobriété est-elle l’avenir de notre économie ? ». Elle publie par ailleurs, les meilleures contributions reçues à l’occasion de ce concours annuel.  

Par ailleurs, l'Académie promeut les documents d’intérêt général publiés par les associations de la CNCEF — guides de bonnes pratiques, guides pour promouvoir l’usage du français dans nos métiers, etc. Elle propose également les formations de la CNCEF et de ses partenaires sur les bonnes pratiques professionnelles (déontologie, investissement responsable, etc.). Enfin, l'Académie se propose de nourrir la réflexion doctrinale et favoriser le partage d’expériences.

Lire (2 min.)

Outil de relance économique : le paradoxe de la titrisation

Yann Balliet
Square
Qu'est-ce que la titrisation ? Quels sont ses objectifs ? Est-ce sécurisé ? Les explications de Yann Balliet, Project Manager chez Square.
Lire (4 min.)

L’AMF crée un groupe de travail sur le PEA

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le collège de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a décidé de mener une réflexion sur les difficultés rencontrées par certains épargnants dans l’usage de leur plan d’épargne en actions (PEA). Le groupe de travail devra identifier les dysfonctionnements les plus problématiques et proposer des solutions.

Recenser les problèmes

Les réclamations liées au PEA ont doublé l’an dernier et sont devenues le premier motif de saisine du médiateur de l’AMF en 2021. Les litiges sont liés, dans deux tiers des cas, au délai de transfert du plan en cas de changement d’établissement et à ses conséquences, c’est-à-dire l’impossibilité de vendre ou acheter des titres. Les conditions d’éligibilité des titres et l’impossibilité de rectifier une erreur d’exécution, du professionnel ou du client, constituent d’autres écueils fréquents.

Créé en 1992, ce produit d’épargne bénéficiant d’un régime fiscal avantageux est très prisé des investisseurs particuliers. Selon les données de la Banque de France, le nombre de comptes-titres PEA s’élevait à 5,1 millions à la fin de 2021, pour un encours de plus de 111 milliards d’euros.

Les règles de fonctionnement de cette enveloppe d’investissement, inscrites au code monétaire et financier et au code général des impôts, sont complexes et souvent mal comprises, ce qui peut entraîner la clôture automatique du plan après certaines opérations.

Le groupe de travail aura pour mission de recenser les problèmes les plus importants, dans le champ de compétence de l’AMF, ce qui exclut les PEA souscrits auprès d’une compagnie d’assurance ainsi que toute interférence avec les dispositions d’ordre fiscal. Il proposera également des solutions pour y remédier.

Présidé par Jacqueline Eli-Namer, membre du Collège, ce groupe de travail sera constitué de représentants des différents professionnels concernés (conservation de titres, banques traditionnelles et en ligne), des épargnants, ainsi que de la direction générale du Trésor, avec l’appui des services de l’AMF. Il tiendra sa première réunion courant septembre. Il consultera la direction générale des Finances publiques au cours de ses travaux et publiera son rapport au premier trimestre 2023.

La composition du groupe de travail

  • Jacqueline Eli-Namer, présidente du groupe de travail, membre du Collège
  • Rodolphe Baroukh, adjoint au chef du bureau épargne et marchés financiers, DG Trésor
  • Jean-François Filliatre, membre de la commission consultative Epargnants de l’AMF
  • Jean-Michel Gergely, directeur général, Crédit Agricole Titres, vice-président de l’AFTI
  • Benoît Grisoni, directeur général, Boursorama
  • Marie Lhuissier, directrice des affaires publiques de la banque de détail Groupe, Crédit Agricole SA
  • Pierre Monteillard, membre de la commission consultative Epargnants de l’AMF
  • Catherine Nini, directrice générale, Bourse Direct
  • Sophie Olivier, directrice des marchés et des études, Crédit Mutuel
  • Aurélien Soustre, IAE Lyon, membre du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) et de la commission consultative des pratiques commerciales de l’ACPR
  • Roger Waiche, directeur des relations institutionnelles de la banque commerciale en France, BNP Paribas
  • des membres des différentes directions de l’AMF concernées (affaires juridiques, gestion d’actifs, marchés, relations avec les épargnants).

Marielle Cohen-Branche, le médiateur de l’AMF, assistera aux réunions en tant qu’invitée permanente. 

Lire (3 min.)