Marché immobilier : l’ancien s’en sort bien en 2018

Immobilier - Didier Kling, Président de la Chambre nationale des conseils experts en immobilier patrimonial, analyse le marché 2018 de l'immobilier ancien. Dans cette perspective, il passe au crible les dernières statistiques publiées par les Notaires de France.

Les statistiques publiées par les Notaires de France le 22 janvier dernier au sujet de l’immobilier montre que l’année 2018 a été un bon cru pour l’ancien. C’est ainsi que 957 000 transactions ont été réalisées. Bien entendu, nous ne nous approchons pas du million, mais la dynamique est bien là. Du côté des prix, les appartements dans l’ensemble de la métropole, ont progressé de 3,4 %.

Notons une hausse plus forte en Île de France (+4,2 %) qu’en province (+2,6 %). Elle a cependant été plus soudaine dans les territoires. Pour les pavillons, la hausse est moins élevée, estimée à 0,7 % et c’est la province qui entraîne cette progression.

Un marché très actif

Bien sûr, il est à espérer que les volumes d’affaires se maintiendront en 2019. Pour le moment, les taux d’intérêts sont toujours faibles, proches de leur point le plus bas. Les prix présentent une hausse contenue, à l’exception de la région parisienne, bordelaise et lyonnaise. Enfin, la vitesse de rotation du parc immobilier se maintient à un taux élevé ; signe que le marché peut encore se montrer très actif.  

On pourrait bien entendu s’inquiéter du plafond en termes de volume et de l’effet de seuil des prix. Mais c’est surtout le facteur psychologique qui joue dans l’achat immobilier. Cette classe d’actifs amène les investisseurs à s’interroger sur les évolutions économiques, particulièrement les taxations induites par ce placement.

La confiance, moteur de l’investissement

Certes, les décisions politiques et fiscales influent l’immobilier. Mais il est aussi un autre indicateur à prendre en compte pour faire des projections sur les 12 mois à venir : la confiance des ménages. L’INSEE vient justement de l’analyser cette fin janvier. Après s’être nettement dégradée fin 2018, elle se redresse en ce début d’année, gagnant 5 points et son niveau de novembre 2018.

La proportion de ménages estimant qu’il est “opportun de faire des achats importants” se redresse nettement après une forte chute en décembre 2018. Pour l’heure, restons donc optimistes. L’immobilier est aussi une valeur refuge. Les Français lui marquent souvent leur attachement et ne vont pas la délaisser pour autant.