Investissement : perspectives modérées à l’aube d’une nouvelle décennie

Asset Management - Pour la décennie à venir, les investisseurs doivent se préparer à des perspectives modérées. Si les rendements restent positifs, ils s'annoncent également plus faibles d'après une récente étude DWS. Les explications de Francesco Curto, Directeur de l'Institut de Recherche DWS.

La faible croissance et les fortes valorisations sur les marchés constituent un obstacle important aux perspectives de rendement pour la nouvelle décennie. C’est la principale conclusion de l’étude « DWS Long View » publiée le 10 février 2020 par l’Institut de recherche de DWS. Cette analyse divise la performance des classes d’actifs avec précision entre les composantes revenu, croissance et valorisation. Ce cadre est utilisé pour déduire la performance attendue à long terme.

DWS s’attend à ce que les rendements restent positifs au cours des dix prochaines années, même s’ils seront inférieurs à ceux des années 2010. Les raisons en sont le déclin de la croissance économique mondiale, les valorisations élevées par rapport à la situation actuelle et le moindre soutien des banques centrales aux marchés.

Variation de change et facteurs ESG

Les investisseurs doivent accorder une attention particulière aux variations de change et aux facteurs ESG. Dans les années 2020, de nouvelles tendances vont émerger et se développer. Il faut noter en particulier :

  • l’importance de l’évolution des taux de change pour les personnes qui investissent en dehors de leur pays d’origine ;
  • l’importance accrue des classes d’actifs alternatives, plus accessibles que jamais.

De manière générale, la corrélation entre la croissance économique et les bénéfices des entreprises est fondamentalement marquée dans le volet des actions. Mais ce lien n’est pas le même sur tous les marchés, en particulier sur certains grands marchés émergents. En ce qui concerne les obligations, nous nous préoccupons surtout de l’effet des politiques moins accommodantes des banques centrales et de l’abondance continue de l’épargne.

Par conséquent, les perspectives du risque de crédit et du risque de taux d’intérêt sont très différentes. Le premier aura une courbe plus abrupte, le second une courbe plus plane. En ce qui concerne les classes d’actifs alternatives, nous sommes fermement convaincus que des investissements moins corrélés et diversifiés méritent une place dans tout portefeuille.

Francesco Curto - DWS

Directeur de l'Institut de Recherche

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