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Conjuguer finance responsable et performances. Ce jeudi 15 juin à Paris, le groupe Opalhe annonce son lancement officiel, avec 5 associés. « Nous sommes un peu une salle des marché pour les CGP. Notre travail, c’est de sensibiliser sur l’ESG-RSE mais pas de l’imposer. Nous proposons une éducation sur le sujet, et à charge ensuite pour nous de transformer l’essai », explique Philippe Dié, Président d’Opalhe. Acteur 100 % digital (pure player), le groupe Opalhe accompagne les professionnels du patrimoine et du chiffre vers une meilleure prise en compte des enjeux ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance).
Source : Groupe Opalhe
Développer son réseau de partenaires
Tout commence sur la plateforme Opalhe Financial Advisor. Cet outil wealthech (branche de la fintech qui développe des outils de gestion de patrimoine) permet aux CGP d’importer les informations de leurs clients, afin de créer des portefeuilles d’investissement sur-mesure. La plateforme inclut une fonction support pour le suivi des obligations légales — lettre de mission, lettre d’adéquation, document LAB /TRACFIN, signature électronique, etc. Elle propose aussi d’automatiser certaines tâches chronophages — avec des alertes de veille, etc. La plateforme est accessible en SaaS avec un abonnement mensuel.
Opalhe Financial Advisor donne accès à une large gamme en gestion d’actifs, assurance vie, prévoyance et retraite, assurances (collectives et IARD) et fonds 100 % ESG. « Nous avons construit une offre 360 exclusive (…) pour que nos partenaires puissent se différencier par la qualité de leurs prestations, développer leur activité, réduire leurs coûts d’exploitation », indique Olivier Wagnon, Président d’Opalhe Financial Advisor. Le Groupe veut développer son réseau de partenaires CGP, banques privées, institutionnels, CIF et family offices. « Nous ciblons 50 cabinets partenaires. A long terme, nous espérons en accueillir 250 », précise Philippe Dié.
La plateforme ne prend aucune commission sur la vente de produits.
Source : Groupe Opalhe
Cap sur la finance responsable
En finance, les critères extra-financiers prennent de plus en plus de place. D’après Bloomberg Intelligence, les actifs sous gestion ESG devraient augmenter de 53 milliards de dollars dans le monde d’ici 2025… soit un tiers du total des actifs. Dans une note publiée en septembre 2022, France Stratégie rappelle que le marché européen compte neuf labels de finance durable. Novethic les classe en deux catégories : d’un côté les labels ESG, avec des exigences minimales et parfois un barème à points, de l’autre les labels dits « verts » qui mettent en avant la qualité environnementale des portefeuilles — avec ou sans taxonomie verte.
« Il n’est plus possible désormais d’ignorer les évolutions sociétales ainsi que les enjeux climatiques auxquels nous devons faire face », confirme Philippe Dié, Président d’Opalhe. Les données ESG prennent ici une place stratégique. Dans une récente note de synthèse, l’Autorité des marchés financiers (AMF) souligne que « les systèmes de notation ESG, bien que fréquemment développés par les SGP elles-mêmes, restent dépendants des fournisseurs externes de données ESG. Or, seule une SGP sur cinq contrôle la qualité de ces données extra-financières avant leur intégration dans l’algorithme de notation ESG ».
Source : Opalhe
Données ESG, le nouvel or vert
Chez Opalhe, cette question est entre les mains de Michel Camilleri, Président de la filiale Opalhe ESG Advisor. C’est lui qui supervise les métriques, le classement des sociétés et leur notation ESG — dans le respect des articles 6, 8 et 9 du règlement européen Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR). Objectif, obtenir des évaluations fiables. Aujourd’hui, Opalhe collecte et traite ainsi les données ESG et financières de plus de 60 000 sociétés. « Le Groupe Opalhe se veut porteur de sens pour devenir la tête de file d’une finance plus durable, tout en étant exemplaire au sein propre de ses filiales », déclare Michel Camilleri.
Pour les professionnels du patrimoine, l’enjeu réglementaire est de taille. Depuis le 1er janvier 2023, ils sont soumis à de nouvelles obligations de transparence en matière de durabilité. Dans le questionnaire de profil de risque qu’ils adressent à leurs clients, les CGP doivent désormais inclure la notion de critère ESG. Cela permet d’évaluer les préférences du client en matière d’investissement responsable et de durabilité. Sans compter les nombreux reportings, qui
réclament des outils performants et une organisation solide pour collecter et traiter les données. « Notre place ici est celle du tiers de confiance », conclut Michel Camilleri.
