Nvidia : l’entreprise tech qui vaut 1 000 milliards de dollars grâce à l’IA

Actualités - Ce mardi 30 mai, Nvidia — fabricant américain de semi-conducteurs — a franchi le cap symbolique des 1 000 milliards de valorisation boursière. L'entreprise bénéficie de la forte demande pour les puces électroniques dans le secteur de l'intelligence artificielle. Que retenir de sa montée fulgurante ? Le point avec Le Courrier Financier.

Nvidia : l'entreprise tech vaut 1 000 milliards de dollars grâce à l'IA

Conception Mathilde Hodouin – Réalisation Amandine Victor

Plus de 200 milliards de dollars en une semaine. À la bourse de Wall Street (New York), les investisseurs n’ont d’yeux que pour Nvidia. Cette entreprise américaine, dont le siège se trouve à Santa Clare (Californie), fabrique des processeurs et des puces électroniques. La société équipe déjà 50 des plus puissants ordinateurs au monde. Nvidia profite de la forte demande pour les puces liées à l’intelligence artificielle (IA), utilisées pour faire fonctionner des services comme ChatGPT. Résultat, le titre s’envole en bourse. Ce mardi 30 mai, le fabricant de semi-conducteurs a atteint une valorisation de 1 000 milliards de dollars.

11 milliards de dollars de CA

Nvidia rejoint ainsi un groupe très fermé, qui ne comptait que cinq autres membres — à savoir Apple, Microsoft, Amazon, Alphabet et Saudi Aramco. Tesla et Meta en ont aussi fait partie, avant d’en ressortir en 2022. Rien de tel au programme pour Nvidia, toujours en pleine ascension. Ce lundi 29 mai, au salon technologique Computex à Taïwan, le groupe a présenté plusieurs nouveaux produits. Dans le lot, figure une plateforme de superordinateur d’IA qui répond au nom de DGX GH200. La semaine dernière, Nvidia dévoilait un objectif de 11 milliards de dollars de chiffre d’affaire pour le trimestre en cours.

La demande de puces haut de gamme « a prolongé notre visibilité sur les centres de données de quelques trimestres, et nous nous sommes procuré un approvisionnement nettement plus important pour le second semestre de l’année », a expliqué Colette Kress, directrice financière chez Nvidia, le 25 mai dernier en conférence de presse. Dans le sillage du nouveau géant américain de la tech, les fabricants européens de semi-conducteurs ont profité de l’engouement des investisseurs pour leur secteur — avant de connaître une semaine plus volatile, rattrapés par d’autres considérations comme l’incertitude sur le plafond de la dette américaine.

Garder une longueur d’avance

La semaine dernière, les indices américains ont ainsi terminé en ordre dispersé. Le S&P 500 terminant en hausse de 0,45 % tandis que le Nasdaq s’est envolé de 3,6 %. « En cause, de nouveau la thématique IA, cristallisée par Nvidia qui a flambé de 21 % en bourse. Fait rare pour être souligné, Nvidia a augmenté de 50 % ses prévisions de chiffre d’affaires pour le deuxième trimestre — qui a déjà commencé. Ceci prouve la demande exponentielle de ses clients en processeurs graphiques, dédiés aux projets d’intelligence artificielle », analyse Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchés chez eToro.

Sur ce sujet, Nvidia a pris une longueur d’avance sur les acteurs historiques du marché. « Nous avons de la concurrence dans tous les sens (…) mais nous sommes la solution la moins onéreuse », a déclaré ce lundi Jensen Huang, fondateur et dirigeant de Nvidia. Le milliardaire sino-américain a créé sa société en 1993. Bloomberg estime sa fortune actuelle à 35,7 milliards de dollars, ce qui fait de lui la 35e fortune mondiale. Advanced Micro Technologies (AMD) et Intel, principaux concurrents de Nvidia, misent sur le lancement à court terme de leurs propres processeurs. Bien loin de l’appel pour un moratoire sur l’IA lancé en mars dernier par la Silicon Valley, la course technologique ne fait que commencer.

Mathilde Hodouin - Le Courrier Financier

Rédactrice en chef (janvier 2019 - février 2024)

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