Reporting ESG : WeeFin analyse la parité dans les stratégies d’investissement des SGP

La Rédaction
Le Courrier Financier

WeeFin — fintech à impact créée en 2018 pour démocratiser l’investissement socialement responsable (ISR) — publie ce mardi 21 novembre une analyse de l’intégration de la parité dans les stratégies d’investissement des sociétés de gestion (SGP).

Quelle place pour les femmes ?

Un tiers des membres des conseils d’administration des plus grandes sociétés cotées en bourse de l’UE sont des femmes. L’égalité Femmes-Hommes est encore loin d’être une réalité. Pour pallier ce constat, un cadre réglementaire se met peu à peu en place en Europe :

  • la Directive Européenne Women on Board de 2022, exigeant un pourcentage minimum de femmes dans les postes d’administrateurs non exécutifs ou dans les postes de direction ;
  • la loi Français Rixain de 2021, exigeant un pourcentage minimum de femmes cadres dirigeantes et membres d’instances dirigeantes.

Ces réglementations sont efficaces puisque les pays ayant instauré des quotas obligatoires ont vu la part des femmes dans les Conseils d’Administration augmenter plus rapidement. A titre d’exemple, la France se place comme le meilleur acteur de l’UE avec 45,3 % de femmes au sein des instances de directions de les grandes entreprises. 

Toutefois, malgré ces chiffres encourageants, il reste un long chemin à parcourir pour atteindre une mixité parfaite. Le secteur financier n’échappe pas à ce bilan, alors que l’étude Harvard Business Review a démontré que la mixité des équipes de gestion améliore considérablement la performance en matière de retour sur investissement. 

PAI 12 et 13, indicateurs de la parité

Le règlement (UE) 2019/2088 du Parlement européen et du Conseil du 27 novembre 2019, dit règlement « Disclosure » ou SFDR, introduit la notion de PAI (principales incidences négatives) en matière de durabilité. Il s’agit des décisions d’investissement ayant un impact négatif d’un point de vue environnemental, social ou de bonne gouvernance.

Parmi la liste des PAI, les sociétés de gestion se basent sur 2 PAI sociaux pour mesurer la parité : 

  • PAI 12 : Écart de rémunération entre hommes et femmes non corrigé (au sein des sociétés bénéficiaires des investissements) ;
  • PAI 13 : Mixité au sein des organes de gouvernance (le ratio femmes/hommes moyen dans les organes de gouvernance des sociétés concernées, en pourcentage du nombre total de membres).

WeeFin a étudié 50 sociétés de gestion de taille différente afin de rendre compte du niveau de reporting sur ces PAI ainsi que de leur prise en compte au niveau entité. 

Limitation au cadre réglementaire

Concernant la mixité au sein des organes de gouvernance, les niveaux d’incidence sont sensiblement similaires entre les acteurs, avec en moyenne, des émetteurs dont les conseils d’administration sont composés de 33 % de femmes. Un chiffre qui semble respecter mais ne pas dépasser le cadre réglementaire qui impose justement, la présence de femmes au sein des gouvernances à hauteur de 33 %.

Les mesures du PAI 12 révèlent, quant à elles, un écart de rémunération moyen de 12 % entre hommes et femmes dans les sociétés investies par les SDG. Ce qui rejoint finalement les conclusions d'Eurostat selon lesquelles les femmes travailleraient gratuitement depuis le 6 novembre. Toutefois, côté PAI, ce chiffre reste difficilement interprétable puisqu'en moyenne seulement 23% des sociétés investies ont communiqué les chiffres.

Favoriser la parité au sein des SGP

70 % des sociétés de gestion déclarent prendre en compte les PAI et 56 % ont bien reporté le premier jet de données quantitatives attendu pour juin 2023. A noter que parmi les sociétés de gestion ne déclarant pas prendre en compte ces PAI, certaines précisent qu’elles n’ont pas les données nécessaires pour le faire ou qu’elles ne sont pas dans l’obligation de le faire.  

Mais l’accès aux données ne devrait pas empêcher les fonds d’investissement d’être ambitieux sur la question de la parité. Des outils comme ceux proposés par WeeFin permettent d’accéder à diverses sources de données, de les agréger et de suivre des indicateurs afin de s’assurer que les choix d’investissement sont en adéquation avec la stratégie du fonds d’investissement.

« Nous constatons que les acteurs avec les meilleurs taux d’incidence et de couverture sont les acteurs utilisant l’engagement, la notation ESG et des exclusions dans ses modalités de prise en compte des PAI. Ainsi, ces résultats sont en accord avec nos recommandations sur la nécessité de combiner des méthodologies quantitatives et qualitatives, pour assurer une mitigation des impacts négatifs et également une amélioration des performances sur ces PAI des titres des portefeuilles », précise Sabrine Aouida, Chief Impact Officer de WeeFin.

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Muzinich & Co. investit dans le groupe Banook

La Rédaction
Le Courrier Financier

Muzinich & Co. — société d'investissement privée, à vocation institutionnelle, spécialiste de la dette d’entreprise publique et privée — annonce ce mardi 21 novembre financer l’acquisition du Groupe Banook à Nancy (Meurthe-et-Moselle) à travers sa stratégie Muzinich Private Debt. Ce financement vient apporter des ressources supplémentaires importantes au groupe, et lui permettra de poursuivre ses projets de développement.

Services de sécurité cardiaque

Banook est un spécialiste de la centralisation des services de sécurité cardiaque. L'entreprise collabore avec les entreprises pharmaceutiques et organisations de recherche sous contrat (CRO) afin de réduire les risques liés au développement de nouveaux médicaments. Il fournit des services de centralisation des données cardiaques issues des électrocardiogrammes (ECG) et d'imagerie médicale dans le cadre d’essais cliniques.

Le groupe a mis au point une solution technologique intégrée qui permet de gérer les données en temps réel et d'établir des rapports à destination des clients. Disposant d’une équipe expérimentée, Banook a pour objectif d'apporter son savoir-faire à toutes les étapes des essais et programmes de développement de médicaments.

Soutenir le développement

« Nous sommes ravis de soutenir l'acquisition de Banook par Motion Equity Partners, dans le cadre de sa croissance et de son développement rapide. Banook opère sur un marché en pleine expansion », déclare Alexandre Millarini, responsable de l’activité de Direct Lending en France chez Muzinich & Co.

« Nous avons été très impressionnés par l'entreprise et l'équipe de direction et nous sommes impatients de collaborer avec eux et leur sponsor afin de les aider à concrétiser leur projet. Il s'agit également d'une opportunité intéressante qui nous permet de nous associer à nouveau avec Motion Equity Partners et de renforcer la solidité de nos relations », ajoute-il.

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Le Groupe RAYNE met en place un financement stratégique avec Tikehau Capital

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le Groupe RAYNE — spécialiste du conseil en gestion de patrimoine co-fondé par Jérôme Rusak et Laurent Halimi — annonce ce mardi 21 novembre se financer auprès de Tikehau Capital, groupe mondial de gestion d’actifs alternatifs. Objectif de cette opération, soutenir sa croissance et accélérer son développement.

Le Groupe RAYNE est issu du rapprochement des cabinets L&A Finance, Mirari Wealth Management et Wakerstone et récemment renforcé par l’incubation de Rivaria Capital et Arcanis Conseils en 2023. Il conseille aujourd’hui 1,9 Md€ pour le compte de 9 000 clients. Le Groupe RAYNE regroupe désormais plus de 100 conseillers qui opèrent à travers sa plateforme de services et de produits, Jeddak.

Le financement de Tikehau Capital auprès du Groupe RAYNE constitue une étape clé dans le déploiement de la stratégie de croissance du Groupe en France — à la fois organique, par l’accélération du réseau d’incubation de conseillers, et externe à travers la mise en place d’une stratégie de consolidation ciblée.

Partenariat avec Tikehau Capital

Tikehau Capital investit à travers sa stratégie de Dette Privée, qui vise à contribuer au financement de l’économie réelle, en investissant dans la dette privée d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) françaises et européennes. Ce financement permet au Groupe RAYNE de rester un acteur indépendant détenu par ses fondateurs, et lui donne des moyens financiers significatifs pour se développer. Il pourra s’appuyer sur l’expertise de Tikehau Capital.

« Nous sommes très heureux d’annoncer ce partenariat avec Tikehau Capital qui marque une étape essentielle dans la stratégie de croissance de notre Groupe. Nous poursuivons notre développement sur le territoire français et continuons d'offrir à nos clients des produits et services à haute valeur ajoutée », déclarent Jérôme Rusak, Président du Groupe RAYNE et Laurent Halimi, Directeur Général.

« Nous sommes ravis de soutenir le Groupe RAYNE dans ses projets de développement ambitieux. Le Groupe dispose de nombreuses perspectives de croissance et d’une forte capacité à consolider son marché qui lui permettront de devenir un acteur incontournable », ajoutent Cécile Mayer-Lévi, directrice de l’activité Dette Privée chez Tikehau Capital et Marin Collet-Stevens, directeur au sein de l’équipe Dette Privée de Tikehau Capital.

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Apax by Seven2 : le fonds Apeo affiche plus de 350 millions d’euros d’encours

La Rédaction
Le Courrier Financier

Apax by Seven2 — label qui regroupe l’activité clientèle privée de Seven2 — annonce ce lundi 20 novembre que son fonds Apeo atteint un encours sous gestion de plus de 350 M€. Lancé en novembre 2020, le FCPR Apeo vient de fêter son troisième anniversaire.

Labellisé Relance en 2020, ce fonds est accessible via différents supports tels que les contrats d'assurance vie, les contrats de capitalisation et disponible en épargne retraite collective (PERECO) via un FCPE. Il s'agit par ailleurs d'un fonds perpétuel « evergreen », sans appel de fonds, ni distribution.

Co-investissements dans 15 entreprises

Le fonds Apeo connaît un déploiement soutenu : à date, il a co-investi en direct dans 15 entreprises, dont 7 ETI et 8 PME, réparties dans les quatre principaux secteurs d’activité de Seven2 et dans plusieurs pays européens. De nouveaux investissements sont prévus pour le début 2024.

Ce véhicule co-investit en direct aux côtés des fonds fermés levés auprès d’investisseurs institutionnels et gérés par Seven2, que ce soit sur sa stratégie midcap ou smallcap. Apeo attire les investisseurs privés notamment grâce à son ticket d’entrée accessible, sa liquidité, et grâce à un accès à l’expertise de plus de 50 ans en capital investissement de Seven2.

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La SCPI Pierre Expansion Santé cède un actif parisien

La Rédaction
Le Courrier Financier

Au terme d’une consultation restreinte, PIERRE EXPANSION SANTÉ a cédé un hôtel particulier d’environ 1 000 m² et ses dépendances, anciennement à usage de maison de retraite, au groupe DELTA IM, dans le cadre d’un projet de réaménagement en établissement d'enseignement.

Cette cession permet à la SCPI de dégager une plus-value conséquente sur un actif détenu depuis 1996, et à l’acquéreur d’associer un bâtiment historique à un programme neuf en cours de construction sur une parcelle contiguë.

Le site est intégralement pré-loué à un prestigieux établissement d’enseignement italien dans le cadre d’un bail de longue durée.

La SCPI PIERRE EXPANSION SANTÉ était conseillée par les sociétés Flabeau et BNP Paribas Real Estate, ainsi que par l’Etude Michelez Notaires.

L’acquéreur était conseillé par l’étude Monceau Notaires.

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L’ANACOFI Finance d’Entreprise innove avec son Observatoire des Signaux Faibles

La Rédaction
Le Courrier Financier

La section s’est renforcée par la mise en place d’une Commission Finance d’Entreprise pilotée par Jean-Louis PICOLLO qui s’appuie sur le soutien du Président Confédéral David CHARLET.

Composé d’une dizaine de professionnels reconnus, qui rencontrent au total près de 500 chefs d’entreprise par an, elle se réuni tous les 4 mois et elle apporte aux adhérents une réflexion et une visibilité sur leurs métiers, sur les bonnes pratiques, sur les formations, et initie des contacts qui viennent ainsi enrichir notre écosystème.

Pour 2024, la section Finance d’Entreprise innove avec son OBSERVATOIRE des SIGNAUX FAIBLES.
Loin des prévisions aléatoires et des statistiques utopiques, cet OBSERVATOIRE basé sur nos remontées du terrain, a pour objectif de donner une information rapide et synthétique à nos adhérents et aux clients de nos adhérents sur des indices naissants pouvant influencer les prises de décisions des prochains mois.

Les membres de la Commission Finance d’Entreprise :

  • Fabienne GRETEAU- COFINGEST
  • Sébastien ROUZAIRE – KERIUS FINANCE
  • Ludovic SARDA – PYTHAS CAPITAL
  • Guy COHEN – INGÉNIERIE SOCIALE
  • Florent GUIGUE – EMERGEANCES
  • Nathalie DESSEAUX et Franck MAGNE – EAVEST
  • Julien DRAY – UNCONFLICTED MANAGEMENT
  • Edouard SEGUIN – PIMENT & Co
  • Jean-Louis PICOLLO – RESOLVYS
    Invités : David GANDAR et Nébojsa SRECKOVIC.
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Finance durable : l’AMF publie un deuxième rapport sur le reporting taxonomie des sociétés cotées

La Rédaction
Le Courrier Financier

L'Autorité des marchés financiers (AMF) publie ce lundi 20 novembre un deuxième rapport sur le reporting taxonomie des sociétés non-financières cotées. Ce document analyse la qualité des informations fournies par 31 sociétés non financières, en ce qui concerne l’éligibilité et l’alignement de leurs activités sur la taxonomie européenne.

Cette étude apporte un décryptage de la réglementation et met en avant de bonnes pratiques pour aider les sociétés à améliorer leur reporting — qui doit concourir à orienter les investissements vers les activités économiques durables. Ce document fait suite à une première analyse des reportings taxonomie des sociétés cotées publiée en novembre 2022.

Taxonomie européenne

Le règlement Taxonomie est un système européen de classification des activités économiques permettant d’identifier les activités considérées comme durables sur le plan environnemental. Le règlement et ses actes délégués dressent une liste évolutive d’activités « éligibles », c’est-à-dire susceptibles de contribuer aux objectifs environnementaux, et définit pour chacune d’elles les critères pour évaluer sa durabilité.

Une activité durable — c'est-à-dire « alignée » sur la taxonomie européenne — doit remplir trois conditions : contribuer à au moins un des six objectifs environnementaux européens, ne pas nuire aux autres objectifs et respecter des garanties minimales sociales et sociétales. Les sociétés qui publient des déclarations de performance extra-financières doivent communiquer sur le niveau d’éligibilité et, depuis 2023 pour les sociétés non financières, sur le niveau de durabilité de leurs activités selon la taxonomie.

Dans son étude, l’AMF a analysé les informations de 31 entreprises cotées non financières de taille et secteurs d’activité variés. La plupart de ces sociétés ont poursuivi les efforts engagés depuis le 1er janvier 2022 : la grande majorité d’entre elles a publié les différents indicateurs demandés accompagnés d’informations contextuelles. Les explications et les données chiffrées publiées paraissent cependant hétérogènes et peu comparables d’un émetteur à l’autre.

Quatre points de vigilance

Pour cette deuxième année de reporting, les informations fournies par les sociétés étudiées sur la nature de leurs activités éligibles sont dans l’ensemble satisfaisantes. Néanmoins, l’AMF souligne la nécessité d’expliquer l’évolution du taux d’éligibilité d’un exercice à l’autre, dans un contexte où près du tiers des sociétés ont par exemple identifié de nouvelles activités éligibles.

Les sociétés non financières ont communiqué pour la première fois en 2023 sur le taux d’alignement de leurs activités économiques sur la taxonomie en lien avec les deux objectifs d’atténuation du changement climatique et d’adaptation au changement climatique. Dans ce domaine, le rapport met en avant les principaux constats suivants :

  • la quasi-totalité des sociétés se sont limitées à analyser la contribution de leurs activités à l’objectif d’atténuation du changement climatique et ne prennent pas suffisamment en compte l’objectif d’adaptation au changement climatique. L’AMF souligne que l’analyse des contributions aux différents objectifs de la taxonomie est essentielle pour une bonne application de la réglementation ;
  • plusieurs sociétés ont choisi de renoncer à déclarer l’alignement de certaines de leurs activités pour cause d’incertitudes juridiques ;
  • peu d’entreprises ont identifié des plans d’investissements durables alors que cette information est importante pour rendre compte de leurs efforts de transition ;
  • près d’un tiers des sociétés étudiées ont présenté sur base volontaire des indicateurs alternatifs. C’est une possibilité à la condition de ne pas les mettre plus en avant que les informations règlementaires au risque d’induire en erreur le lecteur.

Promouvoir la finance durable

L’analyse des activités économiques éligibles et alignées soulève de nombreux enjeux méthodologiques et défis opérationnels pour les sociétés. Celle-ci ont souvent rencontré des problématiques d’accès à la donnée et d’incertitudes sur l’interprétation des critères techniques de la taxonomie, ce qui peut parfois expliquer un périmètre d’analyse réduit ou le recours à des estimations. L’AMF précise que les sociétés doivent davantage communiquer sur les limites et choix méthodologiques clés retenus dans l’élaboration de leur reporting.

La taxonomie a récemment été étendue à quatre nouveaux objectifs environnementaux qui devront être pris en compte à partir des prochains reportings en 2024 : des critères de durabilité spécifiques ont été définis pour les objectifs liés à la préservation de la biodiversité, à la protection des ressources marines et aquatiques, au développement de l’économie circulaire et à la prévention et au contrôle de la pollution. Un reporting complet des émetteurs permet aux autres acteurs des marchés financiers (gérants, assureurs, conseillers, etc.) d'intégrer à l’avenir la durabilité dans leur prise de décision et dans leur offre de produits financiers.

« Dans le cadre de ses orientation stratégiques 2023-2027, l’AMF s’est fixée pour priorité de promouvoir une finance plus durable. Nous veillons donc avec la plus grande attention à la qualité de l’information extra-financière qui est indispensable pour assurer la confiance des investisseurs. Les constats de ce rapport, riche en enseignements, permettront aux sociétés de poursuivre leurs efforts de communication sur la durabilité de leurs activités, » a déclaré Marie-Anne Barbat-Layani, la présidente de l’AMF.

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Expert-comptable : pourquoi un tel désamour pour ce métier ?

Grégoire Leclercq
Groupe EBP
Le métier d’expert-comptable n'attire plus assez de candidats, au point d'être considéré en tension en 2023. Comment corriger cette tendance ? Quelles perspectives d'évolution pour cette profession ? Grégoire Leclercq, Directeur général délégué du Groupe EBP, partage son analyse.
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Blockchain : lancement de l’indice W3index, dédié aux infrastructures

La Rédaction
Le Courrier Financier

Timothy Stevenson, Nicolas Reynaud et Gonzague de La Tournelle annoncent ce mardi 14 novembre le lancement de l'indice W3index. Objectif, proposer aux investisseurs avertis un produit apportant une exposition aux sociétés d’infrastructures opérant sur les blockchains.

Infrastructures blockchain

W3index est un index de sociétés d'infrastructures dédiées à la blockchain. Elles présentent un potentiel de croissance très important, listées sur des crypto exchanges. Leurs capitalisations vont de 50 M$ à 1 Mds$ et plus. Ces sociétés présentent une liquidité de plusieurs dizaines de millions de dollars.

L'indice W3index est composé d’une trentaine de valeurs qui couvrent les verticales les plus pertinentes permettant à un nombre croissant d’acteurs (notamment institutionnels) d’opérer sur les blockchains : services de cloud, computing, stockage, oracles, indexing, ou encore Remote Procedure Call (RPC).

400 dossiers en deux ans

« Nous avons étudié plus de 400 dossiers sur les 24 derniers mois. Le marché a connu une bulle, des hypes sur certaines verticales avec plus ou moins de succès (ICO, NFT, metaverses, etc.), mais nombre de sociétés proposant des solutions d’infrastructures ont passé toutes ces vagues, sont stabilisées opérationnellement, et commencent maintenant à déployer leurs services », déclare Nicolas Reynaud, cofondateur de W3index.

« Elles sont les pelles et les pioches de la blockchain. L’adoption par les corporate est la clé, dont nous sommes proches, et nous et nous sommes parfaitement positionnés pour voir les premiers cas d’usage prendre forme », ajoute-il. Cette nouvelle architecture a une implication cruciale pour les investisseurs : ils peuvent y investir.

Entre 50 et 80 millions d'euros

« Fondamentalement, il y a d’énormes progrès au niveau technologique. Les infrastructures nées il y a maintenant plus de 4 ou 5 ans sont prêtes aujourd’hui à intégrer des centaines de millions d’utilisateurs. Dans le même temps, la plupart des applications construites sur la blockchain s'appuient sur une pile technologique Web2 centralisée », commente Timothy Stevenson, co fondateur de W3index.

« Les offres décentralisées sont construites sur une infrastructure publique ouverte, bien moins coûteuse, inter-opérable par conception, évolutive et dotée d’une capacité native de transfert de valeur », ajoute-il. Des accords de distribution sont en cours de négociation avec de grands noms de la finance internationale, et déjà, des investisseurs de renom ont montré un intérêt pour ce produit qui vise une récolte comprise entre 50M€ et 80M€.

« Le potentiel est illimité ! Si vous pouviez posséder un morceau d’internet et recevoir un micro paiement chaque fois qu’un email soit envoyé ou une vidéo streamée… c’est précisément le modèle et la promesse de ces réseaux d’infrastructures. La décentralisation crée de nouveaux paradigmes. Aucune limite à leur taille : ces protocoles sont susceptibles de devenir des ordres de grandeur bien plus importants que les modèles économiques existants », explique Gonzague de La Tournelle.

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Le multi family office MJ&Cie lance sa filiale de Corporate Advisory

La Rédaction
Le Courrier Financier

MJ&Cie — Multi family office présent à Genève et à Paris — annonce ce lundi 13 novembre étendre sa gamme de services au « Corporate Advisory », avec le lancement de NSC Advisor. Résolument internationale, basée à Genève (Suisse), la nouvelle filiale vise les entreprises familiales implantées en Europe, au Proche-Orient et en Afrique.

Accompagner les entrepreneurs

Elle propose un accompagnement indépendant pour l’analyse de développements stratégiques, le conseil en financements et en investissements, la recherche et l’introduction de partenaires financiers, ainsi que la gestion des relations bancaires. NSC Advisor accompagne également la gestion de projets immobiliers.

« Dans un environnement complexe, nous apportons aujourd’hui un accompagnement personnalisé aux entrepreneurs, ainsi qu’à leurs sociétés. Notre indépendance, notre agilité, nos réseaux et notre expérience sont les atouts de la réussite de ce projet ambitieux! NSC Advisor permettra d’importantes synergies avec le family office », complète Alexandre Nahas, principal associé et dirigeant de la filiale.

Développement du groupe MJ&Cie

« La naissance de NSC Advisor conforte le développement du groupe MJ&Cie, créé en 2001. En élargissant sa gamme de services à l’entreprise, notre groupe, dont le family office est l’activité centrale, enrichit le panel de prestations pour les entrepreneurs », indique François Mollat du Jourdin, Président Fondateur de MJ&Cie.

NSC Advisor s'appuie sur une méthodologie rigoureuse et éprouvée, basée sur un alignement d’intérêts complet avec ses clients : évaluation minutieuse des besoins, réalisation de rapports sur la base de modèles harmonisés, recherche de prestataires selon des process transparents, rémunération indépendante, conseil et accompagnement dans la durée.

Un site internet dédié offre un aperçu des services proposés, de la méthodologie et de l’expertise des équipes. Grâce à cette nouvelle offre innovante, le Groupe MJ&Cie, pionnier depuis plus de 20 ans, consolide sa réputation dans un marché en plein évolution.

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Qonto et Regate unissent leurs forces pour offrir la meilleure solution de gestion financière aux TPE-PME et aux cabinets d’expertise-comptable

La Rédaction
Le Courrier Financier

Cette acquisition permet à Qonto de renforcer ses outils financiers destinés aux PME, d'introduire une offre spécifiquement conçue pour les cabinets d'expertise-comptable et illustre son ambition de devenir la solution de gestion financière de référence pour un million de PME et d'indépendants d'ici fin de 2025.

Une solution de gestion financière renforcée pour les PME européennes

Créée en 2020 et établie à Paris, Regate a développé une plateforme d'automatisation comptable et financière déjà utilisée par 10 000 TPE-PME et 500 cabinets d’expertise-comptable. En unissant leurs forces, Qonto et Regate vont créer l'offre la plus complète du marché à destination des TPE-PME et des cabinets d'expertise-comptable. Plus de 450 000 entreprises recourent déjà à Qonto pour simplifier la gestion de leurs finances, grâce à un compte professionnel en ligne complété par à des outils de gestion financière avancés. L'ajout de Regate à l'écosystème de Qonto apportera des fonctionnalités d’automatisation supplémentaires pour la gestion des comptes fournisseurs et clients, ainsi que pour la pré-comptabilité, garantissant un échange de données efficace et intégré entre les TPE-PME et leurs cabinets d’expertise-comptable.


Une offre dédiée à destination des cabinets d’expertise-comptable

L'intégration du produit et de l'équipe de Regate, permettra à Qonto de proposer une offre spécifique pour les cabinets d'expertise-comptable. Ces derniers bénéficieront d'une interface partagée avec leurs clients, depuis laquelle ils pourront en quelques instants générer leurs écritures comptables. Le tout de manière automatisée, en tirant le meilleur parti de leur outil de production historique tel que
Sage, Cegid ou ACD, leaders du marché européen.

Aujourd'hui, en France, 6 000 cabinets d'expertise-comptable utilisent déjà Qonto économisant jusqu’à deux heures par mois par client géré. Qonto aspire à faciliter encore davantage les échanges entre les PME et les cabinets d'expertise-comptable, notamment lors de l'étape cruciale de la création d'entreprise.

Dans cette optique, Qonto lancera d’ici fin mars 2024 une nouvelle fonctionnalité permettant aux cabinets d'expertise-comptable d’initier le processus de dépôt de capital au nom de leurs clients, rendant la création d’entreprise possible en moins d’une semaine.

La création d’un nouveau département dédié aux cabinets d’expertise-comptable au sein de Qonto L’équipe de Regate, forte de plus de 100 collaborateurs, rejoindra les 1 400 Qontoers pour former un nouveau département dédié aux services financiers à destination des cabinets d’expertise-comptable.

Alexis Renard et Laura Pallier, co-fondateurs de Regate, prendront la tête de ce nouveau département, respectivement en tant que Directeur Général et Directrice Produit.
Qonto a déjà démontré sa capacité à intégrer avec succès de nouvelles acquisitions, comme en témoigne le rachat de Penta, champion allemand de la fintech, en juillet 2022, dont l'intégration a été finalisée fin 2023.

Avec l'acquisition de Regate, Qonto confirme sa position de leader dans la consolidation de la fintech
européenne.

« Ce rapprochement avec Regate nous permet de proposer aux PME et aux cabinets d’expertisecomptable la solution de gestion financière la plus aboutie du marché. Cela va non seulement accélérer notre croissance, mais aussi renforcer significativement notre position de leader sur un marché hautement concurrentiel. Grâce à notre nouvelle offre spécifique, incluant les partenariats existants entre Regate et des acteurs leaders du secteur tels que Sage ou Cegid, nous sommes désormais équipés pour répondre aux besoins des cabinets d’expertise-comptable et devenir un partenaire privilégié pour eux et leurs clients », explique Alexandre Prot, CEO et cofondateur de Qonto. « Nous avons hâte d’accueillir les équipes de Regate – et au vu de leur parcours impressionnant et de leurs ambitions, je suis convaincu de leur très bonne intégration parmi nos 1 400 Qontoers. »

« Nous sommes très enthousiastes à l’idée de rejoindre Qonto et de contribuer ensemble à l'émergence d'un champion européen de la fintech. Je suis convaincue que nous avons un grand rôle à jouer, non seulement à travers le développement de l’offre produit, mais aussi en apportant notre expertise et notre expérience dans les domaines comptables et financiers - une situation gagnante tant pour nos clients que pour ceux de Qonto ! », déclare Laura Pallier, cofondatrice de Regate.

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Cours de l’or : nouveaux records historiques !

La Rédaction
Le Courrier Financier

Ce qu’il faut retenir du mois écoulé


• Nouveaux records à 1931 euros et 2098 dollars en clôture du 4 mars
• Performance 2024 : +4.2% en euros
• La perspective de baisse des taux dope le cours du le métal jaune
• Une demande chinoise robuste
• Géopolitique : enracinement et élargissement des crises


Nouveaux recordsEn ce début de mois de mars, le cours de l’or vient d’établir un nouveau record historique. Le 4 mars, au fixing du soir de Londres, Il a atteint un niveau de 1931.67 euros l’once. Après un mois de février à
l’équilibre, le métal jaune s’apprécie donc de 2.5% en mars.

Au matin du 5 mars, le cours continue même sa hausse et avoisine 1950 euros, soit une progression supplémentaire de 1% environ. A l’heure d’écrire ces lignes, le métal jaune s’apprécie de 4.2% depuis le début de l’année. A titre de comparaison, le CAC 40 s’apprécie de 5.6% depuis le début de l’année.

La photo est similaire pour le cours en dollar, avec une clôture à Londres le 4 mars au plus haut historique (2098 dollars) et une reprise le 5 mars dans le vert avec un cours de 2117 dollars.

Ces records dépassent les pics établis durant les précédentes crises, en 2020 pendant l’épidémie du Covid, en février/mars 2022 lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et fin 2023 alors que le conflit entre Israël et le Hezbollah s’enclenchait.
Pour aller plus loin : Comment est fixé le cours de l’or ?

La perspective de baisse des taux américains booste le métal jaune

L’économie américaine accumule les mauvaise nouvelles ces derniers jours : commandes de biens durables en recul de 6%, confiance des ménages en net repli, inscriptions chômage plus élevées qu’attendues, indice de confiance des directeurs d’achats en berne, etc. Il n’en fallait pas plus pour raviver les attentes d’une baisse des taux directeurs américains. Le marché estime qu’il y a maintenant 4 chances sur 5 que la réserve fédérale abaisse ses taux en juin.
Le cours de l’or est dopé par cette perspective, puisqu’il a tendance à s’apprécier en période d’assouplissement monétaire et de baisse des taux d’intérêt réels. L’histoire récente le confirme : lors des 3 dernières cycles, après la première baisse des taux directeurs (2001, 2007, et 2019), le métal jaune s’est significativement apprécié.

Si beaucoup d’analystes s’attendaient à de nouveaux records en 2024, ils étaient plutôt anticipés pour la seconde moitié de l’année. Le fait que les records soient atteints maintenant, sur de simples anticipations et non après les premières baisses effectives, laisse penser que le cours pourrait aller beaucoup plus haut. Pour mémoire c’est le scénario de JP Morgan, qui anticipe un cours à 2300 dollars début 2025.

Il convient néanmoins de rester prudent à court terme sur ces anticipations de baisse de taux. Lors de son audition prochaine au congrès (6 mars), Jerome Powell devrait réaffirmer sa volonté de maintenir une politique monétaire plus restrictive. Des chiffres économiques meilleurs que prévus, notamment au niveau de l’emploi, pourraient également tempérer l’optimisme du marché.


Une demande chinoise robuste

Selon le World Gold Council, la demande d'or en Chine a atteint un niveau record en janvier, principalement due au réapprovisionnement avant le Nouvel An chinois (festivités entre le 10 et 17 février). Cet événement crucial semble avoir tenu ses promesses : les chiffres préliminaires du ministère du Commerce indiquent que les ventes d’or et de bijoux liées au nouvel an sont en hausse de 24% par rapport à l’an dernier. Parmi les explications de la demande soutenue, la popularité de l’année du dragon, assimilée à la prospérité et au succès.

Malgré le rebond de la bourse chinoise en février, l’or valeur refuge continue d’attirer sur fond de ralentissement économique, de volatilité des marchés, et de fragilité du marché immobilier. Les ETF or chinois ont connu des entrées significatives, atteignant un niveau record de gestion d'actifs (plus de 4 milliards de dollars).

Enfin, la Banque Populaire de Chine a continué ses achats d'or pour le 15ème mois consécutif, augmentant ainsi ses réserves de 10 tonnes.


Géopolitique : enracinement et élargissement des crises.

La confrontation OTAN- Russie s’enracine. En janvier, l’opération Steadfast Defender a été lancé par l’alliance atlantique. Il s’agit du plus grand exercice militaire occidental organisé sur le sol européen depuis la fin de la guerre froide. L’ambition, clairement affichée et exprimée est de se préparer à un conflit avec la Russie. Des exercices qui font écho aux propos de haut gradés européens.

La Russie continue à affirmer sa souveraineté sur la région arctique, soulignant l'importance pour les États arctiques comme le Canada de se préparer aux défis économiques et territoriaux dans cette zone stratégiquement significative. Fin février, des élus séparatistes de Transnistrie ont demandé la protection de la Russie face aux « pression » que subiraient les russophones de ce territoire situé en Moldavie, limitrophe de l’Ukraine.

Un appel qui ressemble à celui des populations du Donbass avant l’invasion russe en Ukraine. Parallèlement, la Chine étend son influence dans l'océan Indien, comme en témoigne un scandale impliquant un prétendu 'navire de recherche' chinois détecté près des exercices militaires Inde-Maldives-Sri Lanka, montrant l'empreinte militaire et diplomatique croissante de la Chine dans la région.

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Label ISR — 3 questions à… Fanny Picard, fondatrice et dirigeante d’Alter Equity

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Ce mardi 6 novembre, Bercy a présenté la prochaine refonte du label Investissement socialement responsable (ou label ISR). Quel impact dans l'univers de la finance durable ? Fanny Picard, fondatrice et dirigeante d'Alter Equity, répond en exclusivité au Courrier Financier.
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Marchés actions : saison des résultats, un troisième trimestre mitigé

Thomas Brenier
Lazard Frères Gestion
Jusqu'ici, les résultats des entreprises du Stoxx Europe 600 au T3 2023 s'avèrent décevants. Quelles conséquences sur les marchés actions ? Les explications de Thomas Brenier, directeur de la gestion et de la recherche actions chez Lazard Frères Gestion.
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