Objectif zéro émission nette : le rôle des institutions financières dans la transition

Roland Rott
La Française
2020 était l'année des engagements pour atteindre le zéro émission nette ; 2021 devrait être celle des engagements financiers pour y parvenir. Quel rôle les institutions financières vont-elles jouer dans la transition verte ? L'éclairage de Roland Rott, Head of ESG and Sustainable Investment Research du Groupe La Française.
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Charbon : AllianzGI renforce sa politique d’exclusion

La Rédaction
Le Courrier Financier

Allianz Global Investors (AllianzGI) — gérants d'actifs mondial — annonce ce jeudi 8 juillet son intention de mettre en place une politique globale renforcée en matière d’exclusion, qui englobe un volet dédié au charbon. Cette nouvelle politique d'exclusion témoigne de la volonté d'AllianzGI de lutter contre le changement climatique en se désengageant de la plus grande source d'émissions de carbone.

Elle s’inscrit dans la continuité de la politique déjà instaurée par le Groupe Allianz pour ses propres actifs. Dans le cadre de cette politique d'exclusion renforcée, AllianzGI ira également au-delà de ses restrictions actuelles applicables aux investissements liés aux armes à sous-munitions et aux mines antipersonnel, pour y inclure d'autres types d'armes controversées.

Dès décembre 2021

Le renforcement de la politique d’exclusion entrera en vigueur à partir de décembre 2021 pour tous les fonds existants pour lesquels AllianzGI opère en qualité de société de gestion et sera la politique par défaut pour tous les nouveaux fonds et mandats après cette date, sous réserve de l'autorisation des autorités réglementaires compétentes et de l'achèvement de la documentation pertinente.

Dans tous les autres cas, y compris les fonds dédiés et les mandats institutionnels, ainsi que les mandats de sous-conseil, AllianzGI demandera le consentement des clients respectifs pour appliquer cette politique.  La politique fournit des détails supplémentaires sur l'application spécifique de ces principes — notamment en ce qui concerne les activités sur les marchés privés, ainsi qu’en Asie-Pacifique.

Réduire la part du charbon

Selon la politique d’exclusion renforcée, AllianzGI renoncera à investir dans des entreprises qui tirent plus de 30 % de leur chiffre d'affaires annuel de l'extraction de charbon thermique — ainsi que dans des entreprises dont plus de 30 % de la production d'électricité est basée sur le charbon.

« Avec cette nouvelle politique d'exclusion imposant des restrictions sur le charbon, nous souhaitons positionner nos portefeuilles dans une logique de transition climatique, et nous sommes convaincus que cela correspondra aux attentes de nos clients », commente Deborah Zurkow, Responsable mondiale des investissements chez AllianzGI.

« AllianzGI, membre engagé de la Net Zero Asset Manager Initiative, complète ainsi sa boîte à outils pour soutenir l'objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d'ici 2050 ou avant, conformément aux efforts mondiaux pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Notre stratégie de restrictions sur le charbon marque la prochaine étape de notre contribution à la lutte contre les défis climatiques », ajoute-elle.

Rejet des armes controversées

En outre, AllianzGI prévoit d'aller également au-delà de ses restrictions actuelles applicables aux investissements liés aux armes à sous-munitions et mines anti-personnel pour inclure d'autres armes controversées.

AllianzGI n'investira pas dans des sociétés impliquées dans le développement, la production, l'utilisation, la maintenance, la mise en vente, la distribution, l'importation ou l'exportation, le stockage ou le transport de mines antipersonnel, d’armes à sous-munitions, d'armes biologiques, chimiques, nucléaires en dehors du TNP (traité de non-prolifération) et d'armes utilisant de l'uranium appauvri.

AllianzGI réexaminera sa politique d'exclusion au moins une fois par an — ou plus fréquemment, dans le cas où l'environnement réglementaire ou de marché subirait des changements importants, susceptibles de rendre des ajustements nécessaires.

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VIA AM lance des classes d’actions Carbon Neutral dédiées pour son fonds VIA Smart Equity Europe

La Rédaction
Le Courrier Financier

VIA AM — société de gestion d’actifs créée en 2015 — annonce ce mardi 30 mars le lancement de nouvelles classes d'actions Carbon Neutral dédiées pour son fonds VIA Smart Equity Europe. La demande pour des produits financiers ESG ne se tarit pas. L'offre de fonds intégrant des critères extra-financiers s’est étendue de façon exponentielle, en France et dans le monde.

Stratégie d'intégration ESG

« Notre volonté est de combiner épargne long terme et compensation carbone, sans dénaturer notre stratégie d’investissement ni notre gestion », déclare Laurent Pla, co-fondateur de VIA AM et gérant. La société de gestion inclut les performances environnementales, sociales et de gouvernance d’entreprise (ESG) des émetteurs dans le processus de gestion de ses fonds.

D’abord grâce à la technologie de normalisation comptable développée par l’équipe de recherche. Elle permet de réintégrer dans les mesures d’évaluation et de rentabilité un certain nombre de passifs hors bilan, comme des provisions pour risque environnemental. Ensuite, par l’inclusion des notes ESG produites par Sustainalytics, l’un des spécialistes mondiaux de la recherche et de la notation extra-financières.

Parts neutres en carbone

VIA AM a décidé de proposer des parts neutres en carbone de son fonds VIA Smart Equity Europe, préservant ainsi le potentiel de performance. La neutralité en carbone est obtenue par un mécanisme de compensation des émissions de CO2 des sociétés sélectionnées dans le portefeuille. Par l’intermédiaire du marché des crédits carbone, le fonds va financer des projets de capture des gaz à effet de serre.

Nombre de ces projets offrent en outre des co-bénéfices, puisqu’ils luttent également contre la pauvreté ou favorisent la biodiversité. L’effort de compensation sera partagé : l’investisseur paiera des frais de gestion légèrement majorés (de 0,05 %), tandis que VIA AM diminuera sa marge d’un montant au moins équivalent.

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Finance verte : LFDE adopte une stratégie climat et renforce sa politique charbon

La Rédaction
Le Courrier Financier

La Financière de l’Echiquier (LFDE) — société de gestion entrepreneuriale— annonce ce mardi 30 mars adopter une stratégie climat et ajuster sa gouvernance climatique. Le périmètre de la stratégie climat est identique à celui de sa démarche d’intégration Environnementale, Sociale et de Gouvernance (ESG). Cette stratégie climat compte neuf engagements afin de mobiliser clients et entreprises, au-delà des recommandations de la Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD).

LFDE déploie une stratégie climat pragmatique et transparente, associée à un processus annuel d’évaluation et de révision. Conçue en partenariat avec I Care & Consult, cette stratégie ambitieuse comprend la formation aux sujets finance-climat du conseil d’administration et du comité exécutif de LFDE, ainsi que de l’ensemble des équipes, afin d’intégrer les enjeux climatiques au sein de tous les métiers et dans toutes les prises de décision.

Mesure l'empreinte carbone

Pour mieux maîtriser son exposition aux risques climatiques, LFDE entreprend de mesurer les risques physiques et de transition des fonds ISR d’ici fin 2021, et de tous les autres fonds fin 2022. Le déploiement de la mesure de l’empreinte carbone sur l’ensemble des portefeuilles sera étendu au scope 3, et celui de la mesure de la part verte, aligné avec la taxonomie européenne. Ils seront effectifs fin 2021.

La stratégie Climat de LFDE se fonde sur le score Maturité Climat, déterminé grâce à une méthodologie propriétaire, portant sur la gouvernance et les engagements climatiques ainsi que sur la transition juste. Une démarche permettant de cerner la qualité climat des émetteurs et de sélectionner ceux dont la transition est en bonne voie et auprès desquels LFDE pourrait s’engager.

Mobiliser les entreprises

Pour mobiliser les entreprises, LFDE consolide sa démarche d’engagement en renforçant les priorités climat de sa politique de vote, en intégrant systématiquement les sujets climatiques dans le dialogue avec les entreprises et en intensifiant ses exigences envers les secteurs les plus émissifs, dans le cadre d’une politique charbon stricte.

Afin de mobiliser ses clients dans la transition de la gestion de leur épargne, LFDE déploie des initiatives pédagogiques, dont un accompagnement spécifique de la prise en compte des sujets climatiques. L’engagement auprès des entreprises et des clients s’enrichira d’un séminaire Climat annuel, une initiative unique sur la Place de Paris réunissant des experts climatiques, et destinée à stimuler l’échange de bonnes pratiques.

Politique charbon de LFDE

Dans le cadre de sa stratégie climat, LFDE s’engage également à exclure totalement le charbon thermique de ses investissements d’ici 2030, en appliquant des restrictions strictes et progressives, en lien avec les évolutions de la Global Coal Exit List de l’ONG allemande Urgewald.

La politique charbon de LFDE se traduit — à compter du 1er janvier 2021 — par le déploiement d’une politique d’exclusion renforcée, qui jusqu’ici concernait l’exclusion des entreprises impliquées dans l’extraction de charbon thermique avec un seuil de 5 % du chiffre d’affaires. Ainsi, LFDE n’investit-elle plus dans les entreprises :

  • qui développent de nouveaux projets impliquant l’utilisation de charbon thermique ;
  • qui réalisent plus de 5 % de leur chiffre d’affaires dans l’extraction de charbon thermique (exclusion en vigueur depuis 2018) ou plus de 20 % de leur chiffre d’affaires dans les activités liées au charbon thermique ;
  • dont la production d’électricité à base de charbon thermique excède 20 % de leur mix énergétique, dépasse 10 millions de tonnes/an ou dont la puissance des centrales dépasse 5 GW.

Cette politique charbon s’accompagne d’une démarche d’engagement actionnarial renforcée. « Notre ambition est à présent de devenir un acteur de référence sur les sujets finance-climat. La gestion d’actifs a un rôle majeur à jouer pour lutter contre le réchauffement climatique et orienter les capitaux vers les entreprises les plus engagées. LFDE entend être moteur et force d’innovation pour contribuer à relever le défi climatique » déclare Bettina Ducat, Directrice Générale de LFDE.

« A l’heure où l’urgence climatique exige des entreprise l’adaptation de leur business modèle, nous renforçons notre attention sur la gouvernance climatique de nos participations, mais aussi notre engagement auprès des entreprises. Notre exigence est le reflet de celle que notre société de gestion s’applique à elle-même », déclare Olivier de Berranger, Directeur Général Délégué en charge de la Gestion d’Actifs.

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Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France après 2 années de R&D.

La Rédaction
Le Courrier Financier

L'innovation d'Empreinte Emploi France réside dans sa méthodologie de collecte de données, de modélisation et d'analyse « ImpacTer ». Le modèle « ImpacTer » permet, principalement, d’évaluer les retombées socioéconomiques engendrées par l’activité d’une entreprise sur sa chaîne de valeur comme la création d’emplois et de valeur générées par l’activité de ses fournisseurs implantés sur le territoire. Il permet également d’estimer les retombées fiscales de ces entreprises ou encore les emplois induits par la consommation locale des employés de toute la chaine de valeur française.

Veuillez trouver ci-dessous le lien vers le communiqué de presse (2 pages) :

Communiqué de presse - Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France - 20.03.2024

Didier Demeestère, Président fondateur de Talence Gestion, déclare : « Nous avons développé une expertise unique et nous nous réjouissons de proposer Empreinte Emploi France à notre clientèle privée et à nos clients institutionnels. Ce fonds ISR et article 9 unique en son genre affiche un objectif d’investissement durable au service des emplois et du territoire français. Désormais, l’investisseur d’Empreinte Emploi France pourra constater les retombées socio-économiques induites par les entreprises du fonds. Cette démarche favorisant les entreprises françaises qui relocalisent en France est une réponse à l'aspiration grandissante de donner du sens à ses investissements, pour la construction d’une économie plus durable. »

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Daniel CARCELES, nouveau directeur général d’INOVÉA

La Rédaction
Le Courrier Financier

Créé en 2017 par Marc ROSTICHER, Gérard PIERREDON, Yannis HOFFMANN, et Emmanuel HARDY, 4 Conseillers en gestion de patrimoine, INOVÉA change de directeur général. Jean-Paul SERRATO qui accompagnait le réseau depuis sa création part à la retraite et passe le relais à Daniel CARCELES. 

“En 7 ans, nous avons réussi à rassembler des professionnels indépendants qui partagent la conviction que la Gestion de Patrimoine ne doit pas être réservée à une élite. Inovéa compte aujourd’hui 2000 adhérents et 65 salariés : une belle aventure humaine profonde et durable !”  explique Jean-Paul SERRATO

Le nouveau directeur général, Daniel CARCELES, 48 ans, va capitaliser sur ses expériences en France et à l’international chez DELL Technologies et American Express GBT pour accompagner le groupe dans son développement et sa croissance.

Ma décision de rejoindre INOVÉA est motivée par trois piliers fondamentaux : le profond ancrage du groupe dans des valeurs humaines essentielles, une stratégie d'accompagnement client qui repose sur une écoute attentive et précise des besoins plutôt que sur une approche exclusivement guidée par une logique de produit, et une ambition inébranlable de rester innovant en intégrant de manière proactive les changements réglementaires et les évolutions numériques. Cela dans le but de continuer à accomplir notre mission pour rendre la gestion de patrimoine accessible à tous.” détaille Daniel CARCELES.

En pleine accélération dans sa transformation numérique, INOVÉA reste néanmoins fidèle à son ADN : permettre au plus grand nombre d’épargnants de bénéficier de conseils professionnels sur mesure pour les aider à atteindre leurs projets de vie.

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Charbon : Swiss Re est le 1er réassureur à annoncer une sortie totale

La Rédaction
Le Courrier Financier

Swiss Reinsurance Company (Swiss Re) — société d'assurance et de réassurance fondée à Zurich en 1863 — annonce ce mardi 16 mars de nouveaux objectifs en matière de climat. Parmi eux figure un engagement à éliminer totalement le charbon thermique de ses portefeuilles d'assurance et des traités de réassurance, d'ici 2030 (OCDE) et 2040 (reste du monde).

Ce changement de politique devrait marquer une percée dans le secteur de la réassurance. Reclaim Finance appelle SCOR à suivre cet exemple. Plus de 20 assureurs et réassureurs ont adopté des politiques sur le charbon, mais seul AXA a annoncé une politique robuste de sortie du secteur alignée avec un objectif 1.5°C - d'après le Coal Policy Tool — qui évalue et compare les politiques adoptées par tous les acteurs financiers sur le charbon. 

Eliminer le charbon

Actuellement, quatre grands réassureurs mondiaux se sont dotés une politique sur le charbon : Swiss Re, Munich Re, Hannover Re et SCOR. Parmi eux, seul Swiss Re a pris l'engagement d'appliquer sa politique aux traités de réassurance à partir de 2023. Ces derniers constituent une part majeure des contrats de réassurance.

Ces contrats complexes couvrent tous les risques d'un certain type de clients aux profils ou activités diverses. Les autres politiques— dont celle de SCOR — ne s'appliquent pour la réassurance qu'aux couvertures facultatives, lesquelles ne couvrent qu'un risque spécifique.

Swiss Re annonce introduire en 2023 de nouveaux seuils d'exposition au charbon thermique pour les traités de réassurance dans ses branches d'activité biens, ingénierie, risques divers, crédit et caution et fret maritime. Elle abaissera progressivement ces seuils jusqu'à leur élimination complète. Cependant, aucun seuil n'est précisé à l'heure actuelle.

Face à l'urgence climatique

« Swiss Re confirme son ambition d'appliquer sa politique sur le charbon aux traités de réassurance et donne clairement le cap en se fixant des objectifs de sortie totale alignée avec Paris. Nous saluons cette annonce et appelons les autres réassureurs à commencer par le français SCOR à suivre cet exemple », commente Lucie Pinson, fondatrice et directrice de Reclaim Finance.

« L'urgence climatique est là et il n'est plus acceptable de voir les réassureurs, derniers gestionnaires du risque de nos sociétés, fuir leurs responsabilités et se cacher derrière la complexité des traités de réassurance pour continuer de soutenir l'industrie du charbon », ajoute-elle.

« Nous regrettons cependant l'absence de détails sur les critères qui seront appliqués alors que cela fait plus de deux ans que Swiss Re a annoncé l'ambition d'appliquer sa politique sur le charbon aux traités de réassurance. Il ne saurait y avoir de sortie du charbon sans arrêt de son expansion », poursuit Lucie Pinson.

Reclaim Finance appelle Swiss Re à s'engager à exclure les développeurs de nouveaux projets charbon dès l'application de sa politique aux traités de réassurance. « A défaut de pouvoir le faire, nous appelons Swiss Re, SCOR et les autres réassureurs à ne plus signer de contrat de réassurance avec les assureurs qui continuent de couvrir les risques liés à la construction de nouvelles centrales, mines et infrastructures liées au charbon », conclut-elle.

35 % d'intensité carbone

Début mars, le réseau Insure Our Future a écrit à dix des plus grandes compagnies de réassurance du monde, dont Munich Re, Hannover Re, SCOR, Berkshire Hathaway, Lloyd's of London, MAPFRE et Vienna Insurance Group. Il leur a demandé des mesures afin d'exclure le charbon de leurs traités. Swiss Re a annoncé une baisse de 35 % de l'intensité carbone de son portefeuille d'investissement par rapport à son niveau de 2018 d'ici 2025 :

  • AXA et Allianz, également membres de la Net-Zero Asset Owner Alliance ont aussi adopté des cibles de réduction des émissions de CO2 liées à leur portefeuille à l'horizon 2025. Si leurs cibles, respectivement de 20 % et 25 % sont inférieures à celle annoncée par Swiss Re, il est difficile de les comparer étant donné que ces dernières sont en valeur absolue et non pas fondées sur une métrique relative comme l'intensité carbone ;
  • Swiss Re a annoncé vouloir peser sur les entreprises de son portefeuille en les engageant de manière systématique afin de les encourager à adopter une stratégie climat. A l'instar du volet de mesures sur l'assurance, les détails manquent pour évaluer le sérieux de cet engagement ;
  • D'après le Production Gap Report, la production d'hydrocarbures doit baisser de 6 % par an d'ici 2030 et Swiss Re devrait consacrer ses efforts sur les entreprises qui doivent se transformer mais acceptent dès à présent de faire leur transition. Celles qui développent de nouvelles réserves d'énergies fossiles, a fortiori dans les secteurs les plus risqués, et en contradiction avec la recommandation élémentaire des scientifiques sur le climat doivent être immédiatement exclues des portefeuilles.
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Charbon : M&G planifie son retrait progressif des investissements

La Rédaction
Le Courrier Financier

M&G — spécialiste international de l’épargne et de la gestion d’actifs — annonce ce mercredi 3 mars son adhésion au Powering Past Coal Alliance (PPCA). L'entreprise planifie actuellement le retrait progressif de ses investissements dans le charbon thermique, afin d'y mettre fin d'ici 2030 dans les pays développés, et d’ici 2040 pour les marchés émergents.

Le plan de retrait progressif des investissements dans le charbon de M&G s'inscrit dans son objectif de neutralité carbone dans ses portefeuilles (anglais), prévu d'ici 2050 au plus tard. Il contribue également à l’objectif de l'Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré. En tant que garant du capital à long terme de ses clients, M&G entend accélérer la transition vers une économie mondiale plus verte et plus propre.

Adapter les mandats et les fonds

Objectif, cesser tout nouvel investissement dans des mines et centrales au charbon. En tant que détenteur d'actifs, M&G met en œuvre cette approche d’investissement au sein de ses propres actifs dès cette année. En tant que gérant d’actifs, M&G travaille au côté de ses clients pour adapter les mandats et les fonds existants à cette position. 

En parallèle, et au travers du développement de sa gamme de fonds d'investissement durable, M&G donne à ses clients institutionnels et particuliers la possibilité d'investir dans des technologies, des infrastructures et des services qui offrent des performances financières tout en ayant un impact positif sur l'environnement.

Vers l'abandon du charbon

« L’accélération de l’élimination du charbon est essentielle si nous voulons limiter le réchauffement climatique et assurer un avenir durable à notre planète. Nous sommes ravis de rejoindre le PPCA et soutenons pleinement son travail qui vise à promouvoir l’abandon du charbon par les entreprises, les gouvernements et toutes les organisations dans la perspective de la COP 26 », John Foley, directeur général de M&G, s'est exprimé au sommet mondial du PPCA le 2 mars 2021.

« L'élimination progressive du charbon thermique est une première étape essentielle dans la course vers la neutralité carbone. Le PPCA est un pilier important de la campagne de transition énergétique de la COP 26, et il est remarquable de voir l’engagement de M&G au travers de sa participation à la table ronde ministérielle du PPCA co-organisée par le Royaume-Uni et le Canada », ajoute Nigel Topping, COP 26 High Level Climate Champion, saluant l'engagement de M&G au PPCA.

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Transition énergétique : que faire du charbon ?

François Lett
Ecofi
D’après l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le charbon est le combustible qui a le plus contribué au réchauffement climatique. Comment sortir de la dépendance au charbon ?
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Matières premières : vers un « super cycle » ?

Alexandre Baradez
IG France
Début 2021, les investisseurs guettent les premiers signes de reprise économique après la crise sanitaire. L'évolution du prix des matières premières reflète cette attente du marché. Quelles sont les dynamiques actuellement à l'œuvre ? Les explications d'Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marché chez IG France.
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La SCPI Pierre Expansion Santé cède un actif parisien

La Rédaction
Le Courrier Financier

Au terme d’une consultation restreinte, PIERRE EXPANSION SANTÉ a cédé un hôtel particulier d’environ 1 000 m² et ses dépendances, anciennement à usage de maison de retraite, au groupe DELTA IM, dans le cadre d’un projet de réaménagement en établissement d'enseignement.

Cette cession permet à la SCPI de dégager une plus-value conséquente sur un actif détenu depuis 1996, et à l’acquéreur d’associer un bâtiment historique à un programme neuf en cours de construction sur une parcelle contiguë.

Le site est intégralement pré-loué à un prestigieux établissement d’enseignement italien dans le cadre d’un bail de longue durée.

La SCPI PIERRE EXPANSION SANTÉ était conseillée par les sociétés Flabeau et BNP Paribas Real Estate, ainsi que par l’Etude Michelez Notaires.

L’acquéreur était conseillé par l’étude Monceau Notaires.

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L’ANACOFI Finance d’Entreprise innove avec son Observatoire des Signaux Faibles

La Rédaction
Le Courrier Financier

La section s’est renforcée par la mise en place d’une Commission Finance d’Entreprise pilotée par Jean-Louis PICOLLO qui s’appuie sur le soutien du Président Confédéral David CHARLET.

Composé d’une dizaine de professionnels reconnus, qui rencontrent au total près de 500 chefs d’entreprise par an, elle se réuni tous les 4 mois et elle apporte aux adhérents une réflexion et une visibilité sur leurs métiers, sur les bonnes pratiques, sur les formations, et initie des contacts qui viennent ainsi enrichir notre écosystème.

Pour 2024, la section Finance d’Entreprise innove avec son OBSERVATOIRE des SIGNAUX FAIBLES.
Loin des prévisions aléatoires et des statistiques utopiques, cet OBSERVATOIRE basé sur nos remontées du terrain, a pour objectif de donner une information rapide et synthétique à nos adhérents et aux clients de nos adhérents sur des indices naissants pouvant influencer les prises de décisions des prochains mois.

Les membres de la Commission Finance d’Entreprise :

  • Fabienne GRETEAU- COFINGEST
  • Sébastien ROUZAIRE – KERIUS FINANCE
  • Ludovic SARDA – PYTHAS CAPITAL
  • Guy COHEN – INGÉNIERIE SOCIALE
  • Florent GUIGUE – EMERGEANCES
  • Nathalie DESSEAUX et Franck MAGNE – EAVEST
  • Julien DRAY – UNCONFLICTED MANAGEMENT
  • Edouard SEGUIN – PIMENT & Co
  • Jean-Louis PICOLLO – RESOLVYS
    Invités : David GANDAR et Nébojsa SRECKOVIC.
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Sortie du charbon : Ostrum Asset Management renforce sa politique

La Rédaction
Le Courrier Financier

Ostrum Asset Management (Ostrum AM) — affilié de Natixis Investment Managers — annonce ce vendredi 11 décembre mettre à jour sa politique de sortie du secteur charbon et détaille ses engagements pour les années à venir. Consciente de l’urgence climatique et de sa responsabilité en tant qu’investisseur de premier plan, Ostrum AM va réduire son exposition charbon à zéro d’ici 2030 pour l’OCDE et 2040 pour les pays hors OCDE.

Le renforcement de cette stratégie marque « une nouvelle étape de notre contribution au défi climatique et de notre démarche de gérant responsable. Nous accompagnons également nos clients dans la mise en place de leur politique climat, tant par des mesures adaptées que par des propositions de gestion leur permettant de démontrer leurs engagements », déclare Nathalie Pistre, Directrice Recherche et ISR d’Ostrum AM.

4 nouvelles mesures d'exclusion

Après la mise en place de sa première politique d’exclusion charbon dès 2018 renforcée en 2019, Ostrum AM accentue aujourd’hui sa stratégie en prenant de nouvelles mesures et en l’appliquant, selon un calendrier défini, à l’ensemble des fonds ouverts — certaines mesures décrites entreront en vigueur d’ici la fin de l’année 2021 — qu’elle gère et à tous ses mandats et fonds dédiés (sauf indication contraire de ses clients) :

  • Ostrum AM n’investira plus dans les entreprises qui développent de nouveaux projets charbon. Cette politique sera mise en œuvre au 1er janvier 2021 pour les investissements, et avec un délai de 6 mois, dans des conditions normales de marché, pour les désinvestissements du capital des entreprises concernées.
  • Ostrum AM n’investira plus dans les entreprises qui n’auront pas défini, en 2021, un plan de sortie du charbon en ligne avec les accords de Paris. Les entreprises qui n’auraient pas déjà de plan de sortie dès 2020 seront averties de ce délai par le biais de la politique d'engagement individuel d'Ostrum AM. L’arrêt des investissements se fera à partir du 1er janvier 2022, avec un délai de 6 mois prévu pour les sorties de stocks et dans des conditions normales de marché. Cet élément est donc un axe d’engagement et de dialogue fort qu’Ostrum AM entend mener avec les entreprises.
  • Ostrum AM n’investit plus depuis juin 2019, (avec un désinvestissement définitif d’ici juin 2021) dans les entreprises qui tirent plus de 25 % de leurs revenus du charbon. Ce seuil d’exclusion sera par ailleurs revu d’ici fin 2021.
  • Les émetteurs charbon qui ne seraient pas écartés avec les critères précédents seront exclus à partir du 1er janvier 2021 s’ils dépassent les autres seuils mis en place par la GCEL (Global Coal Exit List) 2019 (avec un désinvestissement en 6 mois). La GCEL est une initiative de l'ONG allemande Urgewald qui a constaté les difficultés rencontrées par les investisseurs pour identifier leurs investissements liés au charbon. Le GCEL fournit des informations sur la part des revenus de 2 300 sociétés issus du charbon, la part de la production de charbon, la capacité de charbon installée et la production annuelle de charbon. Des exceptions pourraient être envisagées si une analyse approfondie de l’entreprise permet de montrer un engagement fort dans un scénario de sortie crédible.

Adapter ses seuils d'exclusion

Cette politique n’est pas figée et Ostrum AM adaptera ces seuils d’exclusion dans le temps. Elle s’inscrit dans la continuité de l’engagement de la Place de Paris sur la sortie du charbon et de celui de ses deux groupes actionnaires, Natixis et La Banque Postale.

Société engagée auprès de ses clients et dans son écosystème, Ostrum AM a participé récemment à la réalisation du livre blanc sur la sortie du charbon, initiée par l’AFG, qui incite les sociétés de gestion à mettre en place rapidement une politique en ce sens.

Par ailleurs, Ostrum AM fournit les indicateurs carbone de ses portefeuilles en adéquation avec les recommandations de la TCFD (Taskforce on Climate-related Financial Disclosures) et a développé une méthodologie permettant de montrer l’alignement des portefeuilles avec les scénarios de température du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat).

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Charbon thermique : vers l’exclusion totale pour tous nos investissements

Alain Pitous
OFI Asset Management
En 2030, OFI AM ne sera plus exposé à une entreprise liée au charbon thermique. Cet engagement est à la mesure de l’urgence climatique et illustre notre démarche d’investisseur responsable vis-à-vis de nos clients, partenaires et actionnaires. Le point avec Alain Pitous, Directeur de la Finance Responsable chez OFI Asset Management.
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