Courtiers en crédit : les associations réclament le maintien de la liberté de choix des emprunteurs

Patrimoine - La semaine dernière, les associations représentatives de l’intermédiation bancaire (IOBSP) ont publié un communiqué commun pour défendre la profession des courtiers en crédit. Elles mettent en cause « l’attitude de certains établissements bancaires envers les intermédiaires en crédit », et dénoncent « une pression tendant à limiter la concurrence et la liberté de choix des emprunteurs ».

Fin 2019, les tensions s’aggravent entre les banques et les intermédiaires en opérations de banques et services de paiement (IOBSP). Les associations de courtiers IOBSP ont publié ce vendredi 13 décembre un communiqué commun pour défendre la profession. Le document est co-signé par l’Association Française des Intermédiaires Bancaires (AFIB), l’Association NAtionale des Conseils FInanciers (ANACOFI IOBSP), la Chambre Nationale des Conseils Experts Financiers (CNCEF Crédit), la Chambre Nationale des Conseils en Gestion de Patrimoine (CNCGP) et La Compagnie IOBSP.

Les associations professionnelles déclarent réagir « face aux remontées d’informations nombreuses et factuelles de leurs adhérents, les conventions supprimées unilatéralement et souvent sans préavis, les refus de certains établissements bancaires de travailler avec les intermédiaires IOBSP, et la communication ouverte de certains établissements dénigrant le courtage ». Elles appellent au maintien de la liberté de choix des emprunteurs, et de leur capacité à trouver « les meilleurs produits ».

Libre choix des consommateurs

« Confrontées à des taux historiquement bas, à un poids réglementaire et financier de plus en plus lourd, les banques cherchent à restaurer leurs marges. Mais ces établissements maintiennent une posture commerciale offensive, en pratiquant des barèmes de taux toujours plus bas et en cherchant toujours à gagner des parts de marché. Il est donc paradoxal de constater que en parallèle, les mêmes établissements cherchent à limiter le rôle des intermédiaires, avec résiliation de conventions, en occultant totalement le rôle fondamental du courtier », déclarent les associations.

« Ce qui est en jeu est ni plus ni moins que la capacité pour les emprunteurs d’avoir accès à la totalité de l’offre du marché et de pouvoir faire jouer la concurrence, en crédit et en assurance du crédit. En cherchant à exclure les courtiers — par lesquels passent aujourd’hui 40 % de la production de crédit — c’est la liberté de choix des consommateurs qui est menacée. Plus de 10 000 professionnels, sur le terrain, guident et accompagnent ainsi les clients dans le maquis des offres », ajoutent-elles.

Défendre le rôle des courtiers

Face à ce constat, les associations représentatives de l’intermédiation bancaire veulent « agir collectivement auprès de toutes les instances et demander le respect de leur statut et de la loi. Accompagnateurs de croissance, les courtiers concrétisent les projets de leurs clients, en tenant compte de leurs profils et de leur connaissance de la matière financière ».

Elles entendent défendre le rôle des courtiers en crédit qui « par leur approche client pédagogique et personnalisée accompagnent leurs clients, dans la gestion de leur budget et de leurs projets de vie. Cette relation humaine repose sur une vraie création de valeurs ». En conclusion, elles souhaitent « le rétablissement de relations harmonieuses de partenariat avec les établissements bancaires dans le dialogue et la concertation dans l’intérêt des clients et d’une saine concurrence ».

La Rédaction - Le Courrier Financier

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