Actions européennes : perspectives 2017

Asset Management - Etant donné les évènements inattendus qui ont secoué la scène politique en 2016, il vaut mieux aborder l’année qui vient avec des questions plutôt qu’avec des prévisions hasardeuses.

Sincèrement, y a-t-il vraiment quelqu’un qui peut se targuer d’avoir su en mai dernier que 6 mois plus tard, il aurait à se forger une opinion sur ce que le Président des Etats-Unis Donald Trump et la Premier Ministre britannique Theresa May envisageraient de mettre en place l’année prochaine ? Et y a-t-il vraiment quelqu’un qui pourra être sincèrement surpris si dans six mois, on commençait à se résoudre à l’idée que Marine Le Pen accède à la présidence française ?

Echaudés par tout cela, nous ne prétendrons pas avoir de réponses, à la place nous préférons envisager un certain nombre de questions. En nous débattant avec ces interrogations et en essayant de construire un portefeuille suffisamment solide pour résister à différents scénarios, nous tâcherons de continuer à capter la hausse des marchés et à nous protéger des baisses.

• La politique de taux bas durables dans le temps qui prévaut en Europe actuellement, de même que la faiblesse des marchés peuvent-elles continuer ?

• Est-ce que le degré et l’ampleur de la rotation factorielle à laquelle nous assistons à l’heure actuelle sur les marchés actions européens vont faire partie intégrante du fonctionnement des marchés l’an prochain ?

• Tous les risques politiques sont-ils déjà intégrés dans les prix sur les marchés européens ?

• Comment les marchés vont-ils réagir lors du prochain cycle électoral étant donné les réactions contenues observées après le Brexit et les élections américaines ? Le Brexit vat-il être un « hard »ou un « soft Brexit » ?

• Va-t-on trouver un moyen viable de résoudre la crise des dettes « non-performantes » en Italie ?

• Quelle est l’ampleur de la relance budgétaire que l’Europe peut mettre en place et à quel moment la relance monétaire passera-t-elle le relais à la relance budgétaire ?

À ces questions d’ordre général s’ajoutent les questions suivantes dont les réponses vont, selon nous, déterminer si les secteurs à même de bénéficier d’une éventuelle relance de l’économie vont pouvoir continuer à susciter de l’intérêt et si la rotation sectorielle à laquelle nous assistons sur les marchés actions européens va continuer ; la force de la devise européenne et l’impact que cela pourrait avoir sur les valeurs financières dépendent également des réponses à ces questions.

• Jusqu’à quel degré la Banque Centrale Européenne sera en mesure de maintenir sa politique monétaire actuelle avant de devoir amorcer une normalisation ?

• Quelles sont les mesures alternatives que peut mettre en place la Banque Centrale Européenne pour tenter de régler le problème flagrant de l’inflation après l’échec de son premier programme ?

2016 a été une année difficile pour les gérants actifs, avec une faible dispersion sur les marchés et des performances davantage liées aux rotations sectorielles qu’aux entreprises en elles-mêmes.

Si nous osions nous risquer à faire des prévisions, nous dirions que certaines de ces tendances sont vouées à disparaître à terme. En conséquence, nous ne voyons pas de raison de changer radicalement notre exposition nette ou brute, mais nous restons très prudents. Nous continuons à observer les opportunités, longues ou courtes, au cas par cas, procédure que nous avons mise en place juste après le résultat du référendum sur le Brexit. Nous continuons de penser que les investisseurs de long terme qui se concentrent avant tout sur les fondamentaux des entreprises réussiront davantage à générer de la valeur sur le long terme que s’ils suivaient les changements à court terme des sentiments de marché.