Financements dilutifs : l’AMF étudie l’évolution du cours de bourse des sociétés qui ont recours à des OCABSA ou des equity lines

La Rédaction
Le Courrier Financier

L’Autorité des marchés financiers (AMF) publie ce jeudi 13 octobre une étude sur l’évolution du cours de bourse des sociétés ayant recours à des financements dilutifs sous forme d’OCABSA ou d’equity lines. L'AMF a analysé le comportement en Bourse de 69 sociétés qui ont eu recours à des financements de type fortement dilutif. Au regard des résultats, elle réitère ses mises en garde à l’attention des différents acteurs de la Place et des investisseurs individuels.

Hausse des signalements

L’AMF a constaté ces dernières années une recrudescence des signalements et des réclamations qui émanent de particuliers — plus de 250 en 2021 soit une hausse de 232 % par rapport à 2020 et déjà plus de 200 en 2022 — ayant perdu une partie significative de leur investissement dans des sociétés cotées ayant recours à des financements sous forme d’equity lines ou d’OCABSA (obligation convertible en actions avec bon de souscription d’actions).

A la recherche de financements en fonds propres, certaines sociétés cotées peuvent recourir à des financements consistant en des augmentations de capital réservées libérées en plusieurs fois et étalées dans le temps au profit d’un investisseur financier qui n’a pas vocation à rester durablement actionnaire. Ces montages peuvent, par exemple, prendre la forme de programmes d’augmentation de capital par exercice d’options (PACEO ou equity lines) ou d’émissions d’obligations convertibles en actions avec bons de souscription d’actions (OCABSA).

Qu'est-ce que les OCABSA ?

Les OCABSA se composent de deux titres financiers émis ensemble mais pouvant être négociés séparément :

  • les obligations convertibles en actions (OCA) donnent droit à un nombre d'actions nouvelles calculé en fonction du cours de bourse à la date de conversion. La conversion s'opère à une valeur inférieure au cours de bourse, ce qui permet à l'intermédiaire financier (unique souscripteur de ces obligations) de réaliser une plus-value en revendant l'action très rapidement dans le marché au cours de bourse ;
  • des bons de souscription d'actions (BSA) qui sont attachés aux OCA. Ces bons donnent à leur porteur le droit de souscrire à une ou plusieurs actions à un prix déterminé, jusqu'à une date d'échéance.

Double risque de ce financement

Les actions issues de la conversion des OCA sont revendues très rapidement sur le marché par l’investisseur. Elles peuvent alors être achetées par des investisseurs particuliers. Le marché et notamment les actionnaires individuels supportent un double risque associé à ce financement : une dilution significative et — très souvent — une forte pression baissière sur le cours.

Pour chaque société appartenant à un échantillon de 69 entreprises, l’AMF a analysé différents indicateurs boursiers — parmi lesquels l’évolution du cours de bourse entre la première opération de financement dilutif identifiée et le 31 décembre 2021. Il ressort que :

  • 57 sociétés, soit 83 % de l’échantillon, ont vu leur cours de bourse évoluer à la baisse, avec un recul moyen de 72 % ;
  • le cours de bourse de 20 d’entre elles, soit 29 % de l’échantillon, a perdu plus de 90 % ;
  • seulement 12 sociétés, soit 17 % de l’échantillon, ont vu leur cours de bourse progresser.

Pour les entreprises dont les titres ont le plus fortement varié à la hausse ou à la baisse (+ ou – 99 %), l’AMF a étudié le nombre d’opérations réalisées, le nombre d’investisseurs impliqués dans ces opérations et les instruments financiers auxquels elles ont eu recours. L’étude montre que les sociétés dont le cours a le plus reculé ont procédé en moyenne à plus d’opérations, multiplié les contreparties différentes et eu recours à un nombre instruments financiers différents plus important par rapport aux sociétés dont le cours de bourse a le plus progressé.

Plusieurs mises en garde de l'AMF

L’étude montre également que les émetteurs dont le cours s’est le plus déprécié ont multiplié les opérations portant sur leur capital, telles que les opérations de regroupement d’actions et de réduction de la valeur nominale. Forte de ces constats, l’AMF réitère ses mises en garde et :

  • invite les émetteurs et leurs mandataires sociaux à être particulièrement vigilants avant de recourir à ce type de financement et attire leur attention sur la responsabilité qui leur incombe dans le choix et la mise en œuvre de ces instruments. Il est précisé, par ailleurs, que le recours aux procédures d’augmentation de capital au profit de catégories de personnes ou d’investisseurs ne doit pas avoir pour objet d’éluder les dispositions applicables aux augmentations de capital à une ou plusieurs personnes nommément désignées ;
  • rappelle aux émetteurs, au regard des obligations d’information du marché qui leur incombent, que les caractéristiques de ces financements et les risques associés, notamment le caractère potentiellement hautement dilutif, doivent être clairement exposés dans leur communication financière et donner une présentation équilibrée de leur situation opérationnelle et financière ;
  • rappelle aux actionnaires que ces financements sont généralement mis en place sur le fondement de délégations de compétence consenties par l'assemblée générale au conseil d'administration. Les actionnaires sont donc invités à être vigilants lors de la publication de l'ordre du jour sur les résolutions qui seront débattues et votées lors des assemblées générales, particulièrement celles visant à supprimer leur droit préférentiel de souscription ;
  • met en garde les épargnants vis-à-vis des risques spécifiques associés aux investissements dans des sociétés ayant recours à ce type de financement et notamment le risque particulièrement élevé de perte du capital investi. L’AMF invite tant les épargnants personnes physiques que tous les autres investisseurs à être particulièrement vigilants avant de prendre la décision d’investir dans les titres de sociétés cotées qui réalisent des opérations de financement dilutif successives. 
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Finance responsable — 3 questions à… Thomas Boidot-Dorémieux, Directeur du Lab Innovation chez Lamarck Group

Mathilde Ledroit
Le Courrier Financier
EXCLUSIVITÉ — La semaine de l’investissement responsable se tient du 29 septembre au 7 octobre 2022. A cette occasion, Thomas Boidot-Dorémieux, Directeur du Lab Innovation chez Lamarck Group, explique en exclusivité pour Le Courrier Financier la méthodologie de Lamarck Group en matière de « matérialisation des risques climatiques ».
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L’heure des comptes

Abdelkarim Hamidouche
Petit voyage dans temps. Pas de ceux que l’on fait en Dolorean, non, un brin de mémoire suffira.
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Le risque émetteur dans les produits structurés

Abdelkarim Hamidouche
« Je vous parle d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître ». Un temps où le risque émetteur focalisait l’attention et la crainte des investisseurs. Alors même si « vacances j’oublie tout », il est probablement utile devfaire un bref rappel sur le risque émetteur dans les produits structurés.
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Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France après 2 années de R&D.

La Rédaction
Le Courrier Financier

L'innovation d'Empreinte Emploi France réside dans sa méthodologie de collecte de données, de modélisation et d'analyse « ImpacTer ». Le modèle « ImpacTer » permet, principalement, d’évaluer les retombées socioéconomiques engendrées par l’activité d’une entreprise sur sa chaîne de valeur comme la création d’emplois et de valeur générées par l’activité de ses fournisseurs implantés sur le territoire. Il permet également d’estimer les retombées fiscales de ces entreprises ou encore les emplois induits par la consommation locale des employés de toute la chaine de valeur française.

Veuillez trouver ci-dessous le lien vers le communiqué de presse (2 pages) :

Communiqué de presse - Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France - 20.03.2024

Didier Demeestère, Président fondateur de Talence Gestion, déclare : « Nous avons développé une expertise unique et nous nous réjouissons de proposer Empreinte Emploi France à notre clientèle privée et à nos clients institutionnels. Ce fonds ISR et article 9 unique en son genre affiche un objectif d’investissement durable au service des emplois et du territoire français. Désormais, l’investisseur d’Empreinte Emploi France pourra constater les retombées socio-économiques induites par les entreprises du fonds. Cette démarche favorisant les entreprises françaises qui relocalisent en France est une réponse à l'aspiration grandissante de donner du sens à ses investissements, pour la construction d’une économie plus durable. »

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Daniel CARCELES, nouveau directeur général d’INOVÉA

La Rédaction
Le Courrier Financier

Créé en 2017 par Marc ROSTICHER, Gérard PIERREDON, Yannis HOFFMANN, et Emmanuel HARDY, 4 Conseillers en gestion de patrimoine, INOVÉA change de directeur général. Jean-Paul SERRATO qui accompagnait le réseau depuis sa création part à la retraite et passe le relais à Daniel CARCELES. 

“En 7 ans, nous avons réussi à rassembler des professionnels indépendants qui partagent la conviction que la Gestion de Patrimoine ne doit pas être réservée à une élite. Inovéa compte aujourd’hui 2000 adhérents et 65 salariés : une belle aventure humaine profonde et durable !”  explique Jean-Paul SERRATO

Le nouveau directeur général, Daniel CARCELES, 48 ans, va capitaliser sur ses expériences en France et à l’international chez DELL Technologies et American Express GBT pour accompagner le groupe dans son développement et sa croissance.

Ma décision de rejoindre INOVÉA est motivée par trois piliers fondamentaux : le profond ancrage du groupe dans des valeurs humaines essentielles, une stratégie d'accompagnement client qui repose sur une écoute attentive et précise des besoins plutôt que sur une approche exclusivement guidée par une logique de produit, et une ambition inébranlable de rester innovant en intégrant de manière proactive les changements réglementaires et les évolutions numériques. Cela dans le but de continuer à accomplir notre mission pour rendre la gestion de patrimoine accessible à tous.” détaille Daniel CARCELES.

En pleine accélération dans sa transformation numérique, INOVÉA reste néanmoins fidèle à son ADN : permettre au plus grand nombre d’épargnants de bénéficier de conseils professionnels sur mesure pour les aider à atteindre leurs projets de vie.

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Capital-risque : le groupe Angelor devient une société de gestion

La Rédaction
Le Courrier Financier

Angelor — acteur lyonnais indépendant du capital risque créé en 2008 — annonce ce mardi 24 mai avoir déposé un dossier de demande d'agrément auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF) afin de devenir société de gestion. Objectif, avoir plus de moyens à apporter aux startups financées. L’agrément société de gestion est soumis à des conditions suspensives

20 millions d'euros investis en 10 ans

Angelor a investi ces dernières années des montants d'amorçage compris entre 200 000 euros et 1 M€ par startup. Mais avec le bon développement des startups ainsi financées, Angelor s’est vue confrontée au manque de moyens pour suivre les tours de financement suivants. Cela entraîne des problèmes de dilution, de gouvernance et de droits financiers qui empêchaient les actionnaires d'Angelor de profiter de la création de valeur initiée.

Après avoir investi plus de 20 M€ en 10 ans, Angelor vise ainsi à investir 50 M€ dans les trois ans à venir, dans environ 25 startups, essentiellement de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ces investissements se feront dans trois secteurs à enjeux sociétaux : la santé, l'alimentation et l'environnement. Après cette nouvelle étape, Angelor peut désormais viser les 500 M€ sous gestion dans les 10 ans qui viennent et ainsi conforter sa place d'acteur de référence dans le capital-innovation.

Développement du groupe Angelor

« C'était le bon moment pour déposer ce dossier d'agrément à l’AMF et devenir société de gestion. Nous avons la chance d'avoir déjà la confiance de plusieurs acteurs institutionnels qui peuvent ainsi s'allier à notre actionnariat historique de dirigeants expérimentés d'entreprises établies. Les success stories vécues ces 12 derniers mois sont de bonnes preuves de notre qualité de sélection et d'accompagnement. L'équipe Angelor s'est aussi renforcée ces quatre dernières années et elle est aujourd'hui reconnue pour son professionnalisme », poursuit Sébastien Bonte, Président-Fondateur d’Angelor.  

Le statut société de gestion permettra d'accélérer le développement d'Angelor, avec l'alliance du capital expériences de ses Partners au capital financier des institutionnels. Le groupe pourra monter des fonds type FPCI, multithématiques, sectoriels ou dédiés — par exemple pour un Family Office qui voudrait avoir sa partie « Capital Innovation » ou un industriel qui voudrait soutenir l'innovation dans son secteur à travers la création de valeur. Angelor pourra ainsi investir des montants d’environ 500 000 euros en amorçage (startups), et poursuivre le financement jusqu’à 2,5 M€ dans les Série A des meilleures start-ups en phase dite de « scale-ups ».

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Entreprises : la cybersécurité, nouvel enjeu stratégique

Benoît Peloille
VEGA IM
La guerre en Ukraine a entraîné une série de sanctions économiques envers la Russie. Du côté des entreprises, le conflit remet la cybersécurité en pleine lumière. Comment aborder ce risque stratégique ? Les explications de Benoît Peloille, Stratégiste et Gérant chez VEGA IM.
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Marchés financiers : Ukraine, un risque en cache un autre

Mabrouk Chetouane
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les marchés financiers traversent une phase d'incertitude. Quels scénarios se dessinent ? Le point avec Mabrouk Chetouane, Head of Global Market Strategy, Solutions International chez Natixis IM.
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Marchés actions : quels risques pour notre système financier ?

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Cette semaine, la Banque de France et l'Autorité des marchés financiers (AMF) publient plusieurs documents d'analyse des marchés actions en France. Face aux incertitudes en 2022, les investisseurs particuliers sont-ils trop exposés aux risques ? Le point avec Le Courrier Financier.
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La SCPI Pierre Expansion Santé cède un actif parisien

La Rédaction
Le Courrier Financier

Au terme d’une consultation restreinte, PIERRE EXPANSION SANTÉ a cédé un hôtel particulier d’environ 1 000 m² et ses dépendances, anciennement à usage de maison de retraite, au groupe DELTA IM, dans le cadre d’un projet de réaménagement en établissement d'enseignement.

Cette cession permet à la SCPI de dégager une plus-value conséquente sur un actif détenu depuis 1996, et à l’acquéreur d’associer un bâtiment historique à un programme neuf en cours de construction sur une parcelle contiguë.

Le site est intégralement pré-loué à un prestigieux établissement d’enseignement italien dans le cadre d’un bail de longue durée.

La SCPI PIERRE EXPANSION SANTÉ était conseillée par les sociétés Flabeau et BNP Paribas Real Estate, ainsi que par l’Etude Michelez Notaires.

L’acquéreur était conseillé par l’étude Monceau Notaires.

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L’ANACOFI Finance d’Entreprise innove avec son Observatoire des Signaux Faibles

La Rédaction
Le Courrier Financier

La section s’est renforcée par la mise en place d’une Commission Finance d’Entreprise pilotée par Jean-Louis PICOLLO qui s’appuie sur le soutien du Président Confédéral David CHARLET.

Composé d’une dizaine de professionnels reconnus, qui rencontrent au total près de 500 chefs d’entreprise par an, elle se réuni tous les 4 mois et elle apporte aux adhérents une réflexion et une visibilité sur leurs métiers, sur les bonnes pratiques, sur les formations, et initie des contacts qui viennent ainsi enrichir notre écosystème.

Pour 2024, la section Finance d’Entreprise innove avec son OBSERVATOIRE des SIGNAUX FAIBLES.
Loin des prévisions aléatoires et des statistiques utopiques, cet OBSERVATOIRE basé sur nos remontées du terrain, a pour objectif de donner une information rapide et synthétique à nos adhérents et aux clients de nos adhérents sur des indices naissants pouvant influencer les prises de décisions des prochains mois.

Les membres de la Commission Finance d’Entreprise :

  • Fabienne GRETEAU- COFINGEST
  • Sébastien ROUZAIRE – KERIUS FINANCE
  • Ludovic SARDA – PYTHAS CAPITAL
  • Guy COHEN – INGÉNIERIE SOCIALE
  • Florent GUIGUE – EMERGEANCES
  • Nathalie DESSEAUX et Franck MAGNE – EAVEST
  • Julien DRAY – UNCONFLICTED MANAGEMENT
  • Edouard SEGUIN – PIMENT & Co
  • Jean-Louis PICOLLO – RESOLVYS
    Invités : David GANDAR et Nébojsa SRECKOVIC.
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Crise sanitaire : le risque Omicron

César Pérez Ruiz
Pictet Wealth Management
La fin de l'année 2021 s'annonce volatile, avec une forte correction des marchés à risque. Quelles perspectives dans les mois à venir ? Le point avec César Perez Ruiz, Responsable des investissements et CIO chez Pictet Wealth Management.
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Mégane Pasquini & Philippe Blez – Kirao AM : Kirao Multicaps Alpha, « dérisquer un portefeuille »

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Fin 2021, Kirao Asset Management (Kirao AM) gère un peu plus d'un milliards d'euros d'encours à travers trois fonds actions zone euros. Comment adapter son portefeuille actions au contexte de marché actuel ? Pourquoi les CGP devraient-ils s'intéresser à Kirao Multicaps Alpha ?
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