SCPI Régionales : vers un succès post crise sanitaire ?

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Après une année 2020 sous le signe de la Covid-19, l'heure est à la relance de l'économie française. En 2021, les SCPI devraient profiter de ce dynamisme post crise sanitaire. Une situation qui semble particulièrement propice aux SCPI régionales... Mais dans quelle mesure ? Le point avec Le Courrier Financier.
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Etats-Unis : quel impact pour le plan d’infrastructures ?

Enguerrand Artaz
La Financière de l'Echiquier
Aux Etats-Unis, l'administration Biden continue de déployer son plan de relance. Un peu plus d'un quart des fonds devraient servir à rénover les infrastructures. Cette stratégie va-t-elle pouvoir se mettre en place, malgré l'opposition des républicains ? Quelles perspectives pour les investisseurs ? Le point avec Enguerrand Artaz, gérant chez La Financière de l'Echiquier (LFDE).
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Meeschaert AM : marchés actions, « un réservoir de croissance fort » en 2021

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Portés par les anticipations de reprise, les marchés actions ont connu une forte hausse au S1 2021. Quelles perspectives pour les mois à venir ? Comment adapter sa gestion de portefeuille ? Pour la fin de l'année, Meeschaert AM mise sur les Small Caps et les valeurs cycliques. Explications avec Le Courrier Financier.
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France : la consommation relance la croissance

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Cette semaine, la Banque de France mesure le retour de la consommation des ménages dans ses projections macroéconomiques. Comment se profile le retour de la croissance en France d'ici la fin de l'année ? Quelles perspectives de sortie de crise à moyen terme ? Le point avec Le Courrier Financier.
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La SCPI Pierre Expansion Santé cède un actif parisien

La Rédaction
Le Courrier Financier

Au terme d’une consultation restreinte, PIERRE EXPANSION SANTÉ a cédé un hôtel particulier d’environ 1 000 m² et ses dépendances, anciennement à usage de maison de retraite, au groupe DELTA IM, dans le cadre d’un projet de réaménagement en établissement d'enseignement.

Cette cession permet à la SCPI de dégager une plus-value conséquente sur un actif détenu depuis 1996, et à l’acquéreur d’associer un bâtiment historique à un programme neuf en cours de construction sur une parcelle contiguë.

Le site est intégralement pré-loué à un prestigieux établissement d’enseignement italien dans le cadre d’un bail de longue durée.

La SCPI PIERRE EXPANSION SANTÉ était conseillée par les sociétés Flabeau et BNP Paribas Real Estate, ainsi que par l’Etude Michelez Notaires.

L’acquéreur était conseillé par l’étude Monceau Notaires.

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L’ANACOFI Finance d’Entreprise innove avec son Observatoire des Signaux Faibles

La Rédaction
Le Courrier Financier

La section s’est renforcée par la mise en place d’une Commission Finance d’Entreprise pilotée par Jean-Louis PICOLLO qui s’appuie sur le soutien du Président Confédéral David CHARLET.

Composé d’une dizaine de professionnels reconnus, qui rencontrent au total près de 500 chefs d’entreprise par an, elle se réuni tous les 4 mois et elle apporte aux adhérents une réflexion et une visibilité sur leurs métiers, sur les bonnes pratiques, sur les formations, et initie des contacts qui viennent ainsi enrichir notre écosystème.

Pour 2024, la section Finance d’Entreprise innove avec son OBSERVATOIRE des SIGNAUX FAIBLES.
Loin des prévisions aléatoires et des statistiques utopiques, cet OBSERVATOIRE basé sur nos remontées du terrain, a pour objectif de donner une information rapide et synthétique à nos adhérents et aux clients de nos adhérents sur des indices naissants pouvant influencer les prises de décisions des prochains mois.

Les membres de la Commission Finance d’Entreprise :

  • Fabienne GRETEAU- COFINGEST
  • Sébastien ROUZAIRE – KERIUS FINANCE
  • Ludovic SARDA – PYTHAS CAPITAL
  • Guy COHEN – INGÉNIERIE SOCIALE
  • Florent GUIGUE – EMERGEANCES
  • Nathalie DESSEAUX et Franck MAGNE – EAVEST
  • Julien DRAY – UNCONFLICTED MANAGEMENT
  • Edouard SEGUIN – PIMENT & Co
  • Jean-Louis PICOLLO – RESOLVYS
    Invités : David GANDAR et Nébojsa SRECKOVIC.
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Politique monétaire : la BCE garde le cap

Sebastian Paris-Horvitz
La Banque Postale Asset Management
La Banque centrale européenne (BCE) garde sa vitesse de croisière. Objectif, soutenir la zone euro à travers les rachats d'actifs de son plan de relance (PEPP). Cette stratégie est-elle la bonne, compte tenu de l'inflation qui perdure ?
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ESG : Smalt Capital lance le FCPR Eco Responsable

La Rédaction
Le Courrier Financier

Smalt Capital — acteur du capital-investissement en Région Sud — annonce ce mercredi 2 juin le lancement du FCPR Eco Responsable, qui prend en compte de manière significative les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Le fonds est également labellisé « Relance », ce qui permet aux investisseurs de donner du sens à leur épargne dans un contexte de post-crise sanitaire à travers une croissance plus responsable.

« Le FCPR Eco Responsable affirme notre engagement pour une relance plus responsable de nos territoires, tout en se fixant un objectif de performance financière. Ce fonds marque une étape importante dans notre intention de démocratiser l’accès au capital investissement non-fiscal aux investisseurs privés et leur permettre de jouer un rôle actif dans l’économie réelle de demain », commente Julien Jorge, Directeur du Pôle Retail de Smalt Capital.

7 % de rendement annuel

Le FCPR Eco Responsable financera entre huit et quinze opérations de capital développement et de capital transmission, sélectionnées à la fois sur la base de critères financiers et extra-financiers. Ce dernier axe de création de valeur s’analyse au travers de plusieurs critères — tels que l’emploi et le progrès social, la diversité, le partage de la création de valeur, la réduction de l’impact sur l’environnement, l’impact de l’entreprise au niveau régional, l’éthique des affaires, la qualité de la gouvernance, etc.

Accessible à partir de seulement 1 000 euros de souscription, ce fonds multi-sectoriel se focalisera sur des entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires compris entre 3 et 50 millions d’euros, principalement en Région Sud Provence Alpes Côte d’Azur, territoire de prédilection de Smalt Capital. Smalt Capital cible un rendement annuel net de 7 % à 7,75 % pour le FCPR Eco Responsable, selon la catégorie des parts (objectif non garanti, le fonds reste soumis à un risque de perte en capital).

Intégrer les critères ESG

Smalt Capital intègre depuis quelques années déjà l’analyse préalable des critères ESG dans le process d’investissement. Le fonds FCPR Eco Responsable adopte une démarche significativement engageante dans la prise en compte des critères extra-financiers. Cela signifie que, dès l’étape de l’identification des entreprises, le fonds intégrera des critères ESG dans son modèle de scoring puis investira dans des sociétés ayant obtenu une note minimum et s’étant engagées à améliorer ladite note.

Smalt Capital aidera les dirigeants d’entreprises à mettre en œuvre le plan d’action arrêté, assurera un suivi de la mise en œuvre du plan d’action et en rendra compte aux investisseurs. La significativité de l’approche extra-financière repose sur les engagements pris par les dirigeants dans les pactes d’actionnaires en vue d’améliorer la prise en compte des critères ESG et sur le suivi desdits engagements par Smalt Capital.

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Marchés financiers : le côté obscur

Igor de Maack
Vitalépargne Paris
Le Groupe Vitalépargne publie sa neuvième lettre mensuelle d’informations « La Plume » (juin 2021). Cette lettre est rédigée par Igor de Maack, qui a rejoint Vitalépargne pour accompagner les Associés Fondateurs dans la gestion de leurs fonds, renforcer la communication financière du Groupe et développer une clientèle Family Office.
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Plan de relance européen : enfin ou déjà ?

Clément Inbona
LFDE
Face à la crise sanitaire, l'Union européenne (UE) renforce ses fondations à travers l'adoption d'une nouvelle forme de solidarité budgétaire. Le plan de relance européen sera-t-il à la hauteur de l'enjeu ?
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Qonto et Regate unissent leurs forces pour offrir la meilleure solution de gestion financière aux TPE-PME et aux cabinets d’expertise-comptable

La Rédaction
Le Courrier Financier

Cette acquisition permet à Qonto de renforcer ses outils financiers destinés aux PME, d'introduire une offre spécifiquement conçue pour les cabinets d'expertise-comptable et illustre son ambition de devenir la solution de gestion financière de référence pour un million de PME et d'indépendants d'ici fin de 2025.

Une solution de gestion financière renforcée pour les PME européennes

Créée en 2020 et établie à Paris, Regate a développé une plateforme d'automatisation comptable et financière déjà utilisée par 10 000 TPE-PME et 500 cabinets d’expertise-comptable. En unissant leurs forces, Qonto et Regate vont créer l'offre la plus complète du marché à destination des TPE-PME et des cabinets d'expertise-comptable. Plus de 450 000 entreprises recourent déjà à Qonto pour simplifier la gestion de leurs finances, grâce à un compte professionnel en ligne complété par à des outils de gestion financière avancés. L'ajout de Regate à l'écosystème de Qonto apportera des fonctionnalités d’automatisation supplémentaires pour la gestion des comptes fournisseurs et clients, ainsi que pour la pré-comptabilité, garantissant un échange de données efficace et intégré entre les TPE-PME et leurs cabinets d’expertise-comptable.


Une offre dédiée à destination des cabinets d’expertise-comptable

L'intégration du produit et de l'équipe de Regate, permettra à Qonto de proposer une offre spécifique pour les cabinets d'expertise-comptable. Ces derniers bénéficieront d'une interface partagée avec leurs clients, depuis laquelle ils pourront en quelques instants générer leurs écritures comptables. Le tout de manière automatisée, en tirant le meilleur parti de leur outil de production historique tel que
Sage, Cegid ou ACD, leaders du marché européen.

Aujourd'hui, en France, 6 000 cabinets d'expertise-comptable utilisent déjà Qonto économisant jusqu’à deux heures par mois par client géré. Qonto aspire à faciliter encore davantage les échanges entre les PME et les cabinets d'expertise-comptable, notamment lors de l'étape cruciale de la création d'entreprise.

Dans cette optique, Qonto lancera d’ici fin mars 2024 une nouvelle fonctionnalité permettant aux cabinets d'expertise-comptable d’initier le processus de dépôt de capital au nom de leurs clients, rendant la création d’entreprise possible en moins d’une semaine.

La création d’un nouveau département dédié aux cabinets d’expertise-comptable au sein de Qonto L’équipe de Regate, forte de plus de 100 collaborateurs, rejoindra les 1 400 Qontoers pour former un nouveau département dédié aux services financiers à destination des cabinets d’expertise-comptable.

Alexis Renard et Laura Pallier, co-fondateurs de Regate, prendront la tête de ce nouveau département, respectivement en tant que Directeur Général et Directrice Produit.
Qonto a déjà démontré sa capacité à intégrer avec succès de nouvelles acquisitions, comme en témoigne le rachat de Penta, champion allemand de la fintech, en juillet 2022, dont l'intégration a été finalisée fin 2023.

Avec l'acquisition de Regate, Qonto confirme sa position de leader dans la consolidation de la fintech
européenne.

« Ce rapprochement avec Regate nous permet de proposer aux PME et aux cabinets d’expertisecomptable la solution de gestion financière la plus aboutie du marché. Cela va non seulement accélérer notre croissance, mais aussi renforcer significativement notre position de leader sur un marché hautement concurrentiel. Grâce à notre nouvelle offre spécifique, incluant les partenariats existants entre Regate et des acteurs leaders du secteur tels que Sage ou Cegid, nous sommes désormais équipés pour répondre aux besoins des cabinets d’expertise-comptable et devenir un partenaire privilégié pour eux et leurs clients », explique Alexandre Prot, CEO et cofondateur de Qonto. « Nous avons hâte d’accueillir les équipes de Regate – et au vu de leur parcours impressionnant et de leurs ambitions, je suis convaincu de leur très bonne intégration parmi nos 1 400 Qontoers. »

« Nous sommes très enthousiastes à l’idée de rejoindre Qonto et de contribuer ensemble à l'émergence d'un champion européen de la fintech. Je suis convaincue que nous avons un grand rôle à jouer, non seulement à travers le développement de l’offre produit, mais aussi en apportant notre expertise et notre expérience dans les domaines comptables et financiers - une situation gagnante tant pour nos clients que pour ceux de Qonto ! », déclare Laura Pallier, cofondatrice de Regate.

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Cours de l’or : nouveaux records historiques !

La Rédaction
Le Courrier Financier

Ce qu’il faut retenir du mois écoulé


• Nouveaux records à 1931 euros et 2098 dollars en clôture du 4 mars
• Performance 2024 : +4.2% en euros
• La perspective de baisse des taux dope le cours du le métal jaune
• Une demande chinoise robuste
• Géopolitique : enracinement et élargissement des crises


Nouveaux recordsEn ce début de mois de mars, le cours de l’or vient d’établir un nouveau record historique. Le 4 mars, au fixing du soir de Londres, Il a atteint un niveau de 1931.67 euros l’once. Après un mois de février à
l’équilibre, le métal jaune s’apprécie donc de 2.5% en mars.

Au matin du 5 mars, le cours continue même sa hausse et avoisine 1950 euros, soit une progression supplémentaire de 1% environ. A l’heure d’écrire ces lignes, le métal jaune s’apprécie de 4.2% depuis le début de l’année. A titre de comparaison, le CAC 40 s’apprécie de 5.6% depuis le début de l’année.

La photo est similaire pour le cours en dollar, avec une clôture à Londres le 4 mars au plus haut historique (2098 dollars) et une reprise le 5 mars dans le vert avec un cours de 2117 dollars.

Ces records dépassent les pics établis durant les précédentes crises, en 2020 pendant l’épidémie du Covid, en février/mars 2022 lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et fin 2023 alors que le conflit entre Israël et le Hezbollah s’enclenchait.
Pour aller plus loin : Comment est fixé le cours de l’or ?

La perspective de baisse des taux américains booste le métal jaune

L’économie américaine accumule les mauvaise nouvelles ces derniers jours : commandes de biens durables en recul de 6%, confiance des ménages en net repli, inscriptions chômage plus élevées qu’attendues, indice de confiance des directeurs d’achats en berne, etc. Il n’en fallait pas plus pour raviver les attentes d’une baisse des taux directeurs américains. Le marché estime qu’il y a maintenant 4 chances sur 5 que la réserve fédérale abaisse ses taux en juin.
Le cours de l’or est dopé par cette perspective, puisqu’il a tendance à s’apprécier en période d’assouplissement monétaire et de baisse des taux d’intérêt réels. L’histoire récente le confirme : lors des 3 dernières cycles, après la première baisse des taux directeurs (2001, 2007, et 2019), le métal jaune s’est significativement apprécié.

Si beaucoup d’analystes s’attendaient à de nouveaux records en 2024, ils étaient plutôt anticipés pour la seconde moitié de l’année. Le fait que les records soient atteints maintenant, sur de simples anticipations et non après les premières baisses effectives, laisse penser que le cours pourrait aller beaucoup plus haut. Pour mémoire c’est le scénario de JP Morgan, qui anticipe un cours à 2300 dollars début 2025.

Il convient néanmoins de rester prudent à court terme sur ces anticipations de baisse de taux. Lors de son audition prochaine au congrès (6 mars), Jerome Powell devrait réaffirmer sa volonté de maintenir une politique monétaire plus restrictive. Des chiffres économiques meilleurs que prévus, notamment au niveau de l’emploi, pourraient également tempérer l’optimisme du marché.


Une demande chinoise robuste

Selon le World Gold Council, la demande d'or en Chine a atteint un niveau record en janvier, principalement due au réapprovisionnement avant le Nouvel An chinois (festivités entre le 10 et 17 février). Cet événement crucial semble avoir tenu ses promesses : les chiffres préliminaires du ministère du Commerce indiquent que les ventes d’or et de bijoux liées au nouvel an sont en hausse de 24% par rapport à l’an dernier. Parmi les explications de la demande soutenue, la popularité de l’année du dragon, assimilée à la prospérité et au succès.

Malgré le rebond de la bourse chinoise en février, l’or valeur refuge continue d’attirer sur fond de ralentissement économique, de volatilité des marchés, et de fragilité du marché immobilier. Les ETF or chinois ont connu des entrées significatives, atteignant un niveau record de gestion d'actifs (plus de 4 milliards de dollars).

Enfin, la Banque Populaire de Chine a continué ses achats d'or pour le 15ème mois consécutif, augmentant ainsi ses réserves de 10 tonnes.


Géopolitique : enracinement et élargissement des crises.

La confrontation OTAN- Russie s’enracine. En janvier, l’opération Steadfast Defender a été lancé par l’alliance atlantique. Il s’agit du plus grand exercice militaire occidental organisé sur le sol européen depuis la fin de la guerre froide. L’ambition, clairement affichée et exprimée est de se préparer à un conflit avec la Russie. Des exercices qui font écho aux propos de haut gradés européens.

La Russie continue à affirmer sa souveraineté sur la région arctique, soulignant l'importance pour les États arctiques comme le Canada de se préparer aux défis économiques et territoriaux dans cette zone stratégiquement significative. Fin février, des élus séparatistes de Transnistrie ont demandé la protection de la Russie face aux « pression » que subiraient les russophones de ce territoire situé en Moldavie, limitrophe de l’Ukraine.

Un appel qui ressemble à celui des populations du Donbass avant l’invasion russe en Ukraine. Parallèlement, la Chine étend son influence dans l'océan Indien, comme en témoigne un scandale impliquant un prétendu 'navire de recherche' chinois détecté près des exercices militaires Inde-Maldives-Sri Lanka, montrant l'empreinte militaire et diplomatique croissante de la Chine dans la région.

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Marchés financiers : Etats-Unis, au-delà des étoiles

Alexis Bienvenu
LFDE
L'économie américaine continue de viser les étoiles. Toutefois, les marchés financiers restent volatils par crainte du retour de l'inflation. Quelles perspectives se dessinent pour les mois à venir ?
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Comment la finance peut-elle contribuer à la sortie de la crise? Le Cercle des Economistes formule 14 propositions

La Rédaction
Le Courrier Financier

La finance, souvent perçue comme trop risquée, est un levier indispensable et actionnable immédiatement pour accompagner la sortie de crise

La mobilisation des 160 milliards d’euros d’épargne supplémentaire accumulés par les Français ces derniers mois sera une clé de la relance. Il ne faut pas non plus négliger le potentiel que peuvent avoir la finance et ses innovations pour accompagner les transformations structurelles de notre économie, notamment son « verdissement ». Mais encore faut-il mettre en place les bons dispositifs qui permettront à la finance de contribuer à la sortie de crise tout en garantissant un risque acceptable et une efficacité importante de ces outils. 

Pour que la finance contribue à la sortie de crise, le Cercle des économistes formule 14 propositions

Axe 1 > Mobiliser l'épargne pour relancer l'économie.

  1. Réconcilier l’exigence de rentabilité des marchés financiers et la faible rentabilité des projets de long terme, ainsi que le risque associé à l’ensemble des investissements, en conjuguant les financements privés et publics à travers Bpifrance, et en donnant des garanties publiques sur l’épargne des seniors engagée dans ces projets.
  2. Réformer la fiscalité de l’épargne afin d’inciter les français à investir dans des produits plus risqués et à plus long terme, qui permettent de financer les entreprises.
  3. Instaurer une garantie à terme et non une garantie à chaque instant de l’assurance-vie, comme c’est actuellement le cas en pratique pour l’assurance-vie en euros, afin de permettre la diversification des portefeuilles des assureurs.
  4. Créer des institutions publiques de titrisation de crédits des ménages, à l’image des agences Freddie Mac et Fanny Mae aux Etats-Unis, afin de transférer une partie du risque vers l’Etat et permettre aux ménages d’allonger leurs horizons de placement.
  5. Éduquer à la culture du risque dès le secondaire, afin d’améliorer en profondeur la culture économique et financière des ménages.

Axe 2 > Maitriser l'endettement pour conforter la reprise.

  1. Revoir les normes prudentielles internationales « Bâle III » pour permettre aux banques centrales d’assurer la stabilité financière sans avoir à augmenter trop violemment leurs taux d’intérêt. Cela passe par le durcissement des règles d’allocation du crédit et de celles des banques centrales en matière de rachats d’actifs.

Axe 3 > Renforcer la confiance dans les marchés financiers, porter et accompagner leurs transformations.

  1. Investir massivement dans la recherche car elle sera la clé pour le développement du financement de l’économie.
  2. Renforcer la régulation et la supervision des « Special Purpose Acquisition Companies » (SPACs, sociétés créées ad hoc pour financer différentes opérations non encore identifiées à leur création) afin de permettre à ces dispositifs de se développer tout en veillant à la protection des investisseurs.
  3. Contrôler l’émergence des « stable coins », émises par les Big Techs (comme Facebook), qui constituent un véritable changement d’échelle des monnaies privées.
  4. Investir considérablement et rapidement dans la cybersécurité, car le développement des marchés ne peut souffrir de failles de sécurité déjà importantes.

Axe 4 > Créer les conditions d'une finance de la transition écologique et de l'essor de la finance "verte".

  1. Déterminer les critères d’une finance de la transition écologique, afin d’accompagner les entreprises qui se tournent vers un modèle « vert » à moyen terme.
  2. Définir un sentier de croissance du prix du carbone pour les années à venir, dans le cadre d’un accord international contraignant pour les Etats. Cela permettrait aux investisseurs de réduire l’incertitude sur les rendements futurs des actifs « verts ».
  3. Revoir les règles de « Bâle III » et « Solvency II » pour encourager les financements « verts » et à impact environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
  4. Établir une taxonomie internationale unique sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), afin que tous les marchés, investisseurs et autres acteurs de l’économie aient un référentiel commun.

Les replays de l’ensemble des débats seront disponibles sur cette page
à partir du mercredi 19 mai

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