Intelligence artificielle : 700 millions d’algorithmes et moi, et moi, et moi

Rolando Grandi
La Financière de l'Echiquier
Le développement économique repose de plus en plus sur celui de la technologie du Big Data. Quel est le rôle économique de l'intelligence artificielle (IA) ? Quelles sont les perspectives de développement du secteur ? Quel rôle social pour l'IA ?
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Marchés : analogie entre le cycle actuel et le début des années 2000

Benoît Peloille
VEGA IM
Hausse des actions, valorisations de certains actifs risqués, ralentissement de l'activité... Le cycle économique actuel rappelle celui du début des années 2000. Quelles similitudes et quelles différences pour les investisseurs sur les marchés financiers ? Benoît Peloille, Gérant chez VEGA IM, partage son analyse.
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Pays d’Asie émergente : où en est la croissance ?

Julien-Pierre Nouen
Lazard Frères Gestion
Fin mai 2019, les chiffres officiels montrent un ralentissement de la croissance dans les pays d'Asie émergente. Cette zone subit le contrecoup de la guerre commerciale sino-américaine. Quelles perspectives se dessinent pour les investisseurs ? Julien-Pierre Nouen, Directeur des études économiques et de la gestion diversifiée chez Lazard Frères Gestion, partage son analyse.
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Numérisation de l’économie : l’OCDE veut résoudre les défis fiscaux

La Rédaction
Le Courrier Financier

L'Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) annonce ce vendredi 31 mai sa volonté de résoudre les défis fiscaux que soulève la numérisation de l'économie. L'OCDE s'est aussi engagée à poursuivre ses efforts pour parvenir à une solution de long terme, fondée sur un consensus d'ici fin 2020.

Dans cette optique, les 129 membres du Cadre inclusif sur l'érosion de la base d’imposition et le transfert des bénéfices (BEPS) de l’OCDE et du G20 ont adopté une feuille de route (en anglais). Ce programme de travail définit la marche à suivre pour aboutir à un nouvel accord mondial, destiné à taxer les entreprises multinationales.

Un programme de travail qui s'appuie sur 2 piliers

Le document a reçu l'approbation des 289 délégués présents à la réunion plénière du Cadre inclusif, qui s'est tenue les mardi 28 et mercredi 29 mai. Ces délégués venaient des 99 pays et juridictions membres de l'OCDE, ainsi que des 10 organisations ayant le statut d'observateur. Cette feuille de route sera présentée par Angel Gurria — Secrétaire général de l'OCDE — aux ministres des Finances du G20 pour approbation, lors de leur réunion ministérielle des 8 et 9 juin qui se tiendra à Fukuoka, au Japon.

Ce programme de travail s'appuie sur l'analyse de la Note politique publiée en janvier 2019 et sur l’issue de la consultation publique tenue en mars 2019. Il appelle à l'intensification des discussions internationales, et explore les problématiques techniques à résoudre autour de deux piliers.

  • Le premier pilier cherche à déterminer où l’impôt devrait être payé et sur quelle base (le « lien »). Il se penche aussi sur la partie des bénéfices à imposer dans les juridictions où se situent les clients ou les utilisateurs (la « répartition des bénéfices »).
  • Le deuxième pilier examine l'hypothèse d'un système pour s’assurer que les entreprises multinationales — dans l'économie numérique et au-delà — paient un niveau minimum d'impôt. Cet outil permettrait aux Etats de protéger leur assiette fiscale du transfert des bénéfices vers des juridictions à imposition faible ou nulle. Il vise à résoudre les problèmes identifiés par l’initiative BEPS de l’OCDE et du G20.

Vers un aboutissement des travaux en 2020 ?

En 2015, l’OCDE estimait que les pertes de recettes entraînées par les pratiques de BEPS pourraient s’élever jusqu’à 240 milliards de dollars américains, soit jusqu’à 10 % des recettes fiscales globales. La communauté internationale a ainsi créé le Cadre inclusif pour coordonner les mesures internationales, afin de lutter contre les pratiques de BEPS et d'améliorer les règles fiscales internationales.

D'après le Cadre Inclusif, le travail technique doit encore être complété par une évaluation de l'impact des propositions sur les recettes, la croissance et les investissements des gouvernements. Les pays qui ont participé à l'élaboration de la feuille de route espèrent un accord politique rapide — idéalement avant la fin de l'année 2019 — pour voir les travaux aboutir en 2020.

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La SCPI Pierre Expansion Santé cède un actif parisien

La Rédaction
Le Courrier Financier

Au terme d’une consultation restreinte, PIERRE EXPANSION SANTÉ a cédé un hôtel particulier d’environ 1 000 m² et ses dépendances, anciennement à usage de maison de retraite, au groupe DELTA IM, dans le cadre d’un projet de réaménagement en établissement d'enseignement.

Cette cession permet à la SCPI de dégager une plus-value conséquente sur un actif détenu depuis 1996, et à l’acquéreur d’associer un bâtiment historique à un programme neuf en cours de construction sur une parcelle contiguë.

Le site est intégralement pré-loué à un prestigieux établissement d’enseignement italien dans le cadre d’un bail de longue durée.

La SCPI PIERRE EXPANSION SANTÉ était conseillée par les sociétés Flabeau et BNP Paribas Real Estate, ainsi que par l’Etude Michelez Notaires.

L’acquéreur était conseillé par l’étude Monceau Notaires.

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L’ANACOFI Finance d’Entreprise innove avec son Observatoire des Signaux Faibles

La Rédaction
Le Courrier Financier

La section s’est renforcée par la mise en place d’une Commission Finance d’Entreprise pilotée par Jean-Louis PICOLLO qui s’appuie sur le soutien du Président Confédéral David CHARLET.

Composé d’une dizaine de professionnels reconnus, qui rencontrent au total près de 500 chefs d’entreprise par an, elle se réuni tous les 4 mois et elle apporte aux adhérents une réflexion et une visibilité sur leurs métiers, sur les bonnes pratiques, sur les formations, et initie des contacts qui viennent ainsi enrichir notre écosystème.

Pour 2024, la section Finance d’Entreprise innove avec son OBSERVATOIRE des SIGNAUX FAIBLES.
Loin des prévisions aléatoires et des statistiques utopiques, cet OBSERVATOIRE basé sur nos remontées du terrain, a pour objectif de donner une information rapide et synthétique à nos adhérents et aux clients de nos adhérents sur des indices naissants pouvant influencer les prises de décisions des prochains mois.

Les membres de la Commission Finance d’Entreprise :

  • Fabienne GRETEAU- COFINGEST
  • Sébastien ROUZAIRE – KERIUS FINANCE
  • Ludovic SARDA – PYTHAS CAPITAL
  • Guy COHEN – INGÉNIERIE SOCIALE
  • Florent GUIGUE – EMERGEANCES
  • Nathalie DESSEAUX et Franck MAGNE – EAVEST
  • Julien DRAY – UNCONFLICTED MANAGEMENT
  • Edouard SEGUIN – PIMENT & Co
  • Jean-Louis PICOLLO – RESOLVYS
    Invités : David GANDAR et Nébojsa SRECKOVIC.
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Brexit : les sénateurs prônent la fermeté face à une nouvelle demande de report du Royaume-Uni

La Rédaction
Le Courrier Financier

Christian Cambon (Les Républicains, Val-de-Marne) — président de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat — et Jean Bizet (Les Républicains, Manche) — président de la commission des affaires européennes du Sénat — ont écrit ce mercredi 10 avril au Président de la République pour lui recommander la fermeté face à la nouvelle demande britannique de report du Brexit. « L'Union européenne doit éviter à tout prix que son avenir ne dépende de la bonne volonté britannique » estiment-ils, pointant des risques à la fois d’ordre politique et juridique.

L'Europe ne peut plus attendre

Les deux présidents de commissions — chargés du groupe de suivi du Sénat sur le Brexit et la Refondation de l’Union européenne — considèrent qu'il y a plus de 2 ans que l'Union européenne consacre son énergie à organiser la sortie du Royaume-Uni. Les défis auxquels l'Union est confrontée ne peuvent désormais plus attendre.

« Face à la montée des populismes, à la crise migratoire, au terrorisme, à la transition énergétique, aux enjeux de la numérisation, à la concurrence de la Chine, à l'extraterritorialité des lois américaines, il nous faut maintenant refonder l'Europe à 27 », déclare Christian Cambon.

Un Brexit au plus tard le 30 juin ?

« Le 2 juillet 2019 se tiendra la session inaugurale du nouveau Parlement européen ; il n'est pas envisageable que des députés européens britanniques participent aux décisions structurantes pour l'avenir de l'Union européenne », considère Jean Bizet.

Les deux présidents de commissions souhaitent que tout nouveau report de la date du Brexit soit conditionné à une clarification immédiate des intentions britanniques, et assortie d'un calendrier contraignant qui conduise le Brexit à se produire au plus tard le 30 juin 2019.

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Marchés financiers : les signes d’un ralentissement économique

Tomas Hildebrandt
Evli Fund Management Company
Courbes des rendements, taux d'intérêt, tensions commerciales... Les marchés financiers montrent des signes de ralentissement économique en ce début d'année 2019. Quel pourrait-être l'ampleur et la durée de la récession ? Tomas Hildebrandt, Gérant Senior chez Evli Fund Management Company Ltd, donne son éclairage.
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Economie mondiale : vers un triple changement de cap en 2019 et 2020 ?

La Rédaction
Le Courrier Financier

Euler Hermes — société d'assurance-crédit française — a publié le 21 mars dernier son étude intitulée « The Big Switch » (en anglais), qui présente ses prévisions macroéconomiques pour 2019 et 2020. Euler Hermes — marque du groupe Allianz — estime que l’économie internationale va croître de +2,9 % en 2019 et +2,7 % en 2020 (+3,1 % en 2018), et qu’elle connaîtra un triple changement de cap majeur.

Trois changements de cap majeur

  • La Chine devrait devenir le premier moteur de la croissance mondiale, au détriment des Etats-Unis. Euler Hermes prévoit une rapide décélération pour l’économie américaine, dont la croissance passerait de +2,9 % en 2018 à +2,5 % en 2019 et +1,7 % en 2020. Dans le même temps, la croissance chinoise devrait rester relativement résiliente, aux alentours de +6,4 %, grâce à un stimulus budgétaire et monétaire proactif. La Chine sera donc la principale contributrice à la croissance mondiale en 2019 et 2020, en lieu et place des Etats-Unis.
  • La politique monétaire devrait changer d’orientation à l’échelle mondiale. Après une phase généralisée de resserrement monétaire, le déclin de l’inflation pousse les banques centrales à changer leur fusil d’épaule en explorant à nouveau la piste expansionniste. La plupart d’entre elles, dont la FED et la BCE, ont déjà significativement changé de ton dans leur communication, avec une orientation plus accommodante.
  • Cette année, le commerce mondial pourrait également connaître un changement important, avec une réduction de l’incertitude relative aux tractations sino-américaines, qui a coûté -0,45 point à la croissance des échanges internationaux en 2018. Une issue positive aux discussions entre la Chine et les Etats-Unis devrait jouer stabiliser la croissance de l’économie et du commerce mondial.

Bonnes perspectives pour l'Europe et les pays émergents

Dans son étude, Euler Hermes se penche également sur les pays émergents. Ces derniers semblent les mieux positionnés pour profiter de la combinaison des trois changements majeurs définis ci-dessus. Le leader mondial de l’assurance-crédit estime ainsi que les émergents seront les grands gagnants économiques des années 2019 et 2020. Par exemple, la croissance brésilienne devrait accélérer à +2% en 2019 et +2,5 % en 2020 (+1,1 % en 2018).

Le triple changement de cap qui attend l’économie mondiale lors des deux prochaines années est également une bonne nouvelle pour les économies exportatrices, dont les pays européens. Ces derniers ont particulièrement souffert face aux déclarations de guerre commerciale sino-américaine et aux menaces de hausse des taxes américaines sur les importations automobiles. Pour l’Allemagne notamment, qui est tombée en récession industrielle au second semestre 2018, Euler Hermes estime que le pire est désormais passé.

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Momentum – Le retour des banques centrales

Roxane Nojac
Le Courrier Financier
Les banques centrales sont à nouveau à la manoeuvre face au ralentissement sévère de l'économie mondiale. Notre expert Waldemar Brun-Theremin vous livre son analyse dans ce nouveau Momentum, votre incontournable rendez-vous financier !
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Qonto et Regate unissent leurs forces pour offrir la meilleure solution de gestion financière aux TPE-PME et aux cabinets d’expertise-comptable

La Rédaction
Le Courrier Financier

Cette acquisition permet à Qonto de renforcer ses outils financiers destinés aux PME, d'introduire une offre spécifiquement conçue pour les cabinets d'expertise-comptable et illustre son ambition de devenir la solution de gestion financière de référence pour un million de PME et d'indépendants d'ici fin de 2025.

Une solution de gestion financière renforcée pour les PME européennes

Créée en 2020 et établie à Paris, Regate a développé une plateforme d'automatisation comptable et financière déjà utilisée par 10 000 TPE-PME et 500 cabinets d’expertise-comptable. En unissant leurs forces, Qonto et Regate vont créer l'offre la plus complète du marché à destination des TPE-PME et des cabinets d'expertise-comptable. Plus de 450 000 entreprises recourent déjà à Qonto pour simplifier la gestion de leurs finances, grâce à un compte professionnel en ligne complété par à des outils de gestion financière avancés. L'ajout de Regate à l'écosystème de Qonto apportera des fonctionnalités d’automatisation supplémentaires pour la gestion des comptes fournisseurs et clients, ainsi que pour la pré-comptabilité, garantissant un échange de données efficace et intégré entre les TPE-PME et leurs cabinets d’expertise-comptable.


Une offre dédiée à destination des cabinets d’expertise-comptable

L'intégration du produit et de l'équipe de Regate, permettra à Qonto de proposer une offre spécifique pour les cabinets d'expertise-comptable. Ces derniers bénéficieront d'une interface partagée avec leurs clients, depuis laquelle ils pourront en quelques instants générer leurs écritures comptables. Le tout de manière automatisée, en tirant le meilleur parti de leur outil de production historique tel que
Sage, Cegid ou ACD, leaders du marché européen.

Aujourd'hui, en France, 6 000 cabinets d'expertise-comptable utilisent déjà Qonto économisant jusqu’à deux heures par mois par client géré. Qonto aspire à faciliter encore davantage les échanges entre les PME et les cabinets d'expertise-comptable, notamment lors de l'étape cruciale de la création d'entreprise.

Dans cette optique, Qonto lancera d’ici fin mars 2024 une nouvelle fonctionnalité permettant aux cabinets d'expertise-comptable d’initier le processus de dépôt de capital au nom de leurs clients, rendant la création d’entreprise possible en moins d’une semaine.

La création d’un nouveau département dédié aux cabinets d’expertise-comptable au sein de Qonto L’équipe de Regate, forte de plus de 100 collaborateurs, rejoindra les 1 400 Qontoers pour former un nouveau département dédié aux services financiers à destination des cabinets d’expertise-comptable.

Alexis Renard et Laura Pallier, co-fondateurs de Regate, prendront la tête de ce nouveau département, respectivement en tant que Directeur Général et Directrice Produit.
Qonto a déjà démontré sa capacité à intégrer avec succès de nouvelles acquisitions, comme en témoigne le rachat de Penta, champion allemand de la fintech, en juillet 2022, dont l'intégration a été finalisée fin 2023.

Avec l'acquisition de Regate, Qonto confirme sa position de leader dans la consolidation de la fintech
européenne.

« Ce rapprochement avec Regate nous permet de proposer aux PME et aux cabinets d’expertisecomptable la solution de gestion financière la plus aboutie du marché. Cela va non seulement accélérer notre croissance, mais aussi renforcer significativement notre position de leader sur un marché hautement concurrentiel. Grâce à notre nouvelle offre spécifique, incluant les partenariats existants entre Regate et des acteurs leaders du secteur tels que Sage ou Cegid, nous sommes désormais équipés pour répondre aux besoins des cabinets d’expertise-comptable et devenir un partenaire privilégié pour eux et leurs clients », explique Alexandre Prot, CEO et cofondateur de Qonto. « Nous avons hâte d’accueillir les équipes de Regate – et au vu de leur parcours impressionnant et de leurs ambitions, je suis convaincu de leur très bonne intégration parmi nos 1 400 Qontoers. »

« Nous sommes très enthousiastes à l’idée de rejoindre Qonto et de contribuer ensemble à l'émergence d'un champion européen de la fintech. Je suis convaincue que nous avons un grand rôle à jouer, non seulement à travers le développement de l’offre produit, mais aussi en apportant notre expertise et notre expérience dans les domaines comptables et financiers - une situation gagnante tant pour nos clients que pour ceux de Qonto ! », déclare Laura Pallier, cofondatrice de Regate.

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Cours de l’or : nouveaux records historiques !

La Rédaction
Le Courrier Financier

Ce qu’il faut retenir du mois écoulé


• Nouveaux records à 1931 euros et 2098 dollars en clôture du 4 mars
• Performance 2024 : +4.2% en euros
• La perspective de baisse des taux dope le cours du le métal jaune
• Une demande chinoise robuste
• Géopolitique : enracinement et élargissement des crises


Nouveaux recordsEn ce début de mois de mars, le cours de l’or vient d’établir un nouveau record historique. Le 4 mars, au fixing du soir de Londres, Il a atteint un niveau de 1931.67 euros l’once. Après un mois de février à
l’équilibre, le métal jaune s’apprécie donc de 2.5% en mars.

Au matin du 5 mars, le cours continue même sa hausse et avoisine 1950 euros, soit une progression supplémentaire de 1% environ. A l’heure d’écrire ces lignes, le métal jaune s’apprécie de 4.2% depuis le début de l’année. A titre de comparaison, le CAC 40 s’apprécie de 5.6% depuis le début de l’année.

La photo est similaire pour le cours en dollar, avec une clôture à Londres le 4 mars au plus haut historique (2098 dollars) et une reprise le 5 mars dans le vert avec un cours de 2117 dollars.

Ces records dépassent les pics établis durant les précédentes crises, en 2020 pendant l’épidémie du Covid, en février/mars 2022 lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et fin 2023 alors que le conflit entre Israël et le Hezbollah s’enclenchait.
Pour aller plus loin : Comment est fixé le cours de l’or ?

La perspective de baisse des taux américains booste le métal jaune

L’économie américaine accumule les mauvaise nouvelles ces derniers jours : commandes de biens durables en recul de 6%, confiance des ménages en net repli, inscriptions chômage plus élevées qu’attendues, indice de confiance des directeurs d’achats en berne, etc. Il n’en fallait pas plus pour raviver les attentes d’une baisse des taux directeurs américains. Le marché estime qu’il y a maintenant 4 chances sur 5 que la réserve fédérale abaisse ses taux en juin.
Le cours de l’or est dopé par cette perspective, puisqu’il a tendance à s’apprécier en période d’assouplissement monétaire et de baisse des taux d’intérêt réels. L’histoire récente le confirme : lors des 3 dernières cycles, après la première baisse des taux directeurs (2001, 2007, et 2019), le métal jaune s’est significativement apprécié.

Si beaucoup d’analystes s’attendaient à de nouveaux records en 2024, ils étaient plutôt anticipés pour la seconde moitié de l’année. Le fait que les records soient atteints maintenant, sur de simples anticipations et non après les premières baisses effectives, laisse penser que le cours pourrait aller beaucoup plus haut. Pour mémoire c’est le scénario de JP Morgan, qui anticipe un cours à 2300 dollars début 2025.

Il convient néanmoins de rester prudent à court terme sur ces anticipations de baisse de taux. Lors de son audition prochaine au congrès (6 mars), Jerome Powell devrait réaffirmer sa volonté de maintenir une politique monétaire plus restrictive. Des chiffres économiques meilleurs que prévus, notamment au niveau de l’emploi, pourraient également tempérer l’optimisme du marché.


Une demande chinoise robuste

Selon le World Gold Council, la demande d'or en Chine a atteint un niveau record en janvier, principalement due au réapprovisionnement avant le Nouvel An chinois (festivités entre le 10 et 17 février). Cet événement crucial semble avoir tenu ses promesses : les chiffres préliminaires du ministère du Commerce indiquent que les ventes d’or et de bijoux liées au nouvel an sont en hausse de 24% par rapport à l’an dernier. Parmi les explications de la demande soutenue, la popularité de l’année du dragon, assimilée à la prospérité et au succès.

Malgré le rebond de la bourse chinoise en février, l’or valeur refuge continue d’attirer sur fond de ralentissement économique, de volatilité des marchés, et de fragilité du marché immobilier. Les ETF or chinois ont connu des entrées significatives, atteignant un niveau record de gestion d'actifs (plus de 4 milliards de dollars).

Enfin, la Banque Populaire de Chine a continué ses achats d'or pour le 15ème mois consécutif, augmentant ainsi ses réserves de 10 tonnes.


Géopolitique : enracinement et élargissement des crises.

La confrontation OTAN- Russie s’enracine. En janvier, l’opération Steadfast Defender a été lancé par l’alliance atlantique. Il s’agit du plus grand exercice militaire occidental organisé sur le sol européen depuis la fin de la guerre froide. L’ambition, clairement affichée et exprimée est de se préparer à un conflit avec la Russie. Des exercices qui font écho aux propos de haut gradés européens.

La Russie continue à affirmer sa souveraineté sur la région arctique, soulignant l'importance pour les États arctiques comme le Canada de se préparer aux défis économiques et territoriaux dans cette zone stratégiquement significative. Fin février, des élus séparatistes de Transnistrie ont demandé la protection de la Russie face aux « pression » que subiraient les russophones de ce territoire situé en Moldavie, limitrophe de l’Ukraine.

Un appel qui ressemble à celui des populations du Donbass avant l’invasion russe en Ukraine. Parallèlement, la Chine étend son influence dans l'océan Indien, comme en témoigne un scandale impliquant un prétendu 'navire de recherche' chinois détecté près des exercices militaires Inde-Maldives-Sri Lanka, montrant l'empreinte militaire et diplomatique croissante de la Chine dans la région.

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Croissance : perspectives positives pour l’Asie

Mike Shiao
Malgré la volatilité de ce début d’année, les marchés d’Asie hors Japon devraient continuer de s’apprécier en 2018.
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Frustration sur les marchés en mars

Clément Duval
Keren Finance
Le mois de mars aura été presque autant agité que le précédent, ayant lui aussi son lot de nouvelles positives enchainées avec de moins bonnes, faisant baisser les différents indices de près de 3% sur la période.
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