Brexit : les sénateurs prônent la fermeté face à une nouvelle demande de report du Royaume-Uni

Actualités - Les sénateurs ont écrit cette semaine au Président de la République, afin de lui recommander la fermeté face aux nouvelles demandes britanniques de report du Brexit. Pour les élus, l'Europe ne peut plus attendre pour se consacrer à de nouveaux défis et préparer son avenir.

Christian Cambon (Les Républicains, Val-de-Marne) — président de la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat — et Jean Bizet (Les Républicains, Manche) — président de la commission des affaires européennes du Sénat — ont écrit ce mercredi 10 avril au Président de la République pour lui recommander la fermeté face à la nouvelle demande britannique de report du Brexit. « L’Union européenne doit éviter à tout prix que son avenir ne dépende de la bonne volonté britannique » estiment-ils, pointant des risques à la fois d’ordre politique et juridique.

L’Europe ne peut plus attendre

Les deux présidents de commissions — chargés du groupe de suivi du Sénat sur le Brexit et la Refondation de l’Union européenne — considèrent qu’il y a plus de 2 ans que l’Union européenne consacre son énergie à organiser la sortie du Royaume-Uni. Les défis auxquels l’Union est confrontée ne peuvent désormais plus attendre.

« Face à la montée des populismes, à la crise migratoire, au terrorisme, à la transition énergétique, aux enjeux de la numérisation, à la concurrence de la Chine, à l’extraterritorialité des lois américaines, il nous faut maintenant refonder l’Europe à 27 », déclare Christian Cambon.

Un Brexit au plus tard le 30 juin ?

« Le 2 juillet 2019 se tiendra la session inaugurale du nouveau Parlement européen ; il n’est pas envisageable que des députés européens britanniques participent aux décisions structurantes pour l’avenir de l’Union européenne », considère Jean Bizet.

Les deux présidents de commissions souhaitent que tout nouveau report de la date du Brexit soit conditionné à une clarification immédiate des intentions britanniques, et assortie d’un calendrier contraignant qui conduise le Brexit à se produire au plus tard le 30 juin 2019.

La Rédaction - Le Courrier Financier

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