M&G lance un ELTIF pour élargir l’accès au crédit privé

La Rédaction
Le Courrier Financier

M&G Investments — société d'épargne et d'investissement — annonce ce lundi 6 novembre lancer son premier fonds européen d’investissement de long terme (ELTIF), la stratégie M&G Corporate Credit Opportunities. Dotée d’un encours de 500 M€ au moment de son lancement, cette stratégie cible les meilleures opportunités dans l’univers du marché du crédit privé. Elle a été lancée par la division Marchés privés de M&G, qui gère actuellement 86 Mds€. Le fonds sera géré par l’équipe Crédit privé de M&G, qui investit dans ce secteur depuis 1999.

L’équipe Crédit privé de M&G est active depuis près de 25 ans sur le marché privé des prêts aux entreprises européennes. Elle gère actuellement environ 20 Mds€ pour différents types de clients interne ou externe au groupe, dont le With Profits Fund de Prudential, qui investira 500 M€ dans la nouvelle stratégie. L’ELTIF M&G Corporate Credit Opportunities est actuellement proposé aux investisseurs professionnels. M&G prévoit d’élargir l’accès à cette stratégie dès le début de l’année 2024.

Opportunités de diversification

« Face au nombre croissant d’entreprises qui cherchent des financements privés et avec un des cycles de hausse des taux les plus agressifs depuis des décennies, les opportunités offertes aux investisseurs dans le secteur du crédit privé ont rarement été aussi intéressantes », explique M&G Investments dans un communiqué. Le fonds ELTIF M&G Corporate Credit Opportunities va proposer ces opportunités à une base d’investisseurs plus large, sur une classe d’actifs traditionnellement réservée uniquement aux investisseurs institutionnels.

Avec un objectif de performance à moyen terme d’Euribor +5-6 % brut de frais et des rendements cibles bruts estimés à 9-10 % à fin octobre 2023, le crédit privé peut offrir aux investisseurs une opportunité de diversification par rapport aux marchés publics. Il apporte aussi une protection contre le risque de taux, compte tenu de son univers essentiellement à taux variable. Par ailleurs, il garantit des flux de revenus stables, qui ont historiquement démontrer leur capacité à performer à travers différents cycles économiques.

Deux poches dans le fonds

Afin de fournir aux investisseurs un portefeuille diversifié et capable de s’adapter aux conditions de marché, la stratégie mélangera différentes classes d’actifs. Par ailleurs, elle ajustera leurs pondérations afin de profiter de la meilleure valeur relative possible. La stratégie sera composée de deux poches :

  • une première, illiquide, sera dédiée à des prêts à des entreprises et investira dans les meilleures opportunités avec des rendements plus élevés. Elle devrait représenter 15 % à 30 % du portefeuille. Objectif, cibler les opportunités dans l’univers des financements directs aux grandes et moyennes entreprises ainsi que les prêts juniors assortis de clauses de prêts strictes ;
  • la deuxième, dédiée au crédit d’entreprise liquide, devrait représenter quant à elle entre 70 % et 85 % du portefeuille. Elle sera principalement axée sur des prêts syndiqués seniors (senior secured syndicated loans) à taux variable.

Rendements à taux variables

« Étant donné l’incertitude persistante autour des taux d’intérêt et de l’inflation, le crédit privé représente une source attractive de rendements à taux variables, stables et décorrélés. La forte croissance du capital-investissement au cours de la dernière décennie a démocratisé cette classe d’actif de niche et fait évoluer la profondeur et la diversité du marché du crédit aux entreprises », explique Catherine Ross, Responsable du Crédit privé chez M&G.

« Dans le secteur du crédit privé, les rendements peuvent sembler particulièrement attrayants, mais l’évolution rapide des taux d’intérêt a des répercussions directes sur les bilans des entreprises. Il est donc essentiel de faire preuve de sélectivité et de posséder une solide expérience sur ce marché afin de pouvoir distinguer les gagnants des perdants », ajoute-elle.

« Nous constatons une demande croissante de la part de nos clients européens pour des opportunités d’investissement sur les marchés privés car ils sont à la recherche de diversification et de performances décorrélées. L’évolution de la réglementation relative aux ELTIF élargira l’accès aux stratégies d’investissement sur les marchés privés en Europe de manière significative », indique Brice Anger, Directeur Général France, chez M&G.

« En lançant cette stratégie avec 500 millions d’euros dès le premier jour, nos clients bénéficieront directement des avantages que procurent un fonds d’une taille significative avec un degré élevé de diversification », conclut-il.

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Courtage en crédit : crise sanitaire, le monde d’après

La Rédaction
Le Courrier Financier

Plus de deux mois après le déconfinement, Eloa — plateforme collaborative de distribution de crédits et assurances B2B2C — a souhaité comprendre comment les courtiers IOBSP et MIOBSP ont géré la crise sanitaire. La plateforme publie ce jeudi 30 juillet les résultats de sa dernière étude.

Eloa s’est intéressée aux problématiques rencontrées ainsi qu’à leurs conséquences réelles et effectives. L’objectif de cette étude consiste à identifier les nouveaux besoins des courtiers IOBSP et MIOBSP pour appréhender l’évolution future du courtage en crédit.

Métier de courtier, une activité aux multiples services

Une clientèle exigeante, un contexte économique incertain, les courtiers IOBSP et MIOBSP doivent diversifier leur activité. Désormais le cœur de métier des sondés ne repose plus sur un seul et unique service.

Si le crédit immobilier apparaît comme le produit incontournable pour 100 % des sondés, 32 % s’orientent aussi vers le rachat de crédits et 36 % vers la renégociation de crédits.

Mais ce n’est pas tout, parmi les courtiers ayant répondu à l'enquête 72 % proposent des services additionnels, dans 97 % des cas il s’agit de l’assurance emprunteur et dans 35 % des cas du crédit consommation.

Courtiers, comment acquérir de nouveaux prospects

Pour pérenniser et développer leur activité, l’objectif principal des professionnels est d’accroître leur portefeuille clients. Les courtiers n’échappent pas à cette règle et sont 98 % à bénéficier des recommandations de leurs clients pour acquérir de nouveaux prospects.

Mais ils ne s’arrêtent pas là et multiplient les stratégies pour obtenir des leads : 4 % des répondants utilisent la prospection téléphonique, 30 % la prospection terrain, 38 % leur site internet, 9 % l’emailing et 83 % ont recours à un réseau d’apporteurs d’affaires.

Si la taille et la notoriété de la structure auront un impact sur le nombre de dossiers traités, la mise en place de ces différentes actions commerciales influencera le développement de l’entreprise. De ce fait, la quantité moyenne de projets réalisés est assez hétérogène selon les courtiers. Chaque mois, 21 % des sondés traitent en moyenne entre une et cinq demandes, 40 % entre cinq et dix, et 38 % plus de dix.

Baisse d’activité pendant le confinement

Comme on pouvait l’imaginer pendant le confinement la majorité des courtiers (60 %) ont vu leur activité ralentir ou même parfois s’arrêter (30 %). Non sans conséquence puisque 43 % ont connu le chômage partiel et 62 % estiment devoir faire face à des problèmes de trésorerie dans les mois à venir.

Seulement 10 % des répondants sortent du lot et considèrent ne pas avoir été impactés par la crise sanitaire. Cela leur a été bénéfique puisque 74 % d’entre eux ont eu l’opportunité de traiter de nouveaux dossiers. Pendant ces deux mois de confinement, les Français ont eu le temps de se consacrer à leurs projets personnels et ont commencé à entreprendre des démarches.

Relation client et manque d’outils digitaux

Les mesures de distanciation sociale ont obligé les courtiers poursuivant leur activité à repenser leurs interactions. Pour entretenir la relation client, ils n’ont pas eu le choix de renouer avec la relation à distance et mobiliser différents canaux de communication. L’ensemble des sondés affirment avoir eu recours aux emails, 87 % aux rendez-vous téléphoniques, 52 % aux conversations en visio et 19 % aux dossiers papiers.

Nous nous apercevons que seulement 13 % ont pu proposer une véritable expérience digitale à leurs clients, par le biais d’une plateforme intégrée. La transformation digitale des services financiers est en marche, mais il reste encore un long chemin à parcourir. D’ailleurs, le manque d’outils digitaux s’est faire ressentir, puisque 29 % des courtiers ont rencontré des problèmes pour collecter les pièces justificatives et 40 % pour signer ces documents.

Seule la moitié des sondés a eu recours à la signature électronique, un outil qu’ils considèrent aujourd’hui comme indispensable pour gagner en productivité et réactivité. Cependant, ce ne sont pas les seuls freins auxquels ils ont dû faire face pour poursuivre les projets de leurs clients. 36 % des répondants ont eu du mal à accompagner leurs clients et apporter des conseils personnalisés.

Relation entravée entre courtiers et partenaires

Pendant le confinement, cette problématique fut accentuée pour 39 % des courtiers, pour qui la relation avec l’ensemble des partenaires nécessaires au projet de leurs clients (notaires, agents immobiliers, banquiers, etc.) n’a pu être maintenue.

Parmi les 61 % qui ont pu rester en contact avec leurs partenaires, 95 % ont décidé de privilégier les mails et les rendez-vous téléphoniques tandis que 35 % se sont tournés vers la conversation vidéo. Toutefois, 25 % d’entre eux jugent que la relation avec les établissements bancaires n’a pas été efficace. Ils estiment que le manque de réactivité et de disponibilité pour signer des documents a porté préjudice à la poursuite de leur activité.

Cependant, les difficultés connues par les courtiers IOBSP et MIOBSP n’émanent pas seulement des établissements bancaires. 62 % ont rencontré des complications suite à l’arrêt des visites immobilières, 46 % ont ressenti des difficultés pour transmettre les informations liées au dossier d’un client commun, 77 % pour suivre l’évolution de leurs dossiers et 85 % pour signer les actes authentiques.

Arrêt brutal de l’activité pour certains professionnels

Si certains courtiers ont pu continuer à exercer, on peut se demander pourquoi d’autres ont connu un ralentissement de leur activité ou ont été contraints de s’arrêter. Les raisons sont diverses et variées :

  • 57 % de leurs clients ont décidé de stopper ou reporter leur projet ;
  • 14 % des courtiers ont préféré préserver la trésorerie de l’entreprise.

Les sondés ont alors décidé d’optimiser leur temps. 79 % d’entre eux se sont concentrés sur la formation IOB obligatoire et se sont mis à jour dans leurs documents administratifs. Par ailleurs, 14 % ont anticipé la reprise de leur activité en effectuant de la prospection téléphonique.

Crise sanitaire, quel impact sur l’activité des courtiers ?

Face à la crise sanitaire, nombreux sont les courtiers à avoir été confrontés à d’importantes difficultés pour exercer leur activité et prévoient d’utiliser davantage d’outils digitaux. Pour optimiser leur activité, plus de la moitié des répondants estiment devoir se concentrer sur trois éléments clés :

  • La digitalisation de leurs parcours : dépôt de pièces, signature électronique, etc. ;
  • L’amélioration de la collaboration avec leurs réseaux d’apporteurs d’affaires et leurs partenaires bancaires ;
  • La diversification du chiffre d’affaires : assurance habitation, assurance emprunteur, crédit consommation, etc. ;

Face à ce constat, ils sont prêts à modifier leur façon de travailler. Dans les mois à venir, 74 % des répondants envisagent d’utiliser des outils digitaux pour entretenir leur relation client à distance, 83 % pour simplifier le traitement de leurs dossiers et 70 % pour collaborer avec leurs partenaires métiers. Toutefois, le présentiel reste un élément important pour 66 % des courtiers, puisqu’ils n’envisagent pas de réduire les rendez-vous physiques.

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G20 et banques centrales : tous unis contre le coronavirus

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Cette semaine, les banques centrales et les Etats du G20 se mobilisent contre les conséquences sanitaires, sociales et économiques de la pandémie de coronavirus. Quelles mesures ont été prises pour rassurer les marchés financiers ? L'union sacrée va-t-elle durer ? Le point avec Le Courrier Financier.
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Les investisseurs institutionnels devraient se tourner vers la gestion active en 2018

Edwin Conway
Confrontés à de faibles taux d’intérêt et à des actifs à risque relativement surévalués, les grands investisseurs institutionnels mondiaux cherchent à se protéger contre le risque de ralentissement en maintenant le niveau de leurs liquidités et en augmentant, au cas par cas, leur allocation aux stratégies de gestion active, selon une nouvelle étude réalisée par BlackRock.
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Carmignac Nomme un Gérant Actions de tout premier plan pour deux de ses stratégies phares

La Rédaction
Le Courrier Financier

Kristofer prendra les rênes de la stratégie Carmignac Investissement ainsi que de la poche actions de la stratégie Carmignac Patrimoine et rejoindra également le comité d’investissement stratégique.

Cette arrivée fait suite à la décision de David Older de prendre sa retraite et de quitter l'entreprise le 4 avril 2024.

Pour la gestion de la stratégie Patrimoine, Kristofer travaillera aux côtés des deux duos d’experts promus en septembre dernier au service des trois moteurs de performance dont est désormais dotée la stratégie : la sélection de titres, la gestion de la poche obligataire et de l’exposition devises et le pilotage de la composante macro-économique, la construction de portefeuille et la gestion des risques.

De nationalités américaine et suédoise, Kristofer est diplômé en commerce et en finance de l’Université d’Uppsala en Suède. Il rejoint Carmignac en provenance de Swedbank Robur, où il a dirigé depuis 2006 plusieurs fonds actions sur les marchés développés et émergents. En avril 2016, Kristofer a pris la responsabilité d’une stratégie actions internationales, aujourd’hui notée cinq étoiles par Morningstar et dont l’encours sous gestion est de l’ordre de 10 milliards d’euros. En mars 2020, il a été nommé gérant d’un fonds actions technologiques, aujourd’hui également notée cinq étoiles par Morningstar 1 et dont l’encours sous gestion atteint
12,8 milliards d’euros.

Kristofer est un expert de la sélection de titres. Fort d’une approche d’investissement éprouvée combinant la recherche fondamentale approfondie sur les entreprises et analyse macroéconomique pragmatique, Kristofer a obtenu des résultats exceptionnels sur le long terme.

Depuis qu’il en a pris la gestion en avril 2016, le fonds actions internationales a surperformé son indice de référence et la moyenne de sa catégorie respectivement de 133 % et de 145 %, et l’encours sous gestion a été multiplié par près de cinq2.

De même, le fonds actions technologiques dont il a pris la gestion en mars 2020 a surperformé son indice de
référence et la moyenne de sa catégorie respectivement de 105 % et de 89 % alors que, dans le même temps, son encours sous gestion a presque triplé3
.
Édouard Carmignac déclare : « L’arrivée de Kristofer illustre l’attractivité de Carmignac pour les entrepreneurs qui nourrissent une passion pour la gestion active de conviction. Ses résultats passés sont très impressionnants et je suis convaincu que son processus d’investissement éprouvé profitera largement à nos clients sur le long terme.
Je tiens également à remercier David Older pour sa contribution au développement de l’équipe actions de Carmignac. Je profite de cette occasion pour lui souhaiter le meilleur pour l’avenir. »

Kristofer Barrett ajoute : « Les prochaines années s’annoncent charnières sur les marchés actions. Je suis convaincu qu’une gestion active, permettant de mettre en œuvre des convictions dans les portefeuilles, est la clé de la réussite dans cet environnement en mutation. Carmignac a fait, en partie, sa renommée sur sa capacité à se positionner à contre-courant chaque fois que cela s’est avéré nécessaire et je suis impatient de rejoindre son équipe de gérants talentueux. »

« Après neuf années passionnantes chez Carmignac, le moment est venu pour moi de prendre ma retraite. Je laisse l’équipe et les fonds entre de bonnes mains et je continuerai à suivre de près les succès futurs de Carmignac », conclut David Older.

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La SCPI Alta Convictions acquiert à Annecy un Retail Park 100% loué et conforte son objectif de distribution

La Rédaction
Le Courrier Financier


Cet actif, acquis pour un montant d’environ 25M€ à des conditions reflétant le nouveau cycle immobilier, est en ligne avec la stratégie de la SCPI Alta Convictions de constituer un patrimoine de qualité, et de servir un rendement d’a minima 6%* en 2024 aux porteurs de parts.

Situé dans le pôle commercial établi d’Annecy Seynod qui attire 12 millions de visiteurs par an, cet actif bénéficie d’un excellent positionnement au sein d’un bassin annécien prospère et en croissance, attirant chaque année de
nouveaux habitants.

Les 9 cellules commerciales du retail park sont 100% louées à des enseignes de renom comme l’enseigne d’électroménager Boulanger, adressant aussi bien l’équipement de la personne que l’équipement de la maison. Signe que le retail park a trouvé son marché, 7 des 9 enseignes sont présentes depuis l’ouverture du site en 2007 et nombre d’entre elles ont renouvelé leur bail récemment.

Altarea IM a d’ores et déjà identifié des leviers permettant d’envisager à terme des réversions de loyers ou des sources de revenus complémentaires, en ce compris via l’amélioration des caractéristiques environnementales de l’actif (installation de panneaux photovoltaïques, bornes de recharge de véhicules électriques) et pourra s’appuyer sur les expertises reconnues en la matière du Groupe Altarea.

La SCPI Alta Convictions a été conseillée par l’étude Allez & Associés. L’acquisition a été financée par BECM (Banque Européenne du Crédit Mutuel), conseillée par Victoires Notaires Associés. JLL a été l’intermédiaire de la transaction dans le cadre d’un mandat co-exclusif avec BNP Paribas RETF.

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