Climat : OFI AM veut exclure le charbon thermique avant 2030

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le Groupe OFI — société de gestion française — annonce ce mardi 2 juin s’engager à une exclusion totale du charbon thermique dans ses investissements avant 2030, quelle que soit la zone géographique et la classe d’actifs. C’est bien une course contre la montre qui a démarré pour atteindre l’objectif fixé par l’Accord de Paris de réduction du réchauffement climatique sous la barre des 2°C avant 2100.

Nécessité d'exclure le charbon

Si l’échéance paraît encore lointaine, les mesures à prendre relèvent d’un état d’urgence pour préserver l’avenir de la planète et des hommes. Les différents rapports d’experts s’accordent à dire que l’arrêt du financement du charbon thermique est une des conditions à respecter pour contenir le réchauffement climatique. Le charbon thermique reste la principale source de Gaz à Effet de Serre (GES) bien devant le pétrole ou le gaz naturel.

La génération d’électricité issue du charbon thermique est plus de deux fois plus carbo-intensive que celle qui provient du gaz naturel. Investir dans une entreprise liée au charbon thermique génère et alimente de multiples risques pour l’environnement, pour la société, ainsi que des risques financiers pour ceux qui financent cette industrie.

Stratégie d'OFI Asset Management

OFI Asset Management (AM) a ainsi décidé d’appliquer une stratégie de sortie du charbon thermique qui consiste à exclure de ses investissements les entreprises qui ne respecteraient pas les critères définis dans sa politique. Elle concerne les investissements dans les activités liées au charbon thermique, c’est-à-dire l’exploitation de mines de charbon et la production d’électricité à partir du charbon.

« Toute entreprise ne respectant pas les seuils précisés dans la politique d’investissement d’OFI Asset Management, alignés sur la liste de référence GCEL (Global Coal Exit List) établie par l’ONG Urgewald, sera exclue sauf à ce qu’elle puisse justifier d’une démarche d’alignement sur une trajectoire «  Well-below 2°C » validée par l’initiative « Science-based Target » précise Jean-Marie Mercadal, Directeur général Délégué en charge des gestions chez OFI AM.

« Cette politique s’accompagne d’une démarche d’engagement actif des équipes ISR d’OFI Asset Management visant à inciter les entreprises qui développent de nouveaux projets à y renoncer, et celles qui disposent d’actifs charbon thermique à adopter et mettre en œuvre un plan de fermeture progressive de leurs infrastructures liées au charbon thermique  » ajoute Alain Pitous, Directeur de la Finance Responsable chez OFI AM.

Les engagements d'OFI AM

OFI AM n’investit plus, quelle que soit la classe d’actifs ou zone géographique, dans les entreprises :

  • qui développent de nouveaux projets charbon thermique impliquant l’utilisation du charbon thermique quelle que soit la taille du projet.
  • qui réalisent plus de 30 % de leur chiffre d’affaires dans les activités liées au charbon thermique. À compter de 2021 ce seuil sera abaissé à 20 %.
  • dont la production d’électricité à base de charbon thermique, ou à défaut la capacité installée, excède 30 %. À compter de 2021 ce seuil sera abaissé à 20 %.
  • dont la production de charbon thermique dépasse 20 millions de tonnes. À compter de 2021 ce seuil sera abaissé à 10 millions de tonnes.
  • dont la puissance installée des centrales au charbon thermique dépasse 10 GW. À compter de 2021 ce seuil sera abaissé à 5 GW.

En cas d’émission de « Green Bonds » par une des sociétés présentes dans la GCEL, OFI AM pourra y souscrire. L'arrêt total du financement du charbon thermique au plus tard en 2030. Cette politique s’applique à tous les OPC ouverts dont la gestion est assurée par OFI AM, et sera systématiquement proposée aux clients dans le cadre de la gestion sous mandat.

« C’est une conviction, une mission sociale, une responsabilité, un engagement fort pour nous en tant que société de gestion et vis-à-vis de nos clients et de nos partenaires. C’est aussi une évidence compte tenu de notre actionnariat, lui-même fortement engagé, qui nous fait confiance et nous appuie sur cette trajectoire », conclut Jean-Pierre Grimaud, Directeur Général du Groupe OFI.  

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ESG : ODDO BHF Asset Management exclut le charbon de ses portefeuilles

La Rédaction
Le Courrier Financier

Dans le cadre de sa politique climat, ODDO BHF Asset Management (AM) annonce ce mardi 14 mai 2019 sa volonté d'exclure les investissements liés au charbon de tous ses portefeuilles qui intègrent des critères Environnement, Social et Gouvernance (ESG). Cette décision concerne 6,6 milliards d’euros, soit environ 12 % des encours sous gestion de la société d'après les données publiées au 31 mars 2019. Dans le détail, ODDO BHF AM vise les entreprises minières dont le chiffre d’affaires lié au charbon est supérieur à 5 %. Ce seuil est fixé à 30 % pour les compagnies d'électricité.

Une lutte cohérente contre le changement climatique

L’Agence internationale de l'énergie (AIE) estime qu'environ 30 % des émissions mondiales de CO2 en 2017 proviennent de la combustion de charbon. Outre un niveau élevé d'émissions de CO2, l’extraction et l’utilisation de charbon entraînent des conséquences environnementales et sociales négatives. Par exemple à travers la pollution de l’eau et des sols, ou encore la mise en danger de la santé humaine.

ODDO BHF AM en conclut qu’une stratégie cohérente de lutte contre le réchauffement climatique se doit de cibler le charbon en priorité. « Avec notre analyse de la transition énergétique pour chaque émetteur et le dialogue avec les entreprises que nous poursuivons dans le cadre de l’initiative collaborative Climate Action 100+, l’exclusion du charbon constitue la troisième brique de notre stratégie environnementale », précise Nicolas Chaput, CEO et Co-CIO de ODDO BHF AM,

Le charbon dans une impasse économique

Par ailleurs, la société de gestion considère que le charbon se trouve dans une impasse sur le plan économique. « Si les réglementations continuent à durcir les restrictions d'émissions de CO2, la majorité des réserves prouvées de charbon ne devrait tout simplement pas être exploitée, ce qui causera des pertes financières estimées à plusieurs centaines de milliards de dollars. Pour une société de gestion d’actifs qui a une responsabilité fiduciaire envers les investisseurs de long terme, il est donc logique d’exclure le charbon de son univers d'investissement », explique Nicolas Jacob, Responsable de la recherche ESG chez ODDO BHF AM.

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RSE : Generali se désinvestit du charbon

La Rédaction
Le Courrier Financier
Le Conseil d’Administration du Groupe Generali (Assicurazioni Generali S.p.A.) réuni hier à Rome a approuvé la stratégie Climat du Groupe.
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La réunification de la Corée, sous l’angle de l’investissement

Ben Surtees
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, et malgré les récents propos isolationnistes de Kim Jong-un, les Jeux Olympiques d'Hiver 2018 pourraient bien être le théâtre des premiers pas en direction d'une réunification de la péninsule coréenne. Cette réunification, à laquelle seule peut se comparer celle de l'Allemagne de l'Est et de l'Allemagne de l'Ouest dans les années 90, serait un évènement politique d'une ampleur historique. Pour autant, cela serait-il une bonne nouvelle pour les investisseurs?
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La SCPI Pierre Expansion Santé cède un actif parisien

La Rédaction
Le Courrier Financier

Au terme d’une consultation restreinte, PIERRE EXPANSION SANTÉ a cédé un hôtel particulier d’environ 1 000 m² et ses dépendances, anciennement à usage de maison de retraite, au groupe DELTA IM, dans le cadre d’un projet de réaménagement en établissement d'enseignement.

Cette cession permet à la SCPI de dégager une plus-value conséquente sur un actif détenu depuis 1996, et à l’acquéreur d’associer un bâtiment historique à un programme neuf en cours de construction sur une parcelle contiguë.

Le site est intégralement pré-loué à un prestigieux établissement d’enseignement italien dans le cadre d’un bail de longue durée.

La SCPI PIERRE EXPANSION SANTÉ était conseillée par les sociétés Flabeau et BNP Paribas Real Estate, ainsi que par l’Etude Michelez Notaires.

L’acquéreur était conseillé par l’étude Monceau Notaires.

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L’ANACOFI Finance d’Entreprise innove avec son Observatoire des Signaux Faibles

La Rédaction
Le Courrier Financier

La section s’est renforcée par la mise en place d’une Commission Finance d’Entreprise pilotée par Jean-Louis PICOLLO qui s’appuie sur le soutien du Président Confédéral David CHARLET.

Composé d’une dizaine de professionnels reconnus, qui rencontrent au total près de 500 chefs d’entreprise par an, elle se réuni tous les 4 mois et elle apporte aux adhérents une réflexion et une visibilité sur leurs métiers, sur les bonnes pratiques, sur les formations, et initie des contacts qui viennent ainsi enrichir notre écosystème.

Pour 2024, la section Finance d’Entreprise innove avec son OBSERVATOIRE des SIGNAUX FAIBLES.
Loin des prévisions aléatoires et des statistiques utopiques, cet OBSERVATOIRE basé sur nos remontées du terrain, a pour objectif de donner une information rapide et synthétique à nos adhérents et aux clients de nos adhérents sur des indices naissants pouvant influencer les prises de décisions des prochains mois.

Les membres de la Commission Finance d’Entreprise :

  • Fabienne GRETEAU- COFINGEST
  • Sébastien ROUZAIRE – KERIUS FINANCE
  • Ludovic SARDA – PYTHAS CAPITAL
  • Guy COHEN – INGÉNIERIE SOCIALE
  • Florent GUIGUE – EMERGEANCES
  • Nathalie DESSEAUX et Franck MAGNE – EAVEST
  • Julien DRAY – UNCONFLICTED MANAGEMENT
  • Edouard SEGUIN – PIMENT & Co
  • Jean-Louis PICOLLO – RESOLVYS
    Invités : David GANDAR et Nébojsa SRECKOVIC.
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Or, mines & ressources naturelles… Merci Mr Trump !

Arnaud du Plessis
Retour en grâce de la relique barbare après 6 mois de passage à vide. Les cours de l’or ($) ont rebondi de 5,5% en janvier, le meilleur mois depuis juin dernier. Le métal jaune a bien profité du réalignement de ses planètes depuis le début de l’année, et en premier lieu de la faiblesse du dollar, à l’opposé des attentes du consensus, mais aussi de la résurgence d’une éventuelle «stagflation». Merci Mr Trump !
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