Au cours de cette rencontre qui se déroulait au bureau du Parlement européen à Paris, le Président de la CNCIF a insisté sur la nécessité d’harmoniser la réglementation européenne s’agissant du secteur de l’intermédiation. En effet, l’inflation législative et l’absence d’harmonisation des textes réglementaires ont rendu illisibles pour le consommateur, la possibilité de comparer le conseil délivré par les Conseillers en Gestion de Patrimoine de celui des établissements financiers. Par ailleurs, la confusion s’en trouve accrue, les institutions européennes n’ayant pas donné de définition juridique au CGP.
La CNCIF a donc fait valoir la vraie force du CGP qui réside dans le conseil, invoquant la vocation sociale et sociétale dans son approche, agissant dans la durée et tout au long de la vie de l’épargnant. C’est-à-dire dans la constitution, la valorisation et la transmission de l’épargne des particuliers associées à leurs projets ; dans la création et le développement d’une entreprise, sa cession/transmission et l’accompagnement du dirigeant, la préparation à la retraite (dirigeant ou particulier). Enfin, l’accompagnement des personnes vulnérables ou dépendantes.
Cette reconnaissance permettrait donc au consommateur européen d’accéder de la même façon au conseil, dans le cadre de la libre concurrence souhaitée par l’Union, tout en surmontant les contradictions de la réglementation pour les professionnels. À la suite de cette rencontre, la CNCIF entamera une démarche similaire auprès des pouvoirs publics français mais aussi auprès des représentants de la Commission européenne. Et plus généralement, des autorités de tutelle.