Record historique pour les « méga-transactions »

Asset Management - Globalement, le nombre de transactions chute alors que les incertitudes persistent sur le marché nord-américain des fusions-acquisitions. Les acquéreurs continuent de surperformer sur un marché des fusions-acquisitions au ralenti.

Avec dix opérations achevées à ce jour selon le dernier suivi trimestriel de la performance des transactions (QDPM) réalisé par Willis Towers Watson, le nombre de transactions de fusions acquisitions géantes, les « méga-transactions » a atteint un record historique au deuxième trimestre, dans un contexte de baisse générale du volume des activités de rapprochement d’entreprises. A titre de comparaison, seules cinq opérations avaient été enregistrées pour la même période en 2015.

L’analyse, effectuée en partenariat avec Cass Business School, révèle également que les acquéreurs continuent d’enregistrer d’excellentes performances financières, sur la lancée ininterrompue de quatorze trimestres consécutifs de surperformance. Les acquéreurs affichent ainsi une surperformance par rapport à l’indice de 7,3 points de pourcentage (pp) contre 5,3 pp au trimestre précédent.

« Nous avons assisté à un ralentissement marqué des volumes de transactions par rapport au nombre record d’opérations de fusion-acquisition réalisées en fin d’année dernière. Cependant, le nombre élevé de méga-transactions enregistrées ce trimestre reflète la confiance que gardent les plus importants acquéreurs ainsi que l’allongement général des délais d’exécution des opérations de plus grande envergure. »

La répartition géographique des transactions montre une baisse significative des volumes en Amérique du Nord, avec 88 opérations achevées au 2ème trimestre 2016 contre 119 au même trimestre en 2015. L’Asie et l’Europe ont également accusé une baisse des volumes de transactions, toutefois moindre qu’en Amérique du Nord, avec respectivement 58 et 34 opérations au 2ème trimestre 2016 contre 79 et 43 à la même période en 2015. Les acquéreurs asiatiques conservent la première place du podium avec une surperformance de 22,8 pp par rapport à l’indice régional. Les acquéreurs européens ont, quant à eux, surperformé leur indice régional de 5,9 pp, suivis des acquéreurs nord-américains dont la performance s’inscrit de 2,2 pp au-dessus de leur indice, soit la première surperformance de la région depuis le 3ème trimestre 2015.

« Le recul des volumes de transactions en Amérique du Nord pourrait indiquer la fin du pic d’activité des transactions de fusion-acquisition mais il pourrait également témoigner de l’incertitude soulevée par l’actuelle campagne électorale pour les élections présidentielles aux Etats-Unis. Notre analyse montre une corrélation apparente entre les années électorales aux Etats-Unis et la sous-performance des opérations de fusion-acquisition, comme cela fut le cas en 2012 et en 2008. On peut par conséquent se demander si la chute des volumes est significative ou si elle est le simple reflet du climat politique. ».