Plus tard, plus fort ?

Asset Management - Si les toutes premières séances de l’année ont pu apporter un peu d’anxiété, le mois de janvier se termine positivement sur les indices actions, permettant même aux indices américains et au CAC 40 de se rapprocher voire dépasser leurs plus hauts historiques. L’indice Nikkei a, quant à lui, retrouvé des niveaux vieux de plus de 30 ans !

Pourtant, les investisseurs qui avaient, fin 2023, fortement anticipé une inflexion de politique monétaire, ont reçu des fins de non-recevoir de la part des grands argentiers en ce début d’année. Mais la vigueur de l’économie américaine continue de surprendre positivement ce qui certes contrarie le calendrier espéré de baisse des taux, mais constitue également une bonne nouvelle, en attendant le pivot monétaire. Car, si celui-ci est décalé vers mai-juin, les marchés restent convaincus qu’il sera implémenté.

Mieux encore, la FED étant contrainte par le calendrier de l’élection présidentielle, elle pourrait devoir compenser le « plus tard » par du « plus fort », c’est-à-dire pourquoi pas des baisses de 50 points de base par comité monétaire cet été, au lieu des 25 habituellement annoncés.


Une approche donc toujours très optimiste des marchés qui les font ignorer, pour le moment, les nuages qui continuent d’évoluer à l’horizon, comme le contexte géopolitique notamment en Mer Rouge, le niveau record du stock de dettes au niveau mondial et la fragilité réapparue de certaines banques régionales américaines.

De la même façon, l’intérêt porté de manière continue et exclusive sur quelques valeurs, à l’instar des ameuses « 7 magnifiques » au détriment du reste de la cote, peut poser question. En effet, si l’impressionnante résilience de l’économie américaine est un support rassurant pour l’investissement en actions, il devrait l’être dès lors tout particulièrement sur les secteurs les plus cycliques et les entreprises moyennes qui constituent le tissu industriel.

Or, le Russell 2000 marque encore un recul de près de 4%* depuis le début de l’année, à l’image de l’indice Eurostoxx Small en Europe. Ainsi, ces investissements,concentrés sur les titres à forte croissance et très forte visibilité et la poursuite des flux vers le monétaire traduisent en réalité une certaine aversion au risque.

Par conséquent, nous conservons encore une allocation sans excès sur les actions, l’année ne faisant que débuter et les questions restant nombreuses pour l’ensemble de 2024.

Les équipes de Cogefi - Cogefi

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