Les paradoxes de la digitalisation

Asset Management - Accélérateur de croissance pour les entreprises, les gains de croissance et de productivité réalisés par les entreprises grâce à la digitalisation (développement de l’intelligence artificielle et du big data notamment) ne se retrouvent pas au niveau macro-économique. L’investissement reste relativement faible et les indices de productivité stagnent.

A l’échelle des entreprises, la digitalisation rend celles-ci plus agiles. Elle améliore la productivité, permet une optimisation de la recherche et des coûts de développement, facilite l’accès et la relation client, permet l’optimisation des outils industriels (industrie 4.0). L’effort financier réalisé par les entreprises pour leur transformation digitale est plus difficile à appréhender dans la comptabilité nationale.

Le développement du cloud accentue cette difficulté avec le transfert des dépenses de digitalisation (hardware, software, analyse de données, intelligence artificielle…) du bilan au compte d’exploitation (dépenses de location). Le développement du cloud renforce le modèle du partage.

 

 

A l’échelle du consommateur, internet rend accessible de nouveaux biens et services. Le e-commerce devient le principal moteur de croissance dans la distribution (40% de la croissance totale des ventes en France) et participe au renforcement de la concurrence dans un contexte de faible hausse du pouvoir d’achat. Une nouvelle offre moins ‘productive’ au sens de la comptabilité nationale se développe : un séjour en Airbnb contribue moins à la croissance qu’un séjour à l’hôtel, une grande part des revenus tirés des plateformes collaboratives échappent aux comptes nationaux.

Le consommateur se transforme en producteur (le e-system se substitue au système D). Même s’il reste donc peu lisible au niveau des comptes nationaux, le développement de l’économie numérique constitue bien une 4è révolution industrielle qui impacte tous les secteurs et tous les acteurs (entreprises, particuliers, gouvernements).