Ces évolutions de la natalité sont liées non seulement à des modifications de comportements mais aussi à des phénomènes de taille de génération. Des classes d’âge plus réduites de femmes engendrent naturellement moins d’enfants. Ainsi, la baisse des années 90 s’explique par l’arrivée à l’âge de la procréation des générations des années 70. Le rebond des années 2000, hormis l’impact lié au changement de siècle, peut s’expliquer par le recul de l’arrivée des enfants mais aussi par le fait qu’arrivaient à l’âge de procréation de générations de femmes nées à la fin des années 70 et au début des années 80 qui étaient légèrement plus nombreuses que celles qui les avaient précédées.
La chute actuelle du nombre de naissances est perçue tout à la fois comme un retour à la normale. Le recul de la première maternité se poursuit mais plus lentement depuis une quinzaine d’années. En 2015, en France, les femmes donnent naissance à leur premier enfant à 28,5 ans en moyenne, soit quatre ans et demie plus tard qu’en 1974. Les femmes sont aussi plus âgées qu’auparavant à la naissance de leur deuxième ou troisième enfant, qu’elles ont en moyenne à 31,0 ans et 32,6 ans. L’arrivée à l’âge de la procréation des générations creuses des années 91/93 commencent également à se faire sentir sur les statistiques de naissances.