Focus sur les économies américaine et chinoise

Asset Management - L’activité manufacturière américaine a continué de croître comme attendu au mois de mai : alors que toutes les composantes du rapport de l’ISM (indice d’activité manufacturière) sont en dessous de leur plus haut du mois de février, la composante des nouvelles commandes, particulièrement scrutée pour son caractère « avancé » de l’activité, a continué de progresser, suggérant une croissance solide bien qu’en légère décélération. L’autre nouvelle importante nous vient des marchés chinois avec une appréciation de plus de 1% du Renminbi face au dollar depuis la fin du mois.

Etats-Unis : entre chômage et emploi

Le Rapport sur l’emploi américain publié vendredi dernier ressort en demi-teinte avec, d’un côté des créations d’emplois en net ralentissement, mais une surprise positive du côté du taux de chômage. En effet, la tendance à la décélération des créations d’emploi se confirme sur les trois derniers mois puisqu’elles sont en moyenne de 121K, à comparer aux moyennes de 161K sur les six derniers mois et de 189K sur les douze derniers mois. Le taux de chômage s’améliore quant à lui suite à une baisse du taux de participation (le nombre de créations d’emplois est plus important que le nombre de personnes entrées dans la population active).

Le potentiel pour une hausse de taux de la FED au mois de juin demeure intact mais le caractère extrêmement « graduel » des prochaines actions de politique monétaire menées par le Banquier Central pour le reste de l’année devrait être renforcé à cette occasion.

La récente hausse de la monnaie chinoise

Difficile de trouver une explication unique derrière ce mouvement : est-il consécutif à la dégradation de la qualité de crédit de l’Etat Chinois par l’agence de notation Moody’s ? Est-il l’expression de doutes quant à l’impact sur les liquidités chinoises d’une prochaine hausse des taux d’intérêts américains ? Ou simplement une volonté affichée d’une certaine flexibilité de son taux de change à l’égard de certains partenaires commerciaux affichant des politiques plus protectionnistes ?

Même s’il est encore trop tôt pour conclure, il s’agit en tout cas d’une rupture avec le fort mouvement de dévaluation de la devise enclenché à l’été 2015 et ne constitue pas une mauvaise nouvelle en soi à court terme.

 

 

Laurent Michel

Gérant analyste

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