Pour faire les courses, rendez-vous en Bulgarie !

Asset Management - Si 19 pays de l’Union européenne ont la même monnaie, cela ne signifie pas que les prix des biens et des services soient les mêmes. La fiscalité, le coût du travail, les structures de marché et les différences de pouvoir d’achat entraînent des écarts de prix sensibles d’un État à un autre. Les niveaux des prix des services et biens de consommation dans l’UE variaient quasiment du simple au triple entre l’État membre le moins cher et celui le plus onéreux.

Le Danemark affichait le niveau de prix le plus élevé, 139 % de la moyenne de l’Union européenne, suivi de l’Irlande (125 %), du Luxembourg ainsi que de la Suède (124 % chacun). À l’autre extrémité de l’échelle, le niveau de prix le plus bas a été relevé en Bulgarie (48 %), la Pologne (53 %) et la Roumanie (52%).

Les écarts varient en fonction de la nature des biens et des services. Ainsi, le niveau de prix d’un panier comparable de produits alimentaires et de boissons non alcoolisées était, au sein de l’Union, plus de deux fois supérieur dans l’État membre le plus cher, le Danemark (148 % de la moyenne européenne) que dans celui le moins cher, à savoir la Pologne. Parmi les pays les plus chers figurent également par la Suède (126 %), l’Autriche (123 %), le Luxembourg (121 %), l’Irlande et la Finlande (120% chacun). Les niveaux des prix se sont échelonnés de 62 % de la moyenne de l’Union tant en Pologne qu’en Roumanie.

Pour l’alcool et le tabac, le consommateur européen a intérêt d’opter pour la Bulgarie (56 % de la moyenne européenne) ou la Hongrie (67 %). En revanche, il devra éviter d’aller en Irlande (175 % au-dessus de la moyenne), au Royaume-Uni (162 %) ou en Finlande (135 %). Il convient de signaler que ces écarts conséquents de prix sont principalement le fait de différences dans la fiscalité appliquée par les États membres sur ces produits.

Pour les restaurants et les hôtels, l’Européen privilégiera la Bulgarie (44 %), la Roumanie (53 %) et la République tchèque (56 %) ; en revanche, il évitera le Danemark (150 %) et la Suède (144 %).

En matière d’’électronique grand public, du fait que ces produits sont distribués par des groupes mondiaux, les écarts de prix sont plus faibles allant de 86 % de la moyenne en Pologne à 115 % au Danemark.

L’habillement est une autre catégorie de produits ayant affiché un moindre écart de prix entre États membres, le pays le moins cher étant la Bulgarie (81 % de la moyenne) et le plus cher, la Suède (136 %). À l’exception notable du Danemark (146 % de la moyenne), les différences de prix entre États membres ont également été limitées pour les véhicules personnels, les niveaux de prix variant de 78% en République tchèque à 119 % aux Pays-Bas.

La France, chère pour la restauration, le tourisme et le matériel électronique

En matière de prix, la France se situe légèrement au-dessus de la moyenne européenne (108 %). Notre pays est plus cher que l’Allemagne (104%), l’Italie (102%) et l’Espagne (91%). Il est  moins cher que les Pays-Bas (111%) et le Royaume-Uni (121%).

La France est particulièrement chère pour les produits alimentaires et boissons non alcoolisées (112), pour la restauration et l’hôtellerie (112) et pour l’électronique grand public (107). Cette situation est imputable au manque de concurrence au sein des réseaux de distribution et à l’attractivité de notre pays en matière touristique, ce qui conduit à des prix plus élevés. Par ailleurs, les rémunérations sont assez uniformes en France, ce qui a tendance à renchérir le coût des services. En revanche, l’habillement, les boissons alcoolisées et les véhicules ne coûtent que 4 % de plus que la moyenne européenne.

Philippe Crevel - Cercle de l'Epargne

Directeur

Voir tous les articles de Philippe