Neutralité carbone : la SICAV d’Ecofi Choix Solidaire approche les 150 millions d’euros d’encours

La Rédaction
Le Courrier Financier

Ecofi — société de gestion du Groupe Crédit Coopératif, membre de BPCE — annonce ce mercredi 10 novembre que sa SICAV Choix Solidaire, au double label Finansol et ISR, atteint 148,3 M€ d’encours au 5 novembre 2021. Le fonds s’engage encore davantage vers la neutralité carbone.

3,4 % de performance annualisée

Choix Solidaire finance les entreprises à forte plus-value sociale et/ou environnementale. La SICAV répond aux exigences de la Loi PACTE sur les contrats d’assurance-vie qui s’appliqueront dès 2022. La SICAV enregistre une progression de + 74 % depuis début 2021 et de + 320 % sur 5 ans. Elle a connu une performance annualisée de 3,4 % ces 19 dernières années.

De plus, Choix Solidaire — en cohérence avec la politique d’Ecofi — s’engage encore plus pour le Climat avec trois décisions structurantes : exclusion du pétrole ; exclusion du gaz non conventionnel ; objectif de faire mieux que son univers en matière d’intensité carbone, en prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre (GES) scopes 1, 2 et 3.

Economie sociale et solidaire (ESS)

Choix Solidaire, comme son nom l’indique, finance, pour la partie non cotée, les entreprises de l’économie sociale et solidaire autour de quatre thématiques : agir pour la planète ; agir pour une société plus juste ; agir pour la solidarité internationale ; agir pour entreprendre autrement.

Ecofi finance à taux préférentiel plus de 75 entreprises solidaires, par exemple Villages Vivants (entreprise foncière pour les territoires ruraux), Solifap (société d’investissement de la Fondation Abbé Pierre) ou Acted (Agence d’Aide à la Coopération Technique Et au Développement).

La mission de ces entreprises solidaires est de sauver des vies et de répondre aux besoins essentiels des populations dans les zones les plus difficiles d’accès. Choix Solidaire est référencée sur 14 plateformes d’assurance vie comme Ageas, Apicil, Axa Thema, Generali, etc. Ainsi que sur Boursorama et Fortuneo.

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Tikehau Capital entre en négociations exclusives en vue de l’acquisition du Groupe Sterne

La Rédaction
Le Courrier Financier

Tikehau Capital — groupe de gestion d’actifs alternatifs — annonce ce jeudi 28 octobre être entré en négociations exclusives avec les actionnaires historiques du Groupe Sterne, menés par Meanings Capital Partners, plateforme d’investissement pour la transformation d’entreprises. Ces discussions visent à l’acquisition de la majorité du Groupe Sterne, spécialiste européen du transport et de la logistique durable.

L’équipe de management du groupe devrait réinvestir significativement aux côtés de Tikehau Capital et de Meanings Capital Partners, dans une logique d’accompagnement et de partenariat étroit des trois entités dans la prochaine phase de croissance du groupe Sterne. Tikehau Capital investirait par le biais de son fonds dédié à la transition énergétique « T2 Energy Transition ».

Objectifs de développement

Ce projet d’acquisition s’inscrit dans la stratégie de développement du Groupe Sterne, qui, avec Meanings Capital Partners, a transformé son business model dans le transport et la logistique « premium » à valeur ajoutée. Sur les quatre dernières années, le Groupe Sterne a ainsi vu croître son chiffre d’affaires de 90 M€ à près de 270 M€, grâce à huit opérations de croissance externe et à une croissance organique soutenue. 

L’arrivée de Tikehau Capital comme actionnaire majoritaire représenterait une étape majeure pour le développement du Groupe Sterne — notamment vers l’international — pour poursuivre la stratégie initiée en Europe et en Chine. Aux côtés d’une équipe de management bien représentée au capital de Sterne, Tikehau Capital et Meanings Capital Partners souhaite : 

  • accompagner la stratégie de développement organique et externe du Groupe Sterne dans ses  activités de transport et de logistique à l’international ;
  • renforcer sa position d’acteur de référence du transport et de la logistique durable ;
  • et maintenir un actionnariat salarié significatif. 

Acteur du transport européen

Créé en 1972, le Groupe Sterne est un acteur européen incontournable du transport et de la logistique multi-services avec de fortes positions historiques dans les opérations sur-mesure et à forte  valeur ajoutée. Autour de son offre historique de transport régulier et de livraison de nuit, il a développé trois offres de services complémentaires (time critical, urban delivery, aftermarket), ainsi qu’une plateforme digitale best in class.

L’acceptation de l’offre de Tikehau Capital interviendrait, le cas échéant, à l’issue de la procédure d’information et de consultation des instances représentatives du personnel du groupe Sterne, et  l’opération envisagée pourrait être réalisée d’ici à la fin 2021, sous réserve de l’approbation des autorités  administratives et réglementaires compétentes. 

Limiter les émissions de CO2

« Nous sommes ravis de l’arrivée de Tikehau Capital, pour poursuivre la transformation et la croissance  du Groupe Sterne, afin d’accélérer son développement à l’International et l’accompagner dans sa  transition énergétique. Nous remercions Meanings Capital Partners du parcours extraordinaire réalisé ensemble, pour développer le Groupe sur l’ensemble de ses métiers, sur sa digitalisation, son  internationalisation, et de poursuivre l’aventure avec nous », déclarent Daniel Desage, Président du  Groupe Sterne, et Laurent de Rosnay, Directeur Général. 

« La logistique routière en Europe représente aujourd’hui 33 % des émissions de CO2 liées au transport.  L’optimisation des trajets, le remplissage des camions, la livraison de nuit et l’efficience énergétique des  véhicules sont les principaux leviers identifiés par l’Agence Internationale de l’Energie pour atteindre  l’objectif de 2030. La proposition de valeur du Groupe Sterne, que nous souhaitons encore renforcer en  France et dans les pays limitrophes, répond en tout point à ces recommandations », ajoute Pierre Devillard, Executive Director au sein de l’équipe Private Equity de Tikehau Capital. 

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COP26 : que faut-il attendre de ce rendez-vous dédié au changement climatique ?

Abbie Llewellyn-Waters
La Conférence de Glasgow de 2021 sur le changement climatique, organisée par les Nations unies, doit se tenir du 1ᵉʳ au 12 novembre 2021 à Glasgow (Écosse). Que faut-il en attendre en termes d'objectifs carbone pour les entreprises ? Comment les investisseurs doivent-ils adapter leurs stratégies financières ? Le point avec Abbie Llewellyn-Waters, Responsable de l’investissement durable chez Jupiter Asset Management.
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G20 climat : Generali expose les objectifs de l’alliance Net-Zéro Insurance

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le PDG du Groupe Generali, Philippe Donnet, a présenté ce lundi 12 juillet l’engagement de l’industrie de l’assurance d’accélérer la transition vers une économie mondiale à zéro émission nette, en tant qu’ambassadeur de l’Alliance « Net-Zero Insurance » (NZIA), lors du sommet du G20 consacré au Climat qui se tenait à Venise (Italie).

Generali est un membre fondateur de l’alliance « Net Zero Insurance » (NZIA) qui s’engage à faire évoluer les portefeuilles de souscription de ses membres vers des émissions nettes de gaz à effet de serre (GES) nulles d'ici 2050.

Neutralité carbone d’ici 2050

Cet engagement de Generali s’inscrit dans sa propre stratégie pour la protection du climat. Celle-ci prévoit des investissements verts et durables de 8,5 milliards à 9,5 milliards d’euros sur la période 2021-2025 et la décarbonation graduelle de son portefeuille d’investissement direct, avec l’objectif d’une neutralité carbone d’ici 2050.

Huit des plus grands assureurs et réassureurs mondiaux — Axa (qui préside la NZIA), Generali, Allianz, Aviva, Munich Re, SCOR, Swiss Re et Zurich Insurance Group — ont formulé « un engagement historique » pour jouer leur rôle dans l’accélération de la transition vers une économie mondiale à zéro émission nette.

Les entreprises qui ont créé la NZIA — qui s’inscrit dans le cadre des Principes financiers d’une Assurance Durable de l’UNEP (United Nations Environment Programme) — se sont engagées à réduire à zéro les émissions nettes de leurs portefeuilles de souscriptions d’assurance et de réassurance d’ici 2050. Ceci afin de respecter l'objectif de 1,5°C fixé par l'Accord de Paris sur le changement climatique.

Campagne « Objectif Zéro »

Chaque membre se fixera individuellement tous les 5 ans des cibles intermédiaires, à partir de critères scientifiques. Il fera également part de ses avancements publiquement et annuellement, afin de contribuer à l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris sur le changement climatique.

Par ailleurs, l’initiative est sur le point de rejoindre la campagne « Objectif Zéro » des Nations Unies — afin d’être officiellement partie prenante de la « Glasgow Financial Alliance for Net Zero » (GFANZ), une alliance d’acteurs du système financier pour des initiatives de premier ordre en faveur d’émissions nettes zéro.

Lien historique avec Venise

« Generali veut activement soutenir une transition juste et inclusive vers une économie à émissions nettes zéro. L’alliance « Net Zero Insurance » annoncée par les Nations Unies, nous permet d’unir nos forces avec les institutions et les pairs de notre secteur qui partagent l’objectif commun d’avoir un impact durable et significatif. Dans l’union, nous sommes plus forts », annonce Philippe Donnet le PDG du Groupe Generali.

« Generali a des liens historiques avec Venise et cette année, à l’occasion de notre 190e anniversaire, nous réouvrirons le bâtiment historique des Procuratie Vecchie sur la place Saint-Marc qui deviendra le siège de la fondation The Human Safety Net. Nous sommes fiers de supporter la ville, la région de la Vénétie et sa population à travers une ambition partagée de faire de Venise, la capitale mondiale de la durabilité », commente-t-il.

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Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France après 2 années de R&D.

La Rédaction
Le Courrier Financier

L'innovation d'Empreinte Emploi France réside dans sa méthodologie de collecte de données, de modélisation et d'analyse « ImpacTer ». Le modèle « ImpacTer » permet, principalement, d’évaluer les retombées socioéconomiques engendrées par l’activité d’une entreprise sur sa chaîne de valeur comme la création d’emplois et de valeur générées par l’activité de ses fournisseurs implantés sur le territoire. Il permet également d’estimer les retombées fiscales de ces entreprises ou encore les emplois induits par la consommation locale des employés de toute la chaine de valeur française.

Veuillez trouver ci-dessous le lien vers le communiqué de presse (2 pages) :

Communiqué de presse - Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France - 20.03.2024

Didier Demeestère, Président fondateur de Talence Gestion, déclare : « Nous avons développé une expertise unique et nous nous réjouissons de proposer Empreinte Emploi France à notre clientèle privée et à nos clients institutionnels. Ce fonds ISR et article 9 unique en son genre affiche un objectif d’investissement durable au service des emplois et du territoire français. Désormais, l’investisseur d’Empreinte Emploi France pourra constater les retombées socio-économiques induites par les entreprises du fonds. Cette démarche favorisant les entreprises françaises qui relocalisent en France est une réponse à l'aspiration grandissante de donner du sens à ses investissements, pour la construction d’une économie plus durable. »

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Daniel CARCELES, nouveau directeur général d’INOVÉA

La Rédaction
Le Courrier Financier

Créé en 2017 par Marc ROSTICHER, Gérard PIERREDON, Yannis HOFFMANN, et Emmanuel HARDY, 4 Conseillers en gestion de patrimoine, INOVÉA change de directeur général. Jean-Paul SERRATO qui accompagnait le réseau depuis sa création part à la retraite et passe le relais à Daniel CARCELES. 

“En 7 ans, nous avons réussi à rassembler des professionnels indépendants qui partagent la conviction que la Gestion de Patrimoine ne doit pas être réservée à une élite. Inovéa compte aujourd’hui 2000 adhérents et 65 salariés : une belle aventure humaine profonde et durable !”  explique Jean-Paul SERRATO

Le nouveau directeur général, Daniel CARCELES, 48 ans, va capitaliser sur ses expériences en France et à l’international chez DELL Technologies et American Express GBT pour accompagner le groupe dans son développement et sa croissance.

Ma décision de rejoindre INOVÉA est motivée par trois piliers fondamentaux : le profond ancrage du groupe dans des valeurs humaines essentielles, une stratégie d'accompagnement client qui repose sur une écoute attentive et précise des besoins plutôt que sur une approche exclusivement guidée par une logique de produit, et une ambition inébranlable de rester innovant en intégrant de manière proactive les changements réglementaires et les évolutions numériques. Cela dans le but de continuer à accomplir notre mission pour rendre la gestion de patrimoine accessible à tous.” détaille Daniel CARCELES.

En pleine accélération dans sa transformation numérique, INOVÉA reste néanmoins fidèle à son ADN : permettre au plus grand nombre d’épargnants de bénéficier de conseils professionnels sur mesure pour les aider à atteindre leurs projets de vie.

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Climat : la pression s’intensifie sur les pouvoirs publics

François Lett
Ecofi
D'après un récent rapport, la France a encore des progrès à faire concernant ses émissions de carbone. Comment le pays peut-il remplir les objectifs de sa transition vers une économie bas-carbone ? Le point avec François Lett, Directeur du département éthique et solidaire chez Ecofi.
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G7: omniprésence de l’absent chinois

Wilfrid Galand
Montpensier Finance
Même absente du G7, la Chine reste au centre de ses problématiques : géostratégie, infrastructures, climat et inflation, à chaque fois entre confrontation et partenariat. Explication de Wilfrid Galland, Directeur Stratégiste chez Montpensier Finance.
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Climat : les nouvelles ambitions

l'équipe Etudes et Stratégie de CPR AM
CPR AM
L’arrivée au pouvoir de Joe Biden a impliqué un virage à 180° dans la politique environnementale des Etats-Unis. Cela s’est notamment matérialisé par l’organisation d’un sommet sur le climat, auquel ont participé les dirigeants des principales puissances, dont la Chine, et lors duquel plusieurs annonces ont été faites ou répétées. Pour s’y retrouver, nous faisons ici le point sur les objectifs climatiques des grandes puissances et sur les stratégies qui y sont associées. Nous nous attardons en particulier sur la possible mise en place d’une taxe carbone aux frontières.
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Neutralité carbone : vers une dérive de l’objectif ?

François Lett
Ecofi
Après le Sommet Climat d'avril 2021, de nombreux pays s'engagent pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Comment l'objectif de neutralité carbone peut-il se transposer à un territoire, une entreprise, un citoyen ? Faut-il craindre une dérive de l'objectif initial des Accords de Paris ?
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La SCPI Pierre Expansion Santé cède un actif parisien

La Rédaction
Le Courrier Financier

Au terme d’une consultation restreinte, PIERRE EXPANSION SANTÉ a cédé un hôtel particulier d’environ 1 000 m² et ses dépendances, anciennement à usage de maison de retraite, au groupe DELTA IM, dans le cadre d’un projet de réaménagement en établissement d'enseignement.

Cette cession permet à la SCPI de dégager une plus-value conséquente sur un actif détenu depuis 1996, et à l’acquéreur d’associer un bâtiment historique à un programme neuf en cours de construction sur une parcelle contiguë.

Le site est intégralement pré-loué à un prestigieux établissement d’enseignement italien dans le cadre d’un bail de longue durée.

La SCPI PIERRE EXPANSION SANTÉ était conseillée par les sociétés Flabeau et BNP Paribas Real Estate, ainsi que par l’Etude Michelez Notaires.

L’acquéreur était conseillé par l’étude Monceau Notaires.

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L’ANACOFI Finance d’Entreprise innove avec son Observatoire des Signaux Faibles

La Rédaction
Le Courrier Financier

La section s’est renforcée par la mise en place d’une Commission Finance d’Entreprise pilotée par Jean-Louis PICOLLO qui s’appuie sur le soutien du Président Confédéral David CHARLET.

Composé d’une dizaine de professionnels reconnus, qui rencontrent au total près de 500 chefs d’entreprise par an, elle se réuni tous les 4 mois et elle apporte aux adhérents une réflexion et une visibilité sur leurs métiers, sur les bonnes pratiques, sur les formations, et initie des contacts qui viennent ainsi enrichir notre écosystème.

Pour 2024, la section Finance d’Entreprise innove avec son OBSERVATOIRE des SIGNAUX FAIBLES.
Loin des prévisions aléatoires et des statistiques utopiques, cet OBSERVATOIRE basé sur nos remontées du terrain, a pour objectif de donner une information rapide et synthétique à nos adhérents et aux clients de nos adhérents sur des indices naissants pouvant influencer les prises de décisions des prochains mois.

Les membres de la Commission Finance d’Entreprise :

  • Fabienne GRETEAU- COFINGEST
  • Sébastien ROUZAIRE – KERIUS FINANCE
  • Ludovic SARDA – PYTHAS CAPITAL
  • Guy COHEN – INGÉNIERIE SOCIALE
  • Florent GUIGUE – EMERGEANCES
  • Nathalie DESSEAUX et Franck MAGNE – EAVEST
  • Julien DRAY – UNCONFLICTED MANAGEMENT
  • Edouard SEGUIN – PIMENT & Co
  • Jean-Louis PICOLLO – RESOLVYS
    Invités : David GANDAR et Nébojsa SRECKOVIC.
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[ETUDE] Climat : le secteur financier sous-estime les risques les plus importants

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le Carbon Disclosure Project (CDP) — organisation mondiale à but non lucratif — publie ce mercredi 28 avril son rapport Le temps de la Finance Verte (en anglais), consacré aux émissions de gaz à effet de serre (GES) financées par les activités d'investissement. Ce document passe au crible les données environnementales structurées et comparables fournies par 332 institutions financières (investisseurs institutionnels, sociétés de gestion, banques et assureurs) qui représentent 109 000 Mds$ d'actifs.

Quel impact des portefeuilles ?

Les GES associées aux activités d’investissement, de prêt et de souscription d’assurance des institutions financières, sont en moyenne plus de 700 fois supérieures à leurs émissions directes. La quasi-totalité des impacts et des risques climatiques liés aux institutions financières proviennent du financement de l’économie. Pourtant, seules 25 % des institutions financières interrogées ont déclaré les émissions de leur portefeuille.  

84 organisations ont déclaré l’impact de leur portefeuille, dont AXA Groupe, Société Générale, Allianz SE et Legal and General, qui représentent un total de 27 000 Mds$ d’actifs sous gestion. Plus de la moitié d'entre elles ont inclu moins de 50 % de leurs portefeuilles dans leurs rapports sur les émissions financées. Un nombre croissant d’institutions financières qui s’engagent en faveur d’une économie neutre en carbone. Le secteur doit donc prendre des mesures supplémentaires pour aligner les portefeuilles sur cet objectif.

Moins de la moitié des banques (45 %), des investisseurs institutionnels (48 %) et des gestionnaires d'actifs (46 %) déclarent prendre  des mesures pour aligner leurs investissements sur un objectif bien inférieur à 2 °C, et seulement  27 % des assureurs le font pour les primes. Ces mesures comprennent, par exemple, la fixation d’objectifs de réduction des émissions financées, par l’engagement auprès des entreprises  financées ou l’investissement dans les énergies renouvelables.

Mesurer les risques liés au climat

En plus de sous-déclarer les émissions de leur portefeuille, les institutions financières sous-estiment également les risques liés au climat. Si elles identifient plus couramment les risques opérationnels directs liés au climat, tels que les dommages physiques (41 %), la grande majorité ne déclare pas  encore les risques de crédit (65 %), tels que le défaut de remboursement des emprunteurs, ou les  risques de marché (74 %), tels que les actifs échoués (stranded assets) et la dévaluation des valeurs  de marché.  

Pourtant, ces risques de crédit et de marché ont un impact financier potentiel déclaré beaucoup plus  élevé, de plus de 1 000 milliards de dollars US cumulés (contre seulement 34 milliards de dollars  US pour les risques opérationnels déclarés). Cela montre que de nombreuses institutions financières  ne déclarent pas encore et/ou ne gèrent pas leurs risques climatiques les plus importants – comme  ceux liés aux financements.  

Néanmoins, les institutions financières semblent se concentrer sur les opportunités de transition vers  une économie bas carbone. 76 % d'entre elles identifient des opportunités dans les produits  financiers durables, tels que les prêts liés à la durabilité (sustainability-linked loans), les obligations  vertes et de transition (green and transition bonds), les fonds d'investissement durables et les solutions assurantielles, dont la valeur s’élève à 2 900 milliards de dollars US. 

Essor de l'engagement actionnarial

La plupart des institutions financières font d’ailleurs état d'un suivi des questions liées au climat par  leur conseil d'administration, même si celui-ci reste largement axé sur les opérations directes plutôt  que sur les activités de financement. Cette tendance est encore plus notable dans le secteur de  l'assurance, où la supervision du conseil d'administration ne couvre l’impact du changement climatique généré par la politique de souscription que chez 31 % des assureurs.  

Les institutions financières doivent s’assurer que les entreprises qu’elles financent sont préparées à la transition vers une économie neutre en  carbone, à travers la mesure et la publication de leur impact environnemental. Seuls 46 % des investisseurs institutionnels et 50 % des gestionnaires d'actifs ont fait état d'un engagement — le plus souvent par l’engagement actionnarial. Les initiatives d'engagement collectives comme la Non-Disclosure Campaign et la Science-Based Targets Campaign du CDP offrent aux  investisseurs un premier pas vers le dialogue actionnarial. 

Vers l'accélération du changement ?

« Les institutions financières détiennent la clé de l'économie neutre en carbone et protectrice des  ressources naturelles dont nous avons besoin. La totalité de l'impact environnemental du secteur financier provient de ses activités d'investissement, de prêt et de souscription de polices d'assurance, et plutôt que de contribuer à notre crise climatique, ce capital doit au contraire être exploité comme un accélérateur de changement », déclare Laurent Babikian, Directeur des engagements investisseurs, CDP Europe.

« Les institutions financières qui entendent jouer leur  rôle dans cette transition doivent rapporter pleinement l'impact de leurs financements et aligner  rapidement leurs activités en fixant des objectifs fondés sur la science. Alors que l'UE et d'autres  pays améliorent les règles de reporting obligatoire, le CDP - avec ses plus de 20 années  d'expérience dans la fourniture de données environnementales aux marchés financiers - est  idéalement placé pour évaluer le niveau d'action du secteur financier »

Titre

Le rapport Le temps de la Finance Verte cite les meilleurs exemples de pratiques des institutions financières qui ont communiqué leurs informations — notamment BNP Paribas pour les processus  d’évaluation de ses portefeuilles, Allianz SE pour sa gestion des questions liées au climat, et ABN AMRO pour la mesure et la publication des émissions de ses portefeuilles.

Le rapport Le temps de la Finance Verte du CDP analyse les données environnementales structurées et comparables fournies par 332 institutions financières représentant 109 000 milliards de dollars d'actifs. Ces institutions ont répondu au premier questionnaire 2020 du CDP sur le changement climatique destiné au secteur des services financiers et aligné sur les recommandations de la TCFD.

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Changement climatique : la Candriam Academy lance un module de formation

La Rédaction
Le Courrier Financier

Candriam — société de gestion d’actifs multi-spécialiste, dotée de plus de 25 ans d’expérience en l’investissement durable — annonce ce jeudi 15 avril le lancement d’un nouveau module de formation dédié au changement climatique au sein de la Candriam Academy. Il s'agit du dixième module proposé par cette plateforme mondiale de formation en ligne — gratuite et en libre accès — dédiée à l’investissement responsable et durable.

Module d'information

Le nouveau module dédié au changement climatique vise à analyser les changements liés aux évènements climatiques extrêmes, dus à l’activité humaine et aux émissions de gaz à effet de serre (GES) associées. Le module explore également la compensation carbone et les risques liés à la transition vers une économie bas-carbone. En une heure de formation, le nouveau module couvre :

  • les causes du changement climatique et du réchauffement planétaire, en expliquant la distinction entre ces deux phénomènes ;
  • l’évolution des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre au fil du temps ;
  • l’Accord de Paris : comment en sommes-nous arrivés là et quel en sera le fonctionnement ? ;
  • les principes qui encadrent le système des crédits carbone et les « Dirty 100 » qui sont responsables de 70 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

Changement climatique

Selon l’édition 2021 du Rapport sur les risques mondiaux publié par le Forum économique mondial, les évènements climatiques extrêmes sont reconnus comme l’un des principaux risques susceptibles de survenir à l’échelon mondial — suivis de près par le manque d’action climatique. Les investisseurs, les entreprises et les gouvernements s’efforcent d’obtenir un statut « net zéro » et prennent des mesures pour empêcher une hausse des températures mondiales de plus de 2⁰C. Dans ce cadre, la collaboration et le partage des connaissances sont appelés à jouer un rôle crucial.

« Le changement climatique continue de représenter la priorité principale de la communauté internationale, qui joue un rôle déterminant dans la gestion des risques pour les entreprises et les investisseurs. En raison de la nature complexe du changement climatique, nous estimons qu’il est important de tirer parti de notre savoir-faire en matière d’investissement responsable afin de développer un module ouvert à tous et facile d’accès, qui chercherait à éduquer et informer notre base de membres grandissante sur ces risques », déclare David Czupryna, responsable du développement ESG.

Ces dernières années, Candriam s’est attaché à répondre de manière active à la question du changement climatique, en développant de nouveaux produits innovants afin de répondre aux besoins croissants de ses clients. En juin 2019, Candriam a lancé son premier fonds neutre en carbone, « Candriam Sustainable Equity Climate Action ». Il investit dans des entreprises internationales développant des solutions au changement climatique à long terme. Le fonds associe la durabilité à l’investissement thématique, deux savoir-faire clés de Candriam.

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