L’écosystème de compétitivité des ETI en légère amélioration

Patrimoine - Les dirigeants des entreprises de taille intermédiaire (ETI) françaises restent très majoritairement confiants sur la compétitivité de leurs sociétés. Ils sont de plus en plus désireux de mettre en place une politique salariale attractive, notamment via l’épargne retraite.

Les dirigeants des ETI françaises s’accordent sur le constat d’une stabilisation de l’écosystème même si la marge de progression demeure importante et que les réformes gouvernementales peinent à convaincre. Peu sujets aux problèmes de financement, ils investissent principalement dans le renouvellement de leur appareil productif mais aussi dans leur croissance externe. Tel pourrait être le résumé de la quatrième vague du Baromètre de la compétitivité des entreprises de taille intermédiaire, proposé par Amundi Asset Management, Option Finance et le Mouvement des entreprises de taille intermédiaire.

 

Progression de la compétitivité

En en allant dans le détail des résultats proposés, quatre enseignements se dégagent. D’abord, la compétitivité des ETI continue de progresser. Si 9 dirigeants d’ETI sur 10 estiment que leur entreprise est compétitive, 72 % estiment même que leur compétitivité s’est améliorée au cours des douze derniers mois, soit cinq points de plus que la précédente vague. La principale raison invoquée chez 76 % d’entre eux, à nouveau cinq points de plus rapport à la dernière vague, est l’amélioration de la productivité, chiffre qui atteint 81 % dans le secteur industriel, suivie de l’amélioration de la demande pour 60 % d’entre eux. Ce dernier aspect se fait surtout sentir en Ile de France avec 69 % des opinions contre 54 % en province. S’agissant des dirigeants d’ETI dont la compétitivité s’est au contraire dégradée, c’est-à-dire 1 sur 4, notons que les difficultés à recruter apparaissent désormais comme un facteur explicatif pour 31 % d’entre eux, soit seize points pour la première vague.

 

Sentiment d’alourdissement fiscal chez les ETI

Ensuite, l’environnement  juridique et fiscal  reste toujours insatisfaisant mais tend à se stabiliser. Même si une majorité des dirigeants d’ETI ressentent un alourdissement de la fiscalité hors impôts pour 57 % des personnes interrogées, ils ont le sentiment que le poids global de la fiscalité se stabilise. Autant de dirigeants estiment que le niveau des taxes est resté stable pour 47 % d’entre-eux ces 12 derniers mois, autant il s’est alourdi pour 48 % des autres. Ce sentiment, constaté déjà lors de la précédente vague, se confirme. Par ailleurs, 73 % des dirigeants d’ETI se sentent davantage en confiance dans leurs relations avec l’administration. Il s’agit du meilleur taux de confiance, déjà obtenu en juin dernier, qui se maintient. C’est quatorze points de plus par rapport à la première vague de baromètre. En revanche, les dernières mesures gouvernementales peinent toujours à convaincre. Que ce soit la Loi Macron, les mesures concernant l’investissement ou encore celles sur la simplification administrative, moins d’un dirigeant d’ETI sur deux pense qu’elles pourraient améliorer leur compétitivité. Notons que le niveau de confiance est plus élevé dans le secteur industriel à 59 % contre 43 % pour les services. Néanmoins, une majorité d’ETI – certes relativement courte, à 59 % –estime que la mesure phare du rapport Combrexelle préconisant de régir l’essentiel du droit de travail par des accords d’entreprise permettrait d’améliorer la compétitivité de leur entreprises.

 

Place à la croissance externe

Puis, le financement n’étant pas un problème pour les ETI, les investissements se concentrent de plus en plus sur les opérations de croissance externe. L’accès au financement est jugé aisé par 81 % des ETI, indicateur en progression de douze points depuis la  première vague du baromètre qui avait était réalisée en septembre 2014. Le secteur des services se distingue toujours sur cet aspect avec 85 % des dirigeants contre 76 % pour les ETI industrielles. De plus, même si la préservation du capital en matière de placement de trésorerie reste toujours la  priorité pour 87 % des dirigeants d’ETI, soit un niveau stable par rapport à la dernière vague du baromètre, le financement du besoin en fonds de roulement reste une préoccupation pour 79 % des dirigeants et également la conservation de liquidités pour 66% d’entre-eux – pour une meilleure réactivité en cas d’opportunités – se confortent, soit dix points de plus par rapport au début de l’année 2015. Les priorités d’investissement restent cependant très différentes selon les secteurs : si la production (principalement le renouvellement de l’appareil productif) reste la priorité n°1 pour 66 % d’entre-eux dans le secteur industriel, l’ensemble des postes (production, recherche & développement, marketing et communication, croissance externe et recrutement) sont quasiment au même niveau dans le secteur des services, avec une légère priorité au marketing et la communication pour 52 % d’entre-eux. A noter que la croissance externe est davantage prioritaire en Ile de France avec 54 % des dirigeants contre 41 % dans les ETI de taille moyenne.

 

Développement de l’épargne salariale chez les ETI

Enfin, les collaborateurs de plus en plus associés à la performance de l’entreprise via l’épargne retraite. Même si on enregistre une grande stabilité dans les outils déjà mis en place dans les ETI comme la prévoyance pour 88 % d’entre-eux, les plans de formation pour 84 % des dirigeants, et les primes individuelles pour 78 %. La tendance est à la hausse pour l’épargne salariale à 68 % des dirigeants, soir dix points de plus que les opinions exprimées lors de la première vague, et l’épargne retraite à 46 % , soit seize points de plus que pendant la première vague. En termes de projections, les ETI d’IIe de France se distinguent par leur dynamisme sur la mise en place des outils long terme, qu’il s’agisse d’épargne salariale pour 34 % des dirigeants ou de plan d’épargne retraite pour 25 % d’entre-eux..

 

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Matthieu WALTERSPIELER - Vingtrois

Webdevelopper chez Vingtrois

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