L’immobilier londonien : trop cher pour les start-ups high tech ?

Immobilier - Selon une nouvelle étude de Knight Frank, à Londres, New York et San Francisco, les start-ups high tech doivent faire face aux coûts immobiliers les plus élevés au monde.

La recherche, menée dans le cadre du « Global Cities Report 2017 », le rapport  sur les villes mondiales, examine le coût de la location et de l’aménagement  d’une surface type de 183 m² d’espaces de bureaux dans les quartiers créatifs et technologiques des villes leaders dans ce domaine à travers le monde.

La forte demande dans le quartier de Shoreditch à Londres a déclenché une envolée des coûts de location de bureaux pour les start-ups.  L’étude estime que la location de 56 m² d’espace de bureaux y coûte 66.706 $ (soit environ 60 000 euros)  par an (le niveau le plus élevé dans les quartiers créatifs à travers le monde).

Shoreditch est suivi par les quartiers de Brooklyn à New York (62.736 $ soit 56 268 euros), Mid-Market à San Francisco aux États-Unis (61.680 $ soit  55 321 euros), les 1er, 2e et 9e arrondissements de Paris (57.426 $ soit  51.508 euros) et le quartier du Seaport à Boston aux États-Unis (50.700 $ soit  45 473 euros).

Les quartiers technologiques et numériques émergents tels que les «Silicon Dock» à Dublin en Irlande et le « Domain » à Austin au Texas offrent aux start-ups des coûts moins élevés à respectivement 47.345 $ (42 473 euros) et 35.280 $ (31 645 euros).  De même, le quartier de South Lake Union à Seattle, où Microsoft et Amazon sont bien implantées, offre également des espaces de bureaux abordables pour les start-ups à  33.600 $ (30 141 euros).

L’analyse de Knight Frank révèle toutefois, que le quartier de « Shoreditch » présente la plus grande économie de coûts
pour les entreprises high tech qui optent pour des espaces de coworking. Le coût de 4 bureaux dans un espace de coworking à « Shoreditch » s’élève à 28.933 $ (25 950  euros) par an, représentant une économie de $ 37.773 ( 33 874 euros), soit 57%, par rapport à un espace de bureaux traditionnel.

« Comme nous nous dirigeons vers un Brexit, les start-up de la technologie sont le genre d’entreprises que le Royaume-Uni va rechercher en vue d’une croissance future. Il est donc décevant de découvrir que Londres est une ville chère pour y louer un espace d’affaires, du moins si ces start-ups veulent avoir leurs propres bureaux », déclare James Roberts, économiste en chef chez Knight Frank.

Londres doit donc devenir plus abordable pour les entreprises high tech si elle veut qu’un Google ou un Twitter naisse dans cette ville. Cette étude montre que le coworking a un rôle important à jouer pour soutenir la prochaine génération d’entreprises technologiques innovantes au début de leur cycle de vie.

La Rédaction - Le Courrier Financier

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