Point macro-économique de rentrée

Asset Management - La semaine passée a été riche en publications macro-économiques outre Atlantique. L’indice des directeurs d’achat américain (ISM Manufacturier) a vivement progressé, au-delà des attentes, tiré par sa composante emploi.

Les nouvelles commandes, composante avancée de l’enquête, se sont, elles, légèrement tassées ; d’ailleurs, la différence entre ces dernières et les stocks suggère que le rythme des gains manufacturiers pourrait décélérer sur les prochains mois. Pour autant, nous retiendrons de ce rapport que l’activité manufacturière américaine continue de progresser à un taux modéré, proche de son plus haut de cycle.

Autre point important de la semaine aux Etats-Unis, le Rapport Emploi publié vendredi dernier. Il est ressorti mitigé puisque les 156 000 créations d’emploi annoncées paraissent décevantes relativement au chiffre de 180 000 attendu par les investisseurs. Le taux de chômage a quant à lui légèrement progressé de 4.4% à 4.5%, les nouvelles créations d’emploi n’absorbant qu’en partie la hausse de la population active.

Nous ne pensons pas que ces données infléchiront la position de la FED lors de son prochain meeting du 20 septembre prochain. En effet, nous continuons d’attendre la mise en place d’un plan de réduction de son bilan (le « tapering ») et son intention d’augmenter ce programme dans les prochains mois. Par ailleurs, une hausse de taux directeurs américains d’ici la fin de l’année paraît de plus en plus incertaine.

De manière globale, il est important de noter que la volatilité macro-économique a été remarquablement basse ces derniers mois et qu’elle a eu un impact certain sur le niveau de risque global des actifs. Il est fort possible que ce niveau de risque remonte dans les prochains mois, ce qui entraîne fatalement des questions sur la gestion des risques et sur la construction de portefeuilles à plus court terme.

Même si nous restons prudents à l’égard de certains marchés comme les actions américaines que nous estimons relativement chères, acheter de la volatilité sur ces dernières (par l’achat de couvertures optionnelles) continue d’être particulièrement coûteux en termes de portage car la volatilité fait du sur-place. Nous considérons comme plus efficace aujourd’hui de se protéger au moyen d’obligations américaines ou encore par la détention d’actifs liés à l’or.

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Laurent Michel

Gérant analyste

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