Grèce : en attendant les élections en Allemagne

Asset Management - La dette grecque n’en finit pas de monter par rapport du PIB en raison de la contraction de ce dernier et du maintien d’un déficit budgétaire imputable au paiement des intérêts. Elle représente désormais 179 % du PIB contre 175 % en 2015.

Pour autant, le budget de l’Etat grec a dégagé un excédent primaire (hors service de la dette) de 1,842 milliard d’euros sur les cinq premiers mois de l’année, dépassant son objectif de 792 millions d’euros grâce à des dépenses en baisse. Sur l’année, le gouvernement compte sur un excédent primaire de 1,9 % quand le plan d’aide a retenu un excédent de 1,75 %.

Après des mois de négociation, le Fonds monétaire international a conclu, ce jeudi 15 juin, un accord de principe avec la zone euro pour participer au troisième programme d’aide internationale en faveur de la Grèce. Cette dernière pourra enfin  bénéficier d’un prêt de 8,5 milliards d’euros lui permettant d’honorer des échéances en juillet.

Néanmoins, ce soutien du FMI est conditionné à l’obtention de garanties sur le plan d’allègement de la dette grecque. Or, l’Eurogroupe rassemblant les représentants de l’Union européenne joue la montre. En pleine période électorale, le Gouvernement allemand ne souhaite pas accepter un plan de rééchelonnement de la dette grecque. La commission des finances du Parlement allemand devra se prononcer sur l’accord de principe conclu jeudi entre la zone euro et le Fonds monétaire international en vue d’une participation de ce dernier au plan d’aide en faveur de la Grèce, a déclaré le ministre des Finances Wolfgang Schäuble. L’allègement réelle de la dette devra sera négocié au cours du deuxième semestre et après le 24 septembre, date des élections aux Bundestag. D’ici là, le FMI devrait avoir reçu quelques garanties de la part des créanciers.

Philippe Crevel - Cercle de l'Epargne

Directeur

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