Commentaire de marché : les actions bancaires

Asset Management - Brexit Hangover… Le mois de juillet s’est engagé dans une atmosphère pesante : crise politique au Royaume-Uni, évaluation des conséquences politiques du Brexit dans le reste de l’Europe, abaissement de la notation et des prévisions économiques du Royaume Uni…

Dans ce contexte, les banques centrales ont annoncé être prêtes à intervenir. L’ouverture de la saison des résultats du second trimestre est restée relativement inaudible malgré des performances dans l’ensemble très bonnes.

Ce sont, une fois de plus, les banques italiennes qui ont rapidement dominé l’actualité. Opérations de nettoyage de bilan imposées par la BCE et résultats des stress tests ont tissé l’essentiel du scénario du mois de Juillet avec la doyenne des banques de nouveau sur le devant de la scène. Monte dei Paschi est en effet « invitée » par la BCE à céder un portefeuille de prêts non-performants de 27.7 milliards d’euros. Cette opération, nécessitant une recapitalisation de plus 5 milliards d’euros a déclenché un bras de fer entre la Commission Européenne et le gouvernement Italien. Pour l’heure, l’épilogue semble être une recapitalisation sans intervention publique puisque l’augmentation de capital prévue fait l’objet d’un « soft underwriting », mais le risque d’exécution reste significatif. Toujours en Italie, mais dans un registre différent, Jean-Pierre Mustier, à peine arrivé à la tête d’Unicredit, n’a pas écarté la possibilité d’une augmentation de capital (5 à 7 Milliards d’euros d’après nos estimations). Ces deux possibles augmentations de capital, pourtant anticipées, ont donné un éclairage négatif sur l’ensemble du secteur bancaire au cours du mois, car elles pourraient en présager d’autres (peut-être BCP, Raiffeisen, etc.).

Sur le plan réglementaire, notons les résultats des stress tests qui confirment que, si des zones de faiblesse perdurent (Autriche ou Irlande), le secteur bancaire est globalement très résilient en dépit d’une méthodologie nettement plus conservatrice, ainsi qu’un assouplissement de la position de la BCE sur le coussin de conservation des fonds propres qui redonne de la flexibilité à certaines banques en matière de capital.

Les résultats du second trimestre annoncés au cours du mois de juillet ont été globalement positifs. Sur les 36 banques ayant déjà publié, seules deux d’entre elles n’ont pas atteint les objectifs de résultats anticipés par les analystes. Dans ce contexte à l’actualité complexe et contrastée, nous avons maintenu les grands équilibres du portefeuille. Nous restons sous-pondérés sur le Royaume Uni, surpondérée sur la France, la Suède, les Pays-Bas et l’Italie.

 

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