Bourses mondiales : le bon cru 2017

Asset Management - Croissance mondiale en hausse et profits des entreprises en hausse, levée des incertitudes électorales, politiques monétaires accommodantes et relâchement de la rigueur budgétaire... tout concourait à l’augmentation des cours boursiers. La quasi-totalité des indices ont progressé et plusieurs terminent l’année à leur plus haut niveau historique ou presque.

Les plus fortes progressions sont à mettre au compte de l’Argentine (+77 %), de la Turquie (+47 %), du Nigéria (+45 %) et de Hong Kong (+36 %). Trois grands pays ont enregistré une baisse de leur principal indice boursier : le Pakistan (-22 %), le Qatar (- 18 %) et la Russie (-6 %).

Pour ses trente ans, le CAC 40 a enregistré une hausse de 9,26 %, sa meilleure performance depuis 2013, année durant laquelle il s’était apprécié de près de 18 %. Le Dax de Francfort a gagné 12,51 % et le FTSE Mib italien, 13,61 %. Le marché suisse est en hausse de 14,14 % mais 4,43 % seulement en euro. Le Footsie londonien a progressé de 7,63 % mais 3,48 % en devise européenne. Au niveau européen, l’EuroStoxx 50 a augmenté de 6,49 %.

New York a connu une année exceptionnelle ; le Dow Jones a battu, en clôture, son record plus de 70 fois. Il s’est apprécié de plus de 25 % depuis le 1er janvier. Le S&P 500 est en hausse de 20 % et le Nasdaq Composite de près de 30 %. Les marchés ont été portés par la réforme fiscale même si elle a été amendée en cours de discussion au Congrès. Les belles performances des entreprises du secteur des nouvelles technologies ont porté la cote. Retraitée de la hausse de l’euro qui finit l’année au-dessus de 1,20 dollar, la progression des indices américains est néanmoins moins impressionnante avec des hausses de l’ordre de 10 % du Dow Jones, de 5% du S&P 500 et de 13 % du Nasdaq.

Au Japon, le Nikkei 225 a gagné 19,1 %, mais progressé de 8,61 % ramené en euro. L’indice japonais a ainsi retrouvé le niveau qu’il avait au début des années 90 avec l’enclenchement du cycle déflationniste.

L’euro à qui certains promettaient la parité avec le dollar s’est apprécié, en 2017, de plus de 13 %. Cette revalorisation obtenue malgré le relèvement à trois reprises des taux directeurs de la Banque centrale américaine est imputable à l’amélioration de la situation économique américaine et à la levée de certaines hypothèques électorales au sein de l’Union européenne.

Le baril de pétrole a gagné, durant l’année, 10 dollars et est repassé au-dessus des 60 dollars. Cette progression s’explique par la mise en place de l’accord de régulation de l’offre décidé par l’OPEP auquel participent plusieurs pays qui n’appartiennent pas au cartel dont la Russie. L’accélération de la croissance de l’économie mondiale qui désormais dépasse 3,5 % contribue également à l’augmentation des cours.

Philippe Crevel - Cercle de l'Epargne

Directeur

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