SWIFT et le cabinet BCG déclarent le secteur des titres prêt pour les API

La Rédaction
Le Courrier Financier

SWIFT — spécialiste mondial des services de messagerie financière sécurisée — et le Boston Consulting Group (BCG) publient ce mardi 30 juillet un rapport commun (en anglais) sur la dynamique croissante de la technologie API. D'après ce document, l'intérêt pour les API croît rapidement dans le segment post-marché. En 2018, la prise de conscience des API parmi les gestionnaires d'actifs (72 %) a progressé de +26 %.

Une adoption plus lente

L'intérêt commercial croissant entraîne une multiplication des projets pilotes et des cas d'utilisation, notamment entre gestionnaires d'actifs et dépositaires. Les API peuvent aider le secteur des services de titres, qui fait face à la variété des types d'actifs, à des échanges d'informations complexes et à une pression croissante sur les frais. Le rapport expose quatre aspects sur lesquels le secteur aurait tout à gagner à utiliser les API :

  • Efficacité et réduction des coûts à travers l'échange de données automatisé ;
  • Visibilité des informations en temps réel, comme l'état des règlements et le risque intra-journalier ;
  • Services à valeur ajoutée, tels que données enrichies et analyses ;
  • Benchmarks opérationnels pour aider les prestataires à comparer leurs performances avec celles de leurs homologues.

L'adoption des API a été plus lente dans le secteur des services de titres que dans d'autres secteurs des services financiers. Cela vient en partie d'un manque d'impulsion de la part des autorités de réglementation. De plus, le niveau de préparation à l'adoption des API reste très contrasté. Les gestionnaires d'actifs présentent une grande variété — complexité technique et s'engagement auprès des fournisseurs via des solutions API. D'après l'enquête, 56 % des personnes interrogées perçoivent la maturité des API post-trade comme « expérimentale », tandis qu'ils ne sont que 21 % à la considérer comme « élevée » ou « moyenne ». 

Un levier d'innovation puissant

« Les API ont la capacité de constituer un levier d'innovation puissant dans le segment post-marché, exactement comme cela s'est produit dans les paiements et d'autres domaines bancaires », souligne Juliette Kennel, responsable Titres et Marchés des changes chez SWIFT. « Pour véritablement stimuler et accélérer l'adoption des API à plus grande échelle, nous devons éliminer l'incertitude sur les normes et améliorer la compréhension du degré de maturité atteint par cette technologie » ajoute-elle. Le rapport formule quatre axes d’amélioration pour le secteur :

  • Mutualiser les infrastructures API communes. Les composantes de base des solutions API — telles que la gestion des identifications, l'authentification, la sécurité et la gestion de la connectivité réseau — devraient être harmonisées au niveau global à travers des accords entre les entreprises, plutôt qu'au niveau de chaque entité ;
  • Organiser les normes des API pour permettre l'interopérabilité. La prolifération de nombreux standards menace d'amoindrir les gains d'efficacité que les API permettent. Le secteur a besoin d'une seule et unique norme API compatible avec tous les fournisseurs ;
  • Soutenir la mise en réseau des API plutôt que des solutions point à point. Les entreprises sont prêtes à profiter de la mise en réseau des API. Par exemple, un seul appel de vérification de l'état d'un règlement effectué par un courtier pourra ensuite être acheminé simultanément à plusieurs dépositaires. Une solution en réseau favorisera également la convergence des définitions de données ainsi que d'autres caractéristiques des API ;
  • Respecter des normes de sécurité et de résilience strictes. Pour gagner du terrain, les systèmes d'API devront atteindre des niveaux élevés de protection des données et de résilience.

« La numérisation de la banque s’accélère, une transformation qui doit beaucoup à la technologie des API », analyse Sumitra Karthikeyan, responsable mondiale Services de titres chez BCG. « Les API commencent tout juste à s'introduire dans le secteur des services de titres. Elles émergent peu à peu comme une technologie de pointe vers laquelle les directions se tournent volontiers, au moment où elles cherchent à transformer leurs entreprises afin d’accélérer leur digitalisation. Bien que les difficultés traditionnelles telles que l'interopérabilité et la sécurité freinent l'adoption des API, nous pensons qu'elles pourront être surmontées et nous misons sur une plus grande adoption toujours à l'avenir » conclut-elle.

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Open banking : Mastercard dévoile 4 nouveaux services pour se développer en Europe

La Rédaction
Le Courrier Financier

Mastercard — système de paiement et retrait bancaire — dévoile ce mardi 4 juin sa nouvelle suite d’applications et de services d’open banking, dans le cadre du développement de son offre de services financiers en Europe. Quatre services ont été conçus pour aider les institutions financières et les fournisseurs tiers (TPP - Third Party Provider) à élaborer leurs offres d’open banking :

  • Open Banking Connect assure une connexion unique aux fonctionnalités d’open banking des institutions financières, afin d'offir aux fournisseurs tiers l’échelle, la résilience et la rapidité de mise en marché.
  • Open Banking Protect permet de vérifier en temps réel le statut d’inscription des fournisseurs tiers, combiné à la mise en place d’un système de surveillance et d’alertes pour réduire les risques en matière de responsabilité et de fraude.
  • Open Banking Resolve propose un service centralisé de demandes de renseignements et de règlement des différends pour assurer la clarté, la cohérence et la transparence.
  • Open Banking Consulting Services offre des conseils professionnels et un soutien pratique pour aider les institutions financières à définir et à mettre en œuvre leur stratégie d’open banking.

Trois domaines-clés avec des défis techniques à relever

Ces nouveaux services Mastercard s’appuient sur une nouvelle étude d’Ovum. Cette enquête indique que pour tenir la promesse de l’open banking, les acteurs du marché devront collaborer pour relever les défis techniques dans trois domaines clés :

  • Mettre au point des mécanismes normalisés d’interactions entre les banques et les fournisseurs tiers ;
  • Mettre en place des solutions adaptées à l’écosystème pour minimiser l’exposition à la fraude ;
  • Assurer la clarté et l’uniformité dans la gestion des demandes de renseignements et de résolution des différends.

Les premiers partenaires au Royaume-Uni et en Pologne, marchés du lancement, incluant Kikapay, Streeva, Tribe Payments, Alior Bank et le fournisseur d’applications de paiement mobile DiPocket ont déjà signé des lettres d’intention avec pour objectif d’activer la suite de services. Cela met en évidence le fait que la mise en place de solutions d’open banking s’intensifie dans toute l’Europe et plus particulièrement dans l’industrie mondiale des paiements.

Une année de croissance pour l'open banking

L’année à venir se profile comme une étape critique pour l'open banking. La croissance notable constatée et l’accent mis sur l’open banking devraient se poursuivre en Europe, lorsque la directive européenne PSD2 sur les services de paiement entrera pleinement en vigueur en septembre 2019. Dans ce contexte, Mastercard veut aider les institutions financières et les fournisseurs tiers à tirer profit des opportunités et à relever les défis de la nouvelle « économie des API » (Application Programming Interface).

Au Royaume-Uni, l’open banking s’est considérablement développé au cours des derniers mois, en raison de l’émergence d’un nombre croissant de tiers, dont des fintechs innovantes, et de l’amélioration des performances des API des banques. Des données récentes publiées par OBIE en mars 2019 font état d’une augmentation de près de 30 % d’un mois à l’autre de l’utilisation des services d’open banking.

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Quels pays utilisent le plus les services de la fintech ?

La Rédaction
Le Courrier Financier
Au cours des 18 derniers mois, le taux d'adoption de services financiers innovants a doublé dans le monde, selon le nouveau Fintech Adoption Index 2017 du cabinet EY. 33 % des utilisateurs de services digitaux ont recours aux produits proposés par des fintechs.
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