Marchés actions : valorisations, le rallye va-t-il se poursuivre ?

Esty Dwek
Natixis IM
Malgré la crise sanitaire, les marchés actions affichent des niveaux de valorisation élevés. Les investisseurs sont-ils en train de sous-estimer les risques à venir ? Comment les banques centrales agissent-elles pour éviter une crise du crédit aux entreprises ? Les explications d'Esty Dwek, responsable des stratégies de marché de Natixis Investment Managers Solutions.
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Turgot Oblig Plus n’avait plus de Rallye en portefeuille

La Rédaction
Le Courrier Financier

Turgot Asset Management (AM) — société de gestion française pour le compte de clients privés et institutionnels — rappelle ce lundi 27 mai 2019 que son fonds Turgot Oblig Plus n’est plus investi sur les obligations de la société Rallye depuis juin 2018. La société s'est appuyée sur son processus de gestion des risques, pour échapper aux conséquences négatives de la volatilité des titres Rallye.

Une approche patrimoniale dans la gestion du risque

Le fonds avait détenu précédemment le titre Rallye 4,371 % 01/23/2023. Cet émetteur non noté — au « shadow rating » haut rendement — était présent à moins de 1 % en portefeuille. Lorsque les mauvaises nouvelles ont commencé à s’accumuler, les titres Rallye ont commencé au printemps 2018 à être particulièrement volatils. Le process de gestion du risque avait orienté le fonds à vendre ce titre, malgré une perte déjà significative.

Cette approche patrimoniale a permis un an plus tard d’éviter de plus lourdes difficultés. Cette gestion du risque permet au fonds Turgot Oblig Plus de n’avoir connu aucun défaut jusqu'à présent. Des obligations d’autres émetteurs avaient déjà été vendues, comme celles d’Abengoa ou de Portugal Telecom. Plus récemment, les obligations émises par Intralot ont aussi été vendues avant leur forte chute.

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Allocation d’actions Pictet AM : le rallye n’est pas terminé !

Frédéric Rollin
Pictet AM

En Europe, la croissance de la zone sera soutenue par la consommation privée et par les mesures de relance de la BCE. Les valorisations des actions de la zone demeurent modestes et les perspectives bénéficiaires restent intéressantes, soutenues par la possibilité d’expansion des marges à partir de niveaux actuellement faibles. Au Japon, le pays bénéficiera de la stabilisation de la Chine et les difficultés économiques que connaît actuellement l’archipel devraient mener à l’adoption de nouvelles mesures de relance monétaire et budgétaires. À contrario, aux Etats-Unis, si la probabilité d’une récession s’éloigne, la dynamique économique reste modeste. De plus, les valorisations sont tendues et le niveau élevé des marges des entreprises limite les perspectives bénéficiaires, la sous-pondération est de mise.  Du côté des émergents, les actions bénéficieront du ton plus accommodant de la Fed, de l’amélioration des conditions économiques en Chine et du positionnement encore très défensif des investisseurs sur la classe d’actifs.

La surpondération de la consommation discrétionnaire, qui bénéficiera de la vigueur de la consommation aux Etats-Unis et des mesures de relance en Chine, est maintenue. Même démarche pour le high yield américain : les rendements offerts par le marché indiquent un taux de défaut proche de 10% sur les douze mois à venir, ce qui nous paraît très élevé, compte tenu de la solidité de l’économie américaine. En revanche, les obligations gouvernementales qui offrent peu de rendement sont sous-pondérées. Enfin, l'exposition aux obligations émergentes en dollars US, qui bénéficient de l’amélioration des conditions économiques en Chine et de la politique accommodante des grandes banques centrales, est poursuivie.

 
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