Affacturage : France Relance lance le dispositif de renforcement des financements

La Rédaction
Le Courrier Financier

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, signe ce lundi 7 septembre l’arrêté qui fixe le cahier des charges du dispositif de renforcement des financements des entreprises par affacturage — annoncé en juillet 2020. Jusqu’au 31 décembre 2020, les entreprises pourront solliciter auprès des sociétés d’affacturage un préfinancement nouveau. Il pourra être mis en place dès la prise de commande, sous garantie de l’Etat.

Dispositif garanti par l'Etat

Les entreprises n’auront pas besoin d’attendre l’émission des factures, ce qui leur fera gagner en moyenne 45 jours de trésorerie. Une entreprise qui reçoit une commande pourra ainsi obtenir une ligne de financement de sa société d’affacturage — bénéficiant de la garantie l’Etat — sans attendre d’avoir émis des factures à la livraison de sa prestation. Ce préfinancement pourra lui servir à acheter des matières premières, payer des salaires, réaliser sa prestation ou conduire davantage de projets d’investissement.

Après l'émission de la facture, une opération d’affacturage classique prendra le relai. Il s’agira donc pour l’entreprise bénéficiaire d’un contrat bout-en-bout, qui comportera une phase d’affacturage classique — non garantie par l’Etat — précédée d’une phase innovante de préfinancement garanti par l’Etat. Ce préfinancement garanti par l’Etat permettra d’accélérer la reprise de l’activité et de détendre les délais de paiement, notamment dans l’industrie, le bâtiment et la construction. 

Soutenir la trésorerie d'entreprise

Ce dispositif « permettra aux entreprises d’être payées plus tôt, grâce à la garantie de l’Etat, et soutiendra ainsi leur trésorerie. Il les aidera à honorer leurs commandes, à répondre à l’augmentation de la demande, et donc à prendre le chemin de la reprise (...) Je compte sur les sociétés d’affacturage pour proposer largement cette nouvelle offre, à des prix attractifs, pour la rendre accessible à un maximum d’entreprises et pour le distribuer massivement », se félicite Bruno Le Maire.

Une foire aux questions (FAQ) destinée à faciliter l’appropriation de cette nouvelle offre par l’ensemble des parties prenantes sera mise en ligne sur le site du ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance. « L’ASF est convaincue de la pertinence de ce dispositif et les sociétés d’affacturage se sont préparées tout l’été pour le promouvoir activement. D’une façon générale, l’affacturage sera un élément clef de sécurisation de l’économie », réagit Pour Françoise Palle Guillabert, délégué général de l’ASF.

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Auto-Entrepreneurs : la Fédération demande de rouvrir le fonds de solidarité

La Rédaction
Le Courrier Financier

La Fédération Nationale des Auto-Entrepreneurs (FNAE) revient sur les résultats de sa récente enquête menée auprès des populations affiliées au régime. Malgré les aides gouvernementales, les auto-entrepreneurs sont nombreux à ne pas voir l’horizon s’éclaircir. La reprise de l’activité est encore faible. Le syndicat professionnel demande au Gouvernement ce vendredi 4 septembre de rendre le fonds de solidarité à nouveau accessible.

Faible reprise de l'activité

La FNAE vient de réaliser un état des lieux économique s’agissant des conditions de reprise des auto-entrepreneurs auprès de 3 305 personnes physiques. Nonobstant les aides gouvernementales et le plan de relance, les affiliés au régime ressentent les effets négatifs de la crise sanitaire.

Plus de 70 % d’entre eux ne voient pas l’horizon s’éclaircir ; la reprise de l’activité étant encore faible. Les secteurs d’activités les plus impactés sont la communication et l'événementiel, le tourisme, le service aux entreprises et le sport. Enfin, viennent le transport et la logistique.

Deux problématiques

Cette dégradation intervient malgré les dispositifs gouvernementaux consommés par les auto-entrepreneurs. Ils ont eu recours en grande masse aux dispositifs en place, mais beaucoup moins cet été. De fait, la FNAE pointe deux problématiques à ce jour : 

  • le fonds de solidarité ne vient plus en soutien des auto-entrepreneurs dont la trésorerie est en décalage avec leurs activités. « Les bénéficiaires du régime qui ont redémarré cette rentrée n’encaisseront leur chiffre d’affaires qu’au dernier trimestre 2020 » explique Grégoire Leclercq, Président ;
  • La barrière du code NAF prive un grand nombre d’auto-entrepreneurs de l’aide, alors qu’ils travaillent dans un secteur pourtant soutenu. « Par exemple, les communicants dans le monde de la culture ou du sport sont particulièrement touchés pour ne citer qu’eux » témoigne la FNAE.

300 000 auto-entreprises

Enfin, les auto-entrepreneurs sont critiques au sujet de l’arrêt brutal du fonds de solidarité alors que les TPE/PME vont bénéficier d’un plan de relance massif. C’est pourquoi, la FNAE propose d'ouvrir à nouveau ce fonds pour tous, jusqu’à la fin décembre 2020 avec une aide dégressive et le rendre accessible à tous les secteurs, en exigeant un justificatif de diminution du chiffre d’affaires en contrepartie.

« Cela éviterait la radiation d’environ 200 000 à 300 000 auto-entreprises », estime la FNAE. D'après l'association, cette approche progressive permettrait à la fois de sauver les structures les plus en difficulté tout en optimisant les fonds publics de soutien. Consciente de cet enjeu, la FNAE se déclare « prête à dialoguer avec les pouvoirs publics ». 

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Budget de l’Etat : comment la crise sanitaire pèse-t-elle sur les comptes ?

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le ministère chargé des Comptes Publics publie ce mardi 4 août une note sur la situation budgétaire de l'Etat au 30 juin 2020. Le solde général d''exécution à cette date s’établit à -124,9 Md€ contre -77,3 Md€ à fin juin 2019. Cet écart s’explique principalement par les effets de la crise économique, liée à la pandémie du Covid-19.

Source : ministère de l'Economie des Finances et de la Relance
Source : ministère de l'Economie des Finances et de la Relance

Covid-19, dépenses en hausse

Au 30 juin 2020, les dépenses du budget général — hors prélèvements sur recettes — s’établissent à 198,5 Md€ contre 174,2 Md€ à fin juin 2019. Cette augmentation tient principalement aux dépenses engagées par le Gouvernement pour répondre à la crise économique.

Ces dépenses exceptionnelles représentent +13,5 Md€ au titre du dispositif exceptionnel de chômage partiel et +4,9 Md€ pour financer le fonds de solidarité pour les entreprises. La hausse des dépenses s’explique également par des décalages calendaires.

Source : ministère de l'Economie des Finances et de la Relance
Source : ministère de l'Economie des Finances et de la Relance
Source : ministère de l'Economie des Finances et de la Relance

Impact du recul de la TVA

Au 30 juin 2020, les recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements) s’établissent à 125,8 Md€ contre 142,7 Md€ à fin juin 2019. Les recettes fiscales nettes à fin juin 2020 diminuent de 14,4 Md€ par rapport à fin juin 2019.

Cette baisse s’explique principalement par celle des recettes nettes de TVA (-15,5 Mds€) du fait des effets conjoints de la contraction de l’activité économique, de l’accélération des remboursements de crédits de TVA aux entreprises, ainsi que de reversements plus précoces et plus importants à l’ACOSS compensant les exonérations de cotisations sociales.

Source : ministère de l'Economie des Finances et de la Relance
Source : ministère de l'Economie des Finances et de la Relance

Recettes fiscales en baisse

Les encaissements de TICPE diminuent de 1,8 Md€ par rapport à fin juin 2019, du fait d’une moindre consommation de carburants. Signe d’une reprise de l’activité, les recettes fiscales nettes du mois de juin 2020 sont néanmoins équivalentes à celles du mois de juin 2019. En revanche, les recettes non fiscales sont en baisse de 2,5 Mds€ par rapport à fin juin 2019.

Cette contraction s’explique principalement par la diminution de 4,2 Md€ des produits des participations, compensée en partie par l’amélioration de 2,1 Md€ des produits notamment du fait de la signature d’une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP) avec l’entreprise Airbus le 29 janvier 2020 et de plusieurs sanctions prononcées par l’autorité de la concurrence.

Comptes spéciaux

Par ailleurs, le solde des comptes spéciaux s’établit à -23,6 Md€ au 30 juin 2020 contre -16,7 Md€ à fin juin 2019.

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Tourisme : Bruno Le Maire lance les « PGE saison » à partir du 5 août 2020

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le Prêt garanti par l’Etat (PGE) « saison » — composante centrale du Plan tourisme annoncé par le Gouvernement le 14 mai dernier — sera disponible auprès des réseaux bancaires dès le 5 août prochain. Ce PGE saison capitalise sur toutes les forces du PGE classique : une distribution simple, de proximité, et donc massive.

S'adapter à l'activité saisonnière

Objectif, offrir aux professionnels des conditions plus favorables afin de répondre aux besoins d'une activité saisonnière. Le PGE saison est ouvert aux secteurs liés au tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, de l’évènementiel, du sport, du loisir et de la culture, qui ont été durement touchés par l’interruption d’activité liée aux mesures sanitaires.

Dans le cas général, le plafond d'un PGE est fixé à 25 % du chiffre d’affaires du dernier exercice clos — ou 2 ans de masse salariale lorsqu’il s’agit d’une entreprise innovante ou de moins d’un an. Le PGE saison permet, pour une même entreprise, de lui substituer un plafond calculé comme la somme des 3 meilleurs mois de chiffre d’affaires du dernier exercice clos. 

Besoins de trésorerie pris en charge

A titre d’exemple, le plafond maximum de PGE pour une entreprise très saisonnière appartenant au secteur de l’hôtellerie — telle qu’un camping, qui réalise 80 % de son chiffre d’affaires sur 3 mois — passera de 25 % à 80 % de son chiffre d’affaires du dernier exercice clos. Les entreprises concernées et leurs banques pourront ainsi ajuster l’apport de financement, afin de faire face aux besoins de trésorerie liés au recul d’activité.

« Le PGE saison vient renforcer le prêt garanti par l’Etat pour les entreprises et professionnels dont l’activité est saisonnière, notamment dans le secteur de la restauration, de l’hôtellerie ou du tourisme. Ces secteurs durement touchés par la crise bénéficieront d’un appui en trésorerie renforcé, adapté à leurs besoins. L’Etat a répondu présent dès le premier jour de la crise ; il continuera d’accompagner les secteurs en difficulté », déclare Bruno Le Maire.

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La SCPI Pierre Expansion Santé cède un actif parisien

La Rédaction
Le Courrier Financier

Au terme d’une consultation restreinte, PIERRE EXPANSION SANTÉ a cédé un hôtel particulier d’environ 1 000 m² et ses dépendances, anciennement à usage de maison de retraite, au groupe DELTA IM, dans le cadre d’un projet de réaménagement en établissement d'enseignement.

Cette cession permet à la SCPI de dégager une plus-value conséquente sur un actif détenu depuis 1996, et à l’acquéreur d’associer un bâtiment historique à un programme neuf en cours de construction sur une parcelle contiguë.

Le site est intégralement pré-loué à un prestigieux établissement d’enseignement italien dans le cadre d’un bail de longue durée.

La SCPI PIERRE EXPANSION SANTÉ était conseillée par les sociétés Flabeau et BNP Paribas Real Estate, ainsi que par l’Etude Michelez Notaires.

L’acquéreur était conseillé par l’étude Monceau Notaires.

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L’ANACOFI Finance d’Entreprise innove avec son Observatoire des Signaux Faibles

La Rédaction
Le Courrier Financier

La section s’est renforcée par la mise en place d’une Commission Finance d’Entreprise pilotée par Jean-Louis PICOLLO qui s’appuie sur le soutien du Président Confédéral David CHARLET.

Composé d’une dizaine de professionnels reconnus, qui rencontrent au total près de 500 chefs d’entreprise par an, elle se réuni tous les 4 mois et elle apporte aux adhérents une réflexion et une visibilité sur leurs métiers, sur les bonnes pratiques, sur les formations, et initie des contacts qui viennent ainsi enrichir notre écosystème.

Pour 2024, la section Finance d’Entreprise innove avec son OBSERVATOIRE des SIGNAUX FAIBLES.
Loin des prévisions aléatoires et des statistiques utopiques, cet OBSERVATOIRE basé sur nos remontées du terrain, a pour objectif de donner une information rapide et synthétique à nos adhérents et aux clients de nos adhérents sur des indices naissants pouvant influencer les prises de décisions des prochains mois.

Les membres de la Commission Finance d’Entreprise :

  • Fabienne GRETEAU- COFINGEST
  • Sébastien ROUZAIRE – KERIUS FINANCE
  • Ludovic SARDA – PYTHAS CAPITAL
  • Guy COHEN – INGÉNIERIE SOCIALE
  • Florent GUIGUE – EMERGEANCES
  • Nathalie DESSEAUX et Franck MAGNE – EAVEST
  • Julien DRAY – UNCONFLICTED MANAGEMENT
  • Edouard SEGUIN – PIMENT & Co
  • Jean-Louis PICOLLO – RESOLVYS
    Invités : David GANDAR et Nébojsa SRECKOVIC.
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Hôtel de Grenelle : l’Etat lance une consultation pour la conclusion d’un bail emphytéotique

La Rédaction
Le Courrier Financier

La politique immobilière de l'Etat s'inscrit dans une nouvelle démarche de valorisation de son parc : trouver des alternatives à la cession, pour certains biens dont l’Etat n’a plus l’usage. C’est pourquoi la Direction de l’Immobilier de l’État a organisé un appel à candidatures en vue d’un bail emphytéotique concernant l'Hôtel de Grenelle à Paris (VIIe).

Pour rappel, le bail emphytéotique sera conclu pour une durée de 99 ans moyennant une redevance entièrement capitalisée payable par l'emphytéote en une fois à la signature de l'acte authentique. La date limite de réception des offres est fixée au 20 octobre 2020. Les visites sont prévues du 22 juin au 31 juillet 2020 et du 24 août au 11 septembre 2020, sur à l'adresse suivante : 113grenelle@bluebird-immobilier.com.

A proximité des Invalides

L’Hôtel de Grenelle est un ensemble immobilier de caractère construit au XIXe siècle au cœur du septième arrondissement de Paris, situé aux numéros 111-113 rue de Grenelle et 2 Cité Martignac. Il se compose de 2 bâtiments reliés entre eux :

  • le bâtiment en façade sur la rue de Grenelle, avec passage cocher et aile droite en retour d'équerre sur deux niveaux, élevé sur sous-sol, d’un rez-de-chaussée et de quatre étages ;
  • le bâtiment sur cour à l’arrière, parallèle au premier bâtiment avec aile en retour d'équerre sur un niveau, élevé sur sous-sol, d’un rez-de-chaussée et de trois étages.

Les deux constructions d'une surface de plancher totale de 2 774,39 m² sont ordonnées autour d’une cour pavée et d’un jardin arboré en fond de parcelle. L'hôtel de Grenelle se situe dans le quartier des Invalides, un emplacement idéal à proximité de l’Assemblée nationale et de différents ministères et ambassades.

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Direction de l’immobilier : l’Etat publie son rapport d’activité 2019

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le ministère de l'Economie, des Finances et de la Relance publie ce mardi 28 juillet le rapport d'activité 2019 de la Direction de l'immobilier de l'Etat. Le patrimoine immobilier de l'Etat est exceptionnel par son ampleur — 97 millions de m2 bâtis, 191 000 bâtiments, 30 500 terrains — et sa diversité. Il comporte des bureaux, locaux d'enseignements, logements, casernes, monuments historiques, campus, espaces naturels, etc.

Sa gestion s’incarne dans la politique immobilière de l’Etat (PIE) pilotée par la direction de l'immobilier de l'Etat (DIE). Son objectif consiste à valoriser, entretenir et adapter ce parc immobilier aux besoins des services publics : maîtrise des dépenses publiques, transition énergétique et performance environnementale du parc, préservation et valorisation du patrimoine immobilier public, aménagement urbain, nouvelle organisation du travail.

Quatre éléments à retenir

Ce rapport d’activité a pour ambition de mieux faire connaître les objectifs de la politique immobilière de l’État (PIE) et de présenter les principales réalisations 2019 de la DIE en collaboration avec les autres ministères. L’année qui vient de s’écouler a été ainsi marquée par plusieurs événements :

  • l’orientation très forte de la PIE en faveur de la transition énergétique qui se matérialise en particulier, par le lancement de 39 projets de rénovation de cités administratives au titre d’un programme d’investissement doté d’un milliard d’euros sur cinq ans ;
  • la création du site internet dédié à la politique immobilière de l’Etat (PIE) et la rénovation du site des cessions de biens immobiliers ;
  • et nombre de chantiers immobiliers et de modernisation de la politique immobilière de l’Etat qui sont présentés dans ce rapport.

La politique immobilière de l’Etat s’inscrit désormais pleinement au cœur de la transformation publique et de la modernisation de l’administration, notamment au travers des réflexions et des expérimentations sur la transformation de l’immobilier face aux  évolutions des modes de travail.

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Marchés financiers : plan de relance aux USA, les sociétés chinoises délistées ?

Vincent Boy
IG France
Cette semaine aux Etats-Unis, le secrétaire américain au trésor Steven Mnuchin a défendu le plan de relance devant le Sénat. Ces rachats d'obligations suffiront-ils à soutenir l'économie ? Quels seront les impacts de la pandémie de coronavirus et du retour de la guerre commerciale avec la Chine ? Les explications de Vincent Boy, Analyste marché chez IG France.
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Fonds de solidarité : comment bénéficier du second volet ?

La Rédaction
Le Courrier Financier
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, et Renaud Muselier, président de Régions de France, se félicitent ce lundi 27 avril […]

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, et Renaud Muselier, président de Régions de France, se félicitent ce lundi 27 avril du démarrage du 2nd volet du Fonds de solidarité. Ce dispositif s'adresse aux très petites entreprises (TPE) particulièrement impactées par le confinement et la baisse de leur activité, en raison de l’épidémie de Covid-19.

Un fonds de 7 milliards d'euros

Créé par l’Etat et les Régions, le Fonds de solidarité est désormais doté de 7 milliards d’euros dont 500 millions d’euros apportés par les Régions. Depuis le 1eravril, le Fonds de solidarité a permis — au titre de son 1ervolet mis en œuvre par la Direction générale des finances publiques — d’octroyer plus de 1 milliard d’euros d’aides à près de 800 000 bénéficiaires, sous la forme d’une aide défiscalisée et exonérée de charges sociales pouvant aller jusqu’à 1 500 euros.

Le 2nd volet du Fonds de solidarité, directement instruit par les Régions, est ouvert depuis le 15 avril. Accessible depuis le site internet de chaque région, il permet aux TPE les plus impactées d’obtenir une aide complémentaire d’un montant minimal de 2 000 euros. Cette aide peut aller jusqu’à 5 000 euros pour toutes les entreprises ou associations employeuses répondant aux critères d’éligibilité nationaux définis par le décret n° 2020-371 du 30 mars 2020 (être bénéficiaire du 1ervolet, avoir au moins 1 salarié et s’être vu refuser un prêt bancaire).

Répondre à l'urgence économique

Afin de répondre à l’urgence à laquelle les petites entreprises sont aujourd’hui confrontées — y compris sur le paiement de leur loyer et de leurs charges — le 2nd volet du Fonds de solidarité, instruit par les Régions sur la base de critères simples, en lien avec les services de l’Etat (Préfectures), a été conçu par l’Etat et les Régions comme un instrument :

  • facile d’accès pour les demandeurs : une plateforme dédiée accessible depuis le site internet de chaque région ;
  • souple dans ses modalités de demande : des informations déclaratives et absence de justificatifs à fournir ;
  • rapide dans son exécution : une instruction par les conseils régionaux et un processus de décision accéléré, avec les services de l’Etat en région.

Ce dispositif effectif depuis ce mercredi 15 avril vient compléter les autres mesures d’urgence prises en faveur des petites entreprises par l’Etat (prêt garanti par l’Etat (PGE), report des échéances fiscales et sociales, etc.) et les Régions (soutien à la trésorerie sous forme de prêt ou de subvention directe, suspension des remboursements, Fonds de concours déployés avec la Banque des territoires, etc.).

Bilan et élargissement du dispositif

Le ministre de l’Économie et des Finances, le ministre de l’Action et des Comptes publics et le président de Régions de France échangeront à nouveau début mai 2020. Objectif, établir un premier bilan de l’efficacité de ce dispositif. Il s'agit d’évaluer, au regard de l’évolution de la situation économique et en lien avec l’ensemble des partenaires, les améliorations qui pourraient être utilement apportées au dispositif afin d’en renforcer l’efficacité face à la crise qui frappe notre pays et nos entreprises.

Suite à la réunion du président de la République avec les professionnels des secteurs de la restauration, des cafés, de l’hôtellerie, du tourisme, de l’événementiel, du sport et de la culture, le fonds de solidarité restera également ouvert aux entreprises de ces secteurs au-delà du mois de mai. Les conditions d’accès seront élargies aux entreprises concernées ayant jusqu’à 20 salariés et 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le plafond des subventions pouvant être versées dans le cadre du second volet du fonds sera porté à 10 000 euros. Les modalités seront précisées rapidement. 

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Qonto et Regate unissent leurs forces pour offrir la meilleure solution de gestion financière aux TPE-PME et aux cabinets d’expertise-comptable

La Rédaction
Le Courrier Financier

Cette acquisition permet à Qonto de renforcer ses outils financiers destinés aux PME, d'introduire une offre spécifiquement conçue pour les cabinets d'expertise-comptable et illustre son ambition de devenir la solution de gestion financière de référence pour un million de PME et d'indépendants d'ici fin de 2025.

Une solution de gestion financière renforcée pour les PME européennes

Créée en 2020 et établie à Paris, Regate a développé une plateforme d'automatisation comptable et financière déjà utilisée par 10 000 TPE-PME et 500 cabinets d’expertise-comptable. En unissant leurs forces, Qonto et Regate vont créer l'offre la plus complète du marché à destination des TPE-PME et des cabinets d'expertise-comptable. Plus de 450 000 entreprises recourent déjà à Qonto pour simplifier la gestion de leurs finances, grâce à un compte professionnel en ligne complété par à des outils de gestion financière avancés. L'ajout de Regate à l'écosystème de Qonto apportera des fonctionnalités d’automatisation supplémentaires pour la gestion des comptes fournisseurs et clients, ainsi que pour la pré-comptabilité, garantissant un échange de données efficace et intégré entre les TPE-PME et leurs cabinets d’expertise-comptable.


Une offre dédiée à destination des cabinets d’expertise-comptable

L'intégration du produit et de l'équipe de Regate, permettra à Qonto de proposer une offre spécifique pour les cabinets d'expertise-comptable. Ces derniers bénéficieront d'une interface partagée avec leurs clients, depuis laquelle ils pourront en quelques instants générer leurs écritures comptables. Le tout de manière automatisée, en tirant le meilleur parti de leur outil de production historique tel que
Sage, Cegid ou ACD, leaders du marché européen.

Aujourd'hui, en France, 6 000 cabinets d'expertise-comptable utilisent déjà Qonto économisant jusqu’à deux heures par mois par client géré. Qonto aspire à faciliter encore davantage les échanges entre les PME et les cabinets d'expertise-comptable, notamment lors de l'étape cruciale de la création d'entreprise.

Dans cette optique, Qonto lancera d’ici fin mars 2024 une nouvelle fonctionnalité permettant aux cabinets d'expertise-comptable d’initier le processus de dépôt de capital au nom de leurs clients, rendant la création d’entreprise possible en moins d’une semaine.

La création d’un nouveau département dédié aux cabinets d’expertise-comptable au sein de Qonto L’équipe de Regate, forte de plus de 100 collaborateurs, rejoindra les 1 400 Qontoers pour former un nouveau département dédié aux services financiers à destination des cabinets d’expertise-comptable.

Alexis Renard et Laura Pallier, co-fondateurs de Regate, prendront la tête de ce nouveau département, respectivement en tant que Directeur Général et Directrice Produit.
Qonto a déjà démontré sa capacité à intégrer avec succès de nouvelles acquisitions, comme en témoigne le rachat de Penta, champion allemand de la fintech, en juillet 2022, dont l'intégration a été finalisée fin 2023.

Avec l'acquisition de Regate, Qonto confirme sa position de leader dans la consolidation de la fintech
européenne.

« Ce rapprochement avec Regate nous permet de proposer aux PME et aux cabinets d’expertisecomptable la solution de gestion financière la plus aboutie du marché. Cela va non seulement accélérer notre croissance, mais aussi renforcer significativement notre position de leader sur un marché hautement concurrentiel. Grâce à notre nouvelle offre spécifique, incluant les partenariats existants entre Regate et des acteurs leaders du secteur tels que Sage ou Cegid, nous sommes désormais équipés pour répondre aux besoins des cabinets d’expertise-comptable et devenir un partenaire privilégié pour eux et leurs clients », explique Alexandre Prot, CEO et cofondateur de Qonto. « Nous avons hâte d’accueillir les équipes de Regate – et au vu de leur parcours impressionnant et de leurs ambitions, je suis convaincu de leur très bonne intégration parmi nos 1 400 Qontoers. »

« Nous sommes très enthousiastes à l’idée de rejoindre Qonto et de contribuer ensemble à l'émergence d'un champion européen de la fintech. Je suis convaincue que nous avons un grand rôle à jouer, non seulement à travers le développement de l’offre produit, mais aussi en apportant notre expertise et notre expérience dans les domaines comptables et financiers - une situation gagnante tant pour nos clients que pour ceux de Qonto ! », déclare Laura Pallier, cofondatrice de Regate.

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Cours de l’or : nouveaux records historiques !

La Rédaction
Le Courrier Financier

Ce qu’il faut retenir du mois écoulé


• Nouveaux records à 1931 euros et 2098 dollars en clôture du 4 mars
• Performance 2024 : +4.2% en euros
• La perspective de baisse des taux dope le cours du le métal jaune
• Une demande chinoise robuste
• Géopolitique : enracinement et élargissement des crises


Nouveaux recordsEn ce début de mois de mars, le cours de l’or vient d’établir un nouveau record historique. Le 4 mars, au fixing du soir de Londres, Il a atteint un niveau de 1931.67 euros l’once. Après un mois de février à
l’équilibre, le métal jaune s’apprécie donc de 2.5% en mars.

Au matin du 5 mars, le cours continue même sa hausse et avoisine 1950 euros, soit une progression supplémentaire de 1% environ. A l’heure d’écrire ces lignes, le métal jaune s’apprécie de 4.2% depuis le début de l’année. A titre de comparaison, le CAC 40 s’apprécie de 5.6% depuis le début de l’année.

La photo est similaire pour le cours en dollar, avec une clôture à Londres le 4 mars au plus haut historique (2098 dollars) et une reprise le 5 mars dans le vert avec un cours de 2117 dollars.

Ces records dépassent les pics établis durant les précédentes crises, en 2020 pendant l’épidémie du Covid, en février/mars 2022 lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et fin 2023 alors que le conflit entre Israël et le Hezbollah s’enclenchait.
Pour aller plus loin : Comment est fixé le cours de l’or ?

La perspective de baisse des taux américains booste le métal jaune

L’économie américaine accumule les mauvaise nouvelles ces derniers jours : commandes de biens durables en recul de 6%, confiance des ménages en net repli, inscriptions chômage plus élevées qu’attendues, indice de confiance des directeurs d’achats en berne, etc. Il n’en fallait pas plus pour raviver les attentes d’une baisse des taux directeurs américains. Le marché estime qu’il y a maintenant 4 chances sur 5 que la réserve fédérale abaisse ses taux en juin.
Le cours de l’or est dopé par cette perspective, puisqu’il a tendance à s’apprécier en période d’assouplissement monétaire et de baisse des taux d’intérêt réels. L’histoire récente le confirme : lors des 3 dernières cycles, après la première baisse des taux directeurs (2001, 2007, et 2019), le métal jaune s’est significativement apprécié.

Si beaucoup d’analystes s’attendaient à de nouveaux records en 2024, ils étaient plutôt anticipés pour la seconde moitié de l’année. Le fait que les records soient atteints maintenant, sur de simples anticipations et non après les premières baisses effectives, laisse penser que le cours pourrait aller beaucoup plus haut. Pour mémoire c’est le scénario de JP Morgan, qui anticipe un cours à 2300 dollars début 2025.

Il convient néanmoins de rester prudent à court terme sur ces anticipations de baisse de taux. Lors de son audition prochaine au congrès (6 mars), Jerome Powell devrait réaffirmer sa volonté de maintenir une politique monétaire plus restrictive. Des chiffres économiques meilleurs que prévus, notamment au niveau de l’emploi, pourraient également tempérer l’optimisme du marché.


Une demande chinoise robuste

Selon le World Gold Council, la demande d'or en Chine a atteint un niveau record en janvier, principalement due au réapprovisionnement avant le Nouvel An chinois (festivités entre le 10 et 17 février). Cet événement crucial semble avoir tenu ses promesses : les chiffres préliminaires du ministère du Commerce indiquent que les ventes d’or et de bijoux liées au nouvel an sont en hausse de 24% par rapport à l’an dernier. Parmi les explications de la demande soutenue, la popularité de l’année du dragon, assimilée à la prospérité et au succès.

Malgré le rebond de la bourse chinoise en février, l’or valeur refuge continue d’attirer sur fond de ralentissement économique, de volatilité des marchés, et de fragilité du marché immobilier. Les ETF or chinois ont connu des entrées significatives, atteignant un niveau record de gestion d'actifs (plus de 4 milliards de dollars).

Enfin, la Banque Populaire de Chine a continué ses achats d'or pour le 15ème mois consécutif, augmentant ainsi ses réserves de 10 tonnes.


Géopolitique : enracinement et élargissement des crises.

La confrontation OTAN- Russie s’enracine. En janvier, l’opération Steadfast Defender a été lancé par l’alliance atlantique. Il s’agit du plus grand exercice militaire occidental organisé sur le sol européen depuis la fin de la guerre froide. L’ambition, clairement affichée et exprimée est de se préparer à un conflit avec la Russie. Des exercices qui font écho aux propos de haut gradés européens.

La Russie continue à affirmer sa souveraineté sur la région arctique, soulignant l'importance pour les États arctiques comme le Canada de se préparer aux défis économiques et territoriaux dans cette zone stratégiquement significative. Fin février, des élus séparatistes de Transnistrie ont demandé la protection de la Russie face aux « pression » que subiraient les russophones de ce territoire situé en Moldavie, limitrophe de l’Ukraine.

Un appel qui ressemble à celui des populations du Donbass avant l’invasion russe en Ukraine. Parallèlement, la Chine étend son influence dans l'océan Indien, comme en témoigne un scandale impliquant un prétendu 'navire de recherche' chinois détecté près des exercices militaires Inde-Maldives-Sri Lanka, montrant l'empreinte militaire et diplomatique croissante de la Chine dans la région.

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La Place de Paris pleinement mobilisée pour faire face à l’épidémie de COVID-19

La Rédaction
Le Courrier Financier

Outre les nombreuses actions de solidarité développées dans les entreprises de la Place de Paris, au niveau de leurs salariés (plateformes d’entraide, actions de solidarité internes et vers l’extérieur, etc.), un dispositif puissant a été mis en place par les pouvoirs publics et des initiatives fortes ont été lancées par les banques, assurances, sociétés de gestion et acteurs du capital investissement dans leurs différents secteurs.
Le gouvernement a annoncé plusieurs mesures d’ordre économique exceptionnelles en faveur des entreprises impactées, notamment :

• Délais de paiement d'échéances sociales et/ou fiscales ;
• Remise d’impôts directs ;
• Report du paiement des loyers, factures d’eau, de gaz et d’électricité ;
• Fonds de solidarité pour les TPE, indépendants et micro-entrepreneurs ;
• Prêt garanti par l’Etat ;
• Rééchelonnement des crédits bancaires ;
• Dispositif de chômage partiel ;
• Médiateur des entreprises en cas de conflit ;
• Marchés publics : les pénalités de retard ne seront pas appliquées ;
• Plan de soutien aux entreprises françaises exportatrices.

Bpifrance a par ailleurs mis en place un plan d’actions inédit incluant les mesures suivantes :
• Octroi de la garantie Bpifrance pour les prêts de trésorerie accordés par les banques privées ;
• Prolongation des garanties classiques des crédits d’investissement sans frais de gestion ;
• Suspension de l’appel des échéances en capital et intérêts de la majorité des financements octroyés par Bpifrance ;

• Prêts de soutien à la trésorerie.

Des initiatives sectorielles de soutien aux entreprises sont également mises en œuvre par les entreprises industrielles, fédérations, banques, assurances, sociétés de gestion et acteurs du capital investissement.

Les banques françaises ont mis en place :
• Des procédures accélérées d’instruction de crédit pour les situations de trésorerie tendues ;
• Un report des remboursements de crédits pour les entreprises ;
• Une suppression des pénalités et coûts additionnels de reports d’échéances et de crédits ;
• Un dispositif inédit permettant à l'Etat de garantir pour 300 milliards d'euros de prêts. Le montant des prêts accordés s’élève actuellement à 100 milliards d’euros et les demandes atteignent 3 milliards d’euros par jour ouvré. A noter un très faible taux de refus (2,6%).
Quant à eux, les organismes représentatifs des investisseurs ont appelé leurs adhérents à :
• Suspendre le recouvrement des loyers et charges ;
• Prendre des mesures automatiques pour soutenir la trésorerie des plus petits locataires ;
• Annuler trois mois de loyers pour leurs locataires TPE dont l’activité est interrompue ;
• Engager des discussions avec leurs locataires en difficultés ;
• Rédiger avec les fédérations de commerçants un code de bonne conduite.
De leur côté, les assureurs ont pris l’engagement de :
• Conserver en garantie les contrats des entreprises en difficulté en cas de retard de paiement suite à la pandémie, et ce pour toute la durée de la période de confinement ;
• Commercialiser des offres de couvertures de crédits inter-entreprises selon un nouveau dispositif bénéficiant d’une réassurance par l’État ;
• Dessiner un nouveau dispositif d’assurance qui permettra de mieux protéger les entreprises contre les conséquences économiques d’un événement majeur tel que cette épidémie ;
• Doubler leur participation au fonds de solidarité mis en place par les pouvoirs publics pour venir en aide aux petites entreprises en crise, portant ainsi leur contribution à 400 milliards d’euros ;
• Mettre en place un programme d’investissement de 1,5 milliard d’euros pour soutenir la
reprise économique et notamment les ETI, les PME et le secteur de la santé. Jusqu’à 150 millions d’euros seront dédiés au secteur du tourisme ;
• Lancer, avec la Caisse des Dépôts et Consignations, un fonds de financement des PME-ETI en fonds propres et en dette de 2 milliards d’euros à travers les fonds Nova, Novo, Novi.

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Face à la crise : gouvernements et banques centrales à la manœuvre

Jean-Jacques Friedman
Natixis Wealth Management
Depuis le 14 avril dernier, la crise sanitaire a pris le nom officiel de « Grand Confinement » pour le FMI. Cette crise aura surtout été marquée par la réaction sans précédent des Etats et des banques centrales. Ces mesures permettront-elles de relancer l'économie lors du déconfinement ? L'analyse de Jean-Jacques Friedman, directeur des investissements chez Natixis Wealth Management.
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