Développement durable : les risques liés à l’eau, d’après une étude DWS

La Rédaction
Le Courrier Financier

DWS — Deutsche Asset & Wealth Management — publie ce lundi 30 novembre une étude sur les risques liés à l’eau (en anglais). L'enquête a été menée par Francesco Curto, Responsable mondial de la recherche, Michael Lewis, Responsable de la recherche thématique ESG, et Murray Birt, Stratégiste senior ESG chez DWS. L'entreprise fait partie d'un groupe de travail, organisé par le Forum économique mondial (WEF), sur les « transformational investments ».

Cette initiative vise à mettre en place de nouvelles approches pour convertir les risques systémiques mondiaux en un rendement durable, l'eau étant considérée par le WEF comme l'un des six risques systémiques. Les dépenses annuelles nécessaires jusqu'en 2030 pour atteindre les objectifs durables liés à l'eau sont estimées à 670 milliards de dollars US. K'eau est le risque pour lequel les progrès ont été les plus faibles.

Traiter les risques liés à l'eau

Les risques auxquels l'humanité est confrontée sont potentiellement catastrophiques puisqu'aujourd'hui, 785 millions de personnes ne disposent pas d'une source d'eau potable de base et deux milliards de personnes n'ont pas accès à des installations sanitaires élémentaires. Le manque d'assainissement et d'hygiène a entraîné près de 1,6 million de décès en 2017, soit plus que les décès dus aux suicides, aux homicides, aux conflits armés et au terrorisme réunis.

Un tiers des décès dus aux maladies diarrhéiques touchent des enfants de moins de cinq ans. En outre, si l'environnement naturel continue à se dégrader et si des pressions non durables sont exercées sur les ressources mondiales en eau, on estime que d'ici 2050, 52 % de la population mondiale, 45 % du PIB mondial et 40 % de la production céréalière mondiale seront menacés.

L'incapacité à traiter correctement les risques liés à l'eau est probablement due à des facteurs tels que le caractère fragmenté de la régulation de l'eau, les caractéristiques des investissements dans l'eau et la conviction erronée que l'eau est abondante et bon marché.

Qu'est-ce qu'un « transformational investment » ?

En outre, la croissance démographique, le changement climatique et l'incapacité à réparer les dommages causés par les actions passées sont susceptibles d'aggraver encore une situation déjà mauvaise. DWS considère qu'un « transformational investment » doit commencer par un « cadre transformationnel » qui :

  • garantit que le citoyen lambda, le consommateur final, l'investisseur particulier et les investisseurs institutionnels sont conscients des risques liés à la durabilité et à l'eau ;
  • réévalue les rôles des différentes fonctions le long de la « chaîne logistique » en ramenant le concept de séparation des pouvoirs d'Aristote et de Montesquieu. Les gouvernements devraient légiférer : en utilisant la Charte européenne de l'eau pour orienter les politiques. Les commissaires aux comptes devraient mesurer, parce que les gérants ont besoin de principes comptables ESG mondialement acceptés (GAAP) complets avec un audit des pays, des entreprises et des investisseurs concernant leurs impacts environnementaux et sociaux complets ; les investisseurs doivent investir : mettre en œuvre un cadre d'investissement pour toutes les catégories d'actifs en établissant une distinction claire entre « ne rien faire », intégration des facteurs ESG (extérieur-intérieur) et investissement d'impact/de transformation (intérieur-intérieur).
  • les produits d'investissement qui traitent réellement des risques liés à l'eau et/ou à d'autres facteurs ESG devraient être assortis de frais moins élevés que les produits d'investissement non ESG ou non transformationnels. Les gouvernements devraient appliquer une « redevance de durabilité » aux produits d'investissement qui ne relèvent pas du défi de la durabilité. Les frais les plus élevés devraient être appliqués aux produits d'investissement qui ne font rien, les frais intermédiaires aux produits d'investissement qui intègrent les facteurs ESG et les frais de durabilité gouvernementaux plus faibles ou nuls pour les investissements

Mieux anticiper les risques

L'absence de cadre transformationnel exposera probablement l'eau et éventuellement d'autres facteurs ESG aux risques que les investisseurs tentent simplement d'éviter, même s'ils deviennent le prochain grand défi pour l'humanité d'ici la fin de cette décennie.

DWS invite donc les sociétés de gestion d'actifs à envisager le risque lié à l'eau d'une manière différente, moins cloisonnée et plus holistique, à anticiper les dynamiques et la législation futures et à adopter une charte de l'eau en vue de piloter leurs propres opérations ainsi que leurs activités d'investissement, et éventuellement en collaboration avec d'autres sociétés de gestion d'actifs, demander aux sociétés de faire de même.

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Océans : Lombard Odier s’associe à Plastic Bank pour réduire la pollution plastique

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le groupe Lombard Odier — gestionnaire de fortune et d'actifs mondial — annonce ce jeudi 30 juillet le lancement d'un partenariat avec Plastic Bank. Objectif, éviter la pollution plastique dans les océans — l'un des plus grands fléaux pour nos océans — tout en créant de la valeur à long terme pour les communautés locales se chargeant de la collecte.

Ce projet est le deuxième du genre chez Lombard Odier ; il fait suite à l'aide apportée l'an dernier à ReforestAction, qui avait permis de planter 20 000 arbres en Tanzanie et au Pérou. « En soutenant la collecte de déchets plastiques au sein des communautés défavorisées, [Lombard Odier] ouvrent de nouvelles voies à l'impact environnemental et social dans le secteur bancaire mondial », réagit David Katz, fondateur et CEO de Plastic Bank.

Agir en amont contre la pollution

Chaque année, 8 millions de tonnes d'emballage plastique finissent dans les mer. Ces déchets s'ajoutent aux 150 millions de tonnes qui polluent déjà l'environnement marin. Plastic Bank cherche à résoudre ce problème en collectant les déchets plastiques avant qu'ils ne pénètrent dans l'océan afin de les recycler. En échange, les collecteurs locaux obtiennent accès à des biens et produits de première nécessité.

Dans son premier projet avec Plastic Bank, Lombard Odier financera la collecte de plus de 795 tonnes de plastique qui allaient souiller les eaux en Haïti (l'équivalent de 39 millions de bouteilles en plastique). Cette action aura un impact significatif sur la vie de plus de 6 000 collecteurs locaux et de leurs familles. Il s'agit de la première étape d'un vaste programme pour créer un impact positif en Haïti, mais aussi en Egypte.

Favoriser l'économie circulaire

« Nous sommes fiers de nous associer avec Plastic Bank, un pionnier dans la soutenabilité et un acteur clé de l'économie circulaire, et contribuer à la réduction de la pollution plastique des océans tout en améliorant la vie des ramasseurs locaux et de leurs familles », déclare Stéphane Monier, CIO de la Banque Lombard Odier. Plastic Bank opère actuellement en Haïti, au Brésil, en Indonésie, aux Philippines et en Egypte.

Les collecteurs de Plastic Bank reçoivent une prime pour le plastique qu'ils amassent, afin couvrir les besoins de première nécessité de leur famille : produits alimentaires, combustible de cuisson, frais de scolarité et assurance maladie. La plateforme blockchain propriétaire à Plastic Bank garantit l'ensemble de la transaction et offre une visualisation des données en temps réel, gage de transparence, traçabilité et évolutivité rapide.

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Blue Economy : Crédit Suisse et la Banque Mondiale émettent une obligation durable

La Rédaction
Le Courrier Financier

La Banque mondiale annonce ce jeudi 21 novembre avoir procédé à l’émission d’une obligation « développement durable » à 5 ans, pour un montant de 28,6 M$. Cette opération s'inscrit dans le cadre d’efforts de sensibilisation au rôle vital que jouent les ressources en eau douce et en eau salée pour les populations et la planète. Credit Suisse Securities (Europe) a agi en tant que chef de file unique de l’opération, par l’intermédiaire de son département Impact Advisory and Finance (IAF).

L'obligation de la Banque mondiale constitue le collatéral du Bon « Low Carbon Blue Economy » émis par Credit Suisse et placé auprès des clients privés de Credit Suisse dans le monde entier. Ce Bon « Low Carbon Blue Economy » — garanti par l'obligation de la Banque mondiale — a été bien accueilli et illustre la volonté des investisseurs privés d'utiliser leurs investissements pour s'engager sur des sujets majeurs comme l'économie bleue.

Répondre aux ODD de l'ONU

« Absorbant environ 30 % du dioxyde de carbone créé par l'homme et générant 50 % de l'oxygène dans le monde — mais largement sous-financée en capitaux privés — la santé des océans est essentielle. Ce type de financement soutient la Banque mondiale, qui à son tour soutient des projets allant de la pêche durable aux zones marines protégées, en passant par le recyclage des déchets océaniques. Cela nous aide à combler le déficit de financement identifié par l'objectif 14 du Programme des Nations Unies pour le développement durable (« Vie Aquatique ») », déclare Marisa Drew, CEO du département IAF de Credit Suisse.

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ESG : les entreprises françaises se distinguent

La Rédaction
Le Courrier Financier

Face à l'intérêt croissant des marchés pour le risque climatique, l'édition 2019 de la Journée Mondiale de l’Environnement s'est tenue ce mercredi 5 juin sur le thème #BeatAirPollution. A cette occasion, Refinitiv — fournisseur de données et d’infrastructures sur les marchés financiers — a publié une étude (en anglais) à l'aide de ses données Environnementales, Sociales et Gouvernementales (ESG).

Objectif, comprendre ce que font les entreprises pour réduire leur impact sur l’environnement. Tandis que la réglementation se renforce autour de la finance responsable, les investisseurs montrent un intérêt croissant pour les critères ESG. Dans ce contexte, les gestionnaires de fonds intègre de plus en plus la durabilité dans leur stratégie d’investissement.

Des données pour construire un portefeuille durable

L'étude de Refinitiv permet aux investisseurs de trancher entre industries et pays dans la construction de leur portefeuille durable. Elle se concentre d'abord sur les émissions de CO2, afin d’identifier quelles entreprises, quelles industries et quels pays sont les mieux positionnés pour une économie à faible émission de carbone.

L’étude couvre également le traitement des déchets, de l’eau et l’impact sur la biodiversité. Objectif, identifier les nations qui ouvrent la voie vers le recyclage et la protection de la faune. La dernière partie du document présente des données sur la consommation d’énergie et l’impact de la chaine d’approvisionnement.

Réduire son impact sur l'environnement

D'après l'étude, 63 % des entreprises dans le monde ont une politique en matière de réduction des émissions de CO2 (hausse de 56 % en 5 ans). Seules 35 % des entreprises ont des objectifs précis de réduction de leurs émissions. Dans le même temps, 78 % des entreprises mondiales ont des politiques de réduction de leurs ressources, mais seulement 30 % se fixent de réels objectifs quand 26 % font les deux.

Depuis 5 ans, le nombre d’entreprises dans le monde qui mènent une politique d’économie en eau a augmenté de 25 %. Le nombre d’entreprise qui se fixent des objectifs a augmenté de 34 %. Les 5 industries mondiales qui comptent le plus d’entreprises engagées dans la réduction des émissions sont le secteur de l'automobile et des pièces détachées, la distribution alimentaire et la santé, les services télécoms, la chimie et les transports.

La France s'impose dans l'économie durable

Dans ce contexte, la France se distingue nettement. 97 % des entreprises françaises ont une politique de réduction des émissions de CO2, ce qui leur attribue le meilleur score. La France est la mieux placée en volume de CO2 produit par million de dollars de chiffre d’affaires, avec une moyenne de 148 tonnes.

Par ailleurs, 69 % des entreprises françaises publient des informations concernant leur impact sur la biodiversité, quand 34 % d’entre elles ont des objectifs d’économie en eau. La France se classe au 3e rang dans le recyclage des déchets, avec un taux moyen de 62 %.

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Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France après 2 années de R&D.

La Rédaction
Le Courrier Financier

L'innovation d'Empreinte Emploi France réside dans sa méthodologie de collecte de données, de modélisation et d'analyse « ImpacTer ». Le modèle « ImpacTer » permet, principalement, d’évaluer les retombées socioéconomiques engendrées par l’activité d’une entreprise sur sa chaîne de valeur comme la création d’emplois et de valeur générées par l’activité de ses fournisseurs implantés sur le territoire. Il permet également d’estimer les retombées fiscales de ces entreprises ou encore les emplois induits par la consommation locale des employés de toute la chaine de valeur française.

Veuillez trouver ci-dessous le lien vers le communiqué de presse (2 pages) :

Communiqué de presse - Talence Gestion innove dans l’ISR avec le lancement du fonds Empreinte Emploi France - 20.03.2024

Didier Demeestère, Président fondateur de Talence Gestion, déclare : « Nous avons développé une expertise unique et nous nous réjouissons de proposer Empreinte Emploi France à notre clientèle privée et à nos clients institutionnels. Ce fonds ISR et article 9 unique en son genre affiche un objectif d’investissement durable au service des emplois et du territoire français. Désormais, l’investisseur d’Empreinte Emploi France pourra constater les retombées socio-économiques induites par les entreprises du fonds. Cette démarche favorisant les entreprises françaises qui relocalisent en France est une réponse à l'aspiration grandissante de donner du sens à ses investissements, pour la construction d’une économie plus durable. »

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Daniel CARCELES, nouveau directeur général d’INOVÉA

La Rédaction
Le Courrier Financier

Créé en 2017 par Marc ROSTICHER, Gérard PIERREDON, Yannis HOFFMANN, et Emmanuel HARDY, 4 Conseillers en gestion de patrimoine, INOVÉA change de directeur général. Jean-Paul SERRATO qui accompagnait le réseau depuis sa création part à la retraite et passe le relais à Daniel CARCELES. 

“En 7 ans, nous avons réussi à rassembler des professionnels indépendants qui partagent la conviction que la Gestion de Patrimoine ne doit pas être réservée à une élite. Inovéa compte aujourd’hui 2000 adhérents et 65 salariés : une belle aventure humaine profonde et durable !”  explique Jean-Paul SERRATO

Le nouveau directeur général, Daniel CARCELES, 48 ans, va capitaliser sur ses expériences en France et à l’international chez DELL Technologies et American Express GBT pour accompagner le groupe dans son développement et sa croissance.

Ma décision de rejoindre INOVÉA est motivée par trois piliers fondamentaux : le profond ancrage du groupe dans des valeurs humaines essentielles, une stratégie d'accompagnement client qui repose sur une écoute attentive et précise des besoins plutôt que sur une approche exclusivement guidée par une logique de produit, et une ambition inébranlable de rester innovant en intégrant de manière proactive les changements réglementaires et les évolutions numériques. Cela dans le but de continuer à accomplir notre mission pour rendre la gestion de patrimoine accessible à tous.” détaille Daniel CARCELES.

En pleine accélération dans sa transformation numérique, INOVÉA reste néanmoins fidèle à son ADN : permettre au plus grand nombre d’épargnants de bénéficier de conseils professionnels sur mesure pour les aider à atteindre leurs projets de vie.

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Le secteur vert est-il l’avenir de l’économie ?

Philippe Crevel
Cercle de l'Epargne
Les professions dites vertes, c’est-à-dire celles qui ayant une finalité environnementale ou dont l’exercice est affecté par la pris en compte de préoccupations environnementales, emploient près de 4 millions de personnes selon une récente étude de la DARES.
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