L’attrait des actions chinoises « classe A »

Asset Management - D’une valeur de 7 000 milliards USD, le marché domestique chinois est le deuxième au monde. Il représente environ 10 % de la capitalisation boursière mondiale. Le 1er juin 2017, Robeco a lancé sa stratégie Chinese A-share Equities afin de permettre aux investisseurs d’accéder à ce marché de plus en plus important, qui offre une large exposition multisectorielle et représentative du marché domestique chinois.

Il existe différentes manières de s’exposer au marché chinois. Le marché offshore, essentiellement constitué d’actions H (actions de sociétés chinoises cotées à Hong Kong), représente environ 26 % du marché chinois total. Le marché domestique ou onshore (actions A) se compose des Bourses de Shanghai et Shenzhen et constitue les 74 % restants.

Les investisseurs particuliers détiennent plus de 50 % du marché flottant mais représentent plus des 80 % du volume total échangé.  Le marché des actions A est le moins corrélé aux autres marchés mondiaux, ce qui en fait un outil précieux en matière de diversification des portefeuilles et des risques.

Libéralisation continue et accessibilité accrue

En 1990, le marché actions chinois s’est ouvert aux investisseurs locaux/domestiques. Depuis, il est progressivement devenu plus accessible aux étrangers grâce, notamment, aux systèmes de quotas tels que le Qualified Foreign Institutional Investor (QFII). Plus récemment, le programme de connexion boursière Stock Connect, entre Hong Kong, Shanghai et Shenzhen, a permis aux investisseurs d’échanger beaucoup plus facilement leurs actions  sur chaque marché par l’intermédiaire des chambres de compensation et des courtiers locaux.

Une exposition à un marché unique

Le marché chinois des actions A offre aux investisseurs un accès à des thèmes moins bien représentés dans l’univers offshore. La part de la capitalisation boursière totale du marché des actions A composée des valeurs de la « nouvelle économie » augmente également : elle s’approchait des 40 % en 2016. Dans 7 des 15 secteurs principaux, plus de 80 % de la capitalisation boursière est uniquement constituée d’actions A chinoises.

MSCI pourrait décider d’inclure des actions A en 2017

L’indice MSCI Emerging Markets affiche déjà une assez forte exposition à la Chine. Mais il s’agit soit d’actions H, soit d’actions d’entreprises chinoises cotées aux États-Unis. L’indice ne compte aucune action A s’échangeant sur une Bourse chinoise continentale – et les actions A ne font actuellement partie d’aucun indice. Par le passé, le MSCI s’est concentré sur des questions qui en ont empêché l’intégration ; deux des principaux obstacles étant l’accessibilité et les suspensions de cotation. Dans la proposition de cette année, le nombre d’actions éligibles est moins important : 169 contre 448 dans la proposition de 2016. Il s’agit de titres d’entreprises de grande capitalisation accessibles via la plateforme de connexion boursière et qui n’ont pas été retirés de la cote plus de 50 jours ces 12 derniers mois.

Si ce projet se concrétise, la part estimée des actions A chinoises dans l’indice MSCI EM sera d’environ 0,5 %. La feuille de route ci-dessus présente les étapes qui pourraient suivre l’intégration initiale en cas de nouvelle libéralisation du marché. Sur la base des critères actuels, les actions A chinoises représenteront 8,6 % de l’indice MSCI EM après intégration totale, mais cette proportion pourrait aussi considérablement augmenter à mesure que la sélection des valeurs exigibles s’élargira.

Amélioration des fondamentaux et du sentiment, valorisations attractives

Les perspectives des actions A chinoises sont prometteuses. Ces entreprises ont publié de bons résultats pour 2016, et au premier trimestre 2017, elles ont progressé de 21,5 % par rapport à l’année dernière, soit la deuxième meilleure croissance trimestrielle depuis le T4 2010. Les estimations 2017 sont également très bonnes, avec une croissance des résultats attendue de 19 % pour les valeurs de Shanghai et de 38 % pour celles de Shenzhen par rapport à 2016.