Sanction de l’AMF : l’ANACOFI-CIF ne fera pas appel

La Rédaction
Le Courrier Financier

L'Association Nationale des Conseils Financiers (ANACOFI) a annoncé ce lundi 6 novembre qu'elle ne ferait pas appel de la sanction de l'Autorité des marchés financiers (AMF) à l'encontre de l'ANACOFI-CIF. Le 5 septembre dernier, la Commission des sanctions de l'AMF avait prononcé à l'égard de l'association une amende de 250 000 euros, assortie d’un avertissement.

Plusieurs manquements sanctionnés

En cause, « plusieurs manquements lors de l’examen des dossiers de demande d’adhésion de conseillers en investissements financiers » indique l'AMF. D'après le régulateur, « l’association n’avait pas respecté les procédures en matière de contrôle et de sanction de ses membres et n’avait pas assuré le correct archivage des dossiers de contrôle de ses adhérents ». En outre, l'ANACOFI-CIF n'aurait pas respecté son règlement intérieur en matière de conflits d'intérêts.

En revanche, l'AMF reconnaît que l'ANACOFI-CIF a respecté son « obligation d’apporter son concours avec diligence et loyauté à la mission de contrôle de l’AMF ». La commission a retenu les manquements de l’association étaient imputables à Patrick Galtier, président de l'ANACOFI-CIF en 2021. Il a reçu une sanction pécuniaire de 20 000 euros, assortie d’un avertissement — dont il ne fera pas appel non plus. La sanction est donc définitive.

« Malgré la brutalité et la dureté de la sanction personnelle prononcée à l’encontre de notre ancien Président, celui-ci se range derrière la position de l’ANACOFI-CIF et décide de ne pas faire appel », a réagi l'association ce lundi dans un communiqué. Tout en parlant d'une décision « imméritée et disproportionnée », l'ANACOFI déclare : « nous ne souhaitons pas traduire notre régulateur devant les instances supérieures, afin de préserver la stabilité de nos institutions ».

Défendre les adhérents et l'association

L'association assure conserver « [son] esprit de bienveillance » et de dialogue, au service des épargnants et des CIF :

« Nous poursuivrons notre collaboration avec l’AMF afin de garantir la qualité et l’intégrité de notre profession. Nous restons engagés et vigilants sur toutes les consultations règlementaires françaises et européennes. Nous demeurons engagés et vigilants sur tous les travaux et positions de notre régulateur tel que « la remédiation du passé ».

Nous sommes aux côtés de nos adhérents qui s’efforcent tous les jours de défendre leurs entreprises, leurs employés et leurs clients, et serons prêts à aller jusqu’à la Cour de Justice Européenne, si dans le futur cela devait s’avérer nécessaire, aussi bien pour défendre nos adhérents que notre association

Nous rappelons que tous les membres de l'ANACOFI-CIF ont signé notre code de bonne conduite dont l’article premier est l’intérêt du client. Ils s’engagent ainsi à respecter l’article L541-8-1 du Code monétaire et financier « Se comporter avec loyauté et agir avec équité au mieux des intérêts de leurs clients ». Il en va de même pour notre association », précise le communiqué.

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DGCCRF : les retards de paiement interentreprises sanctionnés au-delà de 500 000 euros

La Rédaction
Le Courrier Financier

La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) annonce ce lundi 6 mai avoir sanctionné trois sociétés pour non-respect des délais de paiement interentreprises. Pour chacune d'entre elles, la DGCCRF a dressé une amende d'un montant supérieur à 500 000 euros :

  • 670 000 euros pour Ciments Calcia ;
  • 501 000 euros pour France Manche ;
  • 500 000 euros pour MMA Iard ;

Un plafond relevé à 2 millions d'euros

Ces amendes sont les premières à dépasser le seuil des 375 000 euros, depuis que la loi « Transparence » du 9 décembre 2016 a relevé à 2 millions d’euros le plafond de l’amende à payer en cas de retards de paiement. Ce nouveau cadre n’est applicable que lorsque toutes les factures analysées par la DGCCRF ont été émises après la date de promulgation de la loi.

Les contrôles doivent porter sur un échantillon important de factures — par exemple, plus de 20 000 factures reçues sur une durée de 6 mois dans le cas de l’entreprise Ciments Calcia — et tenir compte du temps nécessaire pour analyser ces factures et permettre un échange contradictoire avec les entreprises concernées. Tous ces critères d'application explique le délai entre la promulgation de la loi et son effectivité en 2019 seulement.

« Un signal fort adressé aux mauvais payeurs »

Garante de l’ordre public économique, la DGCCRF s’assure du respect des délais de paiement interentreprises par des contrôles réguliers. L'organisme a ainsi notifié 263 décisions de sanction aux entreprises contrôlées en 2018, pour un montant total d’amendes de 17,2 millions d’euros. Ces contrôles constituent une priorité d’action pour la DGCCRF, les retards de paiement étant susceptibles de provoquer des défaillances d’entreprises en fragilisant leur trésorerie, en particulier pour les PME.

« La lutte contre les retards de paiement interentreprises constitue un enjeu majeur pour le bon fonctionnement de l’économie. Les retards de paiement sont en effet à l’origine des difficultés de trésorerie d’une PME sur quatre et les privent de 19 milliards d’euros de trésorerie, selon l’Observatoire des délais de paiement (...) C’est un signal fort adressé aux mauvais payeurs : les sanctions prononcées seront dorénavant à la hauteur des dommages qu’ils induisent sur l’économie », déclare Agnès Pannier-Runacher, Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances.

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Natixis AM écope d’une sanction de 35 millions d’euros

La Rédaction
Le Courrier Financier

133 fonds à formule conçus et gérés par la société de gestion de portefeuille Natixis Asset Management ont été contrôlés par l’AMF.

Ces fonds offraient, à l’échéance, une garantie totale sur le capital initialement investi ainsi qu’une performance prédéfinie par une formule mathématique. Pour chacun d’eux, Natixis Asset Management avait constitué une réserve appelée « coussin » qui était alimentée par une marge de structuration et une partie des commissions dues par les porteurs en cas de rachat anticipé de leurs parts. Selon la société de gestion, cette pratique était principalement destinée à prémunir les porteurs contre les risques règlementaires, opérationnels ou fiscaux non couverts par la garantie souscrite en vue d’assurer la restitution du capital à l’échéance.

La Commission des sanctions a retenu quatre manquements concernant les commissions de rachat revenant à certains des fonds contrôlés :

 l’information inexacte et trompeuse donnée par les prospectus des fonds, qui indiquaient que les commissions de rachat étaient « acquises » aux fonds pour moitié et servaient à compenser les frais supportés pour investir ou désinvestir les avoirs confiés, alors que ces commissions n’ont bénéficié aux fonds que dans certains cas et n’ont été qu’en partie destinées au paiement des frais, d’un montant moyen moins élevé ;

 la violation de l’obligation d’agir dans le seul intérêt des porteurs de parts et l’imposition à ces derniers de charges indues et injustifiées évaluées à 15,6 millions d’euros en raison du transfert quasi-immédiat des commissions de rachat nettes de l’actif net des fonds à un compte de dette, opération qui a entraîné une diminution de la valeur liquidative des fonds et l’inscription sur un compte dont Natixis Asset Management était l’unique bénéficiaire ;

 le dépassement du taux maximum de frais de gestion prévu par les prospectus à concurrence d’un montant total de 3,6 millions d’euros, calculé en réintégrant parmi ces frais au titre des exercices concernés les commissions de rachat portées en compte de dette des fonds, et devenues par cette opération constitutives d’une rémunération pour Natixis Asset Management ;

 la délivrance d’une information ne présentant pas un caractère exact, clair et non trompeur par les rapports annuels des fonds, à défaut d’inclure le montant des commissions de rachat parmi les frais de gestion.

La Commission des sanctions a également retenu, pour certains des fonds contrôlés, deux manquements relatifs à la marge de structuration :

 le dépassement, au cours du dernier exercice des fonds, du taux maximum de frais de gestion prévu par les prospectus à concurrence d’un montant total de 12,5 millions d’euros, calculé en réintégrant parmi ces frais le reliquat de la marge de structuration, dont Natixis Asset Management a disposé librement à l’échéance des fonds lorsque la formule garantie était atteinte et qui, ainsi, s’analysait en une rémunération.

A cet égard, la Commission a considéré, d’une part, que le taux maximum de frais de gestion devait être apprécié par exercice et non sur la durée de vie du fonds et, d’autre part, qu’une fois atteint le taux maximum de frais de gestion indiqué dans les prospectus, Natixis Asset Management aurait dû faire bénéficier les porteurs du reliquat de la marge de structuration plutôt que de se l’approprier.

 la délivrance d’une information ne présentant pas un caractère exact, clair et non trompeur par les rapports annuels des fonds concernés, faute d’intégrer le montant du reliquat de la marge de structuration parmi les frais de gestion.

Pour déterminer la sanction, la Commission a tenu compte de la gravité et de la durée des manquements ainsi que de l’importance des montants en jeu. Cette décision peut faire l’objet d’un recours.

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BNP Paribas écope d’une amende de 246 millions de dollars auprès de la FED

La Rédaction
Le Courrier Financier
Selon cet accord, BNP Paribas devra verser une amende de 246 millions USD (environ 215 millions EUR), montant qui est couvert par des provisions existantes. Cette annonce fait suite au précédent accord avec le New York DFS du 24 mai 2017, relatif au même sujet. Dans le cadre de cet accord, la Réserve Fédérale américaine a reconnu les initiatives d’amélioration entreprises par le Groupe, de même que l’entière coopération de BNP Paribas dans cette enquête. Les faits à l’origine de cet accord se sont déroulés pendant la période allant de 2007 à 2013. Depuis lors, BNP Paribas a mis en place un large éventail de mesures visant à renforcer ses systèmes de contrôle et de conformité. Le Groupe a accru les ressources et le nombre de collaborateurs dédiés à ces fonctions et organisé des formations complètes pour ses équipes. Le Groupe a également édicté un nouveau Code de Conduite qui s’applique à l’ensemble des collaborateurs. Gérer l’activité de manière responsable et éthique constitue un principe essentiel pour BNP Paribas qui continuera à progresser dans ce domaine pour exercer ses responsabilités vis-à-vis de l’ensemble de ses parties prenantes.
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Carmignac Nomme un Gérant Actions de tout premier plan pour deux de ses stratégies phares

La Rédaction
Le Courrier Financier

Kristofer prendra les rênes de la stratégie Carmignac Investissement ainsi que de la poche actions de la stratégie Carmignac Patrimoine et rejoindra également le comité d’investissement stratégique.

Cette arrivée fait suite à la décision de David Older de prendre sa retraite et de quitter l'entreprise le 4 avril 2024.

Pour la gestion de la stratégie Patrimoine, Kristofer travaillera aux côtés des deux duos d’experts promus en septembre dernier au service des trois moteurs de performance dont est désormais dotée la stratégie : la sélection de titres, la gestion de la poche obligataire et de l’exposition devises et le pilotage de la composante macro-économique, la construction de portefeuille et la gestion des risques.

De nationalités américaine et suédoise, Kristofer est diplômé en commerce et en finance de l’Université d’Uppsala en Suède. Il rejoint Carmignac en provenance de Swedbank Robur, où il a dirigé depuis 2006 plusieurs fonds actions sur les marchés développés et émergents. En avril 2016, Kristofer a pris la responsabilité d’une stratégie actions internationales, aujourd’hui notée cinq étoiles par Morningstar et dont l’encours sous gestion est de l’ordre de 10 milliards d’euros. En mars 2020, il a été nommé gérant d’un fonds actions technologiques, aujourd’hui également notée cinq étoiles par Morningstar 1 et dont l’encours sous gestion atteint
12,8 milliards d’euros.

Kristofer est un expert de la sélection de titres. Fort d’une approche d’investissement éprouvée combinant la recherche fondamentale approfondie sur les entreprises et analyse macroéconomique pragmatique, Kristofer a obtenu des résultats exceptionnels sur le long terme.

Depuis qu’il en a pris la gestion en avril 2016, le fonds actions internationales a surperformé son indice de référence et la moyenne de sa catégorie respectivement de 133 % et de 145 %, et l’encours sous gestion a été multiplié par près de cinq2.

De même, le fonds actions technologiques dont il a pris la gestion en mars 2020 a surperformé son indice de
référence et la moyenne de sa catégorie respectivement de 105 % et de 89 % alors que, dans le même temps, son encours sous gestion a presque triplé3
.
Édouard Carmignac déclare : « L’arrivée de Kristofer illustre l’attractivité de Carmignac pour les entrepreneurs qui nourrissent une passion pour la gestion active de conviction. Ses résultats passés sont très impressionnants et je suis convaincu que son processus d’investissement éprouvé profitera largement à nos clients sur le long terme.
Je tiens également à remercier David Older pour sa contribution au développement de l’équipe actions de Carmignac. Je profite de cette occasion pour lui souhaiter le meilleur pour l’avenir. »

Kristofer Barrett ajoute : « Les prochaines années s’annoncent charnières sur les marchés actions. Je suis convaincu qu’une gestion active, permettant de mettre en œuvre des convictions dans les portefeuilles, est la clé de la réussite dans cet environnement en mutation. Carmignac a fait, en partie, sa renommée sur sa capacité à se positionner à contre-courant chaque fois que cela s’est avéré nécessaire et je suis impatient de rejoindre son équipe de gérants talentueux. »

« Après neuf années passionnantes chez Carmignac, le moment est venu pour moi de prendre ma retraite. Je laisse l’équipe et les fonds entre de bonnes mains et je continuerai à suivre de près les succès futurs de Carmignac », conclut David Older.

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La SCPI Alta Convictions acquiert à Annecy un Retail Park 100% loué et conforte son objectif de distribution

La Rédaction
Le Courrier Financier


Cet actif, acquis pour un montant d’environ 25M€ à des conditions reflétant le nouveau cycle immobilier, est en ligne avec la stratégie de la SCPI Alta Convictions de constituer un patrimoine de qualité, et de servir un rendement d’a minima 6%* en 2024 aux porteurs de parts.

Situé dans le pôle commercial établi d’Annecy Seynod qui attire 12 millions de visiteurs par an, cet actif bénéficie d’un excellent positionnement au sein d’un bassin annécien prospère et en croissance, attirant chaque année de
nouveaux habitants.

Les 9 cellules commerciales du retail park sont 100% louées à des enseignes de renom comme l’enseigne d’électroménager Boulanger, adressant aussi bien l’équipement de la personne que l’équipement de la maison. Signe que le retail park a trouvé son marché, 7 des 9 enseignes sont présentes depuis l’ouverture du site en 2007 et nombre d’entre elles ont renouvelé leur bail récemment.

Altarea IM a d’ores et déjà identifié des leviers permettant d’envisager à terme des réversions de loyers ou des sources de revenus complémentaires, en ce compris via l’amélioration des caractéristiques environnementales de l’actif (installation de panneaux photovoltaïques, bornes de recharge de véhicules électriques) et pourra s’appuyer sur les expertises reconnues en la matière du Groupe Altarea.

La SCPI Alta Convictions a été conseillée par l’étude Allez & Associés. L’acquisition a été financée par BECM (Banque Européenne du Crédit Mutuel), conseillée par Victoires Notaires Associés. JLL a été l’intermédiaire de la transaction dans le cadre d’un mandat co-exclusif avec BNP Paribas RETF.

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David contre Googliath

Roxane Nojac
Le Courrier Financier
La commission européenne s'attaque au géant américain. Google est accusé d'abus de position dominante et se voit infliger une amende record de 2,42 milliards d'euros. Avec cette sanction exemplaire, la commissaire à la concurrence, Margrethe Vestager, fait figure d'un David terrassant Goliath. Le ton est donné.
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