Donald Trump promet un choc fiscal tant pour les particuliers que pour les entreprises, une libéralisation accrue du système de santé et une relance de grands travaux d’investissements dans les infrastructures. Il faudrait donc s’attendre à une hausse du déficit budgétaire, un potentiel dérapage inflationniste concomitant à une chute du dollar contre les devises fortes et une politique monétaire très rapidement moins accommodante de la FED. La rhétorique isolationniste et protectionniste pourrait engendrer des tensions en particulier avec la Chine et le Mexique.
Hillary Clinton, quant à elle, projette de relancer la demande par une hausse du salaire minimum et des impôts, de poursuivre la politique d’Obama dans le domaine de la santé, de lancer un projet d’investissement dans les infrastructures et de réguler le système bancaire. Il faudrait donc s’attendre aussi à une hausse, mais plus modérée, du déficit budgétaire, un renforcement du dollar contre les devises fortes, mais une remontée des devises émergentes et une poursuite du cycle de resserrement monétaire lent de Janet Yellen.
Cependant, faut-il vraiment s’inquiéter à long terme du nom du 45ème Président des États-Unis ? Le partage des pouvoirs issu de la Constitution américaine donne moins d’importance au Chef de l’Etat que dans d’autres pays. Le résultat des élections au Congrès est donc tout autant important. La Chambre des représentants devrait rester Républicaine et le Sénat est disputé mais pourrait passer Démocrate.
Une réaction négative des marchés en cas de victoire de Donald Trump serait probable mais le contre-pouvoir du Parlement devrait empêcher normalement toute politique aventurière extrême.